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âme danSante
Inscrit le: 21 Fév 2008 Messages: 76
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26583
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Posté le: Sam Déc 20, 2008 11:44 am Sujet du message: |
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De rien.
Mais on ne va pas refaire le monde. Comme pour les messieurs, félicitations aux promues, et merci aux autres pour la peine qu'elles se sont donné pour préparer ce concours, et surtout, pour assurer les spectacles. Car hier soir, que ce soit dans la Raymonda [rectifié!!!] ou dans Béjart, promue ou non, heureuse ou malheureuse, il fallait remonter en scène et tenir la représentation.
Un petit mot aussi pour Pauline Verdusen, qui a fait un concours très correct. C'est une de ces danseuses de corps de ballet toujours fidèles au poste, qui, au même titre que les solistes, font la valeur d'une grande compagnie classique.
Dernière édition par haydn le Sam Déc 20, 2008 12:37 pm; édité 2 fois |
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Aurélie
Inscrit le: 27 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Audrey
Inscrit le: 02 Nov 2004 Messages: 97 Localisation: Paris
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26583
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22131
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Posté le: Sam Déc 20, 2008 1:01 pm Sujet du message: |
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Comme promis, quelques mots sur la deuxième journée du concours de promotion.
Les quadrilles étaient cette année confrontées à la variation de la Cigarette, tirée de Suite en blanc, une variation très longue et exigeant surtout une véritable maturité stylistique, en plus des compétences techniques jugées habituellement dans les concours. Pour rendre cette variation intéressante, aligner proprement les pas ne peut suffire, il s'agit également de l'investir d'une musicalité, d'une personnalité et, a-t-on envie d'ajouter, d'une certaine sensualité. Si, sur l'ensemble du concours des quadrilles, il me paraît difficile de distinguer une danseuse qui se serait imposée franchement par rapport aux autres, dans La Cigarette, la prestation de Valentine Colasante m'a semblé tout de même particulièrement remarquable (malheureusement, elle n'a pas du tout convaincu dans sa variation libre). Elle a non seulement dominé avec brio toutes les difficultés de la variation, mais elle a su y apporter aussi un caractère et un style qui la rendaient vivante, échappant dès lors à un certain monolithisme interprétatif. Leïla Dilhac, Pauline Verdusen, Miho Fujii et Aubane Philbert méritent également d'être mentionnées pour leur belle réussite dans la chorégraphie de Lifar. Pour les variations libres, Leïla Dilhac s'est une nouvelle fois distinguée dans la variation d'Aurore de l'acte I de La Belle, et je m'étonne un peu qu'elle ne figure pas du tout au classement, de même que Miho Fujii, irréprochable dans la variation d'Emeraudes. Quant à Aubane Philbert, on ne peut que regretter, une nouvelle fois, sa non-promotion, même si elle a connu de réelles difficultés techniques dans la manège final de la variation de Clara, tirée du pas de deux de Casse-Noisette, à la chorégraphie d'une virtuosité extrême. Son travail aurait mérité d'être salué, d'autant plus que, par sa présence et ses talents particuliers, elle n'est pas une artiste destinée à rester éternellement dans les rangs du corps de ballet.
Pour ce qui est des résultats, la promotion de Pauline Verdusen, parmi les "anciennes", remarquables et toujours présentes, semble se justifier pleinement au regard de ses prestations. Amandine Albisson impose quant à elle une maturité et une présence indéniables - très "Opéra de Paris", disons-le... - de future soliste, ainsi qu'une plastique impressionnante qui lui a permis de briller dans Bhakti de Béjart. Sans commenter son choix de variation (lequel, en effet, ne présentait pas le même degré de difficulté que d'autres), parfaitement assumé du reste, je dirais néanmoins que le côté très "physique", et ignorant toute forme de doute, de sa danse ne me touche guère. Dernière promue, Héloïse Bourdon, entrée à 15 ans dans le corps de ballet (elle a donc 16 ou 17 ans aujourd'hui et devient coryphée à l'issue de son premier concours), s'est montrée extrêmement brillante, et d'une autorité remarquable, il faut bien l'avouer, dans le morceau de virtuosité qu'est la variation de Dulcinée de Don Quichotte. Bien que son style soit encore un peu vert, on ne saurait toutefois lui reprocher ces manques, eu égard à son jeune âge et à son peu d'expérience. En tout cas, un espoir à suivre pour les prochaines années, si on daigne toutefois lui donner sa chance en la distribuant...
Pour ce qui est du concours des coryphées, d'une certaine manière, tout a déjà été dit. Eléonore Guérineau s'est imposée de manière évidente dans ses deux variations, et cette réussite à un concours n'entre pas, me semble-t-il, en contradiction avec son talent naturel et le travail offert en spectacle le reste de l'année. Dans la variation de La Belle, sa seule présentation, avec le grand port de bras initial, la distingue des autres par la noblesse et le lyrisme dont il est investi. Alors, que dire du reste?... Toutes les difficultés techniques sont maîtrisées avec un brio rare, un raffinement dans le détail et une intelligence du style qui en font une soliste en puissance, ceci pour rester mesuré. Au regard du concours, Alexandra Cardinale aurait mérité d'être classée juste derrière elle (même si cela n'aurait fondamentalement rien changé, puisqu'il n'y avait qu'un poste à pourvoir), pour la très grande qualité de ses deux prestations et pour la juste reconnaissance à l'égard d'une remarquable danseuse du corps de ballet qui s'est donnée comme jamais à l'occasion de ce concours. Cette 6ème place, tout comme la 2ème place de Caroline Robert, restent un mystère. Je comprends par ailleurs qu'on ait souhaité ouvertement promouvoir Charline Giezendanner qui, elle aussi, est une excellente artiste du corps de ballet, que l'on distingue des autres, et qui se voit souvent confier de petits solos, mais il faut tout de même reconnaître que, sans démériter, elle n'a pas livré un concours extraordinaire. Eléonore Guérineau me semble à vrai dire une danseuse d'une tout autre trempe, en tout cas promise, espérons-le, à un autre destin...
Encore une fois, félicitations aux promues et bravo à toutes les candidates pour le travail offert. Et beaucoup d'encouragements aux oubliées pour rebondir... Le discours est évidemment valable aussi pour ces messieurs...
Dernière édition par sophia le Sam Déc 20, 2008 1:09 pm; édité 1 fois |
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Déc 20, 2008 1:08 pm Sujet du message: |
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Autant les résultats étaient relativement peu contestables pour les garçons, autant, pour les filles, c'est toujours et encore ... la consternation. Mlle Guérineau a bien été la seule à terminer sa variation, et de quelle façon!, alors que d'autres peinaient à ne faire qu'un tour sur pointe. Et puis l'arrivée en scène était quand même autre chose, question présence... Bref, bien que je pouvais apprécier Mlle Giezendanner, je ne m'attendais pas à ce qu'elle puisse être promue, surtout que la variation du bal de Roméo et Juliette était loin d'être impérissable, bien que correctement dansée (mais ce ne sont pas les difficultés techniques que l'on retrouve dans Gamzatti, quand même, il faut une présence dans cette variation). Mlle Cardinale était sublime et distillait une véritable ambiance, c'est dommage, elle méritait, de mon humble avis, de non professionnel, d'être classée seconde.
Bref, c'est toujours décevant pour les filles, mais félicitations aux promus.
Et merci surtout pour le travail réalisé.
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Hughes
Inscrit le: 02 Nov 2006 Messages: 5
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Posté le: Sam Déc 20, 2008 4:55 pm Sujet du message: |
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Je me suis permis de traduire le message de Katherine Kanter:
"Alexandra Cardinale a fait un Concours qui se situe tellement au-dessus de celui de tous les autres concurrents, qu’il n’y a RIEN à discuter. Absolument rien. Ce fut de la danse au niveau de première danseuse (même si on peut ergoter sur son INTERPRETATION de Aurora, et c’est là une question de goût personnel), et certainement, sur le plan technique, bien au-dessus de tout ce que l’on a eu l’occasion de voir, par le passé, depuis Riqué, Abbagnato ou Romberg, qui est, d’ailleurs, première danseuse.
Mercredi, M. Renaud, qui est de la même génération, fut promu sujet en passant un concours d’une qualité bien inférieure à celui-ci.
Même cette brillante petite iconoclaste Eléonore Guerineau, qui a l’envergure d’une véritable ballerine, et à laquelle je suis toute dévouée, ne fut aussi excellente, AUJOURD’HUI, que Melle Cardinale, qui, d’ailleurs, danse à ce niveau de façon régulière depuis une décennie !
AUJOURD’HUI, il se trouve que c’est le jour du concours, moment où l’on est sensé porter des jugements. Et Cardinale fut excellente. Point final.
Je n’aime pas l’injustice, et nous avons là, franchement et clairement, un résultat faux. J’ai le sentiment que nous avons tous le droit d’avoir une explication claire et franche pour savoir comment on en est arrivé à ce résultat faux, quels que soient le talent et l’adresse ( ainsi que le charme) incontestés dont fait preuve Melle Giesendanner. "
Katherine Kanter (traduit de l’anglais par Hughes)
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1435 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Déc 21, 2008 4:09 pm Sujet du message: Not an aside |
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(Whoever you may be M. Hugues, thank you for the translation.)
What follows is not an aside.
Apart from the issue of who is, or not, promoted, the next question is, WHAT are we dancing?
Many uncertainties were on view during the Concours, both in technique, and in interpretation. Nor can these be simply written off as the result of "inexperience".
In theory, people's technique should develop, not regress, after they leave school to join a great company.
That is the theory.
But the practice?
One or two examples.
As I do not entirely trust my own judgment in such matters, I went off and consulted someone more competent on what is going on with the men's entrechats, and why they are expected to do them with the hyper-taut knee. Everyone looks as though they were doing saut de poisson - the legs flip so far back behind the hip-joint, and the head flings so far forward, that they may as well put on mermaid's attire.
Apparently it was Nureyev who liked the hyper-taut knee, thinking it looked "prettier" when seen from the front.
But HELL man, seen from the side! Hell man, seen in croisé!
The spine can only be kept in proper alignment in the air, if the knee "breathes" while beating rather than being pressed through into hyper-extension.
The grand allegro technique is disturbing, with the men using the head as a catapult (M. A. Gasse, look to this!), or perhaps, a cannon ball, flinging it forward before everything else has had time to catch up. The landing from grande cabriole is terrifying, with the entire force crashing into the knee. The only important leg in cabriole is the underneath leg, which is the one that you are going to land on. The tapping of the underneath leg will float the upper leg gracefully and sufficiently skywards - why throw it, or, worse, drag it nose-wards? (Guerineau as Gamzatti was taking that same risk with the cabriole - please, don't! the world needs your knee-joints).
Next example, interpretation.
The set variation for the ladies was Aurora's from the Vision Scene, a Nureyev jigsaw-puzzle designed to ensure that Aurora will break her pretty little neck in full view of 2,300 people.
Nevertheless, something can be made of it, were it coached starting from ideas, rather than as Soviet gym-ballet.
RULE: The Idea dictates the technique.
Question. WHO is Aurora? How old is she? WHY is she dancing this variation? WHO is it addressed to?
As it happens, she is barely out of childhood, a princess and not Carmen, she dances the variation as an aethereal being and for a prince who is himself, half a spirit.
Fanning out like a peacock's tail over the variation is the colouring given by Tchaikovski to the affects: heuristic, "seeking", a joyous longing divested of all anxiety. Princely, therefore!
The answers inform the technique we are so to speak, "seeking". We are going to be completely pulled up and out of the floor, that we scarcely deign to touch, without no sign of force or preparation for the tours, princely throughout.
So the manège, with its three-part step configuration, itself repeated three or four times. The music demands that each repetition BUILD, and convey a shade of affect distinct from the identical configuration that came before. Did this happen? Did it happen with the series of tour attitude on the diagonal, repeated? Apart from Eleonor Guerineau, who may prove to be a very remarkable artist, no, it did not.
Did anyone apart from the aforesaid Guerineau, actually sit down and ask themself WHY we do those piqué arabesque across the stage? It's not just a matter of HOW we do them so that they don't look as ridiculous as a turkey (tutu oblige!) gobbling its millet! The only solution I've managed to think up with so far, is to fit the piqué arabesques into the "heuristic" character of the variation.
So each piqué arabesque becomes a step through the darkness and mist and towards the beloved, who himself is but a stepping-stone to spiritual fulfillment. Therefore, is there not a slight hesitation before placing the foot - "where?" "where?" and "why?" "will I find him?". This helps to find the right musical accent, so the piqué goes up, rather than down into the floor with a leg flipped into arabesque as an after-thought.
The repertory that we are currently afflicted with - e.g. simulating copulation with a crucifix in Mats Ek, et j'en passe - may well be putting youth in touch with Our Age (polymorphous perversity, anyone?) but not, perhaps, helping them to explore ideas and thus develop an original, personal and masterful technique.
Finally, in respect of this author's highly negative opinion of the Concours as an institution: the glaring injustice down to Cardinale this past Friday, one that would - were there some recourse, some means of appeal - necessarily lead to the results being over-turned, serves only to further nourish it.
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Rafa
Inscrit le: 22 Déc 2008 Messages: 9
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Posté le: Lun Déc 22, 2008 3:59 pm Sujet du message: |
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Petit commentaire supplémentaire sur le concours, qui fait toujours couler beaucoup d’encre…
Pour reprendre depuis le début du sujet, je trouve ce concours positif, car il pousse les artistes à travailler des variations d’étoiles, et de les présenter dans un contexte particulièrement stressant. De plus, je n’ai jamais remarqué une baisse du niveau des ballets en décembre, donc pourquoi serait-ce une dépense inutile d’énergie ??? Pour ma part, je pense que les danseurs et danseuses doivent beaucoup progresser grâce au concours, et le système de classe plaît au public (il suffit d’entendre les conversations dans les salles ou files d’attentes).
A propos des résultats qui apportent le plus de discussion (coryphées filles), il me semble que le jury prend également en compte l’année écoulée et pas seulement le concours. Donc je ne parlerais pas plus des résultats qui pour moi ne sont pas incroyable ou contestable.
Cependant, étant étonné que personne n’en ait parlé, je voulais souligner la performance de Mlle Ranson, qui a été incroyable d’émotion et de talent dans sa variation de l’élue de Béjart, à hauteur de Mlle Abbagnato (qui est pour moi la meilleure élue sur scène à Bastille en ce moment). Vécu personnellement comme le meilleur moment de ce concours.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26583
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Posté le: Lun Déc 22, 2008 4:25 pm Sujet du message: |
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Bienvenue Rafa
Votre intervention appelle plusieurs réflexions.
D'une part, je pense que la méthode retenue pour déterminer les promotions des danseurs ne fera jamais l'unanimité, concours ou décision purement administrative. Personnellement, il me semble que le concours est un "moindre mal" dans la mesure où il permet à chacun de se faire une opinion des mérites des candidats. Et les résultats ne satisferont évidemment jamais tout le monde non plus, mais au moins, on saura à quoi s'en tenir.
D'autre part, le concours induit réellement pour les danseurs un surcroît de travail et de stress, et sur ce point, je ne partage pas votre avis, Rafa. D'ailleurs, certains d'entre eux ne s'étaient pas présentés aux épreuves (qui n'ont aucun caractère obligatoire, même si je pense qu'une participation est toujours ressentie positivement). On voit bien qu'un recours important aux services de surnuméraires est indispensable à cette période de l'année pour assurer les spectacles. Alors, pourquoi ne pas reporter le concours de quatre ou cinq semaines, lorsque la charge de travail des artistes est moins importante?
Je ne sais pas jusqu'à quel point le jury tient compte ou non du travail dans l'année. Et quel travail? L'assiduité aux cours (il me semble que la note d'assiduité a été supprimée, mais je peux me tromper)? Le nombre de rôles ou de soli dansés? Les mérites artistiques? Mais là, on se porte très vite sur un terrain glissant, il suffit de voir toutes les divergences d'appréciation que nous pouvons avoir ici au sujet d'un même spectacle, d'une même prestation.
Concernant Charlotte Ranson : j'étais un peu gêné de me lancer dans un compte-rendu complet du concours, et la position de celui qui distribue des bons ou des mauvais points ne me parait pas forcément très confortable. Mais vous avez raison de souligner que Mlle Ranson a réalisé une très bonne variation libre. Sa variation imposée était peut-être plus discutable. Quant au spectacle lui-même, le couple que j'ai préféré dans Le Sacre du printemps était celui formé par Stéphanie Romberg et Audric Bezard, mais vous avez le droit d'avoir un autre avis! Maintenant, si, au concours, la part de l'activité des candidats durant l'année écoulée était si déterminante pour leur évaluation, il me semble que Charlotte Ranson, qui avait été mise en avant - et avait donné toute satisfaction - dans Orphée et Eurydice, de Pina Bausch (elle dansait le rôle d'Amour), aurait, dans ces conditions, dû être sinon promue, du moins correctement classée. Mais là aussi, vous êtes en droit de ne pas partager mon opinion...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22131
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Posté le: Lun Déc 22, 2008 4:57 pm Sujet du message: |
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Le "système de classe" ne me semble pas être remis en cause (cela dit, le public n'est pas "un", et fort heureusement d'ailleurs!). Il est une nécessité dans une grande compagnie classique, qui a en effet besoin de danseurs de corps de ballet, de demi-solistes, de solistes et d'étoiles, pour ses grandes productions. Pour le répertoire contemporain en revanche, il peut arriver qu'il soit mis à mal en fonction des chorégraphes qui parviennent à imposer leurs volontés (le cas de Melle Ranson est éloquent sur ce point).
Après, le "concours" n'est pas non plus la condition sine qua non pour maintenir une hiérarchie. Regardez les autres grandes compagnies... Par exemple, au Royal Ballet, les promotions tombent à la fin de la saison et ne réservent aucune surprise: les danseurs promus par la direction sont tout simplement ceux que l'on a vus distribués durant l'année (évidemment, les distributions pourront toujours apparaître discutables...).
J'ai développé mes réserves quant à l'existence d'un système de concours dans le domaine artistique, mais je comprends du reste tout à fait certains des arguments de ceux qui y sont favorables, et ce, d'autant plus qu'il est ancré profondément dans les traditions du théâtre. Travailler une variation, avoir la possibilité de se produire seul en scène, montrer ses compétences au même titre que tous ses collègues et dans les mêmes conditions..., oui, bien sûr (bien qu'à 30 ans... )... Seulement, si le jury tenait réellement compte et des prestations du jour et du travail fourni durant l'année (je parle en l'occurrence, et sans parti-pris, des distributions), des Froustey, Hecquet, Gilbert, Ould-Braham, Philbert et tant d'autres (pour ne parler que des concours récents) auraient été immédiatement promues en leur temps... A cet égard, le concours est tout de même porteur d'une ambiguïté, je crois qu'on ne peut le nier...
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1840
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Posté le: Lun Déc 22, 2008 8:43 pm Sujet du message: |
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En réponse aux interrogations d'Haydn :
Citation: |
L'assiduité aux cours (il me semble que la note d'assiduité a été supprimée, mais je peux me tromper)? |
D'après le dépliant distribué le jour du concours cette note sur 10 est bien prise en compte.
Citation: |
Alors, pourquoi ne pas reporter le concours de quatre ou cinq semaines, lorsque la charge de travail des artistes est moins importante? |
Il était bel et bien question de reporter le concours à la fin de l'hiver ou au printemps mais, pour l'instant, pas de changement. J'espère, comme vous, que les danseurs pourront concourir à un moment plus propice.
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1435 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Déc 23, 2008 12:40 pm Sujet du message: Shoot the piano-player? |
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I seem to recall that there was a show called Shoot the Piano-Player.
As there is a great deal of shooting and killing going on in the world at the present time, I should advise against that course of action, PARTICULARLY during the Concours.
However, the music, which is the centre of the art of classical dancing, seems to get, to put it mildly, short shrift. The Cutty Sark, as it were.
The score finds itself downgraded to what George Bush Jr. would call "the Music Thing".
Sorry to be rude, but are there REALLY several DOZEN wildly-diverging potential tempi for a classical variation, depending on how short, or tall, or skilful, the dancer be?
Is that our approach to "classical" music?
Might one venture to suggest that the composer's intention dictate the tempi, NOT the dancer's height (save by 1 or 2%), or, worse, technical ability?
Nor are we doing X or Y a favour by SLOOOOOOWWWWINNNNG down the moment the bark hits choppy waters.
These tempi are so ARBITRARY that they must necessarily work against an artistic outcome.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26583
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Posté le: Mar Déc 23, 2008 12:48 pm Sujet du message: |
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Je ne sais pas si George Bush Jr. a un avis sur les tempi des variations dansées au concours du corps de ballet de l'Opéra de Paris, mais ils ont en effet paru singulièrement lents.
Certes, les tempis requis dans les versions que Nouréev a réalisées des ballets de Petipa sont déjà souvent sensiblement ralentis, mais ici cela touchait aussi d'autres œuvres, comme la Mazurka de Suite en blanc. Je ne sais pas si cela est du fait des danseurs, des pianistes accompagnateurs, si c'est une mode générale.... Je ne sais pas non plus si un tempo plus lent facilite vraiment le travail aux danseurs, car cela exige d'autant plus d'expressivité et de lyrisme pour ne pas devenir ennuyeux.
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