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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1435 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Déc 23, 2008 3:22 pm Sujet du message: |
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To be concrete,
Below, what is probably fairly close to the actual TEMPO DANSANT and what the score would dictate:
http://fr.youtube.com/watch?v=NNzplrwezWA
Maria Alexandrova
a feminine Inter-Continental Ballistic Missile, who, in her incarnation as Raymonda, is about to send us all back to the drawing board next week, by the bye ...
In any event, a further search on Youtube will deliver to you a squisstthhy row of melting marshmallow tempi by some of the most celebrated ballerinas of our time ... scary, for those with any interest at all in music.
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Hughes
Inscrit le: 02 Nov 2006 Messages: 5
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Posté le: Mer Déc 24, 2008 4:06 am Sujet du message: |
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J’ai trouvé les propos de Katherine Kanter si intéressants et si justes que je n’ai pas pu m’empêcher de tenter de les traduire. Ma traduction reste bien maladroite comparée à la richesse de l’original et je prie Mme Kanter de bien vouloir me pardonner. Je ne voulais pas faire injure aux talents linguistiques des membres du forum, mais j’ai pensé que tous n’étaient pas à l’aise dans la langue de Shakespeare et qu’il aurait été regrettable qu’ils ne puissent pas apprécier la finesse de son commentaire.
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« Ce qui suit n’est pas un aparté.
Si on laisse de côté le problème du choix du danseur à promouvoir, la question qui se pose alors est de savoir ce que nous dansons au juste.
Le Concours a mis en évidence beaucoup d’hésitations, à la fois sur le plan technique et dans l’interprétation. Et on ne peut pas simplement mettre cela sur le compte de « l’inexpérience ».
En théorie, la technique du danseur devrait s’améliorer, et non régresser, après avoir quitté l’école pour rejoindre une grande compagnie.
Ca c’est la théorie.
Mais en pratique…
Prenons un ou deux exemples.
Comme je n’ai pas entièrement confiance en mon propre jugement sur ces sujets, je suis allée consulter quelqu’un de plus compétent sur la question des entrechats des hommes, pour savoir pourquoi on s’attend à ce qu’ils les fassent le genou hyper-tendu. On dirait qu’ils font des sauts de poisson – les jambes partent si loin en arrière derrière la hanche, et la tête est projetée si loin en avant, qu’ils pourraient tout aussi bien se déguiser en sirènes.
Apparemment ce fut Noureïev qui aimait le genou hyper-tendu, car il pensait que ça faisait « plus joli » vu de face.
Mais bonté divine, lorsqu’on le voit de profil ! Bon sang, vu « en croisé » !
La colonne vertébrale ne peut rester correctement alignée en l’air, que si le genou « respire » lorsqu’il fait les battements, plutôt que lorsqu’il est en hyper-extension.
La technique du grand allegro est troublante, quand les danseurs utilisent la tête comme catapulte (M.A. Gasse, faites bien attention à cela !), ou peut-être, comme un boulet de canon, en la projetant en avant alors que tout le reste n’a pas eu le temps de suivre. La retombée de la grande cabriole est terrifiante à voir, quand le genou encaisse toute la force du saut. La seule jambe importante dans la cabriole est celle du dessous, avec laquelle vous allez atterrir. En frappant le sol, la jambe de dessous va tout naturellement élever la jambe supérieure gracieusement vers le ciel – alors pourquoi la lancer, ou pire encore, la tirer vers vous ? (Guerineau dans Gamzatti prenait le même risque avec la cabriole – s’il vous plaît, ne faites pas ça ! vous avez trop besoin des articulations de vos genoux).
Prenons un autre exemple, l’interprétation.
La variation imposée pour les jeunes-filles était celle d’Aurora dans la scène de la vision, un morceau de bravoure conçu par Noureïev pour faire en sorte qu’Aurora ne manque pas de se casser le cou devant un parterre de 2 300 spectateurs.
Pourtant, on pourrait en tirer parti, s’il était enseigné avec un peu de réflexion, plutôt que comme un ballet de gymnastique soviétique.
La règle à suivre: l’idée doit dicter sa loi à la technique.
Question. Qui est donc Aurora ? Quel âge a-t-elle. Pourquoi danse-t-elle cette variation ? A qui s’adresse cette variation ?
Il se trouve qu’elle sort de l’enfance; c’est une princesse et pas une Carmen ; elle danse cette variation comme un être éthéré, et pour un prince qui est, lui-même, à moitié esprit.
Tchaikovski a voulu donner aux émotions qui se dégagent de la variation une tonalité heuristique, un désir joyeux de découverte dépourvu de toute anxiété. Il faut que ce soit Princier, par conséquent !
Les réponses sous-tendent la technique que nous « recherchons », pour ainsi dire. Nous allons être complètement arrachés au sol, que nous daignons à peine toucher, et ne manifestons aucun signe d’efforts pour la préparation des tours et restons princiers d’un bout à l’autre.
Il en va ainsi du manège, avec sa configuration en trois parties, elle-même répétée trois ou quatre fois. La musique exige que chaque répétition se construise, et communique une nuance d’émotion distincte de la configuration précédente identique. Avons-nous vu cela ? Cela s’est-il produit avec la série de tours répétée sur la diagonale? A l’exception d’Eleonor Guérineau, qui s’avérera peut-être une artiste remarquable, non, cela ne s’est pas produit.
Quelqu’un, à l’exception de Guérineau que nous avons déjà mentionnée, a-t-il pris un peu de recul pour se demander pourquoi faire ces arabesques piquées sur la scène ? Il ne s’agit pas tant de la façon dont on les fait, pour éviter de paraître ridicule et de ressembler à une dinde (le tutu n’arrange pas les choses !) qui picore son millet ! La seule solution que j’ai réussi à trouver jusqu’à présent, est de faire correspondre les arabesques piquées au caractère « heuristique » de la variation.
Ainsi chaque arabesque piquée devient un pas au travers de l’obscurité et de la brume vers le bien aimé, qui n’est lui-même qu’un tremplin vers l’épanouissement spirituel. Par conséquent, n’y-a-t-il pas une légère hésitation avant de placer le pied – « où » « où » et « pourquoi » « vais-je le trouver ? ». Ceci nous aide à trouver l’accent musical correct, ainsi le piqué remonte, au lieu de descendre vers le sol ; la jambe jetée en arabesque comme après-coup.
Le répertoire que nous subissons actuellement – à savoir des scènes de copulations simulées avec un crucifix dans Mats Ek, et j’en passe – mettent peut-être la jeunesse au diapason de Notre Epoque (perversité polymorphe, ça vous dit quelque chose ?) mais cela ne les aide guère, peut-être, à explorer des idées et à acquérir ainsi une technique originale, personnelle et magistrale.
Enfin, pour ce qui est de l’opinion très négative que l’auteur de ces lignes a du Concours, en tant qu’institution : l’injustice flagrante faite à Cardinale vendredi dernier, qui devrait aboutir, s’il existait un recours quelconque, un moyen de faire appel, à un inversement des résultats, ne fait que la nourrir davantage.
Katherine Kanter (traduit de l’anglais par Hughes)
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1435 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Déc 24, 2008 9:30 am Sujet du message: |
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Hugues, merci de votre aimable et spontanée traduction, où je suis pourtant obligée de relever une erreur. Vous traduisiez,
La seule jambe importante dans la cabriole est celle du dessous, avec laquelle vous allez atterrir. En frappant le sol, la jambe de dessous va tout naturellement élever la jambe supérieure gracieusement vers le ciel – alors pourquoi la lancer, ou pire encore, la tirer vers vous ?"
En fait, ce n'est pas lorsque la jambe du dessous "frappe le sol" (HELP!), mais lorsque la jambe du dessous frappe celle du dessus, que celle-ci sera envoyée en l'air.
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Lacdescygnes
Inscrit le: 10 Mar 2006 Messages: 118
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Posté le: Mer Déc 24, 2008 10:52 am Sujet du message: |
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Oui, merci beaucoup Hugues pour votre traduction. Je comprends l'anglais, mais étais néanmoins passée à côté de beaucoup de remarques de K. Kanter.
A Katharine:
Citation: |
La technique du grand allegro est troublante, quand les danseurs utilisent la tête comme catapulte (M.A. Gasse, faites bien attention à cela !), ou peut-être, comme un boulet de canon, en la projetant en avant alors que tout le reste n’a pas eu le temps de suivre. |
Pourriez-vous préciser ? A quel moment le mouvement de la tête intervient-il ?
Vos réflexions sur la variation d'Aurore sont particulièrement intéressantes car elles se réfèrent à l'essence même du rôle: pourquoi effectue-t-on un mouvement, un développé, que doit-il exprimer ? On est là dans l'analyse profonde de chaque pas, et plus dans l'optique de "passer" une variation.
Danser du Mats Ek éloigne sans doute de ce genre de recherche, vous n'avez pas tord. On est pris par le "soyez des danseurs complets, dansez à la fois du classique et du contemporain". On ne se penche plus assez le travail interprétatif et purement stylistique.
J'ai trouvé qu'Eléonore Guérineau avait à la fois le côté éthéré et majestueux dont vous parlez. Pourvu qu'on l'encourrage dans cette voix.
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1435 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Déc 24, 2008 11:29 am Sujet du message: |
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En général, à notre époque, la manière dont nous enseignons un pas de bravoure sera de le prendre isolément comme s'il s'agissait d'un objet, "a thing", les pas de connexion étant réduits à un simple accélérateur.
Or, si l'on regarde l'importance du pas de connexion dans des auteurs comme Bournonville la danse existe déjà et à tout moment DANS LE PAS DE CONNEXION. C'est pour cela que Auguste B. utilise une telle variété de pas de connexion, parce qu'il entend que le contexte (qui est avant et surtout un contexte musical et rythmique), détermine la qualité du pas de bravoure.
Le public va surtout voir le pas de bravoure - la grande cabriole, etc. - mais ce n'est pas là où la danse se trouve.
C'est le jeu des oppositions, forme élaborée du mouvement naturel de la marche chez l'être humain, qui s'exprime à travers les pas de connexion et qui va permettre au pas de bravoure d'éclore comme la fleur sur la tige, inévitablement et comme une évidence, puis de se fondre dans le pas qui s'ensuit.
L'influence de Goleizovski, de Grigorievitch et de toute une flopée d'auteurs soviétiques a été proprement énorme en Occident. Nous en sommes venus à Gym-Ballet. Donc, ce qui compte, des deux côtés de la rampe, c'est le pas de bravoure, auquel le reste est sacrifié.
On se lance sur un pas, "tête la première", alors qu'en réalité, cela devrait être le jeu de l'épaulement, l'un chassant l'autre sans aucun heurt, qui nous amène en l'air, nous fait descendre et nous fait repartir.
On lance la tête, lorsque l'on ne sait pas quoi faire avec son torse.
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Glinka !
Inscrit le: 15 Sep 2007 Messages: 84
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Posté le: Sam Déc 27, 2008 7:46 pm Sujet du message: |
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Question un peu hors sujet mais je ne vois pas où la placer ailleurs qu'ici, puisqu'elle concerne l'évolution en « grade » au sein d'une compagnie -Mariinsky et non Ballet de l'Opéra, certes... Elle n'a pas une importance capitale... Mais après tout le site accueille aussi bien les petites questions que les grandes...
Diana Smirnova (la jeune fille que l'on voit, dans Ballerina, poser avec Alina Somova juste avant leur intégration dans la troupe du Mariinsky -elles font ensemble un lever de jambe pour la photo) figurait, j'en suis certain, parmi les coryphées de la compagnie. À ce titre elle bénéficiait, sur le site du théâtre, d'une biographie artistique assez détaillée et d'une photographie. Ce qui m'avait permis de la reconnaître comme étant l'amie de promotion d'Alina aperçue dans le film. Et, parce qu'ayant ainsi acquis à mes yeux une « existence », ce qui me permet de m'apercevoir aujourd'hui de sa possible « mésaventure » -arrivée peut-être à d'autres ballerines sans qu'évidemment je le remarque...
Car le site l'indique maintenant : « corps de ballet »*... D'où ??? C'est pourtant bien la page « à jour » que j'ai ouverte... Du moins c'est celle que l'on a lorsque l'on va, aujourd'hui 27 décembre, sur le site...
Une telle évolution à rebours est-elle donc possible, au Mariinsky (ou ailleurs) ? ... Ça paraît difficile à concevoir, sur le plan -disons- sentimental...
*Une page ancienne (ci-dessous, novembre dernier) l'indiquait bien coryphée... Mais ce lien renvoie désormais à une page précisant qu'il est supprimé, et si l'on clique sur le mot "балет", on retrouve la situation d'aujourd'hui 27décembre, où Diana est « кордебалет »...
http://site.mariinsky.ru/ru/company/ballet/coryphees/smirnova/?year=2008&month=10&lang=en.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22131
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Posté le: Sam Déc 27, 2008 10:16 pm Sujet du message: |
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Apparemment, le site du Mariinsky n'en est pas à son premier "bug" de ce type...
Maintenant, la question est de savoir à quelle réalité ces apparents dysfonctionnements correspondent vraiment...
Il y a quelques mois, lorsque Viktoria Tereshkina a été promue "principale", Zhanna Ayupova a subitement disparu de l'effectif de la compagnie... Elle compte à nouveau parmi les étoiles du Mariinsky...
De même, Yulia Bolchakova, coryphée, est devenue à cette période, et par la grâce de l'informatique, "deuxième soliste", avant de réintégrer le rang de "coryphée" le mois dernier au moment de la promotion d'Alina Somova (laquelle semble toutefois bien avoir eu lieu... ).
Au fond, il est peut-être préférable, ici comme ailleurs, de prêter attention aux distributions plutôt qu'aux statuts officiels...
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Aurélie
Inscrit le: 27 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Déc 28, 2008 11:09 am Sujet du message: |
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C'est quand même regrettable quand on se remémore le reportage diffusé récemment où Evgenia Obratsova disait avoir appris sa promotion au rang de coryphée par la brochure de la compagnie. On imagine les déceptions des ballerines internautes!
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dumbo
Inscrit le: 14 Avr 2006 Messages: 122
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 10:47 am Sujet du message: |
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On entend souvent dire que l'Opéra est la seule compagnie qui fonctionne avec ce système de concours, mais comment font les autres? Apparemment, le système de Mariinsky n'est pas très clair, mais par exemple en Angleterre, en Italie, en Allemagne, au Bolshoï? Est-ce la direction seule qui décide des promotions? Sur quels critères? A tout moment de l'année?
Question annexe : dans les autres "grandes" compagnies, peut-on entrer "en cours de route"? A l'Opéra, on ne peut entrer que par le concours de juillet qui donne le statut de quadrille, est-ce le cas ailleurs aussi? J'ai aussi entendu parler d'un statut d' "étoile invitée" pour un an à l'Opéra, il semble que celui-ci n'existe plus, quelqu'un en saurait-il plus?
Je vous remercie d'avance pour vos réponses!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22131
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 2:50 pm Sujet du message: |
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Concernant l'Opéra qui serait la seule compagnie à fonctionner avec le système du concours de promotion, ce n'est pas une rumeur, cela fait même partie de ses statuts historiques... Noureev voulait l'abolir - et là-dessus, il avait bien raison! -, mais il paraît que les danseurs ont fait grève à l'époque pour qu'il soit maintenu...
Au Royal Ballet, les promotions (tous grades confondus) sont publiées officiellement en fin de saison, sous forme d'un communiqué de presse visible sur le site de la ROH. Il y a bien des promotions au rang de "danseur/seuse principal(e)" en cours de saison, à la suite d'une représentation, mais apparemment elles ne sont prises en compte dans l'effectif qu'en fin de saison. Les promotions du Royal Ballet ne réservent guère de surprises, je pense, car elles ne font que confirmer les distributions de la saison. Ce critère est, me semble-t-il, celui qui prévaut à peu près partout.
Maintenant, qui décide?? Je ne suis pas dans le secret des dieux! Les distributions sont toujours "le fait d'un prince", donc d'une subjectivité et des éventuels intérêts qui vont avec, maintenant, à tout prendre, je préfère que les danseurs aient à faire leurs preuves durant l'année dans de vrais spectacles et devant un vrai public (et non un "panier de crabes" qui fait son tiercé...), plutôt que dans un concours qui a sans aucun doute ses vertus et son intérêt, mais reste à certains égards infantilisant et surtout anti-artistique. Désolée, je mélange l'information et le commentaire...
Au Bolchoï et au Mariinsky, c'est sans doute un peu différent du RB, car les promotions ne sont pas fixées à une date ou à un moment précis de la saison. Quand elles arrivent, personne n'est prévenu (voir Obraztsova qui se découvre un beau jour "coryphée" sur un livret...)! De ce côté-là, c'est même très opaque... Pour le reste, tout ce que l'on peut constater, sur un plan pratique, c'est que la hiérarchie ne détermine pas forcément les distributions et que les distributions ne sont pas toujours imposées par la hiérarchie, y compris chez les étoiles. A rang égal, il y a aussi de très grandes disparités. Le critère des rôles reste fondamental dans ces compagnies. Par exemple, Lopatkina ne va pas danser Kitri ou Aurore sous prétexte qu'elle est étoile, ce sont là des rôles qu'elle ne danse jamais, à l'inverse, sur ces rôles d'étoile, il est possible de voir des coryphées ou des danseuses de cdb récemment recrutées, mais pressenties comme solistes...
Le Royal Ballet recrute aussi "en cours de route" (généralement des solistes d'autres compagnies). Ce fut le cas, récemment, de Sarah Lamb (venue du Boston Ballet) et Alexandra Ansanelli (venue du NYCB), engagées dans un premier temps avec le statut de "first soloist", etc...
J'ai bien conscience que ce n'est qu'une partie de la réponse à la question...
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julien
Inscrit le: 08 Déc 2007 Messages: 65
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26583
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 5:41 pm Sujet du message: |
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Il y a eu, par le passé, des danseurs qui ont été recrutés "sur titre", et intégrés dans la compagnie immédiatement avec un rang d'Etoile.
Ce fut le cas d'Alexandre Kalioujny, de Michael Denard ou de Ghislaine Thesmar, me semble-t-il. Mais depuis la disparition de Nouréev, cela ne s'est plus fait et tous les danseurs actuellement en activité dans la compagnie sont passés par la succession "normale" des classes (Quadrille, Coryphée, Sujet, Premier danseur / Première danseuse). On pourra notamment citer l'exemple de Yong Geol Kim, qui était soliste au Ballet National de Corée et qui n'a pas hésité à repartir "de zéro", pour intégrer le Ballet de l'Opéra de Paris, où il est aujourd'hui Sujet.
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 6:00 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
On pourra notamment citer l'exemple de Yong Geol Kim, qui était soliste au Ballet National de Corée et qui n'a pas hésité à repartir "de zéro", pour intégrer le Ballet de l'Opéra de Paris, où il est aujourd'hui Sujet. |
C'est le cas également me semble-t-il de Ludmila Pagliero qui était soliste au ballet de Santiago de Chile
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22131
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 6:04 pm Sujet du message: |
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julien a écrit: |
Il n'y a jamais eu, dans l'histoire de l'Opéra, de recrutement extérieur d'un grand danseur à un rang qui correspond à son niveau ? |
Si, bien sûr. Au XIXème siècle, l'Opéra engageait sur contrat renouvelable des ballerines réputées qui dansaient ailleurs, et ce, pour une durée et des appointements déterminés. Ce fut le cas de Marie Taglioni, engagée comme "premier sujet" puis élevée au rang d'"étoile" (terme anachronique), de Fanny Elssler ("achetée" par Véron, dit-on, pour créer une rivalité avec Taglioni...), Carlotta Grisi, Fanny Cerrito (qui, à l'époque, triomphait à Londres), et toutes les ballerines italiennes comme Carolina Rosati, Amalia Ferraris etc, etc... La liste est longue. Plus tard, dans les années 20, Olga Spessivtseva, par exemple, fut engagée par Jacques Rouché pour le rôle de Giselle. Elle dansa à l'Opéra de Paris pendant au moins deux saisons... Plus près de nous, Ghislaine Thesmar...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22131
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Posté le: Mar Mai 12, 2009 6:30 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Il y a eu, par le passé, des danseurs qui ont été recrutés "sur titre", et intégrés dans la compagnie immédiatement avec un rang d'Etoile.
Ce fut le cas d'Alexandre Kalioujny, de Michael Denard ou de Ghislaine Thesmar |
Michael Denard n'a pas été formé à l'Ecole de danse de l'Opéra, mais il est entré sur audition dans le corps de ballet en 1965 et a été nommé étoile en 1971 sur La Sylphide. Une progression rapide mais néanmoins classique...
Quand on pense que certains regardent encore avec condescendance les Pagliero et autres Kim ou Carbone...
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