Paquita - 5 décembre 2024 au 4 janvier 2025

[sophia]

[Katsu]

[sixtdaily]

Communiqué partagé par de nombreux danseurs et danseuses depuis quelques heures sur instagram :

[haydn]

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[eloisa]

Communiqué signé Matthieu Botto, avec le No de portable...du correspondant presse...

Je ne comprends pas
-un préavis de grève était-il déposé pour le 5?
-on parle "d'arrêts de travail": des danseurs ont-ils présenté des certificats signés par des médecins?
-ne pas se présenter pour le spectacle , n'est-ce pas une "faute professionnelle"? Y a-t-il des sanctions prévues?
-combien de danseurs sont concernés/impliqués? 5%, 10%,30%? plus?

Finalement l'Opera ne s'adresse qu'aux Parisiens parce qu'entre les grèves SNCF et maintenant les "absences" des danseurs, il faut être téméraire pour planifier le trajet et la nuit d'hôtel en plus du prix du billet

Quel gachis !!!

[sophia]

Enfin là, il ne s'adresse plus à personne. Difficile de faire plus "hors-sol" et déconnecté...

[Claudia]

Ce n'est pas très clair: s'ils étaient en grève, n'auraient-ils pas dû déposer un préavis dans des délais prédéfinis ? S'ils voulaient "seulement" prouver que la représentation devait commencer "en retard" (1h30, ils pouvaient bien se douter que la représentation n'aurait pas lieu) cette "action" est-elle seulement légale ?
Quant à parler d'attachement au public, on croit rêver...

[rothbart]

Quelqu'un est il capable de traduire le communiqué? Cela signifie il que les danseurs demandent plus d'argent car le temps imparti pour s'échauffer, se maquiller, s'habiller n'est pas payé en conséquence puisqu'il revient à 1h 30 au lieu des 30 minutes définis ? Si c'est le cas, je trouve fabuleux que quelqu'un se soit amusé à définir ce temps et incroyable qu'il soit source de revendications pécuniaires . S'ils étaient au cachet, la question ne se poserait même pas, ce serait tant brut pour l'ensemble de la prestation, point barre.
Ce sont tout de même vraiment des enfants gâtés à l'ONP...

[Demiplié]

Bonjour,
Je crois avoir compris que la négociation des danseurs porte sur la rémunération du temps de préparation avant les spectacles. Cette rémunération ne couvre que 30 minutes ; ce qui est bien évidemment insuffisant pour se chauffer, se maquiller, se coiffer et se rassembler en scène. Pour les soirs de Paquita, ils n'arrivent donc à l'opéra que 30 minutes avant, pour démontrer à la direction que ce n'est pas réaliste. Aussi, au moment des levers de rideau de Paquita, ils n'étaient pas prêts ; les services coiffure et maquillage devaient être engorgés.
Ce n'est donc pas une grêve à proprement parler. On pourrait plutôt parler de grêve du zèle...
Informations à vérifier, bien sûr.

[sophia]

Ce n'est pas une grève, mais une action qui semble à la limite de la légalité et pourrait peut-être valoir licenciement au tribunal. Mais ils se savent dans l'impunité, même si, sur ce coup-là, Neef ne semble pas du tout les soutenir.
Il n'en reste pas moins qu'ils sont aussi de fort mauvais communicants.

[tuano]

[haydn]

Les services de répétitions sont bien évidemment payés... Pour le coup, le contraire serait évidemment totalement anormal.

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[eloisa]

Puisqu'on en est à parler gros sous....comment sont rémunérés les danseurs?
-fixe en fonction du grade?
-primes de???? répétitions? spectacle?, qui représentent quel pourcentage de leur salaire?
-un danseur qui n'est jamais distribué repète-t-il avec prime ? ou non?
Le système à l'air très opaque

[LysNoir]

Les danseurs ont des primes de spectacle appelées « feux » en plus de leur salaire.
Si un sujet danse un rôle d’Etoile ou de Premier Danseur, sa prime est calculée sur le grade du rôle qu’il a assumé.
Les danseurs de l’ONP sont très bien payés et ont d’excellentes conditions de travail. Rares dont les compagnies à avoir un tel staff de coiffure et maquillage.
Un tel mépris de leur public n’est pas nouveau, surtout en fin d’année où le ballet est souvent le cadeau de Noël ou la belle sortie de l’année.
Il serait temps que l’Etat se désengage de cette institution, que le mécénat y fasse la météo et que le statut de fonctionnaire intouchable qui permet de telles attitudes dout purement et simplement déboulonné.

[haydn]

Tordons quand même le coup à certaines idées reçues...

Depuis l'époque Liebermann, il n'y a plus personne, sauf quelques administratifs (et encore), d'embauché sous statut de fonctionnaire. Le personnel de l'Opéra de Paris a un statut particulier, qui comporte un certain nombre d'avantages sociaux non négligeables, mais qui n'offre plus la garantie de l'emploi à vie, même si les conditions d'un éventuel licenciement sont assez restrictives. Il faut déjà avoir commis des bêtises assez graves pour être mis à la porte. Il y a tout de même eu des licenciements ou des reclassements pour motif économique lors de la privatisation de certaines fonctions (guides de visites, boutique etc...).

Les danseurs de l'Opéra sont bien payés si on compare leur salaire à ceux des artistes chorégraphiques de compagnies de province, de CCN etc... qui peuvent être licenciés relativement facilement , et où il y a beaucoup de contrats précaires. Quelques troupes font exception, comme le Ballet Biarritz, où Thierry Malandain a toujours fait le maximum pour éviter les CDD... Mais évidemment, il ne peut offrir les mêmes rémunérations que l'Opéra de Paris.

Dans l'absolu, les rémunérations des danseurs de l'Opéra ne sont pas non plus extravagantes, loin de là. Certains stakhanovistes des galas "hors les murs" peuvent améliorer sensiblement l'ordinaire (les galas au Japon sont très lucratifs), mais les indemnités pour des prestations dans des théâtres de banlieue parisienne notamment, sont généralement à la limite du ridicule.

Les danseurs sont par ailleurs globalement moins bien payés que les musiciens, ce qui peut aussi générer des tensions. Enfin, on peut se demander s'il est légitime que certains administratifs - facilement remplaçables - aient des salaires largement supérieurs à des danseurs étoiles - beaucoup moins facilement remplaçables.

Cela n'excuse pas pour autant la désinvolture dont ont fait preuve certains artistes de la compagnie en provoquant l'annulation de spectacles quelques dizaines de minutes seulement avant le lever de rideau, causant un préjudice important au public venu de province. Les billets seront évidemment remboursés, mais pas les frais de transport et d'hébergement. L'Opéra de Paris est un établissement très lourdement subventionné avec l'argent de tous les contribuables (et pas seulement de ceux résidant en Île-de-France), et un minimum de respect s'impose.

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