Giselle de Mats Ek

[Pierre]

"Dieux ! A ce lieu je ne vois pas d'issue"

Il y avait un peu de danse hier assurée par Philippe Giraudeau (?)

[Aurélie]

Moi non plus, comme Sophia, je ne connaissais pas du tout ce ballet avant de le découvrir aujourd'hui. Je le trouve très bien, en tous cas, pas comme vous, Pierre! (En revanche, je suis plus réservée sur le Grand Foyer...)
J'ai trouvé tous les danseurs merveilleux, les vedettes (Gillot, Martinez, Belarbi, Romberg), mais surtout le corps de ballet, notamment Géraldine Wiart.

[Pierre]

Je me suis fait aussi disputer par une amie ce soir qui a été en même temps que vous à Garnier cet après-midi. "Je suis nul !" (sic).

Je retournerai voir Giselle de Mats Ek... Je suis lent à la détente, il me faut plusieurs années pour cheminer. J'avais eu le même problème avec Signes.

[Aurélie]

Je n'irai pas jusqu'à dire ça, Pierre !

[haydn]

Il y a une incertitude qui pèse malheureusement sur la participation de Céline Talon à la série, suite à blessure. Pour le moment, elle n'a annulé que la première date.

[haydn]

Normalement, elle devrait finir la série, Aurélie était à Garnier ce soir je crois, et j'attends avec impatience ses impressions!

[haydn]

Ce sera encore Marie-Agnès Gillot qui dansera Giselle ce soir, Céline Talon n'ayant malheureusement pas encore récupéré de sa blessure

[haydn]

Bonne nouvelle, Céline Talon est à présent rétablie, et elle assurera les représentations du samedi 29 mai et du mardi 1er juin!

[haydn]

Eh bien, cela a fini en beauté, et l'attente a été amplement récompensée. La Giselle de Céline Talon est absolument magnifique, toute en finesse, avec un jeu de scène travaillé dans les moindres détails. Ses jetés sont peut-être moins spectaculaires que ceux de Marie-Agnès Gillot, mais pour le reste, quelle artiste! Une Giselle fragile, passionnée, flirtant dès le début avec les limites de la folie, des regards d'une expressivitité incroyable. Du grand art, tout simplement. Céline Talon fait aussi partie de ces artistes qui auraient mérité une carrière plus prestigieuse, mais elle a au moins la chance d'avoir été reconnue par de grands chorégraphes comme Mats Ek, qui la demandent pour interpréter leurs oeuvres. Ainsi, elle est plutôt mieux distribuée que ce que son rang de sujet pourrait normalement lui laisser espérer.

Le public - la salle était cette fois presque comble - lui a en tout cas réservé une très chaleureuse ovation, avec de nombreux rappels.

Si M. Martinez et Legris, respectivement Hilarion et Albrecht, furent des partenaires de qualité, l'on regrette toutefois de n'avoir pas pu admirer Wilfried Romoli dans l'un de ces deux rôles. Tout comme Céline Talon, Wilfried Romoli est un interprète irremplaçable des chorégraphies de Mats Ek, où les talents d'acteurs revêtent une importance absolument primordiale.

Dans le corps de ballet, mention spéciales à Mlles Bance, Bellet, Wiart et surtout Laure Muret. Son solo qui ouvre le second acte est de toute beauté, et elle aussi fait toujours montre d'une expressivité très émouvante. L'on aurait peut-être pu penser à elle pour l'un des remplacements alors que Céline Talon était blessée. Mlle Muret a de toute évidence les capacités pour danser le rôle titre, et faisant suite à une très bonne prestation dans Le sacre du printemps (version Taylor), une telle récompense eût été amplement méritée.