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La Fille mal gardée (22/06 - 15/07/2007)
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Pierre



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Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 5:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonne et longue critique dans le Télérama de cette semaine.


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libellule



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Messages: 134
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MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 8:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

est-ce la critique dont vous parlez Pierre?
http://www.telerama.fr/scenes/M0707021530070.html



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libellule
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haydn
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Messages: 26517

MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 8:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour le lien, Libellule, mais malheureusement, il ne s'agit pas de la critique évoquée par Pierre (non accessible en ligne sur le site de Télérama), mais d'un bref texte de présentation du spectacle.


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Lanou



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Messages: 352
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 10:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les accrocs n'ont pas manqué pour cette soirée qui réunissait pour la dernière fois, si je ne me trompe, le couple Le Riche, Gilbert. Je crois que cela a rajouté fortement à la sympathie du public pour un spectacle joyeux; le nouvel âne dont s'est doté notre Opéra a déjà quelques ratés, cette fois ci, embarquant la toile de fond sur plusieurs mètres, là où quelques secondes auparavant il a succombé à une offrande coproforme à la Déesse Gilbert, ce qui n'a pas manqué de susciter rires dans les coulisses et applaudissement du public. La passementerie devient désormais un problème pour tous nos danseurs: jusque là, notre viril Nicolas parvenait à dénouer un noeud (là où d'autres avaient du mal à le nouer), désormais, ze show must go on: on fait sans ruban, et on fait comme si c'était normal; la magie du théâtre est fascinante!
Je n'ai pas tout recensé, mais assurément une jolie représentation de ce point de vue là.
Dorothée Gilbert est bien solide sur ses pointes, ses grands jetés sont d'une rare puissance pour une danseuse française, une vivacité dans l'action, la pantomime un peu courte, mais dans une bonne entente avec la Mère Simone (en même temps, avec une Mère comme M. Phavorin, cela ne peut être que facilité). N. Le Riche a sauté encore plus haut que je ne l'avais déjà vu, et là aussi, il fait figure d'exception dans le ballet français, où nos danseurs ne sont pas les sauteurs les plus impressionnants. Son art de la scène permet de parer à toutes les éventualités inhérentes aux aléas du live, et d'intégrer avec malice tout évènement interférant inopinément avec ce à quoi l'on s'attend. Enfin, S. Valastro a enrichi son personnage, l'épurant, je trouve, du côté morbide qu'il avait au départ, parvenant à une simplicité de meilleure aloi. Le joueur à la flûte de Gil Isoart est moins précis dans la précision rythmique et des pas que M. Heymann, mais il est néanmoins plus engagé, et moins soucieux de l'apparence de la danse.
Une direction toujours aussi pompière, mais au ballet, on sait à quoi s'attendre Laughing


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 10:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Lanou ; espérons que Dorothée Gilbert se sera remise de cette soirée un peu... agitée.

Je ne sais pas si l'orchestre était quelque peu défaillant aussi, perturbé par les facéties asiniennes sur le plateau, mais de manière générale, j'ai trouvé jusqu'à présent la direction d'orchestre de Barry Wordsworth de très bon niveau, et si vous voulez vraiment entendre la partition de la Fille mal gardée saccagée "à coups de pompe", il suffit de vous repasser l'enregistrement vidéo du Royal Ballet, où l'orchestre est dirigé par John Lanchbery himself. Ses compétences de chef sont à l'image de celles dont il fait montre comme arrangeur....


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Erda



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Messages: 33

MessagePosté le: Mar Juil 10, 2007 1:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'orchestre était très en forme ce lundi soir, chaleureusement félicité par Barry Wordsworth.


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mizuko



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MessagePosté le: Mar Juil 10, 2007 8:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Voice le lien vers le web magazine japonais Dance Cube d'édition de 10 juillet 2007.
Il y a quelque photos de La Fille Mal Gardée (Froustey/Ganio).

Dance Cube - from Paris (en japonais)


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haydn
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MessagePosté le: Mar Juil 10, 2007 1:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

De manière générale (je ne parle pas spécialement de la représentation d'hier), je partage l'opinion d'Erda au sujet de l'orchestre, qui d'ordinaire traite un peu "par-dessus la jambe" la musique de ballet romantique, et qui cette fois a semblé beaucoup plus motivé. Il est vrai que Barry Wordsworth est un chef sérieux, qui a de la bouteille, et qui a manifestement réussi à se faire respecter des musiciens. On pourrait peut-être suggérer à l'Opéra de Paris de se lancer dans une opération de débauchage au Royal Opera House... Mr. Green


Quant à l'incident avec l'équidé, apparemment, c'est Brigitte Lefèvre elle-même, regardant le spectacle depuis les coulisses, qui s'est lancée au secours de la malheureuse Dorothée Gilbert, pour tenter de réparer les dégâts commis par la bestiole récalcitrante.


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haydn
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MessagePosté le: Mer Juil 11, 2007 3:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Profusion d'eau bénite avec le Père Ollivier, de Radio-Notredame, dont les voies, à la différence de celles du Seigneur, sont parfaitement prévisibles et pénétrables : il a adoré Mathilde Froustey, Mathieu Ganio et Laurent Novis.


Citation:
Ce sera d’abord la belle et très rayonnante Mathilde Froustey qui campe une « fille mal gardée » avec une grâce et un humour qui traversent le moindre de ses pas et qui dans ses pantomines qui prennent une grande place dans l’ensemble de l’oeuvre reflète bien l’intelligence de la danseuse s’identifiant littéralement avec son personnage de Lise.

Colas sera Matthieu Ganio, jeune danseur Etoile qui impose sa personnalité à l’ensemble du ballet en inscrivant ses pas, des bonds, ses portées dans un mouvement incessant, la marque d’un danseur déjà d’un grand professionnalisme qui culmine avec la danse des rubans enveloppant dans un même élan la belle Lise et son amant Colas…

La Mère Simone c’est Laurent Novis dans son rôle de travesti jouant de la facétie dans ses mimes et dans l’élan de ses pas toujours parfaitement maîtrisés… « Le bonheur est dans les prés… ! ».



Ma critique du père Ollivier est ICI


(Descendre dans la page en-dessous de l'article consacré à Benjamin Britten)


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Mer Juil 11, 2007 3:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

10/07/07
Froustey/Heymann/Valastro/Houette

Last night's performance gave one another occasion to appreciate M. Valastro's admirable Alain (the role's creator, Mr. Grant, was again in the audience last night, by the way).

It was worthy of "El Pelele" (The Puppet, 1791), that tapestry-cartoon by Goya,

http://www.spanisharts.com/prado/goya.htm#

where four saucy girls in maja garb, toss a - man? - a doll? - into the air.

Ashton must have known this painting, contemporary to Dauberval by the bye, because Alain's movements and gestures, and even his face-paint, seem to have stepped from the canvas.

The role of Alain is the only serious one in the ballet, and so far, only Valastro, who is a very sensitive artist, has got the point, although the nineteen-year old Allister Madin in the same role is a much stronger technician.

Without Alain, the ballet might founder in feathers, particularly as Act I is both over-long, and over-embroidered with ribbons, while the "wedding" pas de deux of Act II is somewhat derivative - shades of Giselle. Not Ashton's strongest choreography.

In the theatre, nothing is more difficult than to depict madness, particularly when the madman is aware, if only fitfully, that he is trapped within his own mind. The madman is the extreme of the human condition, our own cravings, failures, delusions and follies thrown out to full view of the world. He is us all, turned inside out. Valastro has pulled this off masterfully, his "pelele" touches the heart and gives the ballet greater meaning than a mere romp.

M. Houette was something of a blank as the Widow Simone, and will not have enough performances to disentangle this, unfortunately. It just does not work - coarse, primary colours, "charmless" - although Widow Simone must charm us all, in her own outrageous way.

Mathilde Froustey is an amazing little dancer, indeed, I cannot recall EVER having seen her make a mistake on stage, in five or so years of performing. Calm, quiet, utterly self-assured, never puts a foot wrong. Amazing. The only way this could be bettered, would be to do something about the lassie's extreme physical fragility - she seems to be made out of glass -since, to say that she operates on a lesser speed and energy level than Nadia Nerina, is an understatement. As waif-like "don't hit-me-daddy" physiques are now all the rage in the ballet, I suppose nothing will be done about it, more's the pity.

It does, however, make one wish that raging tigers on the loose, like Miss Gillian Murphy, might wish to visit the fair city of Paris more often. Now, there's a girl who eats her beefsteak, preferably raw I'm sure.

Am having some difficulty whole-heartedly applauding the otherwise excellent M. Heymann, as Colas, owing to loud background noise. As a chorus of praise will undoubtedly issue forth to the world from Altamusica, Culturekiosque, ResMusica, Le Figaro, Danser, Danse, Danse Light, television news, and shortly thereafter, étoilat and all the rest of it, rather than bore you with my tintinitis I shall just let everyone else get on with it.




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haydn
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MessagePosté le: Mer Juil 11, 2007 4:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Aux dernières nouvelles la représentation de ce soir serait maintenue, malgré la menace de grève, mais bon, prudence... Rolling Eyes


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2007 12:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques mots de la représentation de ce soir, qui s'est déroulée dans des conditions un peu particulières, du fait de la grève d'une partie du personnel technique de l'Opéra de Paris. Brigitte Lefèvre s'en est d'ailleurs excusée en personne auprès du public, avant le lever de rideau.

Comme des machinistes et électriciens manquaient à l'appel, il a fallu improviser un précipité entre le premier et le second tableau, de façon à disposer d'un temps suffisant pour installer le décor ; par ailleurs, certains effets, comme l'"envol" d'Alain à la fin du premier acte ont dû être supprimés, et les éclairages étaient un peu plus spartiates que d'ordinaire.

La représentation s'est néanmoins déroulée de manière satisfaisante, devant un public une fois de plus très bon enfant.

C'est à nouveau un Stéphane Phavorin - Veuve Simone déchaîné qui a assuré le spectacle, déclenchant l'hilarité de la salle lors de chacune de ses interventions. Le "Monsieur 100 000 volts" du corps de ballet prend un malin plaisir à inventer chaque soir de nouveaux gags et mimiques qui font mouche. Souhaitons tout de même que cet excellent danseur ne soit pas, en raison même de ce succès, confiné dans des rôles burlesques, car, ainsi qu'en témoigne son Rothbart de la saison passée, il est aussi un très bon acteur dramatique.

A ses côtés, Simon Valastro a réédité sa mémorable prestation dans le rôle d'Alain, et s'est taillé un beau succès public.

Mathieu Ganio est apparu à nouveau plus à l'aise auprès de Svetlana Lunkina que de Mathilde Froustey ; la complicité avec la ballerine russe est plus évidente, même si M. Ganio éprouve toujours quelques difficultés dans le maniement des rubans - un noeud rebelle est venu semer la perturbation - et dans certains portés, notamment celui qui devrait être exécuté à une seule main.

Svetlana Lunkina est moins souveraine techniquement, elle brûle moins les planches que Mathilde Froustey, mais tout comme Dorothée Gilbert, compose un personnage qui joue davantage sur le charme et le lyrisme, peut-être plus proche de la Lise innocente et juvénile suggérée par le livret de cette Fille mal gardée.

On soulignera par ailleurs le bon comportement de Richard Wilk, qui campe un Thomas que l'on dirait tout droit sorti de quelque roman de Dickens.

En Cockerel, Allister Madin s'est senti pousser des ailes, et s'est livré, en chef de basse-cour qui se respecte, à quelques facéties "à la Phavorin", gratifiant "ses" poules de quelques coups de bec complices lors des saluts.

Dans le corps de ballet, on remarquait une fois de plus Miteki Kudo et Caroline Bance - à qui le rôle-titre ne devrait plus échapper, si comme il est probable, l'ouvrage sera repris d'ici deux saisons - ainsi que Mlle Matéci, toujours pleine de charme, ou la piquante Louise Djabri.

A noter quelques brillantes improvisations pour les rappels devant le rideau, signées Stéphane Phavorin, Simon Valastro et Mathieu Ganio, qui a conquis le coeur du public en même temps qu'il rattrapait au vol sa Lise pour la porter dans les règles de l'art jusqu'à un domicile conjugal imaginaire.


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Ven Juil 13, 2007 11:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Well, tonight was the night that those of us who have a Hindu temple in the living room to Ould-Braham's predecessor, Joan Greenwood, were all waiting for. The only thing, in point of fact, that might have further whetted the edge of our collective expectation, would have been a cast list, on which a certain Soviet Non-Person's name would have appeared as Colas. But, it did not.

Be that as it may (and there's a lot of Be That as It May's out and about these days - be sure to carry an umbrella) - Ould-Braham's interpretation of Lise is the most enchanting that we have seen so far. Her mime was vivid, the public hung on her every "word", laughing and supportive. Her character is already, at this very first performance, drawn with sensitivitity and originality. Glowing with human warmth, she responds to every tiniest shift in the music and the intrigue, each gesture embued with meaning.

And now for the Yiddische Mamma.

Either Ould-Braham was ill, or else she has not yet recovered from injury, because there were a great many approximations, and tentative technical events, that we are not used to seeing in this dancer, an artist that many see as the theatre's hope to become a great ballerina.

She will be, IF she can get her body under control. That leg has to be brought down, no winging in the arabesque, on pointe the foot has to be drawn back straight under the tibia, and the platform of the shoe must be placed fair-and-square on the ground at all times. Otherwise, we are heading for trouble.

Mr. Heymann was again, excellent, and undoubtedly has a great deal to congratulate himself for this evening, as the dancing all came off to perfection, although the parternship was not, perhaps, entirely empathetic.

I must confess a marked preference to Mr. Novis as the Widow Simone, relative to our One-Man Show Phavorin. Novis is not playing a man in drag, but a larger-than-life old woman, the character has charm, and humour without being gross. His relation to each of the other characters is rather more carefully delineated than Phavorin, who has tended to milk the role for laughs.

As for Alain, well, Valastro is a tough act to follow, but Couvez is his own man; less intense, less of a study of madness than Valastro, it was nevertheless musical, and felt.

Although Isoart was a little under the weather tonight as the Flute Player, on most evenings he has made a little gem of poetry of this role.

In the corps de ballet, impossible not to notice Miho Fujii, wonderful on every night, and Miteki Kudo.


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haydn
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MessagePosté le: Ven Juil 13, 2007 11:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Début retardés et d’autant plus attendus, de Myriam Ould-Braham en Lise, aux côtés non d’Alessio Carbone, comme initialement prévu, mais de Mathias Heymann ; les deux artistes n’ont pu bénéficier, en raison des circonstances, que de peu de répétitions communes, et le mérite de leur réussite conjointe en est d’autant plus grand.

Quelque peu tendue au premier tableau – le maniement du ruban dans le duo avec Colas fut empreint de maladresse, et seuls Dorothée Gilbert et Nicolas Le Riche sont jusqu’à présent parvenus à former un entrelacs impeccable - , Mlle Ould Braham n’a cessé de gagner en assurance, pour nous gratifier, au second acte, d’une pantomime délicieuse dans le "Quand je serai mariée" ("When I am married"), et d’un pas de deux conclusif nimbé de tendresse et d’émotion, dans lequel les qualités lyriques de la danseuse ont fait merveille. En revanche, le pas dit de Fanny Elssler n’avait pas tout à fait le même panache que dans l’interprétation qu’en avait livrée Dorothée Gilbert.

Avec Myriam Ould-Braham, on plonge dans l’atmosphère du dix-huitième siècle finissant, des derniers délices pré-révolutionnaires dans un décor de bergerie versaillaise à la Marie-Antoinette». Tout y est charmant et mesuré, à l’extrême opposé de la Lise explosive de Mathilde Froustey, qui faisait de son personnage une sorte d’alter-ego féminin de Figaro.

Le partenariat avec Mathias Heymann fonctionne fort bien, et le jeune danseur s’est remarquablement adapté, dans un délai très court, à une partenaire avec laquelle il ne s’était jamais produit. Sur le plan physique, M. Heymann accusait une légère fatigue, en regard des représentations précédentes - il ne s’est plus risqué au porté à une main, notamment -, mais son jeu scénique a beaucoup gagné en subtilité et en efficacité. Ce soir, Mathias Heymann n’était plus seulement un jeune danseur extrêmement talentueux, mais aussi un véritable acteur.

Autre couple qui a fort bien fonctionné ce soir, celui formé par Mlle Ould-Braham avec… Laurent Novis, Veuve Simone remarquable, qui s’est pratiquement hissée au niveau de celle de Stéphane Phavorin, ce qui n’est pas un mince compliment. Entre Myriam Ould-Braham et Laurent Novis - qui est par ailleurs son «coach» -, la complicité est évidente, et chaque pas, chaque geste est prétexte à quelque invention originale.

Adrien Couvez, en Alain, a apporté aussi beaucoup de satisfactions ; certes, lui non plus ne parvient pas à faire oublier la spectaculaire performance de Simon Valastro, mais son Alain est juste et touchant. Les sauts de M. Couvez sont d’une grande légèreté, et sa pantomime est soignée. En revanche, il ne parvient pas à tirer un aussi bon parti de la musique que S. Valastro, notamment dans l’austère – et caricatural – fugato de la scène de la consternation et du pardon, au dernier tableau.

Quoiqu’il en soit, les deux rôles de composition – Simone et Alain – font mouche auprès du public ; Laurent Novis et Adrien Couvez ont tous deux été très chaleureusement ovationnés.

Si, en raison d’événements imprévus, aucune étoile féminine – hormis évidemment Svetlana Lunkina, venue du Bolchoï - , n’a été distribuée dans le rôle principal de la Fille mal gardée à l’occasion de l’entrée au répertoire de l’Opéra de Paris de la chorégraphie de Frederick Ashton, cette production aura eu le mérite de mettre en avant trois des personnalités les plus marquantes – on n’ose plus dire prometteuses – de la compagnie, Dorothée Gilbert, Mathilde Froustey et Myriam Ould-Braham, qui conclut brillamment cette série de représentations ; de manière évidente, chacune de ces ballerines est une étoile en puissance.


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wagneriano



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2007 12:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Ce soir, Mathias Heymann n’était plus seulement un jeune danseur extrêmement talentueux, mais aussi un véritable acteur.



Absolument d'accord. Very Happy


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