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Lifar - Petit - Béjart [31/01/2009 - 14/02/2009]
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haydn
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MessagePosté le: Mar Fév 03, 2009 11:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La citation est de Maurice Béjart (je triche, google m'a fourni l'antisèche Wink )... Cela étant dit, cela n'interdit pas pour autant de critiquer ou de ne pas aimer un spectacle, et là je me dois de prendre la défense de Nabucco. Simplement, je ne souhaite pas - car l'expérience montre qu'on en arrive vite à des excès que l'on regrette ensuite - une radicalisation (verbale) des débats.


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Glinka !



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MessagePosté le: Mer Fév 04, 2009 12:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais pas si la citation de Béjart mérite le dessus du marbre pour y être inscrite ou -sauf le respect- le dessous pour être enterrée, toujours est-il qu'une des vérités qu'elle énonce semble historiquement contestable... Du moins s'il faut croire (mais le fait est avéré) une épigramme manuscrite, anonyme, trouvée par le rédacteur de ces mots dans un exemplaire d'époque des Lettres d'Italie du Président de Brosses, le célèbre voyageur mélomane :

Entre les arias, ce dit-on,
À Venise où régnaient les doges,
On voyait paraître hors des loges
Mignonne jambe et fin peton...

En ce temps-là les gens venaient au spectacle (aussi) pour s'aimer, et le contact avait bel et bien lieu.

Ce n'est qu'une remarque en passant -j'espère qu'elle n'altère pas (trop) le sérieux de la discussion...


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Ambrine



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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 2:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Critique Paris OBS : "L'exquise "Suite en blanc'" de Serge Lifar, petit joyau du néoclassicisme à la française écrit sur l'envoûtante "Namouna " de Lalo; le sensuel, le frénétique, l'entêtant "Boléro" de Ravel servi avec une sobre puissance par la chorégraphie magnifique de Maurice Béjart. Et la délicieuse "Arlésienne" de Bizet dont Roland Petit donne malheureusement une version qui est à la danse ce que le théâtre de boulevard est au théâtre. "


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sophia



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Messages: 22092

MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 2:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans Le Monde et le JDD (articles non signalés, je crois), il n'est quasiment question que du Boléro et de Nicolas Le Riche...

Le très riche Nicolas, par Nicole Duault (1er février 2009)

Ravel + Béjart + Le Riche : tout le monde debout !, par Rosita Boisseau (31 janvier 2009)


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haydn
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Messages: 26534

MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 2:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ne vous plaignez pas trop... le site de l'Opéra de Paris est certes perfectible, mais celui du Royal Opera House (Royal Ballet) est un véritable désastre depuis sa refonte. Les informaticiens de Sa Gracieuse Majesté ont carrément oublié de mettre, sur la page d'accueil, les liens vers les autres pages du site. ... On ne peut accéder directement qu'au service de réservation, et après, il faut faire appel à des ruses de sioux (ou rechercher les anciennes pages référencées dans Google) pour atteindre le reste du site (distributions, informations générales sur la saison etc...).


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nabucco



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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 3:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ambrine a écrit:
Critique Paris OBS : "(...) Et la délicieuse "Arlésienne" de Bizet dont Roland Petit donne malheureusement une version qui est à la danse ce que le théâtre de boulevard est au théâtre. "

Very Happy


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haydn
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Messages: 26534

MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 3:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Heu Nabucco, nos amis d'Outre-Rhin appellent cela "Schadenfreude", me semble-t-il Rolling Eyes


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 5:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques mots sur la représentation du mercredi 4 février, la première de la série des spectacles Lifar / Petit / Béjart que votre serviteur ait eu la possibilité de voir, pour cause de déplacement à Lausanne.

De Suite en blanc, on retiendra quelques performances individuelles significatives, telles celle d’Aurélie Dupont dans la «Cigarette», de Delphine Moussin et Mathieu Ganio dans l’ «Adage», et de Laetitia Pujol dans «La Flûte».

N’ayant jamais fait partie des inconditionnels de Mlle Dupont, je suis d’autant plus agréablement surpris de la qualité de ses prestations depuis son retour à la scène, après une éclipse d’un an motivée par des événements d’ordre privé. La danseuse, dont la solidité des moyens techniques n’a jamais été mise en cause, semble en revanche avoir formidablement mûri sur le plan artistique, et sa «Cigarette» était une alchimie parfaite de moelleux et de vivacité. Elégance du geste, beauté des ports de tête, brio sans excès dans la démonstration, la prestation d’Aurélie Dupont avait de quoi combler les balletomanes les plus exigeants. S’il fallait vraiment faire une (très) légère réserve, elle concernerait la batterie, qui, à la toute fin de la variation, manquait un peu de nervosité.

Autre technicienne brillante absente des distributions de l’Opéra de Paris depuis assez longtemps, Laetitia Pujol a également fait une rentrée remarquée dans la difficile variation de la «Flûte», qui requiert un travail de pointes de la plus extrême précision et une grande vivacité dans la giration.

Troisième beau moment de cette Suite en blanc, l’émouvant adage qui réunissait Delphine Moussin et Mathieu Ganio. En dépit de quelques hésitations dans les portés, on ne pouvait qu’être touché par la beauté et l’harmonie du duo lyrique formé par Mlle Moussin et M. Ganio, deux artistes qui, sauf erreur de ma part, n’ont pas souvent eu l’occasion de s’exprimer ensemble.

On relèvera également la jolie prestation de Muriel Zusperreguy , toute pétillante de vie dans le «Pas de cinq», ainsi que les beaux ports de bras d’Eleonora Abbagnato dans le trio de la «Sieste».

Enfin, la popularité de Karl Paquette, qui s’était vu confier la célèbre Mazurka – le morceau de bravoure de Suite en blanc – ne se dément toujours pas, et l’énergie déployée sur scène par le danseur a de nouveau été récompensée par les applaudissements nourris du public.

Il est en tout cas heureux que l’œuvre de Serge Lifar retrouve grâce aux yeux du public ; Suite en blanc est en passe de devenir l’un des principaux succès du Ballet de l’Opéra de Paris, offrant ainsi au chorégraphe décédé en 1986 une inattendue «revanche» posthume.


La seconde partie de la soirée était consacrée à deux ouvrages dont la popularité est déjà ancienne, l’Arlésienne, de Roland Petit, et Boléro, de Maurice Béjart.

L'Arlésienne est une pièce assez ingrate pour l’héroïne féminine, Vivette, à qui le partenaire masculin vole constamment la vedette. On aura à nouveau pu le constater lors de cette reprise, avec Jérémie Bélingard, salué par un tonnerre d’applaudissements à l’issue du spectaculaire manège qui conclut le ballet. On regrettera toutefois que la schizophrénie qui saisit le personnage de Frederi n’ait pas été suffisamment mise en valeur. Ici, il est évident dès les premiers instants que le jeune homme n’a d’attrait que pour l’insaisissable Camarguaise, et qu’il demeure totalement insensible aux charmes de l’innocente Vivette.

Pourtant, Clairemarie Osta – native de Nice et Provençale authentique – n’a jamais démérité, au point de transcender d’ailleurs certaines faiblesses de la chorégraphie de Roland Petit (dont elle est l’une des interprètes favorites) ; évitant l’écueil du sentimentalisme mièvre, elle a su, ici et là, retrouver la force dramatique contenue dans l’ouvrage théâtral d’Alphonse Daudet. Candide, mais consciente de son impuissance à détourner Frederi de sa passion tragique.

Chez les demoiselles du Corps de ballet, on remarquait tout particulièrement Aubane Philbert et Léonore Baulac, dont la fraîcheur et la danse sans affèterie déplacée s’accordaient bien au jeu de Clairemarie Osta.

Le Boléro de Maurice Béjart, sur la célébrissime et lancinante musique de Ravel, concluait la soirée. On saura gré à Nicolas Le Riche d’avoir eu l’intelligence de se démarquer de l’interprétation de Jorge Donn – immortalisée par le film Les Uns et les autres de Claude Lelouch – pour laisser s’exprimer sa propre personnalité. En regard de sa mémorable prestation de juin 2006, Nicolas Le Riche parait avoir évolué vers plus de fluidité, de félinité même, au détriment de la force brute.

Un tel ouvrage appelle immédiatement le succès. D’aucuns lui reprocheront sans doute sa «facilité» ; il n’en repose pas moins sur une construction d’une redoutable efficacité, et les effets visuels violents que renferme ce Boléro ne sauraient laisser indifférent un public il est vrai conquis d’avance.




Dernière édition par haydn le Jeu Fév 05, 2009 5:18 pm; édité 3 fois
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haydn
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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 5:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Petite question à Pedro, qui a une connaissance de Suite en blanc à nulle autre pareille : si l'orchestre de l'Opéra de Paris s'est avéré excellent, notamment dans l'Arlésienne, les tempi choisis par Kevin Rhodes pour le ballet de Serge Lifar m'ont paru plus lents que par le passé. Avez-vous ressenti la même impression, ou est-ce ma mémoire auditive qui défaille?


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maraxan



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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 7:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je ne suis pas assez spécialiste pour répondre mais en tout cas, Lalo m'avait paru moins pénible l'année dernière sur bande enregistrée Mad


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nabucco



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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 10:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Heu Nabucco, nos amis d'Outre-Rhin appellent cela "Schadenfreude", me semble-t-il Rolling Eyes

Oui, et je crois même que le mot est passé en anglais.
Et puis, pour une fois qu'un journaliste trouve une formule qui frappe (un peu)...


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dumbo



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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 11:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:

Chez les demoiselles du Corps de ballet, on remarquait tout particulièrement Aubane Philbert et Léonore Baulac, dont la fraîcheur et la danse sans affèterie déplacée s’accordaient bien au jeu de Clairemarie Osta.


Je profite de cette remarque pour m'assurer d'un point : il me semble que les stagiaires engagés au mois de juillet sont titularisés 6 mois après (donc officiellement membres du corps de ballet), me trompé-je?


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Fév 05, 2009 11:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, il me semble que c'est bien ainsi, sur le plan du règlement administratif, dumbo.


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tuano



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Localisation: Paris

MessagePosté le: Ven Fév 06, 2009 10:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Heu Nabucco, nos amis d'Outre-Rhin appellent cela "Schadenfreude", me semble-t-il Rolling Eyes

Les Allemands appellent le théâtre de boulevard "Schadenfreude" ?
Je croyais qu'ils employaient ce terme quand un danseur se cassait la gueule sur scène.


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pedro



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Messages: 208

MessagePosté le: Ven Fév 06, 2009 5:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'aurais pas osé me prononcer sur les tempos de Lalo si vous ne m'aviez pas interrogé, Cher Haydn. Oui, je pense que l'execution s'est sensiblement ralentie au cours des générations d'interprètes. La raison en est peut-être que leur technique s'est affermie et qu'ils veulent affronter les difficultés qu'imposent la lenteur, avec la gratification d'en sortir victorieux. Tels équilibres sur pointes en suspens n'étaient pas l'apanage des danseuses lifariennes de la première génération. Je pense qui si une formation orchestrale jouait cette suite sans ballet (ce qui ne risque pas d'arriver mais pouvait très bien s'imaginer lors de concerts dominicaux d'autrefois) les mouvementys seraient plus rapides sans la justification des images.
Pour l'adage; je dirais que ce ne sera jamais trop lent si les danseurs donnent chaque figure son poids esthétique. Je m'étonne d'ailleurs, Cher Haydn que vous citiez en exemple le couple Moussin-Ganio, à priori trop élancé, trop éthéré pour ce dialogue amoureux et j'oserais dire: leur tête sont trop loin de leurs pieds pour la fusion copulatoire! Ca n'est pas du Balanchine où ces deux magnifiques danseurs sont exemplaires. Ici on peut penser au Baiser de Rodin et évoquer idéalement, pour éviter la prétérition, M.Lifar ety Mlle Chauviré les créateurs. Il faut chercher le fusionnel plutôt que l'individuel comme dans un groupe sculptural.
Dans le prélude orchestral qui évoque le lever du soleil, les cuivres m'ont paru, comme souvent, un peu trop fracassants; est-ce dû à l'acoustique de Garnier ou à une débilité des cordes?
Autre petit regret concernant la Flûte. Je n'ai pas un souvenir net de Mlle Darsonval mais en revanche, si, très présent de Mlle Hightower que j'ai vue de nombreuses fois dans ce rôle qu'elle tenant encore de Lifar. Au début, elle attaquait les petits piétinés, le buste assez penché en avant, les bras en couronne très basse, comme on attaque la variation d'Aurore au 3°acte de la Belle. Ensuite,le buste se relève insensiblement et cela donne une impression heureuse d'essor, d'épanouissement. Eh bien, aucune des danseuses récentes ne débute ainsi, mais droites, au contraire. Y aurait-il dans ce forum un danseur (ce que je ne suis pas) qui puisse me parler de cette perte de tradition et de sa raison?
Donc trop lent ou pas, je reste circonspect en attendant que les interprètes justifient le tempo. C'est la license qu'on peut accorder aux partitions de ballet, même quand elle sont belles ce qui est rarement le cas comme ici.
Pour revenir à Mlle Moussin que j'espère ne pas avoir offensé ci-dessus, elle peut être une grande danseuse lifarienne. On en a eu la preuve dans un film où elle apprenait le rôle de Phèdre de la bouche et du geste de Mlle Vyroubova.


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