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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Mar Mar 27, 2007 12:03 pm Sujet du message: |
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Le prix : 5 €, à acheter au distributeur automatique dans le hall. Il y a au total 64 places debout à 5 € mises en vente. Pour un spectacle aussi prisé, il va falloir malheureusement arriver tôt. Je pense que les premiers seront là dès 15h-15h30. Ouverture des portes du hall pour accéder aux distributeurs aux alentours de 18h. Le principe est simple : premier arrivé, premier servi.
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Caroline
Inscrit le: 28 Déc 2005 Messages: 8
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Posté le: Mar Mar 27, 2007 12:47 pm Sujet du message: |
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Merci beaucoup pour ces renseignements, je n'ai plus qu'à m'armer de patience!
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1890
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Posté le: Mar Mar 27, 2007 1:25 pm Sujet du message: |
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Effectivement quelle belle soirée qui restera gravée dans nos coeurs ! Quel couple harmonieux, plein d'énergie, de joie de danser. Et quel mime ! C'est cette incarnation des personnages qui m'a touchée encore plus que la technique de nos deux danseurs. Comme beaucoup j'ai attendu une double nomination, en vain malheureusement !
Mais E. Thibault et M. Ould-Braham ont connu cette consécration sincère et chaleureuse du public.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Mar Mar 27, 2007 8:02 pm Sujet du message: |
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A dire le vrai, quelques heures après, - et le sommeil fut bref et agité, parions qu'on n'est pas seule dans ce cas! - on ne s'est toujours pas remis de cette représentation. Et l'on n'est certainement pas près d'oublier, ce qu'en cette soirée d'une douceur miraculeusement retrouvée (tiens, d'ailleurs, le printemps est là, vous n'avez pas remarqué?... ), nos yeux impurs de spectateurs blasés ont pu voir...
Si nous cédons tous, naturellement, au syndrome de l'apophatisme, ou au contraire à celui de l'excès (mais n'est-ce pas, au fond, l'avers et le revers d'une même médaille?) - le langage est impuissant à dire, ou s'il parvient à traduire quelque chose de nos émotions, il en dénature aussitôt la spontanéité -, on peut tout de même tenter de retrouver au fond de nous, de nos souvenirs, pour partager avec ceux qui étaient là, et plus encore avec ceux qui n'y étaient pas (les malheureux!), quelque chose d'une soirée dont on se permettra d'avouer, on le jure cette fois, qu'on n'en a jamais vécu de telle à l'Opéra.
Oui, on le reconnaît, on en attendait beaucoup, mais certainement pas autant, en termes artistiques et en termes de simple performance: que ces deux artistes soient donc bénis conjointement - car nul ne saurait raisonnablement les dissocier - pour avoir été, pour être, une source de joie à nulle autre pareille qui restera, quant à elle, de l'ordre de l'indicible. Plus que la technique et la virtuosité, pourtant magistrales, c'est en effet cette image de couple parfait, idéal (nous parlons de couple de théâtre bien sûr), qui émeut et qui bouleverse plus que tout en voyant danser, jouer, s'amuser - bref, faire le spectacle - Myriam Ould-Braham et Emmanuel Thibault. On a bien raison de parler - d'abord peut-être - du jeu de ces deux artistes, de leur mime, du caractère incarné de tout ce à quoi ils se livrent sur cette scène, car ils sont tellement à l'unisson, à l'écoute l'un de l'autre, que c'est comme si l'on découvrait pour la première fois cette histoire gentiment triviale d'amours sur fond d'Espagne de pacotille.
Si Emmanuel Thibault semble né pour incarner le rôle de Basilio, il nous paraît tout aussi évident que Myriam Ould-Braham s'impose d'abord comme un elfe, un sylphe, un papillon, une Willis, une créature aérienne qui, si toutefois elle consent à prendre forme humaine, aurait plutôt les traits nobles de Juliette ou d'Aurore que ceux de Kitri. Et pourtant, en dépit de ce contre-emploi manifeste, Melle Ould-Braham n'est peut-être jamais aussi convaincante que lorsqu'elle joue le personnage de séductrice de comédie qu'est Kitri. Et c'est là, dans ce premier acte, qui nous a paru d'autres soirs si pesant, que tout l'esprit coquin, cocasse et bon enfant du Don Quichotte renaît sous nos yeux grâce à ce couple qui parvient à redonner sens à des pas et à des gestes le plus souvent réduits à une pure forme vide - aboli bibelot d'inanité sonore -.
Myriam, étonnante et rayonnante dans le 1er acte, se révélant là où on ne l'attendait pas, preuve s'il en est de sa créativité, de son tempérament avant tout artistique, inséparables de cette grâce unique qu'elle possède et qui en font à mes yeux la ballerine qui a ce quelque chose en plus - en plus de la technique, en plus du tempérament et de la présence - à l'Opéra. L'acte II se plie évidemment davantage à son style naturel: lyrisme, noblesse, mystère, tous les ingrédients de sa personnalité peuvent s'y exprimer de manière somme toute plus aisée, plus évidente. On gardera notamment un souvenir émerveillé de ce pas de deux d'ouverture, d'une tendresse et d'une bonté infinies, au point qu'on avait presque l'impression de heurter par notre présence l'intimité magique qui naissait de ce duo. Et cette horrible chorégraphie de la vision de Dulcinée portée par l'Homme en noir, effectivement transfigurée par la grâce. Et cette diagonale finale de grands jetés, comme un seul souffle: un ange vient de passer...
Emmanuel, plus fort et plus puissant qu'en 2004, plus lumineux encore, se montre certes époustouflant de virtuosité dans l'exécution des variations de Basilio, et d'une présence absolument terrassante (n'est-ce pas là ce qu'on appelle le sublime en esthétique?), avec une prise de possession de l'espace scénique qui n'a rien à envier aux maîtres russes de la question, mais encore une fois, ce qu'il y a d'infiniment touchant et bouleversant, c'est le génie scénique, cette qualité si peu française, dont font preuve ensemble ces deux danseurs, envers et contre tout/tous, a-t-on envie de rajouter...
Quand on a rien à dire sur une représentation - ou si peu -, on se limite bien souvent, car on ne voit que cela, à relever les finesses ou les erreurs d'ordre technique (et il y a bien sûr quelque chose de la vanité là-dedans), oubliant que le grand public, celui des non-initiés, qui constitue la majorité des spectateurs, les perçoit rarement, à ce niveau-là de professionnalisme. Ici, ce discours n'a tout simplement pas de sens, comme d'ailleurs, dans un tout autre style, la représentation qui réunissait Laetitia Pujol et Nicolas Le Riche, y échappait aussi. Car l'art, c'est justement ce qui reste quand on a tout oublié, quand on a réussi à faire oublier tout le reste, toutes ces petites imperfections (une faiblesse de la jambe de terre dans un fouetté, un porté de type spartakiste un peu plus hésitant) inhérentes à n'importe quelle représentation ou presque, fût-elle celle offerte par les plus grands danseurs du monde.
La scène de théâtre, cet agôn immémorial, se doit d'être, quel qu'en soit le genre ou le registre, le miroir sublimé de nos propres consciences, de notre propre humanité. Ce qui s'est passé hier soir de véritablement miraculeux, ce qui a nous a tous laissé pantois et comme pris de cours - je crois aussi qu'on avait déjà envie de se repasser le morceau en boucle - c'est de voir, enfin, des artistes s'épanouir sans limites, de manière paroxystique même, et vivre ensemble, sous nos yeux, leur personnage et leur histoire, non pas dans le narcissisme et l'auto-contemplation passive et plus ou moins fatiguée, mais dans une ouverture à l'autre et un don de soi d'essence toute spirituelle. Et lorsqu'on célèbre le mariage de Kitri et Basilio à la fin du ballet et que ceux-ci se font applaudir par leurs amis, on n'aura pas été surpris d'entendre les claquements de mains de quelques spectateurs s'unir à ce qui se déroulait au même instant sur le plateau, comme si le miroir séparant la scène de la salle avait fini par se briser.
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1484 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Mar 27, 2007 11:08 pm Sujet du message: Où il semblerait que l'art poétique revive ... |
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A lire les différentes contributions sur la représentation Thibault/Ould Braham, des plus brèves aux plus élaborées comme celle de Mlle. Sophia ci-dessus, l'on réalise - une fois de plus - à quel dégré ces deux artistes inspirent d'autres à leur écrire de véritables poèmes. Auxquels il faudra ajouter ceux qui viennent de leur être dédiés en langue italienne, sur le forum de balletto.net ...
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gene
Inscrit le: 30 Jan 2007 Messages: 17 Localisation: narbonne
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Posté le: Mer Mar 28, 2007 7:34 am Sujet du message: Don Quichotte |
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Je vous lis depuis longtemps , sans oser intervenir , habitant en province ,il y a bien longtemps que je n ' ai pu assister à un spectacle de l ' opéra , je lis donc assidument vos commentaires .
Merci pour ce magnifique forum , si loin de tout sarcasme ou méchanceté gratuite , que l ' on peut rencontrer sur d ' autre forum ...Merci pour votre enthousiasme et surtout pour savoir si bien le communiquer à ceux qui
n ' ont pas la chance de se rendre " à la Mecque " !Hier , grâce à vous tous , j ' étais euphorique en pensant à cette soirée ou vous étiez nos yeux et nos oreilles .
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Mer Mar 28, 2007 11:20 pm Sujet du message: |
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Le fil spécial consacré à la nomination de Jérémie Bélingard au titre d'Etoile ce mercredi 28 mars 2007 figure en annonce, en haut de la page. Vous pouvez le retrouver en cliquant ICI
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Jeu Mar 29, 2007 12:01 am Sujet du message: |
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Quelques mots sur les autres intervenants de la représentation de ce soir. Laëtitia Pujol a été encore une fois superlative sur le plan technique, même si on sentait plus de complicité avec un Nicolas Le Riche, et qu'on ne retrouvait pas tout à fait la magie de la représentation, exceptionnelle, dont nous avaient gratifiés Myriam-Ould Braham et Emmanuel Thibault, dont on espère aussi qu'un jour le talent sera récompensé comme il le mérite. Ces deux artistes forment à la scène un couple idéal, que les plus prestigieuses compagnies nous envieraient. Nul n'est prophète...?
Mlle Pujol s'est particulièrement illustrée ce soir dans sa diagonale de ballonnés, dans la scène de la vision du second acte, ainsi que dans la spectaculaire série de fouettés (triples, si je ne me trompe pas, les spécialistes me corrigeront) dans le grand pas du III.
Parmi les seconds rôles, on aura une fois de plus apprécié le travail remarquable fourni par Sarah Kora Dayanova en Reine des Dryades, qui a dominé cette série de représentations, justifiant pleinement les espoirs placés en elle après sa très belle réussite dans la Variation de l'Ombre (Les Mirages) lors du dernier concours.
Mention également pour le beau duo formé par Sabrina Mallem et Stéphane Bullion, respectivement Danseuse de rues et Espada, à la danse exempte de vulgarité, ainsi qu'à Fanny Fiat, dont on connaît - ne serait-ce que par l'enregistrement vidéo publié par l'Opéra de Paris - la valeur dans la brève mais difficile variation de la Demoiselle d'honneur. On ne peut que regretter qu'elle ne se soit pas vu confier une représentation en tant que Kitri (elle était remplaçante sur ce poste) où elle aurait pu donner la pleine mesure de son talent. Du moins avons-nous eu la chance de l'apprécier en Swanilda il y a trois mois, et le souvenir de ces représentations nous en sera d'autant plus précieux.
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Gabrielle
Inscrit le: 05 Juil 2005 Messages: 38
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Jeu Mar 29, 2007 4:31 pm Sujet du message: |
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Très honnêtement, cela m'étonnerait, Gabrielle...
Dernière édition par haydn le Jeu Mar 29, 2007 4:47 pm; édité 1 fois |
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Gabrielle
Inscrit le: 05 Juil 2005 Messages: 38
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Jeu Mar 29, 2007 7:52 pm Sujet du message: |
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Le Monde d'aujourd'hui publie un article sur la reprise de Don Quichotte, agrémenté de quelques réflexions de Brigitte Lefèvre, Manuel Legris et Patrice Bart :
Citation: |
Du Lac des Cygnes à La Belle au bois dormant en passant par La Bayadère, tous les poids lourds sont signés Noureev-Petipa. "Il a su garder le patrimoine vivant en s'appuyant sur une tradition, un savoir et une noblesse de comportement, commente Brigitte Lefèvre, directrice de la danse. Par ailleurs, l'exigence technique est si forte que ces pièces sont de véritables examens de passage. Les danseurs y vérifient leur niveau."
Pour Don Quichotte, les étoiles Nicolas Le Riche et José Martinez ont accepté, peut-être pour la dernière fois, d'interpréter le rôle principal du ballet, Basilio. "Le stress est énorme tant la partition est complexe, confie Manuel Legris, danseur étoile qui a travaillé avec Noureev et n'a pas interprété le rôle depuis cinq ans. On a peur de ne pas être aussi bon qu'on l'a été, mais aussi de se faire mal et que ce soit la blessure en trop." |
L'article de Rosita Boisseau, du Monde, est ICI
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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goldmund
Inscrit le: 24 Sep 2006 Messages: 34
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Posté le: Ven Mar 30, 2007 10:10 pm Sujet du message: |
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Bonsoir, pensez vous qu'il serait possible de trouver des places pour DQ demain à la Bastille en faisant la queue au guichet ?
merci de votre réponse
Ph
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Ven Mar 30, 2007 10:28 pm Sujet du message: |
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On arrive presque toujours à trouver des places, même si la représentation risque d'être très prisée (la précédente du 26 mars avec M. Ould-Braham était archi-comble), et on peut penser qu'il en ira de même pour la dernière, le 01/04 où les balletomanes voudront se précipiter pour voir la nouvelle étoile, J. Bélingard, à l'oeuvre.
Sinon, il y aussi la solution des places debout, à 5 €. On voit assez correctement, surtout des deux premiers rangs, mais il faut s'y prendre tôt pour faire la queue aux distributeurs?
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