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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1881
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Posté le: Dim Mai 26, 2024 10:52 am Sujet du message: |
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Je suis étonnée de ne pas voir Pauline Verdusen dans le corps de ballet : a-t-elle pris sa retraite ? Si c'est le cas, c'es passé inaperçu. Avez-vous ça dans vos tablettes, Gimi ?
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2164
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Posté le: Dim Mai 26, 2024 12:17 pm Sujet du message: |
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Jonquille a écrit: |
Je suis étonnée de ne pas voir Pauline Verdusen dans le corps de ballet : a-t-elle pris sa retraite ? Si c'est le cas, c'es passé inaperçu. Avez-vous ça dans vos tablettes, Gimi ? |
Elle était une Amie de Lise le mois dernier. Elle n’aura que 41 ans au début du mois prochain, je n’en sais pas plus 🥵.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mar Mai 28, 2024 12:03 am Sujet du message: |
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C’est une standing ovation de près de 20 minutes qui a conclu la représentation de Giselle ce lundi soir à Garnier, avec Marianela Nunez et Hugo Marchand. En dehors des soirées d’adieux d’Etoiles, pareille ambiance survoltée d’une salle archi-comble ne s’était plus vue depuis la tournée du Bolshoi en 2011.
C’était une idée merveilleuse de la part de José Martinez d’inviter l’une des plus grandes Giselle actuelles en partenariat avec un des plus grands danseurs classiques actuels, le tout dans un ballet où le corps de ballet de l’ONP a toujours excellé, et dans une des plus belles productions qui soit, qui plus est avec le magnifique Orchestre de l’ONP. Et le résultat fut presque encore supérieur aux attentes ! Une soirée qui restera dans les annales de l’ONP...
J’ai déjà beaucoup commenté la Giselle de Nunez lors de ses prestations au Royal Ballet, je ne reviendrai pas dessus en détails. Ce qui m’a frappé ce soir, c’est d’une part sa fraicheur technique à 42 ans, absolument surréaliste (mon dieu, la variation du premier acte, stupéfiante ! – accueillie par une énorme ovation). Et d’autre part le fait que son interprétation continue d’évoluer dans les détails. Une scène de la folie fascinante (qui plus est parfaitement mise en valeur par un jeu d’acteurs extraordinaire de Hugo Marchand et Jérémy-Loup Quer à cet instant), un deuxième acte d’une musicalité envoûtante. Chaque geste, chaque détail, s’inscrit toujours aussi naturellement dans la musique et on suit la narration en découvrant sans cesse des subtilités.
Soirée d’anthologie également par le partenariat exceptionnel avec Hugo Marchand, qui a si bien su créer cette osmose dramatique et musicale avec Marianela Nunez. Les portés, d’une aisance confondante, suivent la ligne musicale. Ils sont dans la continuité de la narration, ce ne sont jamais des exploits. A ceci s’ajoutent évidemment ses qualités impressionnantes de danseur classique, dont les entrechats-six terminés les bras en croix et le visage christique (image frappante), et une prestance, un charisme bien connus.
Si on ajoute à cela un corps de ballet en très grande forme, vraiment excellentissime (les Willis mais aussi les scènes paysannes) et un orchestre magnifique, nous avons eu là tous les ingrédients d’une soirée d’anthologie, ... où il faut également souligner l’excellent Hilarion de Jérémy-Loup Quer et la Myrtha de Valentine Colasante, qui a fait preuve d’une très belle maîtrise technique et dramatique dans sa difficile variation.
Quel plaisir de voir Garnier, pour une fois, briller ainsi et comble d’un public absolument hystérique.
Samedi soir, Kevin O'Hare, Directeur du Royal Ballet, était dans la salle comme à chaque fois cette saison quand un artiste du Royal Ballet a été impliqué dans une représentation de l'ONP. Je ne peux que me réjouir de cette complicité qui semble se nouer entre José Martinez et Kevin O'Hare, c'est pour le meilleur des deux côtés de la Manche.
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Adagio
Inscrit le: 21 Fév 2019 Messages: 196
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Posté le: Mar Mai 28, 2024 7:12 am Sujet du message: |
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Je n’aurais pas su mieux exprimer mon ressenti suite à la soirée d’hier que vous, Paco. Merci pour ces mots si justes.
Il y a des soirées de ballet qui vous transportent et qui vous rappellent (si tant est que ce soit nécessaire) pourquoi cet art est à nul autre pareil.
C’était la première fois que j’avais l’occasion d’applaudir Marianela Nunez que je n’avais jamais admirée qu’en vidéo. Tout ce que l’on pouvait dire sur cette immense ballerine (la plus grande danseuse actuelle ?) a déjà été dit. Garnier lui a réservé un accueil et des ovations à la hauteur de son talent mais aussi de son engagement total envers son rôle, ses partenaires de scène et son public. Je me sens extrêmement privilégiée d’avoir pu obtenir une place pour l’une de ses deux dates.
L’acte I était d’une lisibilité parfaite. Nela a campé une Giselle facétieuse, très complice avec son Albrecht. Et quelle variation !!! A-t-elle vraiment 42 ans ? On n’ose le croire ! La scène de la folie était captivante. Ses yeux, surtout, m’ont transportée. Lorsqu’elle s’est emparée de l’épée, on la sentait comme possédée. Gare à vous, messieurs !
Mention spéciale à Jérémy-Loup Quer dont le Hilarion m’a paru plus subtil et plus cohérent que celui d’Arthus Raveau. Plus touchant aussi, d’une certaine façon.
Et quel acte II… Il est absurde de comparer les artistes mais je vais pourtant m’y risquer. MOB avait campé un sceptre éthéré, lointain, presque déjà parti, qui était davantage dans le pardon que dans la tristesse face à cet amour perdu. Nela nous a offert une Giselle très présente, qui s’accroche presque à la vie. Son interaction avec Myrtha l’a en cela beaucoup aidée. J’ai été bouleversée par son regard lorsque l’aube survient : elle semblait épuisée de soulagement d’avoir ENFIN réussi à sauver Albrecht, et on pouvait lire dans ses yeux « ma mission est remplie », avec une gratitude et une générosité infinies, presque comme si elle lui souhaitait de vivre une belle vie. Bouleversant.
Quant à ce détail si touchant des mains qui attrapent celles d’Albrecht dans les dernières secondes avant de disparaître dans la tombe… Je pense que tout Garnier a frissonné à cet instant.
Que dire de Hugo Marchand ? Hasard des distributions, je ne l’avais pas vu danser depuis plus d’un an. Il se bonifie avec les années. Son Albrecht est sensible, amoureux, plus lâche que retors à l’acte I et repentant presque dès le début de leurs interactions. A l’acte II, il a tout emporté. Sa seule entrée avec son bouquet était poignante. Son alchimie avec Marianela Nunez touchait à la perfection. Et quels entrechats six ! Rapides, hauts, cela n’en finissait pas ! Paco, vous avez relevé les bras en croix pour le final, c’est si juste.
Comme toujours, je me dois de mentionner le corps de ballet qui est en très grande forme. Cela laisse présager de très beaux Lacs. Valentine Colasante était très bien en Myrtha, le parfait contrepoint pour le couple Nunez-Marchand.
Quel plaisir de voir Garnier aussi euphorique avec ces rappels qui n’en finissaient pas ! On sentait que c’était une majorité de balletomanes fidèles qui répondaient présents pour ce rendez-vous mémorable.
Vraiment, les Londoniens ont bien de la chance de pouvoir admirer une telle artiste régulièrement. Je me prends à rêver de nouvelles invitations : Nela, mais aussi Steven McRae et Sarah Lamb.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mar Mai 28, 2024 10:24 am Sujet du message: |
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Giselle, c'est aussi un corps de ballet, et même si hier nous n'avions d'yeux que pour Marianela Nunez et Hugo Marchand, il faut également souligner les Willis absolument extraordinaires, tant sur le plan technique que dramatique, avec notamment une synchronisation parfaite. Moi qui ne jure que par le Royal Ballet - aujourd'hui clairement la référence pour la perfection du corps de ballet-, franchement j'ai été bluffé et, plus que ça, j'ai été ému !
Quand je vois la fiche de distribution, outre évidemment Sabrina Mallem et Charlotte Chapellier, je vois que les répétitrices invitées pour cette Giselle étaient Agnès Letestu, Florence Cler, Claude de Vulpian et Elisabeth Maurin. Voilà une équipe luxueuse à qui l'on doit certainement en grande partie la réussite de cette représentation.
Et je vois également Adrien Couvez en répétiteur invité : je ne sais pas si c'est lui qui a eu l'idée de faire terminer les entrechats-six en croix christique (il parait que Guillaume Diop a lui aussi terminé cette série de la même façon qu'Hugo Marchand hier), en tous cas c'est une idée de génie !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mar Mai 28, 2024 11:44 am Sujet du message: |
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Merci Adagio et paco pour vous comptes-rendus détaillés  |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Mai 29, 2024 2:31 pm Sujet du message: |
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Le tableau des distributions mis à jour par Gimi :
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
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Posté le: Mer Mai 29, 2024 11:01 pm Sujet du message: |
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Laura Hecquet serait-elle blessée ?
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
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Posté le: Mer Mai 29, 2024 11:09 pm Sujet du message: |
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Je crois qu'il existe un sujet sur les départs à la retraite mais je ne l'ai pas trouvé.
Je mets donc ici que la quadrille Annemone Arnaud partira à l'issue de cette série de Giselle.
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Adagio
Inscrit le: 21 Fév 2019 Messages: 196
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malgven
Inscrit le: 18 Juil 2022 Messages: 27 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Mai 30, 2024 11:38 am Sujet du message: |
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Bonjour,
après la représentation de lundi soir, je retiens de Marianela qu'à 42 ans, elle est très à l'aise, connaissant la chorégraphie jusqu'au bout des orteils, pour la dépasser et insuffler une personnalité optimiste à sa Giselle.
Son héroïne est pure au vrai sens du terme : entière, fidèle à ses sentiments, mais avec beaucoup d'humour, parce qu'après tout, la vie n'est qu'une fête. Elle joue presque à saute-mouton avec Albrecht, salue tout le monde, même le public, se montre intéressée, bienveillante et curieuse devant Bathilde. Toute capte son attention, tout l'intrigue, tout est prétexte à à l'action et à la fête.
Mourir est-il véritablement tragique pour une telle Giselle ? Peut-être pas. Elle va jusqu'au bout de sa passion, pleurant avec une sincérité touchante, même pour les spectateurs de l'amphithéâtre, son amour perdu.
Qu'elle retrouve dans l'au-delà, continuant d'aimer et d'apprécier la vie, bouleversant paradoxe, car elle s'abandonne, toute cambrée, les bras ployant sous le poids de son évanescence, entre les bras d'un Albrecht terrassé de chagrin.
L'Étoile du Royal Ballet a travaillé toutes les nuances de la Willis : la découverte de son état, qui l'oblige à danser (sa danse est tout à la fois plus légère et plus lourde, car elle ne danse pas par choix, mais par état, contrairement au premier acte). Le pardon (lorsqu'elle étend les bras en croix devant la terrible Myrtha, belle et lumineuse comme l'incarnation de la Justice), enfin l'amour lors du dernier pas de deux.
Hugo Marchand est presque plus tragique que Marianela. Pour la première fois, un Albrecht m'a donné envie de pleurer. Car il aime Giselle, vraiment (on le comprend, elle est charmante). Lorsqu'elle meurt, le danseur semble perdu, il ne comprend pas ce qu'il s'est passé. Sa magnifique danse de l'épuisement et de la mort révèle un Hugo Marchand juste dans son jeu, épuisé mais précis dans ses entrechats. Au début, lorsque Giselle apparaît, il est tellement désespéré, et elle si belle, si aimante, qu'il semble qu'elle ne soit rien d'autre que le fruit de son imagination, un troublant souvenir.
Le surnaturel apparaît vraiment avec l'arrivée d'Hilarion, lorsque des fantômes en furie entraînent le garde-chasse dans leur mortelle bacchanale.
Hilarion (J-L Quer) est également épris de Giselle, mais il était trop terre-à-terre pour convenir à sa fine sensibilité. Ce n'est donc pas le ballet de la trahison que j'ai regardé lundi soir, mais celui de l'amour impossible. Deux êtres hors du commun étaient faits pour s'aimer, et le seront toujours, même face à la majestueuse et implacable Myrtha.
Valentine Colasante a évolué dans le bon sens, en comparaison de 2022. Elle est moins militaire, moins rancunière, plus légère, plus transcendante, et ses ports de bras qui partent de son dos sont magnifiques. De siècle en siècle, le fantôme a dépassé sa propre douleur pour représenter toutes les femmes souffrantes, et exiger que justice leur soit rendue. L'Étoile a une beauté, une force, une plénitude qui évoque la divinité. Marianela face à une telle Myrtha trouve pleinement sa place, elle est humaine, médiatrice et avocate.
Pour finir, superbe corps de ballet, galvanisé par la joie de vivre de Marianela, dirait-on. Très joli pas des paysans (Andrea Sarri - Nine Séropian). Deux danseurs à suivre, certainement.
En conclusion, une standing ovation bien méritée, et à la sortie des artistes l'Étoile distribue signatures et photos, incitant gentiment ses fans à se mettre en rang. Marianela a réussi à s'amuser comme paysanne, comme Willis, et comme vedette. La Prima Ballerina Absoluta.
Tout cela étant dit, je ne considère pas que ce soit nécessairement la meilleure Giselle que j'aie jamais vue. En fait, toutes les Giselles auxquelles j'ai assisté m'ont profondément émue. Simplement, il s'agissait d'une représentation exceptionnelle, où l'histoire dépassait en permanence la difficulté technique. Et c'est remarquable et rare.
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Adagio
Inscrit le: 21 Fév 2019 Messages: 196
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Posté le: Jeu Mai 30, 2024 11:46 am Sujet du message: |
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malgven a écrit: |
Tout cela étant dit, je ne considère pas que ce soit nécessairement la meilleure Giselle que j'aie jamais vue. En fait, toutes les Giselles auxquelles j'ai assisté m'ont profondément émue. Simplement, il s'agissait d'une représentation exceptionnelle, où l'histoire dépassait en permanence la difficulté technique. Et c'est remarquable et rare. |
Je vous rejoins complètement. La Giselle de MOB m'a émue aux larmes, et ce n'était pas dû seulement à l'enjeu de sa soirée d'adieux. C'est là l'immense talent de Mlle Ould-Braham: par sa sensibilité et son intériorité, elle a toujours su me toucher d'une façon unique, les émotions qu'elle me procurait étaient chaque fois exacerbées.
Et la Giselle de Dorothée Gilbert reste une autre interprétation que je garde dans mon panthéon personnel. Quelle malchance que cette déchirure au mollet !
La soirée avec Nela était un sublime moment de danse et de partage mais pas forcément "ma" vision préférée du personnage. Pour autant, c'était un bonheur de la voir passer de la jeune fille amoureuse à la femme trahie qui sombre dans la folie, avant de revenir en sceptre plein de mansuétude, presque encore vivante à travers son amour pour Albrecht !
En revanche, Hugo Marchand... Mais quel Albrecht il a campé lundi soir !!!! Il était bouleversant. J'ai hâte de le revoir en Siegfried car il acquiert une maturité artistique spectaculaire pour son âge encore jeune.
Dernière édition par Adagio le Jeu Mai 30, 2024 11:48 am; édité 1 fois |
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malgven
Inscrit le: 18 Juil 2022 Messages: 27 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Mai 30, 2024 11:47 am Sujet du message: |
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Adagio a écrit: |
Que d’émotions hier soir à Garnier !
À l’occasion des adieux de Myriam Ould-Braham, de nombreux articles et interviews ont été publiés. Tous ont souligné le lien si particulier qu’elle entretenait avec ses rôles et son public. Et c’est on ne peut plus vrai. Je lui dois quelques-unes de mes plus belles émotions de ballet, notamment son Lac avec Mathias Heymann.
C’est indubitablement une très grande Étoile qui a fait ses adieux à la scène hier soir.
Dans l’acte I, sa capacité à camper une Giselle si juvénile à 42 ans m’a frappée. Fragile, délicate, naïve, très amoureuse, on lui donnait 20 ans. Mais en apprenant la trahison d’Albrecht, la douleur l’a vieillie de dix ans en un instant. Le début de sa scène de la folie était poignant : on lisait son cœur brisé dans chaque pas, chaque regard.
L’atmosphère dans la salle et sur scène a changé à l’acte II. Tout était exacerbé. Depuis l’amphithéâtre, on n’entendait pas un bruit, pas un toussotement. Nous étions tous suspendus à ses pointes et pour ma part j’ai eu la gorge serrée pendant toute la durée de son dernier PDD avec Paul Marque. Nous sentions qu’elle vivait pleinement chaque ultime seconde sur scène. De sa très grande sensibilité, sa musicalité, ses pas de bourrée si délicats, son port de bras d’une grâce incomparable, on a tout dit. La scène où elle retourne dans sa tombe restera un instant suspendu inoubliable.
Elle part au sommet de son art.
Pour cette soirée d’anthologie, elle a été très bien accompagnée par Paul Marque (petit pincement au cœur pour ma part en songeant que Mathias Heymann n’était pas son partenaire pour cette ultime représentation). Valentine Colasante était une belle Myrtha. Elle a su interpréter le personnage avec ce qu’il faut d’autorité sans le rendre caricatural.
Enfin, mention spéciale au corps de ballet, en très grande forme, notamment les Willis qui nous ont régalés. J'ai le sentiment que chacun sur scène s'est mis au diapason de cette soirée d'exception.
Comme le veut la tradition, une pluie d’étoiles et de roses est venue rendre hommage à Mlle Ould-Braham, entourée de sa famille artistique. Fidèle à elle-même, elle n’a pas souhaité qu’on la laisse seule sur scène. Mais quant à elle, elle va laisser un vide immense à l’Opéra de Paris…  |
Merci pour ce compte-rendu, j'ai l'impression d'y être. Oui, elle va laisser un vide, j'ai la gorge serrée en y pensant .
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malgven
Inscrit le: 18 Juil 2022 Messages: 27 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Mai 30, 2024 12:03 pm Sujet du message: |
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Adagio a écrit: |
malgven a écrit: |
Tout cela étant dit, je ne considère pas que ce soit nécessairement la meilleure Giselle que j'aie jamais vue. En fait, toutes les Giselles auxquelles j'ai assisté m'ont profondément émue. Simplement, il s'agissait d'une représentation exceptionnelle, où l'histoire dépassait en permanence la difficulté technique. Et c'est remarquable et rare. |
Je vous rejoins complètement. La Giselle de MOB m'a émue aux larmes, et ce n'était pas dû seulement à l'enjeu de sa soirée d'adieux. C'est là l'immense talent de Mlle Ould-Braham: par sa sensibilité et son intériorité, elle a toujours su me toucher d'une façon unique, les émotions qu'elle me procurait étaient chaque fois exacerbées.
Et la Giselle de Dorothée Gilbert reste une autre interprétation que je garde dans mon panthéon personnel. Quelle malchance que cette déchirure au mollet !
La soirée avec Nela était un sublime moment de danse et de partage mais pas forcément "ma" vision préférée du personnage. Pour autant, c'était un bonheur de la voir passer de la jeune fille amoureuse à la femme trahie qui sombre dans la folie, avant de revenir en sceptre plein de mansuétude, presque encore vivante à travers son amour pour Albrecht !
En revanche, Hugo Marchand... Mais quel Albrecht il a campé lundi soir !!!! Il était bouleversant. J'ai hâte de le revoir en Siegfried car il acquiert une maturité artistique spectaculaire pour son âge encore jeune. |
Merci pour ce récapitulatif ! Je n'ai malheureusement jamais pu voir la Giselle de Dorothée Gilbert. En ce qui me concerne, je suis particulièrement bouleversée par la thématique de la mort et de la séparation qu'elle implique, j'aime bien quand Albrecht et Giselle donnent l'impression de ne jamais pouvoir se retrouver dans le deuxième acte. Les ballerines qui me faisaient ressentir cela étaient Léonore Baulac dans son partenariat avec Germain Louvet, et Bleuenn Battistoni.
J'apprécie aussi tout ce qui a trait à la dynamique du Pardon, sa difficulté et sa grandeur, face à la Justice incarnée par Myrtha.
Les Giselles qui ont l'air d'aimer encore Albrecht de la même façon qu'au premier acte me touchent moins, même si c'est très beau techniquement, et réconfortant émotionnellement. J'ai le sentiment que c'est un peu trop XIXe , comme lecture.
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2164
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