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Glinka !
Inscrit le: 15 Sep 2007 Messages: 84
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Posté le: Jeu Jan 01, 2009 1:43 pm Sujet du message: |
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Alain a écrit: |
du sieur Grigorovitch |
Bien que n'ayant jamais été qu'un spectateur à peine lambda, et qu' « Alain » soit peut-être un ancien danseur du Ballet de l'Opéra, à ce titre non seulement expert, mais digne du respect admiratif que l'on doit à l'artiste danseur, à ses efforts, à ses sacrifices (indépendamment du droit permanent, absolu, à la critique), j'ose trouver l'expression « sieur Grigorovitch » un peu choquante -et surtout un peu attristante en ce qu'il n'est pas impossible qu'elle vienne davantage de « la plume » que d'une intention expresse de l'esprit dirigeant la main... *
Et sans doute, tant les propos d'Alain sont pour le reste pondérés et raisonnés, faut-il la mettre sur le compte des quelques % manquant compréhensiblement aux « 100% des possibilités.... » un soir de la Saint-Sylvestre...
Mais en rédaction comme en danse, les « figures » portent sens et affect. Et le mot « sieur » avant un nom propre est maintenant le modalisateur convenu (pour parler comme en classe de français) de la dépréciation condescendante, qui, dans le texte d'Alain, n'ajoutait rien sinon elle-même aux critiques raisonnées (droit permanent, absolu) dites ensuite sur ses chorégraphies. N'ajoutait rien, sinon peut-être (et bien plus encore que les critiques raisonnées) de la peine, de la tristesse pour ceux des nombreux lecteurs russes de ce site, appréciant et/ou respectant Grigorovitch comme ils apprécient à l'occasion et respectent les chorégraphes français -et ce au moment même où deux danseurs russes, et des plus grands, sont les invités de l'Opéra. ( Je crois avoir lu ici une interview de Maria Alexandrova où elle s'inscrivait sans réserve dans la tradition du Bolchoï, dont Grigorovitch est évidemment une part.)
Je ne souviens pas que les membres savants de Dansomanie les plus critiques à l'égard des chorégraphies de Nouréev aient jamais nommé celui-ci « le sieur N. ».
Ce rien de dépréciation condescendante (encore une fois : peut-être absolument involontaire, sans intention) m'est personnellement (et certes cela compte peu) d'autant plus pénible que ne connaissant pas grand chose, et même rien, de la chorégraphie en général et de celle de Grigorovitch en particulier, je lie surtout celui-ci à Natalia Bessmertnova, et à l'inexplicable (inexplicable, car à quel titre pouvais-je ainsi être remué ?) mais bien réel sentiment de douleur éprouvé au moment, pas si lointain, du décès de celle-ci...
Ce message n'apporte rien aux débats, mais ce sentiment même d'inexplicable douleur (je me souviens encore, très précisément, de la mélancolie de l'après-midi vers le soir, de la couleur désolée du soir arrivant, et des nuages venus de la Mer du Nord couvrir tout le ciel de la Flandre où j'étais, où commence la plaine allant sans barrière de la Leie/Lys à la Moskova) me fait comme une obligation de l'écrire, comme protestation -sans nulle véhémence- contre l'expression « le sieur G. »
Mon insignifiance ôte évidemment toute importance à ces mots, et je les effacerai bien volontiers si, à leur tour, ils peuvent, même venus de qui n'est rien, choquer, ne serait-ce qu'un peu.
*J'ai parfaitement conscience que la figure du « sursaut douloureux » est en expression écrite aussi usée que le "piqué arabesque" en chorégraphie...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26534
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Posté le: Jeu Jan 01, 2009 1:50 pm Sujet du message: |
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Je pense que les intentions d'Alain (qui n'a jamais dit être "ancien danseur de l'Opéra" mais simplement "danseur", si je ne m'abuse) était de nourrir le débat entamé par Katharine Kanter . Nous sommes le 1er janvier, un petit coup de champagne, Glinka ! - ou de Vodka, si vous préférez - et l'absolution à Alain et son Sieur!
Pax, Messires!
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Buddy
Inscrit le: 04 Juil 2008 Messages: 468 Localisation: Etats Unis et La Suisse
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Posté le: Jeu Jan 01, 2009 2:43 pm Sujet du message: |
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Quelques mots amoureux en plus de Maria Alexandrova.
Elle a danse comme Une Deesse-Reve apportee par L'Amour.
Son Visage---Deesse Amoureuse
Des moments de La Beaute Sublime.
**Ses jambes--etendues (une, pliee au-dessous) pendant des surlevements a mi-hauteur. (Acte II, avec Abderam (Stephane Bullion))
**Elle monte les marches comme un souffle de vent.
**Elle se trouve sur la terre--aussi belle que la plus belle Venus inclinee de Louvre. (Acte II)
**Les pointes culminantes des poses et des positions d'une *Presence Merveilleuse*.
Son costume de danse si etoile et si dore--si parfait.
En toute innocence et en toute honetete elle m'a semble dire, "Ne m'oublie pas, je prie de toi".
[ Une heure apres le spectacle a un autre endroit ou on a mis un peu de Musique 'Rhythm and Soul', j'ai entendu ces mots si apropos de spectacle
"....Ride, Baby, Ride...." ]
[quelques mots corriges pour la grammaire, la septieme phrase changee et quelques 'typos' faites]
Dernière édition par Buddy le Sam Jan 03, 2009 2:46 am; édité 5 fois |
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Jeu Jan 01, 2009 3:16 pm Sujet du message: |
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Le miracle n’est pas arrivé hier et Raymonda n’est pas partie avec Abderam … mais étrangement, Agnès Letestu a montré qu’elle en avait presque envie… Peut-être finalement est-elle légèrement dans la confusion puisque c’était Stéphane Bullion qui officiait dans le rôle alors que José Martinez a rempilé dans les remplacements de dernière minute…
Je ne sais pas à quoi imputer tous ces changements imprévus et mal prévus (tous les Abderam mis à part Jérémie Bélingard un peu petit pour Agnès Letestu étant sur le Boléro filmé en direct) mais sur la série, ils ont quand même perturbé la qualité des représentations. Je m’interroge notamment sur ces danseurs un peu corvéables à merci qui auraient peut-être pu être encore meilleurs si on leur donnait du temps pour peaufiner les rôles qu’ils interprètent : Karl Paquette en premier lieu distribué sur les deux soirées et sur deux rôles dans Raymonda, certainement aux dépens de la qualité de son Jean de Brienne, à Stéphane Bullion qui a fait six Jean de Brienne avec deux partenaires et quatre Abderam, quatre soirs de suite avec trois Raymonda dont une avec qui il n’avait jamais dansé, à Christophe Duquenne qui a peut-être sacrifié un Jean de Brienne sur l’autel de l’Espagnol à outrance, et puis à José Martinez, même si c’est son rôle de senior, qui malgré son expérience, a quand même laissé de côté l’investissement dans le rôle pour remplacer trois danseurs à la dernière minute avec quatre Raymonda différentes !!! Lorsqu’on sait l’importance du partenariat pour rendre un petit quelque chose de ce rôle sans relief, on comprend qu’il ne s’est jamais dégagé une personnalité derrière ses Jean de Brienne, alors que techniquement, c’est celui qui avait le potentiel le plus grand.
Pour en revenir à la soirée d’hier, j’ai donc trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup d’émotions dans ce partenariat et même s’il semblait assez serein vu les conditions, ils ont quand même fait l’impasse sur certaines difficultés, notamment le fameux porté sur l’épaule du troisième acte qui avait mis plusieurs fois José Martinez en difficulté, celui sur la hanche ayant duré à peine une seconde…
Agnès Letestu est apparue égale à la qualité de ses précédentes Raymonda, un peu fébrile dans son entrée qui s’est un peu tenue dans la précipitation (un petit problème de timing dans la pose des fleurs) puis rapidement dans la facilité et la légèreté qui la caractérise, sa taille n’apparaissant être un challenge que pour ses partenaires… La variation du voile était tellement éthérée qu’elle aurait déjà pu figurer dans la scène du rêve, elle en était une excellente transition.
Agnès Letestu dresse en tout cas définitivement un personnage très sophistiqué. Après avoir vu Maria Alexandrova la veille, on peut dire que ces deux danseuses dans leurs propres caractéristiques techniques se rejoignent sur la dimension humaine qu’elles mettent dans le rôle et qui fait encore un peu défaut à Dorothée Gilbert. La construction du personnage est nourrie par quelques attitudes très bien senties, indépendantes de l’hexis corporel, même si elles sont liées. On voit chez Maria Alexandrova une Raymonda plus simple, plus accessible, alors qu’Agnès Letestu est l’héritière, ce qui ne l’empêche pas de tisser des liens, mais autres, avec ses amis et dans l’acte deux, une position assez subtile vis-à-vis d’Abderam.
Abderam… Fini le regard romantique et le geste contenu de Jean de Brienne pour Stéphane Bullion, mais l’intensité noire et le geste emphatique de la danse d’Abderam . Hier, il était moins volcanique qu’avec Maria Alexandrova, plus en retenu dans le pas de six, accroissant le lockup des yeux de Raymonda. Agnès Letestu s’y est pliée, comme vaincue, perdant le regard sévère qu’elle avait pour les autres Abderam, même pour l’amoureux Yann Bridard, et lorsqu’il la emmené dans ses bras, elle ne s’est pas vraiment débattue…
Plus j’y repense, et plus je trouve que ce ballet est bien construit, ce qui fait que malgré sa longueur, on ne s’ennuie pas. Il y a un mélange savant des soli, des pas de deux et des scènes de corps de ballet, les variations sont courtes, donc ne lassent pas car elles sont bien dansées, et bravo à l'ensemble des danseurs de l'opéra de Paris . Le deuxième acte est intense et diversifié avec les variations exotiques d’Abderam qui tranchent avec celles de Raymonda et ses amis. La partie divertissements est habilement réduite et non pontifiante (Christophe Duquenne et Mathilde Froustey ont volcanisé la salle avec l’espagnole) et le troisième acte est galvanisant par les scènes de corps de ballet. Je ne me sens pas tout de suite le courage de me remettre aux DVD russes pour analyser ce qui m’avait vraiment ennuyé dans la construction du ballet, mais quel soulagement lorsque j'ai vu les premières représentations et quels bons souvenirs maintenant...
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julien
Inscrit le: 08 Déc 2007 Messages: 65
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Buddy
Inscrit le: 04 Juil 2008 Messages: 468 Localisation: Etats Unis et La Suisse
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Posté le: Ven Jan 02, 2009 1:56 pm Sujet du message: |
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Maria Alexandrova a dit dans une interview quelque chose comme - 'vous devriez attendre à de bonnes spectacles de nous parce que nous sommes après tout -"Les Professionnels"'.
Après les avoir vu mardi, je dirais - "Les Anges Professionnels".
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Fanchon
Inscrit le: 03 Mar 2006 Messages: 378 Localisation: liege
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Posté le: Sam Jan 03, 2009 7:41 pm Sujet du message: |
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bonjour,
j'ai vu le spectacle du 29 decembre avec Emilie Cozette et Karl Paquette,
et c'est dans le 3em acte qu'ils ont montré toutes leurs qualités...
j'ai apprecié aussi Mathilde Froustey en Henriette,une danse pleine de fraicheur,tres souriante et belle technique et mention speciale pour Melanie Hurel en Clemence,une danse fluide,malgré les difficultés,et un plaisir de danser.... que j'aimerai la voir dans un rôle plus important..! bravo egalement au corps de ballet,et un petit page qui s'est trompé de ballet,il a perdu sa pantoufle toute dorée sur scene
Fanchon.
_________________ Fanchon
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26534
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Posté le: Sam Jan 03, 2009 8:10 pm Sujet du message: |
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Merci Fanchon, mais n'y a-t-il pas une interversion entre Mathilde Froustey et Mélanie Hurel? Il me semble que c'était Mlle Hurel qui dansait Henriette, et Mlle Froustey qui tenait le rôle de Clémence, non?
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Fanchon
Inscrit le: 03 Mar 2006 Messages: 378 Localisation: liege
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Jade
Inscrit le: 08 Déc 2008 Messages: 23 Localisation: Paris
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26534
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Posté le: Dim Jan 04, 2009 12:58 am Sujet du message: |
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RAYMONDA Marie-Agnès Gillot
JEAN DE BRIENNE José Martinez
ABDERAM Nicolas Le Riche
HENRIETTE Dorothée Gilbert
CLEMENCE Emilie Cozette
BERANGER Josua Hoffalt
BERNARD Florian Magnenet
LA COMTESSE Stéphanie Romberg
SARRAZINS Géraldine Wiart, Simon Valastro
ESPAGNOLS Aurélia Bellet, Christophe Duquenne
LE ROI Emmanuel Hoff
Pour la date de parution, aucune idée, Casse-Noisette et La Dame aux camélias ne sont pas encore sortis non plus ; en général, il y a au moins un an de délai entre la captation et la parution en DVD. La sortie dans les bacs est parfois plus rapide au Japon (notamment si ce sont des vidéos publiées chez TDK).
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Malixia
Inscrit le: 28 Jan 2008 Messages: 375
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Posté le: Mar Jan 06, 2009 9:00 pm Sujet du message: |
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Une question que je ne savais pas trop où poser, mais puisqu'elle touche de plus ou moins près les représentations de Raymonda, allons-y
Ayant assisté au spectacle du 28 décembre, j'ai voulu aller féliciter Dorothée Gilbert à sa sortie, comme il me semblait être d'usage lorsque l'on a beaucoup apprécié le travail des danseurs... Mais, une fois à l'entrée des artistes, j'ai été très surprise de me retrouver toute seule et de ne voir personne n'ayant eu la même idée (alors que, rappelons-le, la salle était comble ce soir-là !).
Je n'ai malheureusement pas la chance de pouvoir assister souvent aux spectacles de l'Opéra de Paris et donc de savoir si c'était un phénomène isolé... Les bravos à la sortie des artistes ont-ils purement et simplement disparus, ou sont-ils réservés aux soirs de première ?
Aurais-je trop lu Irène à l'Opéra, étant plus jeune ?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26534
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Malixia
Inscrit le: 28 Jan 2008 Messages: 375
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lalouveblanche
Inscrit le: 30 Oct 2005 Messages: 466
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Posté le: Mer Jan 07, 2009 5:48 pm Sujet du message: |
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c'est vrai,surtout en province où là,c'est la solitude complète lors de l'attente des danseurs!!!!nous sommes toujours là,a attendre,et les danseurs paraissent toujours étonnés de voir quelqu'un les attendre!!!!
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