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Interview : ALEXEI RATMANSKY
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haydn
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MessagePosté le: Lun Nov 06, 2006 9:44 pm    Sujet du message: Interview : ALEXEI RATMANSKY Répondre en citant

Tout arrive sur Dansomanie et l'interview d'Alexeï Ratmansky, directeur du prestigieux ballet du Bolchoï, est à present en ligne!


Interview Alexeï Ratmansky


Everything is bound to happen on Dansomanie, and the interview of Alexeï Ratmansky, the director of the prestigious Bolshoï Ballet is online now!

Interview Alexeï Ratmansky






L'interview est bien sur aussi accessible par la rubrique "entretiens" de la page d'accueil de www.dansomanie.net .


The interview is of course also reachable throug the "entretiens" (interviews) tag on the www.dansomanie.net homepage.




Dernière édition par haydn le Mar Nov 20, 2007 11:56 am; édité 2 fois
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haydn
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MessagePosté le: Mar Nov 07, 2006 10:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

La biographie d'Alexeï Ratmansky est sur le site du Bolchoï, ICI


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sophia



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MessagePosté le: Mer Nov 08, 2006 5:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je compléterai cette interview d'Alexeï Ratmansky traitant principalement du ballet soviétique et de la reconstruction de ce répertoire par un petit dossier iconographique.

Patience... Wink


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Pierre



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MessagePosté le: Mer Nov 08, 2006 6:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

peut être un jour l'interview d'autres directeurs de grandes compagnies de ballets d'opéra...


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Nov 09, 2006 12:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Parmi les grands noms du ballet soviétique évoqués par Alexeï Ratmansky, celui de Lopukhov, important à plus d'un titre, et notamment pour ce qui nous concerne, comme auteur du Clair Ruisseau et du Boulon, deux ballets remontés par Alexeï Ratmansky.

Petite biographie:

Lopukhov, Fedor Vassilievitch (Saint-Pétersbourg, 1886- Leningrad,1973)
Danseur, chorégraphe, professeur



Lopukhov était le fils d’un ouvreur du Théâtre Alexandrinsky (théâtre de Saint-Pétersbourg dédié à l’art dramatique). Il étudia à l’Ecole théâtrale de Saint-Pétersbourg où il fut l’élève de Nikolaï Legat. Après l’obtention de son diplôme, il devint danseur au Théâtre Mariinsky de 1905 à 1909. Puis, de 1909 à 1910, il travailla au Théâtre Bolchoï, où il prit connaissance des réformes d’Alexandre Gorsky. En 1910-1911, Lopukhov partit en tournée en Europe et aux Etats-Unis. De 1911 à 1922, il collabora à nouveau avec le théâtre Mariinsky, où il interprétait de petits rôles de caractère.

La chorégraphie l’attira très tôt : ainsi, dès 1906, il créa des chorégraphies pour lui-même, puis, plus tard pour sa sœur, Evgenia Lopukhova. En 1918, il monta ses premiers ballets : Le Rêve et La Taverne mexicaine. A diverses reprises, -entre 1922 et 1930, puis en 1944-45, et enfin de 1951 à 1956-, Lopukhov exerça la fonction de directeur artistique du Ballet du Kirov de Léningrad.

Lopukhov fut l'un des premiers à participer au mouvement de rénovation et de restauration des ballets classiques tels que La Belle au bois dormant, Raymonda, Le Lac des cygnes, Don Quichotte ou Le Petit Cheval Bossu. Il aida ainsi à la préservation pour la postérité des ballets de l’époque impériale créés à l'origine par de grands chorégraphes. Lopukhov était en effet apte à mêler, à développer et à enrichir dans son travail la double tradition héritée de Petipa et de Fokine. Son oeuvre, qui manifeste son amour de la danse et son respect pour la structure classique du ballet, est de ce point vue très ancrée dans la tradition inaugurée par Petipa ; en même temps, son intérêt à la fois pour les ballets où la danse était utilisée dans le but de faire progresser l'intrigue, et pour le développement de nouveaux moyens d’expression, marque l’influence que Fokine a exercée sur lui.

Lopukhov introduisit dans la danse classique des mouvements acrobatiques. Il voulut affirmer le caractère autonome de l’art de la danse, qui pour lui peut se concevoir sans l’apport d’autres composantes théâtrales: une intrigue, un décor… Cette idée fut mise en œuvre dans le ballet La Grandeur de l’Univers, chorégraphié sur la musique de la Symphonie n°4 de Beethoven que Lopukhov décrivait comme une
« symphonie dansée ». Cette œuvre fut à l’origine d’un nouveau genre : la "symphonie ballet", un genre qui devint plus tard populaire dans le monde entier. On peut ajouter à cela le fait que Lopukhov, conformément à ce qui se faisait à son époque, contribua au développement d’un type particulier de spectacle qui mélangeait le chant, la parole, le cirque, les marionnettes, les clowneries…etc. Il s’en servit pour monter Coppélia, Harlequinade, Casse-Noisette, Pulcinella.

L’histoire du « drame-ballet » ("drambalet" en russe) soviétique débute avec lui et son ballet La Ballerine Serve. Lopukhov s’intéressait à des sujets très variés, une diversité d'intérêts que l’on retrouve dans toutes ses activités créatrices et dans ses ballets, notamment ceux qui évoquent des sujets d'actualité comme La Rafale rouge (Les Bolchéviques), Le Boulon et Le Clair Ruisseau. Il a toujours été sensible aux rapports de l’homme et de la nature, comme en témoignent La Vierge de glace, Le Conte de la Fée du Printemps (La Fille des neiges). Il avait souvent recours dans ses ballets au folklore slave et au théâtre ancien des « skomorokhi » russes (clowns errants) : ces éléments apparaissent de manière évidente dans Une Nuit sur le Mont Chauve, Le Soir de Noël, Le Renard et Tarass Boulba.

Lopukhov fut une figure très active dans le monde du théâtre en Russie. Il aida à la constitution des compagnies de ballet de Lituanie, de Biélorussie et d’Ouzbékistan. En 1931, il contribua à la réorganisation de la compagnie de ballet du Théâtre Maly, dont il fut le directeur artistique jusqu’en 1936. Plus tard, il y monta des ballets, tels que Harlequinade, Coppélia, La Fille Mal Gardée, et la Ballade de l’Amour. Il dirigea également le cours de chorégraphie de l’Ecole du Ballet de Léningrad de 1937 à 1941. En 1962, il prit la tête du département de chorégraphie du Conservatoire de Léningrad: Vladimir Varkovitsky, Boris Fenster, Konstantin Boyarsky, Georgy Alexidze, Nikolaï Boyarchokov et German Zamuel furent ses élèves. Cependant, l’influence qu’a pu avoir Lopukhov sur le ballet en Russie fut sans aucun doute bien plus grande du fait que plusieurs générations de chorégraphes ont grandi avec ses œuvres elles-mêmes. Lopukhov écrivit également des ouvrages et des articles théoriques sur le ballet, ainsi que ses mémoires.

Son frère, Andreï Vassilievitch Lopukhov (1884-1943) était un excellent danseur de caractère au théâtre Mariinsky. Il créa une méthode d’enseignement de la technique de la danse de caractère . Parmi ses élèves, on compte notamment Yuri Grigorovitch et Igor Belsky.

Sa sœur, Evgenia Vassilievna Lopukhova (1884-1943) était également danseuse de caractère au Théâtre Mariinsky. Elle avait participé aux Saisons russes de Diaghilev. Elle s'occupait aussi de comédies musicales et d’art dramatique.

Sa plus jeune sœur, Lydia Vassilievna Lopukhova (Lopokova) (1891-1981) était, quant à elle, danseuse classique au Mariinsky. Elle aussi avait participé aux Saisons russes et avait appartenu aux Ballets russes de Diaghilev de 1916 à 1924. En 1925, elle s’installa en Angleterre. Elle dansa alors dans des compagnies anglaises et se fit aussi remarquer comme critique de danse.


(Biographie tirée de La Grande Histoire du Ballet Russe, traduction par mes soins)


Fédor Lopukhov dans les années 70

source: http://www.russian-konkurs.ru/




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sophia



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MessagePosté le: Jeu Nov 09, 2006 4:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Clair Ruisseau (Lopukhov) - 1935

Comédie-Ballet en trois actes

Chorégraphie : Fedor Lopukhov
Livret : Fedor Lopukhov et Adrian Piotrovski

Musique : Dimitri Chostakovitch

Décors et costumes : Mikhaïl Bobyshov

créé en 1935 au Théâtre Maly de Léningrad
monté en 1936 à Moscou dans une production sensiblement différente et des décors nouveaux de Vladimir Dimitriev

Interprètes :
- Production de Leningrad :
Zina: Zinaïda Vasilieva
Piotr: Piotr Gusev
La Danseuse classique: Feya Balabina
Le Danseur classique: Nikolaï Zubkovski
avec la participation de Fedor Lopukhov
- Production de Moscou :
Zina: Olga Lepeshinskaïa
Piotr: Alexeï Yermolaev/Vladimir Golubin
La Danseuse classique: Shulamith Messerer/Sofia Golovkina
Le Danseur classique: Assaf Messerer/Alexeï Zhukov
avec également Igor Moisseiev (l’Ouzbek, nouveau personnage) et la participation de Zinaïda Vasilieva (Zina) et Piotr Gusev (Piotr)

______________________


Le Clair Ruisseau (Ratmansky) - 2003

Comédie-ballet en deux actes et quatre tableaux

Chorégraphie et mise en scène: Alexeï Ratmansky
Sujet d’Adrian Piorovski et Fedor Lopukhov

Musique : Dimitri Chostakovitch

Décors et costumes : Boris Messerer

Créé le 18 avril 2003 au Théâtre Bolchoï de Moscou

Interprètes :
Zina: Inna Petrova/Anastasia Yatsenko*
Piotr: Youri Klevtsov/Vladimir Neporozhny
La Danseuse classique: Maria Alexandrova/Ekaterina Shipulina/Elena Andrienko
Le Danseur classique: Sergeï Filin/Ruslan Skvortsov/Yan Godovsky


*Petite erreur dont je m'excuse glissée dans une note que j'ai ajoutée dans le report de l'interview. A un moment, Alexeï Ratmansky évoque le fait que Svetlana Lunkina n'a pas pu créer Le Clair Ruisseau car elle était en congé maternité. Il précise alors qu'elle a été remplacée par une "très bonne danseuse" sans me dire son nom. Or, il ne s'agit pas d'Elena Andrienko, mais d'Inna Petrova qui a créé le rôle de Zina.




Dernière édition par sophia le Jeu Nov 09, 2006 5:35 pm; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Jeu Nov 09, 2006 5:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Clair Ruisseau (Lopukhov) - 1935













Ces photos proviennent d'un site japonais dédié à Dimitri Chostakovitch:
http://develp.envi.osakafu-u.ac.jp/staff/kudo/dsch/dsch.html




Dernière édition par sophia le Lun Juin 18, 2007 12:26 pm; édité 2 fois
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MessagePosté le: Jeu Nov 09, 2006 6:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Clair Ruisseau (Ratmansky) - 2003

L'affiche:


Le rideau de scène:


Décors:





La Danseuse classique: Maria Alexandrova, le Danseur classique: Sergeï Filin

Photo: Damir Yusupov

Les Habitants de la Datcha: Lubov Philippova et Andreï Melanin

Photo: Damir Yusupov

Le Danseur classique: Ruslan Skvortsov, le Vieil Habitant de la Datcha: Andreï Melanin

Photo: Damir Yusupov

Le Danseur classique: Ruslan Skvortsov

Photo: Damir Yusupov

La Fête des Moissons

Photo: Damir Yusupov

La Fête des Moissons

Photo: Damir Yusupov

La Fête des Moissons

Photo: Damir Yusupov

Apothéose

Photo: Damir Yusupov

D'autres photos ici:
http://www.ballet.co.uk/gallery/jr_bolshoi_brightstream_0806
http://www.bolshoi.org/balet/stream/page-1-eng.htm (+ lien vers le livret)

Les photos publiées proviennent presque toutes du site du Bolchoï:
http://www.bolshoi.ru/en/.
Les deux photos représentant les décors du Clair Ruisseau ont été prises par moi à l'occasion d'une exposition sur les ballets de Chostakovitch qui a eu lieu cet été au Royal Opera House à Londres.


Signalons aussi que la première du ballet de Ratmansky, Le Clair Ruisseau (18 avril 2003), a été retransmise en direct à la télévision russe, à l'échelle nationale.




Dernière édition par sophia le Lun Juin 18, 2007 12:16 pm; édité 2 fois
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sophia



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MessagePosté le: Jeu Nov 09, 2006 7:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit extrait vidéo du Clair Ruisseau avec Galina Stepanenko et Nikolaï Tsiskaridze (source: http://www.ballerinagallery.com/ )
http://www.dropshots.com/daymainframe.php?userid=171017&cdate=20060901&cimg=7


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MessagePosté le: Jeu Nov 09, 2006 8:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Argument du Clair Ruisseau

Premier acte
Scène 1

Dans les steppes, une gare sur la ligne de chemin de fer du Nord Caucase. C'est le début de l'automne.
Une troupe d'artistes de la capitale est attendue pour prendre part aux fêtes de la moisson qui marquent la fin des travaux des champs. Des membres de la ferme collective la plus proche, "Le Clair Ruisseau", sont venus accueillir leurs invités. Parmi eux, le fermier Gavrilych, l'écolière Galya, l'étudiant agricole Piotr et sa femme Zina. Les derniers à arriver sont deux habitants d'une datcha: un vieil homme et sa femme.
A l'exception de Zina, tous se dirigent vers le quai et reviennent avec les artistes: une danseuse, son partenaire et un joueur d'accordéon. Zina et la danseuse réalisent rapidement qu'elles se sont connues à l'école de danse avant que Zina n'épouse Piotr et ne vienne travailler à la ferme collective -où personne ne soupçonne qu'elle a, jadis, été danseuse.
Restées seules, les deux amies s'observent avec curiosité et se lancent dans une démonstration de danse pour savoir laquelle des deux se souvient le mieux de ses anciennes leçons.
Gavrilych et Piotr les rejoignent. Ce dernier, troublé, courtise la danseuse, tandis que Zina éprouve ses premiers tourments de jalousie.

Scène 2

Au milieu des gerbes de blé, un groupe d'ouvriers agricoles prépare joyeusement la fête du lendemain. La troupe d'artistes les rejoint et offre les cadeaux qu'ils ont apportés pour les plus "valeureux" d'entre eux. Les gagnants des prix sont chaleureusement acclamés et les réjouissances se transforment en danse.
Alors que tout le monde se retire, le vieil habitant de la datcha murmure à l'oreille de la danseuse qu'il souhaiterait la revoir et sa femme formule la même proposition à son partenaire. Quant à Piotr, il est de plus en plus charmé par la ballerine.
Zina est désespérée, mais son amie lui assure qu'elle ne s'intéresse guère à son mari et propose de jouer un tour à Piotr et aux deux vieux habitants de la datcha: elle s'habillera avec le costume de son partenaire et ira voir la femme de la datcha; son partenaire, déguisé en danseuse, se rendra au rendez-vous avec le mari, tandis que Zina retrouvera Piotr, vêtue du costume de la danseuse.

Deuxième acte
Scène 3

Une chaude nuit méridionale. Une clairière cernée de buissons et d'arbres. Tous sont assemblés. Le vieil homme de la datcha, sa femme et Piotr pensent chacun à leurs rendez-vous galants. De leur côté, la danseuse, son partenaire et Zina mettent leur plan à exécution.
Le vieil homme de la datcha arrive en bicyclette. Pour impressionner la danseuse, il a endossé un costume de chasse. Sa femme apparaît, apprêtée pour son rendez-vous, chaussons de danse aux pieds, et surprend son mari. Alors qu'elle se lance à ses trousses, elle est entraînée à l'écart par la danseuse, vêtue du costume de son partenaire.
Entre alors Piotr, qui ne reconnaît pas sa femme, déguisée en danseuse. Zina plaisante avec lui et le séduit avant de disparaître dans les buissons. S'ensuivent de multiples scènes burlesques.

Scène 4

Le lendemain en début de matinée. C'est la fête des moissons. Le champ est transformé en une scène improvisée pour les artistes. Piotr attend impatiemment que le spectacle commence afin de revoir la danseuse. mais à son grand étonnement, deux ballerines, visage masqué et habillées à l'dentique, apparaissent sur scène. Leur danse terminée, elles dévoilent leur identité. Piotr réalise alors que sa "modeste femme" est à la fois une travailleuse de tout premier ordre et une merveilleuse danseuse. Il implore timidement son pardon.
Les festivités se terminent en une danse générale à laquelle tout le monde participe.

(Argument tiré d'un programme)


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sophia



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MessagePosté le: Sam Nov 11, 2006 1:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Autre figure importante des années 20 en Union Soviétique, mentionnée dans l'interview: Kasyan Goleizovsky

Goleizovsky, Kasyan Yaroslavitch (Moscou, 1892 - Moscou, 1970)
Danseur et chorégraphe

La mère de Goleizovsky était danseuse au Théâtre Bolchoï, tandis que son père était chanteur lyrique. Il étudia la danse à l'Ecole théâtrale de Moscou, puis à celle de Saint-Pétersbourg, où il eut comme professeurs Mikhaïl Obukhov et Samuel Andrianov. Après l'obtention de son diplôme, il entra comme danseur au Théâtre Mariinsky, mais très vite il rejoignit le Bolchoï. Goleizovsky y interprèta les rôles de Kamon dans Salammbô, de l'Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant ou d'Alain dans La Fille mal gardée. Dès le début de sa carrière, il participa au mouvement de rénovation de la danse engagé par Michel Fokine et Alexandre Gorsky et s'intéressa à la chorégraphie. Ses premières créations furent baptisées "théâtre miniature".

En 1918, il quitta le Bolchoï pour créer le Studio de Danse des Enfants, pour lequel il monta un certain nombre de ballets comme Max et Moritz (d'après un livre très populaire de Wilhelm Busch, un poète et peintre allemand), Blanche-Neige et d'autres encore. De 1919 à 1925, il dirigea ce studio (rebaptisé le Ballet de Chambre de Moscou en 1922) et créa ses oeuvres les plus novatrices parmi lesquelles Harlequinade, Salomé, Le Faune, La Tragédie des Masques.

Goleizovsky manifestait un goût particulier pour les personnages romantiques, -dépourvus néanmoins de toute dimension illustrative ou descriptive-, visible à travers ses chorégraphies créées sur des musiques de Debussy, Scriabine, Liszt ou Chopin. Il s'efforçait de révéler dans ses oeuvres les nuances les plus subtiles des émotions et ce, par la danse plutôt que par le développement de l'intrigue ou des caractères. Hostile à une interprétation dogmatique du système de la danse classique considéré comme une chose intangible ainsi qu'aux clichés du ballet, Goleizovsky chercha à renouveler les moyens d'expression propres au ballet. Ses chorégraphies se caractérisent par leur musicalité et leur richesse imaginative. Cependant, ses innovations, à la différence de la plupart des expériences chorégraphiques des années 20, s'appuient sur une connaissance approfondie de la chorégraphie classique. Beaucoup de portés et de poses inventés par Goleizovsky ont connu des développements ultérieurs, de même que la technique qu'il a mise au point. De nombreux chorégraphes, tels George Balanchine, ont été ainsi influencés par Goleizovsky. Goleizovsky fut le premier chorégraphe à recourir aux décors de style constructiviste permettant de présenter des visages humains à différents niveaux de la scène et de manière parfois inattendue. Il renouvela aussi les costumes de scène: ceux qu'il créa cherchaient à révèler au mieux les corps, ils n'étaient pas liés à une époque ou à un style particuliers, ils visaient avant tout à manifester l'expressivité des danseurs.

Dans les années 20, Goleizovsky créa un très grand nombre de ballets et de pièces dansées, y compris pour des productions théâtrales. Après avoir collaboré avec le célèbre directeur de théâtre Vsevolod Meyerhold, il se mit à user de formes grotesques dans le cadre de ballets allégoriques, mais contemporains, tels que La Ville et La Rafale ainsi que dans des programmes de gala-concerts comme les Danses excentriques. La création la plus importante de cette époque fut le ballet Joseph le Magnifique, d'après le récit biblique. Ce ballet, monté au Théâtre Expérimental, lié au Bolchoï, développait le thème de la Beauté Eternelle que la violence ne peut atteindre.

Les innovations de Goleizovsky suscitèrent l'opposition d'une partie de la direction du Bolchoï et des danseurs d'obédience strictement académique. La conséquence fut qu'il dut quitter le théâtre. Néanmoins grâce à de jeunes danseurs intéressés par ses expériences, il put continuer de mener un travail fructueux dans le cadre de gala-concerts. Ayant été privé de sa compagnie et de toute possibilité de monter des ballets au Bolchoï, Goleizovsky fut forcé de collaborer avec les milieux du "music-hall" où il fit preuve de son talent créatif en créant de nouveaux mouvements exigeant une extrême précision de la part des danseurs. Il mit aussi en scène des parades sportives sur la Place Rouge et travailla pour le cinéma.

Au milieu des années 30, Goleizovsky collabora avec des théâtres de diverses républiques de l'Union Soviétique. Il monta ainsi ses propres versions de La Belle au bois dormant à Kharkov (Ukraine), de La Fontaine de Bakhchissaraï à Minsk (Biélorussie), et de Du Gul (Les Deux Roses) à Dushanbe (Tadjikistan). Il créa également Charda (Danses des Peuples du Danube), Dyonisos (Ancienne Danses Grecques), Chopin en 1933, et les Danses Polovtsiennes en 1944 au théâtre Bolchoï. Il collabora dans le même temps avec les Ecoles de Ballet de Moscou et de Léningrad.

En 1960-61, il chorégraphia des programmes de gala-concerts sur des musiques de Scriabine et de Liszt. En 1964, il créa son dernier grand ballet Leila et Majnun au Bolchoï. En 1968, ce fut Visions fugitives, une suite chorégraphique créée pour le Jeune Ballet de Moscou.

Durant toute sa vie, Goleizovsky écrivit énormément: il est l'auteur de nombreux articles controversés sur le ballet et d'un livre intitulé Les Images du Folklore Russe.


(Biographie tirée de La Grande Histoire du Ballet Russe, traduction par mes soins)

Natalia Bessmertnova dans Leila et Majnun de Goleizovsky

source: http://www.ballerinagallery.com/bessmertnova/




Dernière édition par sophia le Sam Nov 18, 2006 5:38 pm; édité 2 fois
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Jonquille



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MessagePosté le: Jeu Nov 16, 2006 2:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour tous ces documents et cet entretien que je viens seulement de lire (!). J'ai beaucoup appris.


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Nov 16, 2006 3:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'est pas terminé!!... Wink

Je compte bien poursuivre la présentation des grandes figures du ballet à l'époque soviétique...


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Nov 16, 2006 7:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jakobson, Léonid Veniaminovitch (Saint-Pétersbourg, 1904 - Moscou, 1975; enterré à Saint- Pétersbourg)
Danseur et chorégraphe

Diplômé de l'Ecole de Ballet de Léningrad (Jakobson y avait été l'élève de Vladimir Ponomarev), Jakobson commença sa carrière comme danseur au Théâtre d'Opéra et de Ballet de Léningrad, où il exerça de 1926 à 1933. Il interprétait alors de petits rôles classiques dans le genre grotesque.

Il se tourna vers la chorégraphie alors qu'il était encore étudiant. En 1930, il monta le deuxième acte de L'Age d'Or pour le Théâtre de Léningrad. Il créa ensuite de nombreux ballets pour diverses compagnies: Till Eulenspiegel d'après Charles De Coster, Illusions perdues d'après Balzac, Shuraleh inspiré d'un conte de fées tatare, Solveig d'après Peer Gynt de Henrik Ibsen, Spartacus, La Punaise d'après une pièce de Vladimir Maïakovsky, Le Pays des Merveilles, etc...

Continuateur de Michel Fokine, Jakobson se voulait en même temps "à contre-courant". Jeune homme, il rejetait la danse classique au profit du dram-ballet, mais en rupture avec les principes qui régnaient à cette époque, il se tourna vers la danse pour développer les intrigues de ses ballets. Revenu plus tard à la danse classique, Jakobson participa à sa rénovation, dans l'optique de transmettre les idées modernes. Le mal et les vices de la société qu'il s'agissait de tourner en ridicule pour mieux les condamner devinrent les thèmes-clé de l'oeuvre de Jakobson. Par ailleurs, les personnages de ses ballets, des personnages positifs souvent exagérés, avaient quelque chose des personnages de chevaliers propres aux contes de fées. Son genre de prédilection était ce qu'on appelle la "miniature chorégraphique" (une danse ou un ballet court). La matière de ces dances était diversifiée: on y trouvait des scènes empruntées au légendaire russe (La Fille des Neiges, L'Oiseau de Feu, La Baba Yaga), une inspiration venue de sculptures d'Auguste Rodin (L'Eternel Printemps, Le Baiser ou L'Idole Eternelle), des scènes de genre (Les Joyeuses Commères, Troïka, Un Don Juan de Village), ou encore des scènes lyriques (Un Rêve ou Rencontre). Une oeuvre intitulée Miniatures Chorégraphiques, montée au Théâtre Kirov, regroupa le meilleur de ces danses et reçut le Prix de la Nymphe d'Or à Monte-Carlo en 1961. Le chorégraphe fut même récompensé par un Diplôme de l'Université de Paris.

En 1969, Jakobson créa la Compagnie des Miniatures Chorégraphiques de Léningrad dont il devint le premier directeur. Il y remonta ses oeuvres les plus anciennes et en chorégraphia de nouvelles, comme L'Envol de Taglioni, Le Minotaure et la Nymphe, Paolo et Francesca, Un Cirque Itinérant, Un Exercice du XXème Siècle, Un Cortège de Mariage, Mozartiana, Hiroshima et Un Dictateur fou.

Après la mort de Jakobson, ce fut un danseur du Kirov, un artiste remarquable, Askold Makarov, qui prit la direction de la compagnie. La Fondation Jakobson mit en place la Compagnie du Jeune Ballet du Théâtre Kirov, consacrée à préserver l'héritage de Jakobson et à remonter ses oeuvres.


Biographie tirée de La Grande Histoire du Ballet Russe, traduction par mes soins

Natalia Dudinskaya (Soyembika) dans le ballet de Jakobson, Shuraleh, 1935

source: http://www.n_m_dudinskaya.chat.ru/

Natalia Makarova (Zoya), Ascold Makarov (Maïakovsky) dans La Punaise, Ballet du Kirov, 1962.

source: http://www.russian-konkurs.ru/

Jakobson dans le rôle de Spartacus

source: http://www.ballet.co.uk/
Copyright : Bolshoi Ballet and Theatre ©


Olga Moiseeva (Egine), Sviatoslav Kuznetsov (Garmody) dans Spartacus, Ballet du Kirov, années 50

Spartacus, Ballet du Kirov, 1956

source: http://www.russian-konkurs.ru/

Léonid Jakobson, Léningrad, 1973

source: http://www.apronin.com/




Dernière édition par sophia le Dim Nov 19, 2006 8:22 pm; édité 3 fois
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sophia



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MessagePosté le: Sam Nov 18, 2006 11:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Lavrovsky (de son vrai nom, Ivanov), Léonid Mikhaïlovitch (Saint-Pétersbourg, 1905 - Paris, 1967)
Danseur, chorégraphe et professeur

Diplômé de l'Ecole de Ballet de Petrograd (où il avait été l'élève de Vladimir Ponomarev), Lavrovsky dansa au Théâtre d'Opéra et de Ballet de Léningrad de 1922 à 1935. C'est là qu'il interpréta des rôles comme ceux d'Amoun dans Les Nuits Egyptiennes, d'Albert dans Giselle, de Désiré dans La Belle au bois dormant, de Siegfried dans Le Lac des cygnes, du Jeune Homme dans Les Sylphides, etc... Il participa également à la création de La Grandeur de l'Univers, la symphonie de danse de Lopukhov.

En plus de sa carrière de danseur, Lavrovsky exerça très vite des fonctions de directeur artistique. De 1935 à 1936, il le fut de la compagnie de ballet du Théâtre Maly de Léningrad, puis, de 1938 à 1944, du Ballet du Kirov. C'est durant cette période qu'il créa ses oeuvres majeures, telles Le Prisonnier du Caucase et Roméo et Juliette.

De 1944 à 1964, et de manière presque ininterrompue, Lavrovsky fut le chorégraphe attitré du Théâtre du Bolchoï. C'est là qu'il créa Le Pavot Rouge, Fadette, Le Conte de la Fleur de Pierre, Paganini. Il y remonta également sa version de Roméo et Juliette.

La plupart des oeuvres de Lavrovsky se rattachent au genre du drame-ballet, caractérisé par des personnages aux contours bien définis. Il travailla aussi en étroite collaboration avec des comédiens, dans le but d'approfondir la psychologie sous-tendant les actions des personnages. Fin connaisseur de la danse classique, il s'intéressa particulièrement à ce répertoire, en remontant Giselle, Raymonda ou encore Chopiniana (les Sylphides).

Dans l'histoire de ballet en Russie, Lavrovsky reste comme un chorégraphe dont la carrière reflète les hauts et les bas de la création chorégraphique de la période allant des années 30 aux années 60. Il fut à la fois le fondateur du genre du drame-ballet et le témoin de la crise de ce genre. Dans ses oeuvres tardives, Paganini ou La Symphonie Classique, Lavrovsky se tourna toutefois vers des formes plus proches de l'abstraction.

Le talent de Lavrovsky eut à souffrir du contrôle de l'Etat dans le domaine des arts et il chercha toujours à y échapper par l'expérimentation. Son Roméo et Juliette, qui offre une une vision véritablement artistique des idées contenues dans la tragédie de Shakespeare, se signale aussi pour sa finesse psychologique et sa compréhension réelle des motivations des personnages.

Durant toute sa vie, Lavrovsky travailla à l'Ecole de Ballet de Léningrad, là où il monta ses premières oeuvres. De 1964 à 1966, il exerça également à l'Ecole de Ballet de Moscou, dont il fut le directeur artistique (tout en occupant des fonctions au Théâtre du Bolchoï) et pour laquelle il créa un certain nombre de pièces, comme La Symphonie Classique. De 1948 à 1967, il enseigna également la chorégraphie à l'Institut du Théâtre de Moscou. Nommé officiellement professeur en 1952, il obtint les principales décorations de l'Union Soviétique.

Les ballets de Lavrovsky furent montés à l'étranger, dans des pays comme la Finlande, la Hongrie, la Yougoslavie, parfois par Lavrovsky lui-même. Un film fut tourné à partir de son Roméo et Juliette. Une représentation de ce même ballet fut filmée par la BBC en 1973.

En 1959, Lavrovsky fonda la première compagnie de ballet sur glace de l'Union Soviétique, une compagnie dont il fut le directeur artistique jusqu'en 1964.


(Biographie tirée de La Grande Histoire du Ballet Russe, traduction par mes soins)


A noter que le célèbre danseur Mikhaïl Lavrovsky est le fils de Léonid Lavrovsky.

Roméo et Juliette - Léonid Lavrovsky, 1946 (Bolchoï): Galina Ulanova (Juliette) et Mikhail Gabovich (Roméo) - 1946

source: http://www.ballet.co.uk/
Copyright: Bolshoi Ballet and Theatre ©


Roméo et Juliette - Léonid Lavrovsky, 1940 (Kirov): Alla Shelest (Juliette), Sviatoslav Kuznetsov (Roméo), Ballet du Kirov, 1960

source: http://www.russian-konkurs.ru/

Roméo et Juliette - Léonid Lavrovsky, 1940 (Kirov): Natalia Makarova (Juliette), Anatoly Nisnevich (Roméo), Ballet du Kirov, 1964

source: http://www.russian-konkurs.ru/

La Fleur de Pierre - Léonid Lavrovsky, 1954 (Bolchoï); chor. revue par Yuri Grigorovitch pour le Kirov, 1957: Alla Shelest (Katerina), Ballet du Kirov

source: http://www.ballerinagallery.com/

La Fleur de Pierre - Léonid Lavrovsky, 1954 (Bolchoï); chor. revue par Yuri Grigorovitch pour le Kirov, 1957: Alla Osipenko (La Maîtresse de la Montagne de Cuivre), Yuri Soloviev (Danila), Ballet du Kirov, années 60

source: http://www.russian-konkurs.ru/

La Fleur de Pierre - Léonid Lavrovsky, 1954 (Bolchoï); chor. revue par Yuri Grigorovitch pour le Kirov, 1957: Irina Kolpakova (Katerina), Ballet du Kirov, 1957

source: http://www.russian-konkurs.ru/

La Fleur de Pierre - Léonid Lavrovsky, 1954 (Bolchoï); chor. revue par Yuri Grigorovitch pour le Kirov, 1957: Emma Minchenok (Katerina), Ballet du Kirov, 1957

source: http://www.russian-konkurs.ru/

La Fleur de Pierre - Léonid Lavrovsky, 1954 (Bolchoï); chor. revue par Yuri Grigorovitch pour le Kirov, 1957: Alexander Gribov (Danila), Alla Sizova (Katerina), Anatoly Gridin (Severyan), Ballet du Kirov, 1957

source: http://www.russian-konkurs.ru/

La Fleur de Pierre - Léonid Lavrovsky, 1954 (Bolchoï); chor. revue par Yuri Grigorovitch pour le Kirov, 1957: Anatoly Gridin (Severyan), Ballet du Kirov, 1957

source: http://www.russian-konkurs.ru/




Dernière édition par sophia le Sam Nov 18, 2006 5:38 pm; édité 1 fois
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