Un Belge sur le Vieux Port

[haydn]

Le chorégraphe Belge Pierre Droulers présente Inouï au Festival de Marseille.

[Pierre]

Allons donc, j'ai eu peur que déjà Gérard Mortier nous quitte...

Je ne comprends rien à ce qui peut s'écrire ici ou là sur le BNM, j'espère que sur ce forum quelqu'un pourra un jour nous expliquer...

On peut espérer que les décideurs prenne les choses par le bon bout, c'est à dire :

1- une volonté politique, incarnation de la volonté d'une collectivité, ici d'une Nation, 3/4 d'un budget tout de même
2- le soutien d'un public
3- un projet et donc un Cahier des charges
4- un patron, autonome, mais pas indépendant, responsable et ayant autorité
5- une compagnie

C'est dans ce sens là que cela marche et pas dans l'autre...

[haydn]

Là c'était juste une accroche un peu racoleuse, Pierre. Mea culpa pour les frayeurs que je vous ai causées...

En ce qui concerne le BNM, on suggère des noms un peu n'importe comment, et à la vérité, personne ne sait réellement qui tient la corde et ce que deviendra la compagnie.

Ce qui est inquiétant, c'est qu'on est à deux moi du début de la nouvelle saison, et qu'aucune décision ne semble encore prise. Peut-être joue-t-on tout simplement le pourrissement de la situation, pour dissoudre purement et simplement le BNM et repartir sur des bases saines, ce qui ne serait pas forcément la plus mauvaise des solutions. C'est comme cela, qu'il y a une vingtaine d'années, avait été sauvée la Philharmonie de Lorraine. L'orchestre, à la tête duquel s'étaient succédés un certain nombre d'incapables, comme par exemple Michel Tabachnik, dont on a plus parlé des tristes palinodies au sein de la secte de l'Ordre du Temple Solaire, avait totalement périclité, et les grèves succédaient aux grèves. Finalement, la municipalité de Metz en a eu par dessus la tête, a liciencié tout l'orchestre, pour réengager ensuite une partie des musiciens sur de nouveaux contrats, avec de nouvelles conditions. Depuis, la Philharmonie de Lorraine est devenue une formation de très bon niveau, dont on parle dans les journaux à la rubrique des spectacles, et plus à celle des conflits sociaux ou des faits divers...

A Marseille, la situation du ballet semble un peu du même ordre, et l'on se demande bien comment la compagnie, en l'état actuel des choses, serait encore gérable, même par le plus talentueux des chorégraphes et le plus avisé des administrateurs...