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Hurlevent - (Wuthering Heights) [21/09 - 06/10 2007]
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haydn
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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2007 10:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

Critique assez alambiquée de Luc Décynes - Pierre Combescot dans le Carnard enchaîné de ce 26 septembre, à la lecture de laquelle on ne sait pas trop si le journaliste a aimé ou non le spectacle. Pour un canard, ne pas se mouiller est un exercice bien singulier...


Citation:
Cette grande danserie qui occupe toute une soirée ne se tire pas trop mal du long entracte, de la buvette, des rogatons de papoteries... Le ballet évidemment gagnerait à être resserré, mais tel qu'il est il vit, donne à voir, nous introduit dans les âmes tourmentées des différents protagonistes.

[...]

Nous ne sommes pas loin non plus du domaine écossais Lammermoor. On voudrait l'oublier, que la belle partition de Philippe Hersant nous y ramène, la scénographie de Peter Pabst ajoute au mystère du spectacle, à l'exception des portes-fenêtres du genre Leroy-Merlin? Ka chorégraphie de Belarbi met en valeur Marie-Agnès Gillot et Nicolas Le Riche, leur désespoir devient le nôtre.


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sophia



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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2007 3:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Créé en 2002 sous le titre de Hurlevent, modifié en 2005 et rebaptisé pour l'occasion Wuthering Heights, le ballet de Kader Belarbi, inspiré du roman d’Emily Brontë, connaît cette saison l'honneur d'ouvrir la saison 2007-2008, comme un hommage rendu par anticipation à son créateur qui devrait faire ses adieux d'Etoile en juillet prochain. Si une reprise de cette œuvre belle et ambitieuse trouvait ses raisons d’être, peut-être eût-il été plus judicieux de la placer au coeur de la saison, histoire de laisser au spectateur le temps de s’installer confortablement dans son fauteuil… Les landes déchirées du Yorkshire, les créatures errantes et torturées qui les hantent la nuit venue ont certes de quoi séduire les esprits romantiques ou simplement romanesques, toutefois, si l’œuvre semble pleinement accessible, elle n’en reste pas moins exigeante, par sa partition âpre et surtout par le traitement délibérément symbolique qu’ont fait subir Kader Belarbi et Agathe Berman au roman.

L’une des grandes qualités de l’ouvrage réside justement dans cette approche de l’œuvre, qui en respecte l’esprit et le sens, sans tomber dans le piège de la narrativité pure et de l’anecdotique. Le récit d’Emily Brontë en effet, rétrospectif et rapporté cinquante ans après les événements vécus par Lockwood, le nouveau locataire des « Hauts de Hurle-Vent » et par Nelly, l’ancienne gouvernante de la famille Earnshaw, est d’une grande complexité et fourmille de mille et un détails, narratifs ou psychologiques, qui font la richesse et la profondeur du roman, mais qui sont évidemment impossibles à transposer littéralement sur scène. Le ballet et la littérature sont deux langages non seulement différents, mais antinomiques, et la moindre des choses, c’est de s’en souvenir… Belarbi le sait, privilégie donc le symbole au détail pittoresque, et propose une vision très stylisée du récit, s’inscrivant judicieusement dans une esthétique romantique du ballet. La structure de l’œuvre en deux actes - le premier ancré dans le monde réel, celui des paysans ou des bourgeois, le second situé dans un univers nocturne, fantastique, peuplé d’esprits étranges engendrés par les visions d’Heathcliff - rappelle de manière évidente et même aveuglante Giselle, jusqu’au finale du cimetière, apothéose romantique où les deux amants s’unissent dans l’éternité. De même, la chorégraphie alterne pas de deux, soli, et parties pour le corps de ballet - danses paysannes, danses aristocratiques, danses des esprits… -, dans des styles très variés et en adéquation avec les caractères et les passions mis en évidence par le récit.

Si la construction d’ensemble est familière, classique en un mot, c’est à mon sens sur ce plan-là que le ballet présente aussi quelques limites : la pantomime est absente du ballet, et si je le signale ce n’est pas en soi pour le déplorer ou par un attachement indécrottable et nostalgique au style chorégraphique du XIXème siècle, c’est simplement parce que celle-ci possédait à l’époque une fonction autre que narrative, en l’occurrence une fonction de pause rythmique, dans l’économie d’un ballet, entre deux passages dansés. Au passage, si celle-ci peut légitimement être ressentie comme une forme d’ennui (ce terme n’est pas marqué ici d’une connotation péjorative, à partir du moment où l’on veut bien accepter l’ennui comme composante de l’art. Et de la vie.), elle est néanmoins motivée par la logique interne d’un spectacle, indissociable de sa réception. A défaut de pantomime, forme aujourd'hui figée, l'attention à l'effet de "climax-anti-climax" me paraît une nécessité dramatique et psychologique, un élément central inhérent à un type d'oeuvre qui se rattache à la tradition du ballet narratif... Wuthering Heights pêche justement par un manque ou une faiblesse dans ce domaine, à savoir l'alternance de moments de pauses et de moments de « climax », indispensable pour soutenir l’intérêt du spectateur dans une œuvre d’une telle ampleur. En médecine, on parle ainsi de diastole et de systole pour caractériser le mouvement de relâchement du cœur après le mouvement de contraction de celui-ci: c’est là la métaphore de la vie, c’est aussi celle de l’art. Certes, il y a nombre de très beaux passages - soutenus par l’impeccable scénographie de Peter Pabst et la partition évocatrice de Philippe Hersant - dont le finale constitue bel et bien l’apothéose, mais l’effet d’attente, qui n’est rien d’autre que la formulation de notre propre désir de spectateur, conjugué peut-être à un excès de symbolisme qui confine parfois à l'abstraction, semble un peu mis de côté au risque même de nuire à la lisibilité du ballet et à sa dimension tout de même romanesque.

Deux distributions se partagent cette reprise, et si elle présentent en effet des personnalités très différentes dans les rôles principaux, on ne peut nier qu’elles sont aussi bien loin d’offrir la même qualité artistique. A quoi pouvaient ressembler Heathcliff et Catherine Earnshaw dans l’imagination passionnée d’Emily Brontë ? Pure conjecture, vaine et sans intérêt, de même que les représentations que chacun peut s’en faire individuellement. Ce qui compte vraiment, c’est ce que Marie-Agnès Gillot et Nicolas Le Riche nous donnent à voir et à ressentir : le spectacle est tout simplement vivant car chacun incarne, au sens quasi-religieux du terme, ces deux personnages, parvient à rendre lisibles une histoire et des passions dans tous leurs états et leurs éclats. Gillot est souveraine dans les différentes incarnations de Catherine, de la petite fille sauvage ancrée dans le sol et se roulant dans la terre, à la femme métamorphosée qui découvre son pouvoir de séduction, et jusqu’à la créature spirituelle du second acte. Et qui d’autre qu’elle peut « devenir Heathcliff » ? Qu’importe que Le Riche ne possède pas vraiment en lui cette sauvagerie primitive, qui va jusqu’à la brutalité, du personnage d’Emily Brontë, il y a dans son interprétation, indissociable du partenariat, une grandeur, une évidence, une beauté, quelque chose de proprement miraculeux donc, qui font taire toutes les réserves. On pourrait en dire de même au sujet de Jean-Guillaume Bart, un peu trop parfait en apparence pour incarner le faible Edgar Linton, mais dont l’interprétation se révèle sidérante par sa force et sa justesse. La scène - une scène de la folie - de l'acte II où le personnage se retrouve à empiler sur lui des vêtements est à cet égard exemplaire. Les interprètes des seconds rôles qu’offrait cette première distribution méritent aussi d’être loués, notamment Stéphane Bullion absolument remarquable dans le rôle très physique d’Hindley, Aurélia Bellet d’une rigidité toute puritaine dans le rôle de Nelly, Nolwenn Daniel très bien distribuée en Isabelle aux côtés de Jean-Guillaume Bart, Gil Isoart en Linton, le fils dégénéré d’Heathcliff, sans oublier l’implacable Joseph de Jean-Marie Didière, qui parvient à transformer un simple rôle secondaire en personnage mythique mi-Janus mi-gardien des Enfers.

On voudrait abolir et dépasser les insupportables et narcissiques « j’aime-j’aime pas » qui n’intéressent personne sinon notre ego, mais comment dire l’ennui que l’on a ressenti le plus souvent au spectacle de la seconde distribution… Laetitia Pujol ne ménage certes pas ses efforts, ne cherche pas à faire « du Marie-Agnès » et son personnage de petite fille déjantée - sorte de Laura Ingalls névrosée échappée des prairies américaines et perdue au milieu des landes froides et désolées du Yorkshire - s’impose avec une certaine pertinence dans la première partie du ballet, mais la métamorphose de Catherine en femme et en épouse peine à convaincre. C’est dans le deuxième acte en revanche que l’on retrouve avec bonheur les qualités de l’interprète de Giselle, lorsqu’elle incarne la créature spirituelle revenue hanter le cerveau tourmenté d’Heathcliff. Aux côtés de Laetitia Pujol, Jérémie Bélingard déçoit dans ce rôle, un rôle exigeant un véritable engagement physique dans lequel on pouvait pourtant l’imaginer volontiers. Ce qui semble manquer ici, c’est ce qu’offrait la première distribution, à savoir un partenariat généreux, en même temps qu'une véritable incarnation des passions, une gestuelle pas seulement esthétique ou plastiquement séduisante, mais aussi investie d’un sens et parvenant à rendre lisibles différents états intérieurs. La scène du viol d'Isabelle, traitée de manière très naturaliste - un choix esthétique qui semble hors de propos ici - transforme le sauvage et primitif Heathcliff en être simplement vulgaire. Quant à la scène finale, qui devrait être pour le coup LE climax de l’œuvre, le moment paroxystique où l'amour est transcendé par la mort, elle passe, comme des minutes et des secondes que l’on compte, sans émouvoir véritablement, là où l'on devrait être emporté. Dans les seconds rôles, on n’oubliera toutefois pas de mentionner tout spécialement, pour vanter ses qualités d'interprétation, Muriel Zusperreguy, parfaite dans le rôle d’Isabelle.

Wuthering Heights est sans conteste l’une des grandes créations – l’une des seules, a-t-on envie d’ajouter – de ces dernières années, à l’Opéra s’entend. Un livret magnifique et intelligemment exploité, une partition originale, une scénographie réussie (même si « l’effet canapé » - métaphore un peu facile d’une bourgeoisie sclérosée - peut être lassant), une chorégraphie ambitieuse et intelligemment construite, tous les éléments d’une œuvre digne de ce nom sont a priori là. Reste la question des interprètes qui sauront la faire vivre, lui donner un souffle…


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sophia



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MessagePosté le: Ven Sep 28, 2007 11:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

Hier soir, on aurait aimé que le spectacle s'éternise, que les lumières ne se rallument pas, tant les interprètes semblaient touchés par la grâce. Et que dire après cette "mort des amants" interprétée, sublimée plutôt, par le couple Gillot-Le Riche, ces "deux vastes flambeaux"?... Nul compromis n'est possible ici.


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Mélisande



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MessagePosté le: Ven Sep 28, 2007 12:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait d'accord avec vous, Sophia ! Les musiciens ont éteint tour à tour leurs lampes de pupitre au fur et à mesure qu'ils ne jouaient plus, pendant que la lumière sur scène faiblissait doucement tandis que le glas résonnait de la fosse. Il aura seulement manqué une synchronisation finale - extinction de toute lumière/dernier(s) coup(s) de glas - puis un silence complet dans l'obscurité totale, pour que je sois entièrement comblée par cette soirée hors du temps...........................



Autant d'habitude j'aime revoir des ballets avec d'autres distributions, mais cette fois-ci, je n'imagine pas d'autres interprètes que Gillot/Le Riche/Bart/Daniel et tous les autres danseurs d'hier soir qui font un TOUT. A voir et revoir, entendre et ré-entendre cette partition sans se lasser...

Je serais curieuse de savoir ce qu'ont pensé les spectateurs anglais de ce ballet sur un roman culte de la littérature anglaise.


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paco



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Messages: 3559

MessagePosté le: Ven Sep 28, 2007 4:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Reste la question des interprètes qui sauront la faire vivre, lui donner un souffle…


tout à fait d'accord. J'ai enfin revu la 1ere distribution (j'avais vu Nicolas Le Riche deux fois lors de la création). Autant mardi soir (distribution Pujol-Bélingard) j'avais trouvé le compte-rendu de Sophia trop dur par rapport au plaisir immense que j'avais eu, autant depuis que j'ai revu la prestation Le Riche - Gillot je comprends parfaitement et approuve tout ce qui est dit sur ce fil : on touche là au sublime, j'ai ressenti une émotion indescriptible, et pas seulement dans la scène finale.
Ce ballet semble vraiment conçu pour ces deux danseurs, il y a une sorte d'osmose entre le chorégraphe, le compositeur et ces deux interprètes, un peu comme quand Ozawa dirige une oeuvre de Dutilleux, la même oeuvre par un autre chef n'atteint pas au même frisson de complicité.
C'est à des grands moments comme ça qu'on se dit que le Ballet de l'ONP mérite vraiment sa réputation.


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sophia



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Messages: 22087

MessagePosté le: Sam Sep 29, 2007 10:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'article de Gérard Mannoni sur AltaMusica: Belarbi-Brontë, une alliance qui tient


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Sam Sep 29, 2007 6:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une autre vidéo sur le site de l'Opéra, un entretien avec Kader Belarbi au sujet de Wuthering Heights: http://www.operadeparis.fr/Saison-2007-2008/Audio-Video/Wuthering-Heights.asp?IdS=391#Video


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sophia



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MessagePosté le: Lun Oct 01, 2007 11:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Distribution inédite ce soir pour Wuthering Heights avec Nicolas Le Riche et Laetitia Pujol dans les rôles principaux, Marie-Agnès Gillot s'étant blessée.

Les distributions pour les représentations suivantes restent en revanche inchangées.

3 octobre: Pujol/Bélingard
4 octobre: Gillot/Le Riche
5 octobre: Pujol/Bélingard
6 octobre: Gillot/Le Riche


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maraxan



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Messages: 600

MessagePosté le: Lun Oct 01, 2007 12:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas si inédite que cela puisque c’était déjà le cas hier. Je trouve d’ailleurs, à première vue, que ce partenariat fonctionne très bien, voire mieux que celui de Marie-Agnès Gillot et Nicolas Le Riche.


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Mélisande



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Messages: 25

MessagePosté le: Mar Oct 02, 2007 9:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mille mercis aux machinistes, décorateurs, techniciens des lumières et tous ceux de l'ombre qui contribuent tout autant que les danseurs et l'orchestre à la réussite d'une soirée !
Hier soir, apothéose de synchronisation finale - toute la salle retenait son souffle ; le glas a résonné pleinement sur les accords du piano tandis que le décor se refermait lentement sur la scène dans la pénombre ; le son est resté en suspens jusqu'au coup de glas final... résonnances... obscurité... silence...
Moment suspendu, irréel, incroyable, qui m'aura tant manqué le 27 septembre.


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haydn
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Messages: 26517

MessagePosté le: Mar Oct 02, 2007 12:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Marie-Agnès Gillot est a priori remplacée par Laetitia Pujol pour toutes les représentations restantes.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
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MessagePosté le: Mar Oct 02, 2007 1:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'information est confirmée sur le site de l'Opéra.


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Mer Oct 03, 2007 5:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans une interview donnée au Courrier de l'Atlas, journal de la communauté maghrébine en France, Kader Belarbi revient tout d'abord sur la gestation de Wuthering Heights :


Citation:
J'ai mis deux ans à travailler Wuthering. A ma façon. Moi qui ne suis pas un grand lecteur de romans, j'ai retenu de l'œuvre de Brontë une idée que j'ai mise en avant dans mon ballet : comment deux êtres qui se connaissent au travers d'amours enfantines pourront-ils se retrouver dans une union éternelle?



Par ailleurs, M. Belarbi précise qu'il "remontera sur scène du 4 au 19 février prochain dans Orphée et Eurydice", de Pina Bausch.


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nabucco



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Messages: 1462

MessagePosté le: Dim Oct 07, 2007 10:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Véritable triomphe pour la dernière représentation du merveilleux ballet de Kader Belarbi: près de dix minutes d'applaudissements enthousiastes comme je n'en avais pas vus depuis... euh... depuis ? Evidemment, Jean-Guillaume Bart a reçu une bonne part de ces applaudissements et des bouquets jetés sur la scène, avec une atmosphère d'adieux qui, je l'espère, ne nous privera pas d'une représentation d'adieux en bonne et due forme.

Mais en dehors du cas particulier de Bart, j'ai trouvé la représentation très réussie, à l'exception de l'orchestre qui commençait à traduire une certaine fatigue. J'étais pourtant sceptique face à Laetita Pujol, qui ne m'avait jamais convaincu dans ce rôle: il reste quelques vraiment mauvais moments, mais le bilan global est positif et elle m'est apparue comme une très sérieuse alternative à Marie-Agnès Gillot (dont le retour n'en est pas moins attendu avec impatience). Stéphane Bullion me semble également commencer à trouver ses marques dans son rôle difficile à mettre en avant. Inutile de commenter à nouveau les performances exceptionnelles des interprètes-créateurs Nicolas Le Riche et Jean-Guillaume Bart; il ne me reste donc plus qu'à souligner la qualité du travail de Nolwenn Daniel et surtout à souhaiter que cette dernière représentation ne soit qu'un prélude à de futures reprises d'un ballet dont le répertoire de l'Opéra ne peut que s'enorgueillir.


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ali



Inscrit le: 24 Sep 2007
Messages: 17

MessagePosté le: Lun Oct 08, 2007 2:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai vu cette dernière représentation de Wuthering Heights, et j'ai globalement été déçu. Etant plutôt habitué à la danse contemporaine, je suis plus attché à la nouveauté dans la chorégraphie qu'à la performance des danseurs. Cette chorégraphie m'a semblé confuse, perdue dans des trouvailles de scénographie qui ne prennent presque le pas sur le mouvement. Certains scènes d'ensemble m'ont semblé flirter avec le plagiat du Sacre du Printemps de Pina Bausch. D'aitres, comme celle des canapés, tombent à plat parce que l'idée d'origine semble ne pas avoir été développée. Les solos féminins sont émouvants, et Laetitia Pujol est effectivement impresionnantes dans le nombre de tour qu'elle réalise, mais peut-être que celà n'impressionne pas un public habitué au classique. La scène de fin est très émouvante.

Au final cependant, ce spectacle m'a évoqué la tentative d'un peintre aujourd'hui de s'essayer à l'impressionisme.


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