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Taor



Inscrit le: 27 Mai 2006
Messages: 25

MessagePosté le: Mar Mai 13, 2008 2:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sophia, vous posez toujours le doigt où il fait du mal, directement sur la blessure…
C’est une réalité triste ce qui se passe avec les informations qui devraient accompagner les DVD avec le thème de la danse. Elles existent pour certaines maisons d’éditions mais généralement se limitent à la cassette technique, et au résumé de l’intrigue. Mais le comble de l’ironie, de l’indifférence et du manque de considération pour les amateurs de danse est le nom d’une maison des disques qui ne donne aucune information sur leurs productions. Savez vous le nom de cette maison? Très significatif : KULTUR!


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olivier



Inscrit le: 12 Mar 2006
Messages: 56

MessagePosté le: Ven Mai 16, 2008 12:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En farfouillant dans les bacs de DVD chez mon vendeur favori, j'ai relevé un enregistrement de Mayerling par McMillan, dont la parution récente était déjà annoncée plus haut dans ce fil de discussion. De McMillan, je ne connais que Manon, et, justement, cette pièce me plaît assez, par sa puissante tension dramatique et la sensibilité déployée dans les pas de deux. Le corps de ballet se voit malheureusement conféré une place mineure et purement accessoire, un reproche qui pourrait être adressé identiquement aux ballets de R. Petit, dont souvent, à mon avis, la qualité chorégraphique des rôles principaux ne trouve pas d'équivalence dans les danses de groupe

Mayerling éveille ainsi un peu mon intérêt, et j'aurais aimé connaître vos impressions éventuelles si vous avez déjà vu ce ballet. En parcourant le forum, des remarques avisées de plusieurs contributeurs me laissent penser qu'il s'agit plus d'une pièce où prévaut l'intention dramatique plutôt que la recherche de la belle danse. Apparemment, la musique sur laquelle est réglé le ballet comporte exclusivement des pièces de Liszt. J'espère qu'on retrouve en partie le magnifique cycle des années de pélerinage (j'en possède un enregistrement par Lazar berman, qui est "absolutissiment" fabuleux). J'ai cependant un peu de mal à percevoir l'intérêt d'une chorégraphie sur des oeuvres essentiellement instrumentales ou symphoniques (je ne pense vraiment pas que Liszt soit une musique pour danser): la dame aux camélias avec des oeuvres de Chopin présente peut-être cette même forme de discordance entre la chorégraphie et une musique ne revêtant du coup qu'une utilité illustrative, et "Marguerite et Armand" qui est justement réglé sur la sonate de Liszt ne m'a pas convaincu (je préfère de loin le F. Ashton agreste et olympien qu'on retrouve dans la Fille mal gardée, le Songe d'une nuit d'été et Sylvia). Et puis, s'agissant de Mayerling et du crépuscule de la maison des habsbourg, on aurait aimé trouver un compositeur postromantique comme Bruckner, notamment le second mouvement de sa 7ème symphonie, dont Visconti a tiré des résonnances magistrales dans son film "Senso".

Quant à la qualité du DVD, je m'imagine qu'on peut faire confiance à la réputation de l'éditeur. Confusément, je crois me souvenir d'avoir déjà vu Mukhamedov, un danseur athlétique et pugnace dans ses prestations, mais je ne sais plus où. Je connais de loin Viviana durante, qui joue Aurore dans une version de la belle au bois dormant du Royal Ballet des années 90 (mais la scénographie est véritablement hideuse), où son look juvénile et ingénue amène une interprétation du rôle idéale.


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akhmatova



Inscrit le: 27 Mar 2007
Messages: 341

MessagePosté le: Ven Mai 16, 2008 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai vue Mayerling sur Mezzo , à vrai dire partiellement et pour cause, je n'ai pas trouvé le ballet très intéressant.
Très peu de danse proprement parlé, décors sombre et peu attrayant, la musique de Liszt tellement travaillée et malmenée que j'avais du mal à la reconnaitre. Ce ne sont pas les années de pélerinage, certainement pas par Lazar Berman.
Liszt est le dernier compositeur que j'aurais choisi pour régler un ballet.
Je ne suis pas une grande admiratrice de McMillan en général, cet esprit théâtre dans un ballet me dérange, mais ce ballet est vraiment pas une réussite. Toujours est-il que je n'ai pas tenu le ballet entier. C'est peut -être mieux par la suite.


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olivier



Inscrit le: 12 Mar 2006
Messages: 56

MessagePosté le: Ven Mai 16, 2008 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si çà passe sur Mezzo, le plus simple est que je m'arme de patience en attendant une rediffusion. La plupart des ballets présentés sur cette chaîne sont fréquemment remis à l'antenne


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Ven Mai 16, 2008 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour la musique de Mayerling, il s'agit d'un "pot-pourri" de différentes oeuvres de Liszt, orchestrées et arrangées par le souffre-douleur préféré de haydn, l'inénarrable John Lanchbery... Que n'a-t-il pas fait subir au Royal Ballet! Laughing

Quant à Irek Mukhamedov, il a été notamment un interprète très fameux du rôle de Spartacus. On le voit également interprèter le rôle de Solor dans La Bayadère de Makarova filmée avec Darcey Bussell et Altinay Asylmuratova, et un Jean de Brienne plutôt inattendu (du genre héroïco-athlétique!) dans l'enregistrement de la Raymonda de Grigorovitch avec la sublime Ludmilla Semenyaka.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Dim Mai 18, 2008 6:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Raymonda

A propos de Raymonda et des enregistrements disponibles de ce ballet.

Pour ceux qui souhaiteraient voir Raymonda, il existe actuellement, du moins à ma connaissance, deux DVD commercialisés en France: un enregistrement complet du ballet, dans la version de Yuri Grigorovitch, datant de 1989, publié par Arthaus Musik, avec le Ballet du Bolchoï et Natalia Bessmertnova dans le rôle-titre, et un film-documentaire de la série "Dancer's Dream" sur la Raymonda de Noureev à l'Opéra de Paris. Las! Ce n'est pas de ce côté-là qu'il faut chercher pour appréhender la richesse et la beauté du ballet... Bessmertnova n'est certes pas indigne dans l'enregistrement mentionné plus haut, mais n'est plus que l'ombre implacable d'elle-même, et Yuri Vasyuchenko à ses côtés reste un Jean de Brienne sinon pâle, du moins anecdotique; seul Gedeminas Taranda - et dans une moindre mesure, et dans mon souvenir, les interprètes des rôles de Clémence et d'Henriette -, sauve - et de quelle manière! - cet enregistrement, en incarnant un formidable Abderahman. De cette distribution en demi-teinte, on ne retient alors que les limites visuelles et esthétiques d'une version Grigorovitch que les esprits forts auront tôt fait de qualifier de "poussiéreuse"... Quant à l'enregistrement de l'Opéra de Paris, qui reste par ailleurs le plus intéressant de la série par la diversité des intervenants qu'il propose, il serait peut-être plus juste de le considérer comme un documentaire sur l'Opéra de Paris d'une certaine époque (un "âge d'or"?) et sur une version très parisienne du ballet, que comme un film sur la Raymonda de Petipa et Glazounov, même lorsque celle-ci a été revue et corrigée par les filtres du XXème siècle.

Très certainement frustrée, ou déçue, comme beaucoup, par le récent montage de Raymonda proposé par l'Opéra de Paris à l'occasion d'une "soirée mixte" (non pas parce qu'il s'agissait d'un montage - vrai faux problème - dont la légitimité ne saurait être remise en cause, mais bien pour l'interprétation - ou le défaut d'interprétation cohérente - qui en était donnée, ainsi que les problèmes de "coaching" et d'école que le spectacle laissait parallèlement apparaître), je suis partie en quête... d'autre chose, pour découvrir deux enregistrements du ballet, hautement et même absolument recommandables, pour l''idée de perfection, non pas réalisée, mais simplement suggérée, que l'un et l'autre nous offrent. Pas d'autre solution, semble-t-il, que de commander ces films outre-manche ou outre-atlantique sur des sites bien connus de tous, à des prix de surcroît très modiques... Au fait, autant le dire d'emblée, amateurs de scénographies élaborées ou fastueuses, passez votre chemin... Kirov ou Bolchoï, l'URSS brejnevienne ou post-brejnevienne se devine en filigrane, et ce qu'il faut admirer là, c'est bien tout le reste, autant dire ce qui reste quand on a tout oublié... Un épaulement, la courbe d'un bras, ou encore une arabesque, qui à coup sûr ne peut venir d'ailleurs...

Le premier, dans l'ordre chronologique, est un enregistrement avec le Ballet du Kirov qui date de 1980. La scénographie, sans pompe ni luxe ostentatoire, a gardé ce parfum suranné des toiles peintes dans le goût impérial. Elle n'est là que comme un écrin symbolique, destiné avant tout à mettre en valeur la perfection de la danse et la pureté du style. Irina Kolpakova dans le rôle de Raymonda a 47 ans au moment de l'enregistrement, mais elle possède ce que nul ne pourra jamais lui ôter, la jeunesse éternelle et le sourire d'une divinité que le temps a oubliée. Point de jambes en x ni de cou-de-pied surhumain, simplement la silhouette typique et aisément reconnaissable de la ballerine de Saint-Pétersbourg, reproduite comme par miracle de génération en génération. Admirable, et par-dessus tout noble, Kolpakova l'est du début à la fin du ballet: tour à tour et simultanément juvénile, joyeuse, rêveuse, séduite ou simplement heureuse du bonheur des élus lors de l'épithalame final (et Raymonda sourit, du sourire calme et serein de la déesse, durant la fameuse variation au piano du troisième acte, que l'on se refuse décidément à qualifier de cet horrible mot de "claque"), chaque scène, loin d'être une simple démonstration de virtuosité (néanmoins ô combien présente!), est investie d'un sens narratif et psychologique à destination d'un spectateur pour qui le ballet se doit d'être autre chose qu'un simple divertissement "sans prétentions". Du reste, malgré un éloignement certain des canons plastiques actuels, on chercherait en vain la moindre défaillance stylistique ou technique dans sa prestation. Sergeï Berezhnoi incarne à ses côtés un Jean de Brienne valeureux et plein de fougue, dont le brio ne se dément pas tout au long du ballet, faisant oublier la relative fadeur de ce rôle de jeune premier. Gennadi Selutski parvient à donner, par un mime très puissant et un sens de la théâtralité captivant, toute sa grandeur et son ambiguïté vénéneuse au personnage d'Abderahman. Quant au corps de ballet, il suffit de visionner le seul acte III pour avoir une idée de l'étendue de son génie, perceptible à la fois au travers des danses de caractère, incandescentes tout en restant aristocratiques, et de la danse plus académique du Grand Pas classique. Bénis soient le temps et le lieu où la musique et la danse n'évoluaient pas séparément, mais dans la ténébreuse et profonde unité dont ce type de film peut encore témoigner. Béni soit l'âge d'or où toutes les questions avaient une réponse, où tout était simple, lisible, évident... Où l'on comprend, une nouvelle fois, que le classicisme, bien loin de se limiter à une "technique", ou même à un "style", toujours passible de jugements moraux, est d'abord, et avant tout, une culture, partant une histoire d'amour.

L'enregistrement du Bolchoï n'a certes pas à rougir - et il faut bien dire que ce n'est pas toujours le cas - de la comparaison avec la version du Kirov. Il n'est pourtant pas toujours filmé de manière idéale, avec un abus de plans lointains, donnant l'impression de voir des danseurs perdus sur une scène gigantesque, et des montages parfois aléatoires, signes d'un report numérique maladroit. Quand je parle de l'enregistrement du Bolchoï, je fais référence non pas au film avec Bessmertnova, mais à celui diffusé par le label américain Kultur, qui ne comporte pas d'autres indications pour l'acheteur que le nom des trois principaux interprètes, en l'occurrence Ludmilla Semenyaka, Irek Mukhamedov, Gedeminas Taranda. On peut difficilement aller plus loin dans le mépris de celui qui n'est finalement rien d'autre qu'un "consommateur". Mais passons... Dans le rôle-titre, Semenyaka se révèle une merveilleuse danseuse d'allegro, d'une vivacité impressionnante, qui parvient à renouveler véritablement l'image que l'on peut avoir d'elle au travers d'un rôle comme celui de Giselle. Le personnage qu'elle incarne est en effet très marqué par le caractère (certainement plus que celui de Kolpakova, dont l'interprétation a le mérite de rappeler que Raymonda est un avatar évident d'Aurore), mais à aucun moment, on ne perd de vue la NOBLESSE du personnage! Peut-être cet ancrage dans le caractère hongrois, ou slavisant, est-il lié plus particulièrement à la version de Grigorovitch, qui décline à l'envi sauts et sissones dans toutes les directions permises par l'immense scène du Bolchoï (le vieux Bolchoï avec son rideau rouge et or, déjà d'un autre temps...). Admirables se révèlent également les interprètes d'Henriette et de Clémence, qui resteront malheureusement anonymes pour la postérité, par la faute d'un diffuseur négligent. On l'aura compris, on ne verra point ici de Raymonda femme fatale défiant le public à coup de regards de braise, point d'Henriette ou de Clémence transformées en soubrettes piquantes ou effrontées, tous ces personnages sont d'abord, et conformément à l'intrigue, des princesses, des princesses à marier, confrontées à diverses situations dramatiques ou psychologiques. Irek Mukhamedov, distribué dans le rôle de Jean de Brienne aux côtés de l'aristocratique Semenyaka, peut en revanche laisser plus sceptique. Difficile aussi d'oublier le costume étrange dont cette version l'afflige, costume qui lorgne davantage du côté de "L"Age de cristal" que du gothique troubadour... Prototype du danseur athlétique de type héroïque (Spartacus), la danse de Mukhamedov n'est pas toujours des plus orthodoxe ni des plus distinguée, même si sa personnalité scénique et sa puissance de saut s'avèrent au demeurant enthousiasmantes. On ne saurait à cet égard le comparer avec le pâle Vasyuchenko, partenaire de Bessmertnova. De son côté, Gedeminas Taranda, interprète quasi-mythique du rôle d'Abderahman, est toujours - ou déjà - là pour incarner le Maure saisi par l'amour. Si le Grand Pas classique, par son exigence académique, reste la chasse gardée du Kirov, le Bolchoï se montre d'une perfection renversante dans la Valse Fantastique dont l'unité physique (bras et haut du corps démultipliés à l'infini comme dans un miroir hypnotisant) conjuguée à l'harmonie musicale ressemble à un vieux rêve enfoui, oublié, qui ressurgirait subitement devant nos yeux étonnés...


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sophia



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MessagePosté le: Dim Mai 18, 2008 9:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les deux enregistrements de Raymonda évoqués ci-dessus:

Raymonda (Glazounov/Petipa)



Raymonda: Irina Kolpakova
Jean de Brienne: Sergeï Berezhnoï
Abderahman: Gennadi Selutski

Ballet du Kirov
Orchestre du Kirov
Direction: Viktor Shirokov

Video Artists International (VAI) - 131 min.


******


Raymonda (Glazounov/Grigorovitch, d'après Petipa)



Raymonda: Ludmila Semenyaka
Jean de Brienne: Irek Moukhamedov
Abderahman: Gedeminas Taranda

Ballet du Bolchoï
Orchestre du Bolchoï
Direction: Algis Zhuraitis

Kultur - 146 min.


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sophia



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MessagePosté le: Lun Mai 19, 2008 2:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le DVD de Giselle par l'Opéra de Paris, déjà sorti depuis le 28 avril en Grande-Bretagne (voir dans les posts un peu plus haut...), est annoncé pour le 16 juin en France. L'information figure sur le site d'Alapage. Prix affiché: 28,67€


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sophia



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MessagePosté le: Dim Mai 25, 2008 9:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

TDK annonce la sortie de Giselle sur son site. La photo de la pochette est un peu différente de celle postée plus haut dans le fil.

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Lanou



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MessagePosté le: Dim Mai 25, 2008 10:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je viens de terminer le visionnage des deux DVD ci dessus évoqués, de Raymonda. je suis perplexe quant à mon attitude à avoir face au Kirov; autant je trouve les imperfections véritablement visibles (et surtout au sujet du corps de ballet), autant je trouve qu'il y a là dans cette captation, une évocation de quelque chose qu'un non russe (dont je suis), ne peut comprendre. plus qu'un parfum, ce quelque chose qui ne se contente pas de la beauté plastique, et esthétique, mais ce truc qui fait dire que l'on va chercher au-delà de ce que c'est à voir, pour nous donner l'occasion d'être en harmonie avec nous mêmes (et c'est là un but bien avoué de l'art et de la beauté). Et moi qui adore kolpakova, je dois avouer que je suis désarçonné devant une telle supériorité d'évidence, de sourires qui résument le rôle, les sentiments humains dans une seule pose, et le souvenir, la réminiscence (et c'est là les seuls termes qui me viennent après toute réflexion) de la culture, des paysages dont la seule image est suggerée par tel regard, tel bras. Un must qui paraît exotique à nos yeux bien habitués à la belle manière française: pas d'esbrouffe, que de la superbe.


Et incontestablement, moi dont la compagnie dont je m'entiche le plus facilement, le Bolchoï, je ne suis qu'enthousiasmé par le talent extrême des danseuses du corps de ballet de l'autre DVD, et plus surprenant, en ces années de vaches maigres pour les hommes, les danseurs sont également excellents: il n'y a qu'à voir le pas des quatre garçons dans le troisième acte. Peut être n'est ce pas la captation live (certains points de vue semblent douteux, et on pourrait penser à un collage postérieur à la représentation même), mais enfin, tout de même , pas un seul bras plus haut ou bas qu'un autre, les réceptions des tours en l'air, les pirouettes, tout est harmonieux et ne choque pas l'oeil. Et de plus, chacun donne de sa sueur, pas un saut ne semble à l'économie, pas un port de tête ne semble injustifié. tout est cru et donne à croire. Semenyaka, dont la vivacité est stupéfiante, possède une noblesse moins hiératique que celle de kolpakova (qui est plus...impériale, Sophia ne me contredira pas!), mais pas moins incarnée dans l'engagement et la véracité de ses propos. Qu'importe la propreté exacerbée (avec une cinquième parfaite, une jambe trop bien tendue, une pirouette impeccable), du moment que l'on ait la technique (l'habileté). suffisamment de danseurs manquent du second en faisant croire au premier.
J'ai une admiration sans faille pour Mukhamedov, la fougue tant rustre et si sauvage, si bien qu'il ne serait pas mauvais en Abderam...

Bref, trop de choses à dire, et le mot qui manque face à tant de pensées incidentes. Achetez au moins la version du Bolchoï, pour le prix d'une place pas chère à Bastille (soit environ 10 euros), ensuite celle du Kirov (plus chère, à se procurer outre Atlantique, si je me souviens bien, avec un temps postal plus conséquent) pour un approfondissement. Et à ne pas voir en même temps que l'Opéra de Paris (espérons que l'on ne nous trompera pas sur la marchandise en décembre 2008).


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Mar Mai 27, 2008 11:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le 22 mai, on fêtait le 75ème anniversaire d'Irina Kolpakova.
En images, sur TVKultura


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haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26499

MessagePosté le: Mar Mai 27, 2008 4:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant





Serge Lifar musagète est le dernier film documentaire réalisé par Dominique Delouche à ce jour. Projeté en avant-première à l’Opéra Bastille en juin 2005, puis sorti en salle en novembre de la même année, ce – trop rare – hommage au grand chorégraphe né en 1905 paraît maintenant en DVD et devrait permettre à un plus large public de se familiariser avec la vie et l’œuvre de celui qui, trente ans durant, présida aux destinées de la danse à l’Opéra de Paris.

Présenté comme le cinquième volume de la série «Etoiles pour l’exemple», Serge Lifar musagète est en fait une synthèse des quatre parutions précédentes, dont il reprend les séquences consacrées à Lifar, en leur faisant bénéficier d’un nouveau montage et de commentaires explicatifs dits par Dominique Delouche lui-même. On y retrouve quelques séquences d’anthologie telles celles montrant Attilio Labis dans Icare, Lifar en personne interprétant Le Faune, des extraits de Chota Roustaveli, ou encore d’Istar (dansé par Isabelle Guérin), ainsi que des prises effectuées au cours de la dernière décennie à l’Opéra National de Paris, montrant comment les grands artistes qui ont eu la chance de travailler avec le Maître transmettent leur savoir aux générations d’aujourd’hui : Serge Peretti dirigeant Stéphane Bullion et Julien Meyzindi – encore à l’Ecole de danse - dans Le Chevalier et la Damoiselle, Isabelle Ciaravola travaillant avec Nina Vyroubova, Monique Loudières et Manuel Legris répétant Les Mirages sous les yeux attentifs d’Yvette Chauviré et de Cyril Atanassoff…

Ceux qui ne connaissent pas les autres films de Dominique Delouche trouveront, avec Serge Lifar musagète, une approche vivante et solidement documentée d’une grande page de l’histoire de la danse académique française au vingtième siècle. Pour ceux qui possèdent déjà les vidéogrammes de Maïa- Katia et Volodia, Les Cahiers retrouvés de Nina Vyroubova – Yvette Chauviré, une étoile pour l’exemple, Markova la légende – Serge Peretti, le dernier Italien et Violette et Mr. B. – Comme les oiseaux, l’intérêt de cette parution résidera surtout dans les «bonus» livrés avec le DVD. On y trouve en effet deux petits trésors, L’Adage et Le Spectre de la danse. Le Spectre de la danse, un court-métrage de vingt-et-une minutes tourné en 1960, est le premier film réalisé par Dominique Delouche. On y retrouve Serge Lifar en personne, ainsi que Youli Algaroff, Attilio Labis et Nina Vyroubouva – à l’origine, c’est Yvette Chauviré qui avait été pressentie -, filmés lors de séances de travail, ainsi que dans quelques plans spectaculaires, tournés de nuit sur le parvis et la loggia du Palais Garnier.

Trois années plus tard, Dominique Delouche entreprend le tournage de l’Adage – primé au festival de Venise en 1964 -, et qui relève plus du cinéma expérimental et de la poésie filmée que du documentaire proprement dit. L’Adage est une sorte de chorégraphie onirique, montrant Nina Vyroubova et Attilio Labis dans le deuxième acte de Giselle qui, pour Dominique Delouche, peut être considéré comme un point de rencontre entre les romantismes français et allemand. Pour mettre en exergue les influences germaniques qui traversent le chef d’œuvre d’Adam et Perrot, le cinéaste superpose à la partition d’origine des extraits – au lyrisme tout wagnérien - de La Nuit transfigurée, d’Arnold Schœnberg, tandis que Laurent Terzieff et Pascale de Boysson nous font la lecture de textes de Heinrich Heine. Plus prosaïquement, les quinze minutes de cet Adage sont aussi l’occasion de découvrir un lieu aujourd’hui disparu, la salle de répétition qui était installée dans l’immense coupole qui domine le Palais Garnier, transformée, depuis la fin des années 1980, en studios de danse. Un décor entier pouvait alors y prendre place…


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dominique delouche



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Messages: 21

MessagePosté le: Jeu Mai 29, 2008 10:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

En "bonus" au DVD Lifar, je propose aux fidèles de dansomanie ce dessin peu connu de Picasso: Lifar avec Spessivtseva dans une figure de "Bacchus et Ariane", c'est à dire aussi Roussel et Chirico. Quel Age d'or!




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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Ven Mai 30, 2008 9:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En avant-première! Very Happy

Spartacus

Musique: Aram Khachaturian
Chorégraphie: Youri Grigorovitch
Direction musicale: Pavel Klinichev
Orchestre Colonne

Avec Carlos Acosta (Spartacus), Alexander Volchkov (Crassus), Nina Kaptsova (Phrygia), Aegina (Maria Allash).

Ballet du Théâtre Bolchoï

Enregistré à l'Opéra Garnier en janvier 2008.


Quelques (trop brefs!) extraits du DVD qui devrait sortir prochainement chez Bel Air: http://www.youtube.com/watch?v=VWng9lnfbxk


******

Et puisqu'on parle des sorties à venir...


Un nouveau documentaire sur Sylvie Guillem, Sylvie Guillem, the last ballerina assoluta, signé Françoise Ha Van (déjà à l'origine d'un documentaire sur la danseuse en 2000), devrait également paraître d'ici quelques mois (la sortie de ce film, produit par "A droite de la lune", serait prévue - à vérifier tout de même - pour le début de l'année 2009).
http://www.youtube.com/watch?v=W4icwkEE-Xg
Un autre extrait: http://lacaserne.net/index2.php/work_in_progress/eonnagata/


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suzy



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Messages: 190
Localisation: liers belgique

MessagePosté le: Ven Mai 30, 2008 11:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour haydn ou pourrais je me procurer ledvd sur lifar ceal m'intresse beaucoup


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