Don Quichotte à l'Opéra Bastille

[haydn]

Je pense que c'est un loupé du serveur domini, car votre ancien compte n'a fait l'objet d'aucun blocage ou suppression. Il doit fonctionner normalement. Parfois, si le serveur est un peu surchargé, il faut insister une ou deux fois pour se reconnecter. Nous avons eu, pardonnez-moi cette petite pointe d'auto-satisfaction, plus de succès que prévu, et, comme nous touchons actuellement aux limites de capacité de notre hébergement, il nous faudra trouver assez rapidement une solution technique plus performante. Et en ce qui concerne votre post, j'ai réagi un peu vivement, certes...

[domini]

Vous savez la question que je posais n'était pas si déplacée que cela.
Cela ne vous concerne pas mais sur un autre site quelqu'un, qui a été censuré (décidément le sujet est sensible) accusait les auteurs de certaines critiques d'être achetés avec des places pour les générales.
Et c'est vrai qu'au delà de l'incompétence technique de certains qui inventent des pas ou vous suggèrent d'aller demander au danseur leur avis sur leur confrère plutôt que de se fier à ce qu'ils voient, il y a des critiques qui font bondir indépendamment de tout aspect technique

Pour que les choses soient plus claires, il serait sans doute intéressant que les auteurs des critiques indiquent les liens qu'ils ont ou l'absence de liens avec les artistes dont ils parlent !!!

[haydn]

Domini, en ce qui me concerne, je paye TOUTES mes places, au tarif normal, à l'exception des générales, accessibles uniquement sur invitation. Et comme vous pouvez le constater, je me suis toujours abstenu de faire la moindre critique sur lesdites générales.

[domini]

Je ne parlais pas spécialement pour vous haydn. Mais vous ne répondez pas complètement à la question ...

[Aurélie]

Moi, c'est simple: je ne connais aucun danseur de l'opéra de Paris !
En revanche, j'ai quelques connaissances techniques. Ca évite de dire des âneries !

[sophia]

On n'est pas non plus là pour sortir nos papiers d'identité!!! Personnellement, j'interviens pour livrer des impressions évidemment subjectives mais appuyées sur un minimum de culture, de connaissance et d'expérience de la danse, sinon, on peut effectivement dire tout et n'importe quoi. Je n'ai rien à prouver de toute façon et ne cherche aucunement à faire du prosélytisme, ma religion me l'interdit.

[haydn]

Entièrement d'accord avec vous Sophia! J'espère ne pas donner l'impression de faire du prosélytisme, même s'il a des danseurs et des danseuses que je me fais un honneur de défendre ici, à commencer par E. Thibault! Irez-vous voir Carlos Acosta et/ou Roberto Bolle en Basilio?

[sophia]

Pour Carlos Acosta, je n'en sais rien encore, mais je vais voir Roberto Bolle deux fois, vendredi 28 et lundi 31. Je n'ai pas encore de passion pour ce danseur que je n'ai d'ailleurs jamais vu sur scène, mais je n'attends que de tomber sous son charme , s'il le mérite bien sûr! Peut-être parviendra-t-il à détrôner Emmanuel Thibault dans mon coeur!!!

[haydn]

Alors la...!

[Pierre]

Si Haydn le veut bien, et parce que vous avez été tous "presque" sages , on pourra vous gratifier de quelques clichés supplémentaires pris lors de la mémorable représentation de dimanche dernier.

Ces photos sont d'une qualité déplorable, mais elles vous aideront peut-être à imaginer ou vous remémorer l'irradation solaire diffusée par Emmanuel Thibault.

Je peux vous dire que ce soleil a illuminé mes tristes journées depuis dimanche.

[haydn]

Pierre nous fait une crise de lyrisme, dirait-on?!

Et voici les nouvelles photos qu'il m'a fait parvenir :

[haydn]

Un reportage-photo sur Carlos Acosta, qui dansera Basilio le samedi 29 :

Les photos d'Angela Taylor



Source : http://www.e-onegin.com/

[haydn]

Je reviens de l'Opéra Bastille, et vous fais part un peu tardivement de mes refléxions, les libations d'après spectacle s'étant prolongées un peu au-delà du raisonnable...


La salle de l'Opéra Bastille était à nouveau bien peu remplie, en dépit d'une communauté italienne venue en force soutenir l'enfant du pays, Roberto Bolle.

L'étoile transalpine possède assurément une belle prestance, évolue avec aisance, mais, si l'on s'attarde un peu aux détails, la propreté d'exécution des sauts et des batteries ne soutient pas la comparaison avec Benjamin Pech ou Emmanuel Thibault, loin s'en faut. Quant au jeu d'acteur, il était inexistant, où presque. Il est vrai que le trac a aussi pu entrer en ligne de compte, et il est trop tôt pour se faire une opinion définitive. Le troisième acte tenait tout de même beaucoup du numéro de cirque, où Roberto Bolle et Agnès Letestu cherchaient le succès chacun de leur côté, sans trop se soucier de construire un réel partenariat (l'équilibre précédant la variation de Basilio était certes spectaculaire, mais sans réel intérêt artistique, par exemple). Autant Mlle Letestu avait trouvé un ton juste face à Mathieu Ganio, autant elle peinait ici à élaborer son personnage. Bref, une représentation de peu d'intérêt en ce qui concerne les solistes principaux, même s'il n'y avait évidemment rien d'indigne. La salle n'a d'ailleurs pas fait montre d'un enthousiasme délirant au moment des rappels, et l'ambiance n'avait rien à voir avec celle, électrique, de dimanche dernier...

Le pricipal attrait de la soirée fut le Cupidon exceptionnel de Myriam Ould-Braham, véritablement en état de grâce. Ses prestations précédentes avaient déjà été excellentes, mais là, elle a su produire une danse d'une qualité qui a dépassé toutes les espérances. Chapeau bas.

Emmanuel Thibault a été très applaudi en Gitan, et seul Alessio Carbone semble capable de le surpasser dans ce rôle, qu'il a abordé avec le souci d'éviter toute vulgarité. Préoccupation identique pour la Gitane convainquante de Karine Villagrassa, jamais outrancière dans son jeu.

Nathalie Riqué et Yann Saïz ont été parfaits respectivement en Danseuse des rues et en Espada, et forment ici le duo le plus homogène.

Comme nous l'avions déjà souligné, Simone Valastro, au talent des plus prometteurs, a campé un Sancho Pança extrêmement réussi du point de vue du mime (merci à la concurrence d'avoir fini par s'en rendre compte... , comme quoi, il ne faut jamais désespérer ).

Aurore Cordellier a de nouveau campé une Reine des Dryades du plus grand intérêt, avec néanmoins des montées sur pointes d'une dureté qui doit malmener les tibias. On avait parfois l'impression que l'ombre de Claude Bessy planait derrière elle... Du très beau travail, néanmoins.

Dorothée Gilbert a été une Demoiselle d'honneur plus que correcte, et il faut reconnaître qu'au fil des représentations, son expression s'adoucit notablement. Il est vrai aussi que sur cette série de représentation, elle n'a pas eu de concurrente bien rude dans le rôle. Dommage que Fanny Fiat n'ait pas été disponible...

Le corps de ballet était plutôt bien en place ce vendredi soir, et Axel Ibot s'est une fois de plus très favorablement distingué au premier acte.

A noter un changement non mentionné sur le programme parmi les demoiselles d'honneur, où Sarah Kora Dayanova, rayonnante, s'est substituée à Laura Hecquet.

[Fanfan]

Bonne soirée hier soir à Bastille, mais avec quelques "bémol".
En ce qui concerne Agnès Letestu je l'ai pour ma part trouvé parfaite, elle s'est appropriée le rôle de Kitri, et durant le premier acte à fait passer l'espiéglerie du personnage, quand à sa technique il n'y a rien à dire . le couple formé avec Roberto Bolle était très harmonieux. Pour le "signore" Bolle il est apparu très nerveux et un peu crispé dans le premier acte avec des receptions en cinquième "limites", il s'est très bien rattrapé par la suite pour être parfait dans la coda du dernier acte, avec un équilibre en arabesque époustouflant pour démarrer sa varation.
Je n'ai pas été convaincu par Nathalie Riqué en danseuse des rue tant sur le plan technique que sur le plan de l'interprétation ayant vue celle de Delphine Moussin et celle de Marie -Agnès Gillot dans une production précédente, la sienne m'est apparu sans grand relief et sur le plan technique je l'ai trouvé limite.
En revanche quel bonheur de voir Myriam Ould-Braham en Cupidon, Haydn avait mentionné qu'elle était blessée et bien cela ne devait pas être trop grave, car je l'ai trouvé fantastique. (était-ce elle qui dans le film de Nils Tavernier était encore à l'école de danse et qui dans une scène parlait de l'importance pour une danseuse d'être maquillée?).
Pour ce qui est d'Aurore Cordelier (reine des Dryades) ses receptions de sauts étaient très sonores! Dorothée Gilbert lirait-elle Dansomanie car pour "sa première demoiselle d'honneur" dans l'acte 3, je n'ai pas trouvé quelle dansait en force , ne l'ayant jamais vue danser auparavant il est vrai que je n'ai pas de point de comparaison.
Dans l'ensemble mis à part ces quelques "pinaillages" j'ai passé une très bonne soirée.
A bientôt
Fanfan

[haydn]

Histoire de faire moins docte, relevé de quelques petits incidents survenus lors des diverses représentations de Don Quichotte : le 11 mai (première), Eve Grinsztajn (danseuse des rues) envoie valser son éventail au I! L'émotion de la jeunesse? Que nenni, le 14, la même mésaventure survient à Agnès Letestu (Kitri). Une guitare mal rattrapée finit également sur le plancher ce jour-là. Le 23, Dorothée Gilbert (Kitri) perd d'entrée sa boucle d'oreille gauche, sans toutefois que cela lui cause de déséquilibre grave Le 26, dans le prologue, le feu (électrique!) refuse obstinément de prendre dans la cheminée, et, lorsqu'elle entreprend d'y jeter les livres confisqués à Don Quichotte, Danielle Doussard est contrainte de commettre un autodafé par combustion à froid... Le 28, c'est le chargement d'un chariot forain qui s'effondre avec fracas avant le lever de rideau au IIème acte ; habilement, les figurants font mine de reposer le tout sur le véhicule, comme si cela avait été prévu dans la mise en scène. Au III, tandis qu'Agnès Letestu et le chef d'orchestre Paul Connelly s'avancent pour saluer, un machiniste facétieux décide précisément d'abaisser le rideau...