La presse de la rentrée est dans les cartables : revue!

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DanseLight est le premier magazine de danse à faire sa rentrée dans les kiosques, mais il est vrai qu’il n’y a pas eu de numéro au mois d’août.

Plat de résistance de cette livraison, le Ballet National de Cuba, avec en poster géant, Giselle, ballet photographié à Paris par Patrick Herrera.

Le même Patrick Herrera signe une hagiographie d’Alicia Alonso, proclamée «légende vivante de la danse», illustrée d’une photo où on la voit entourée de danseurs de sa compagnie, et posant aux côtés de … Cyril Atanassoff, gloire illustre s’il en est du Ballet de l’Opéra de Paris. Patrick Herrera est également l’auteur de la (longue) critique de cette tournée, dithyrambique de la première à la dernière ligne, ce que l’on veut bien admettre, mais dont la conclusion laisse tout de même un peu pantois «[L’]approche novatrice [d’Alicia Alonso] donne au ballet classique un reflet de la société d’aujourd’hui, ce qui en autorise une lecture sans cesse renouvelée, où la tradition reste à la page et peut ainsi résister indéfiniment au temps». Les chorégraphies de Giselle ou de Don Quichotte ne se signalaient pourtant pas par leur radicalisme novateur…

Eté oblige, les compagnies étrangères occupent une place de choix dans DanseLight de septembre : une double page d’hommage à Darcey Bussell, qui vient de prendre sa retraite, achevant sa carrière au Royal Ballet sur un gala fastueux retransmis en direct à la BBC.

Autre retraitée célèbre à qui DanseLight rend hommage, Carla Fracci, dont on apprend, sous la plume de Margarita Medina, qu’elle est à présent grand-mère (!) d’un petit Giovanni. People, quand tu nous tiens… Plus sérieusement, le panégyrique de la Fracci est complété par un article consacré au Ballet de l’Opéra de Rome, dont Mlle Fracci est précisément la directrice, et qui a naguère compté parmi ses étoiles Giuseppe Carbone, père d’Alessio.

Outre-Atlantique, ce sont Irina Dvorovenko et Maxim Beloserkovsky, deux transfuges du Ballet de Kiev officiant maintenant à l’ABT, qui sont portraiturés par Patrick Herrera, encore lui, il a manifestement dû remplacer à lui seul toute la rédaction partie en vacances…

Etranger encore avec trois pages signées Céli Barbier sur le Mariinsky et le Bolchoï en tournée… à Munich – ben oui, il n’y a pas eu que Londres… - ainsi que le Bayerisches Staatsballet ; les bavarois chanceux auront pu notamment applaudir Markitenka, c’est à dire, en français dans le texte, le Pas de six de La Vivandière d’Arthur Saint-Léon, dans la reconstitution de Pierre Lacotte, qui a déserté le répertoire de l’Opéra de Paris depuis des lustres. Nul n’est prophète…

Des rives de l’Isar, DanseLight nous transporte sur celles du Bassin de Neptune, où Patrick Herrera nous fait part de son enthousiasme pour le Lac des cygnes commis par l’English National Ballet.

DanseLight s’est aussi intéressé à la Belle au bois dormant de Jean-Christophe Maillot, présenté à Paris ainsi qu’au Carnaval des animaux et à l’Histoire du soldat interprétés par le Ballet du Rhin, à Mulhouse.

L’Opéra de Paris n’est pas oublié, avec une critique de la Fille mal gardée signée de B. Jarrasse. La journaliste a manifestement été enthousiasmée par la Lise de Mathilde Froustey à la danse «véritablement éblouissante», et plus encore par Simon Valastro, qui a «impressionné par son interprétation subtile et aboutie du rôle d’Alain», et par la Veuve Simone de Laurent Novis. Bref, on en redemande…

Sous la même plume, on trouvera une page consacrée à la biographie d’Emma Livry, et, toujours au chapitre des études historiques, un hommage à Nina Vyroubova rédigé par Monica Govina.

La Grande boutique est encore à l’honneur dans les fiches-cuisine, consacrées notamment à Moniques Loudières, Lucien Legrand et Nicolas Le Riche.

Enfin, DanseLight renoue avec son fonds de commerce traditionnel, qu’il avait semblé vouloir abandonner dans le précédent numéro, à savoir les danses sportives et de salon, en proposant notamment une longue interview croisée de Grégorie Lyonnet et Anastasija Gorbatchenko, un couple franco-russe vedette actuelle des pistes.

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Danse de septembre vient aussi d'arriver en kiosque, avec en couverture, Mathilde Froustey dans La Fille mal gardée. Mathilde Froustey a aussi droit à la double-page centrale, en compagnie de Mathieu Ganio, et à une interview menée par Jérôme Frilley.

Je vous en reparle - promis - dès que je l'ai lu.

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Honneur à Mathilde Froustey donc, avec, outre les nombreuses photos où on la voit en compagnie de Mathieu Ganio, cette interview réalisée par Jérôme Frilley, avant que la ballerine ne s’envole pour le Japon en compagnie de Manuel Legris et sa troupe.

Mathilde Froustey distille quelques mots gentils à l’attention de Laurent Hilaire, avec qui elle a travaillé le rôle de Lise, Mathieu Ganio, qui lui a «apporté son calme et sa sérénité», et Jérémie Bélingard «artiste à la gestuelle franche et sans détours», qu’elle admire dans le répertoire contemporain, auquel Mlle Froustey compte bien se frotter : «j’estime avoir encore beaucoup de choses à faire dans le classique, mais j’espère vivement pouvoir danser du Kylian, du Forsythe, du Mats Ek, ou encore Bausch ou Malifant [sic] pour revenir au classique, riche de nombreuses expériences, avec un autre regard et une autre maturité».

Jérôme Frilley signe également la critique du spectacle; s’il a beaucoup apprécié Mathilde Froustey en compagnie de Mathias Heymann, il a également succombé aux charmes de Myriam Ould-Braham qui dansait le rôle principal avec le même partenaire, et «dont l’interprétation de Lise est particulièrement touchante».

L’éditorial de Michel Odin, sans lequel Danse ne serait plus Danse, est intitulé ce mois-ci… Dansomanie! Rien à voir avec votre forum préféré, pourtant, il s’agit d’une allusion à cette marotte «drôle et amusante de la société du Directoire» (qui a inspiré le ballet éponyme de Gardel), et qui, selon Michel Odin, a fait aujourd’hui place à la «Dansottemanie», consistant, on vous le donne en mille, à subventionner grassement des chorégraphes qui n’ont «ni danseur, ni talent, ni génie».

Mais retour aux interviews, avec outre celle de Mathilde Froustey déjà mentionnée, celles de Dina Bjorn, dont s’ouvre la dernière saison à la tête du Ballet de Finlande, et de Tim Matiakis, soliste au Ballet Royal du Danemark. Le Danemark occupe d’ailleurs une place de choix dans ce numéro, avec un reportage consacré à l’Ecole de danse du Ballet Royal, illustré de nombreuses photos dues à David Amzallag.

Question critiques, on trouvera, en sus de La Fille mal gardée de l’Opéra de Paris, deux papiers enthousiastes de Jérôme Frilley et de France de Voguë sur le Lac des cygnes de l’English National Ballet à Versailles, ainsi qu’un papier de Klaus Hautberger sur le festival de danse d’Innsbruck, en Autriche.

Par ailleurs, on notera le compte-rendu des épreuves du Certificat de Danse Classique au CNSMDP, illustré des photos de deux lauréats, Anissa Bruley et Yann Lainé.

Pour le reste, figurent comme d’ordinaire de très nombreux articles consacrés aux académies d’étés, stages et autres spectacles d’écoles de danse.

[haydn]

Ligne 8 de septembre-octobre 2007, comme le signalait Sophia, est paru, avec, pour la danse, un article de Jérôme Fronty sur Roméo et Juliette de Berlioz, que va chorégraphier Sasha Waltz.

Le texte est accompagné d'une double-page de photos où l'on voit notamment Aurélie Dupont et Hervé Moreau répéter dans le studio de Mlle Waltz à Berlin.

Dans le même numéro, on trouve une interview de Wayne McGregor par Philippe Noisette - le critique de Danser et des Echos. Le chorégraphe britannique y affirme notamment que pour lui "la ballerine parfaite est celle qui réinterprète [sic] son rôle, qui utilise son bagage académique pour aller plus loin dans son art". Par ailleurs, M. McGregor affirme qu'avec les danseurs de l'Opéra, il "souhaite instaurer un dialogue entre leur formation classique et [son] propre langage chorégraphique".

Enfin, en fin de cahier figure un album photo réunissant des portraits de Béatrice Martel, Jean-Philippe Dury, Audric Bezard et Amélie Lamoureux réalisés par Julien Benhamou. Jean-Philippe Dury en profite d'ailleurs pour annoncer officiellement sont départ de l'Opéra et son arrivée au sein de la compagnie de Nacho Duato, en Espagne.

[haydn]

Rentrée tardive pour ce numéro de Danser au look ethnique, et dont on espère qu'il ne déchaînera pas les mêmes passions qu'un certain album de Tintin... Je vous en reparle quand je l'ai lu.