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Nouvelles d'Italie: Scala de Milan, Opéra de Rome...
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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 11:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le show annuel de Roberto Bolle sur la RAI, "Danza con me", a de nouveau attiré plus de 4 millions de téléspectateurs, sans compter les streamings. Il est toujours visible sur Raiplay.

Après deux éditions un peu pauvres en danse et trop riches en variétés, l'édition 2023 a marqué un net retour à la danse classique et néo-classique, pour un programme plus riche que les années précédentes.
Parmi les invités avec qui Roberto Bolle a dansé : Virna Toppi (P22 de Cendrillon de Nureyev), Maria Eichwald (Thais de Roland Petit), et une moisson du Royal Ballet : Yasmine Naghdi (P22 de la Belle au Bois Dormant), Marianela Nunez (P22 d'Onegin de Cranko, qu'ils dansent régulièrement ensemble, encore récemment à la Scala), Fumi Kaneko (Diane & Actéon, ainsi que Spring Waters de Asaf Messerer), et enfin Melissa Hamilton (Infra de McGregor).

Toujours techniquement aussi robuste du haut de ses 47 ans, même s'il ne se risque plus à se lancer dans un solo de Don Quichotte ...

On attend encore un tel show sur une grande chaîne de télévision française, avec pas moins de 8 extraits de ballets, dansés dans l'enthousiasme et surtout présentés avec enthousiasme, passion et conviction, sans se pincer le nez dans le genre "mon dieu, de la danse classique, que c'est ringard ...".

4 millions de téléspectateurs ...


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Estelle



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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2023 11:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

paco a écrit:

On attend encore un tel show sur une grande chaîne de télévision française, avec pas moins de 8 extraits de ballets, dansés dans l'enthousiasme et surtout présentés avec enthousiasme, passion et conviction, sans se pincer le nez dans le genre "mon dieu, de la danse classique, que c'est ringard ...".

4 millions de téléspectateurs ...


Les italiens ont bien de la chance !
Et je suis impressionnée par la longévité sur scène de Roberto Bolle.


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
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MessagePosté le: Mer Jan 04, 2023 10:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Estelle a écrit:

Et je suis impressionnée par la longévité sur scène de Roberto Bolle.

Depuis hier l'émission n'est plus accessible en replay en dehors de l'Italie. Mais on trouve encore sur Youtube un large extrait de Diane & Acteon avec Fumi Kaneko : l'entrée de Roberto Bolle est impressionnante en termes de virtuosité et de puissance. Je pense que c'est lui qui se limite à ne plus vouloir danser un Lac en entier, mais il en aurait encore la capacité.

Sinon, dans le genre longévité, Alessandra Ferri revient danser Woolf Works au Royal Ballet au mois de mars. 59 ans, c'est pas mal non plus (et son rôle dans cette pièce est loin d'être facile techniquement parlant)


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paco



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MessagePosté le: Jeu Jan 12, 2023 11:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le gala annuel "Les Etoiles" au Parco della Musica de Rome aura lieu les 28 et 29 janvier.
S'y produiront William Bracewell, Marianela Nunez, Marcelino Sambé et Anna Rose O'Sullivan pour le Royal Ballet,
Valentine Colasante et Paul Marque pour l'ONP,
ainsi que Alessandro Frola, Sergio Bernal, Maia Makhateli, Polina Semionova ...


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paco



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MessagePosté le: Lun Fév 20, 2023 11:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J-5 avant la première de la nouvelle Bayadère de l'Opéra de Rome (production imaginée et chorégraphiée par Benjamin Pech). On peut avoir un aperçu des esquisses du décor sur le compte Instagram de l'institution :

https://www.instagram.com/p/Co4mXtijKfJ/

et interview de B.Pech : https://www.instagram.com/p/CowmnrzjJa8/

Toutes les représentations affichent quasiment complet, en cette fin février l'Opéra de Rome est "the place to be" ...


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paco



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MessagePosté le: Lun Fév 27, 2023 12:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

On peut voir sur les comptes Instagram de Jacopo Tissi, Olga Smirnova et Eleonora Abbagnao de brefs extraits de la première de la nouvelle Bayadère de l'Opéra de Rome (on y verra également Isabelle Guérin aux saluts, resplendissante - elle a co-chorégraphié la production avec Benjamin Pech).
Ce sont de brefs extraits, mais qui permettent d'avoir un aperçu des décors.

Je reviendrai les prochains jours sur cette création. Globalement réussie, avec çà et là des choix discutables, mais également des idées intéressantes et pertinentes.
Benjamin Pech et Isabelle Guérin n'ont pas cherché à réinventer la roue, se contentant de distiller çà et là quelques approches originales, avec un résultat nettement plus convaincant que la Raymonda totalement revisitée du Nationale Ballet d'Amsterdam l'an dernier.

A l'échelle d'un budget comme l'Opéra de Rome, c'est une franche réussite. La première avait encore besoin de finitions, tout n'était pas prêt (y compris le partenariat principal Smirnova-Tissi, qui a frôlé l'accident dès le début à l'occasion d'un porté mal positionné, et ne s'est jamais vraiment "trouvé" au long de la soirée), mais c'était une belle soirée.

Compte-rendu détaillé à suivre.


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paco



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MessagePosté le: Lun Fév 27, 2023 2:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Retour sur la création très attendue de la nouvelle Bayadère de l’Opéra de Rome. Après un nouveau Lac des cygnes et un nouveau Corsaire, Eleonora Abbagnato poursuit donc le renouvellement des productions du répertoire classique de la compagnie, faisant de celle-ci aujourd’hui en Europe l’institution la plus dynamique en termes de nouvelles productions de grands ballets classiques. C’est d’autant plus méritoire que les finances de l’Opéra de Rome ne sont pas celles du Royal Ballet, de la Scala, de Vienne ou de l’ONP.

Confiée à Benjamin Pech et Isabelle Guérin, cette nouvelle Bayadère est, dans le découpage des actes, très proche de la version en trois actes de Noureev à l’ONP, se terminant sur l’acte des Ombres (pas de destruction de palais donc). Un choix heureux, car après avoir revu il y a cinq ans la version Makharova au Royal Ballet celle-ci m’est apparue définitivement mal ficelée, avec trop de coupures en amont (Nikiya est déjà morte au bout de 40 minutes, la scène avec Gamzatti est réduite à portion congrue, et autres frustrations finissant par affadir l’œuvre d’un point de vue dramatique). A Rome, retour à une conception de l’œuvre plus développée dramatiquement, et plus riche en variations de divertissement. Nous avons même eu droit, au 2e acte, à la Danse des Indiens (absente de la production Makharova), ce dont je me suis réjoui même s’il y manquait notre Sabrina Mallem de l’ONP, inoubliable dans cette variation à laquelle elle restera à jamais associée dans mes souvenirs.

Résolument classique dans son écriture chorégraphique, la production de Benjamin Pech introduit cependant des innovations çà et là. Certaines sont heureuses, tout particulièrement la conclusion de l’œuvre : ici, tandis que Nikiya disparait en arrière-plan, Gamzatti apparait soudain devant Solor, scène brillamment éclairée, en mode « descends sur Terre, tu es mon époux, et ça ne va pas rigoler » (le « ça ne va pas rigoler », c’est l’interprétation que l’on se fait en voyant l’œil noir, vengeur de Gamzatti, le menton relevé en signe de pouvoir, et une dizaine de bambins à sa suite ...). Face à elle, un Solor quasiment tétanisé, tandis que Nikiya disparait en lui désignant Gamzatti.

Autre innovation intéressante, l’idée d’entourer l’Idole dorée d’une kyrielle de bambins dorés (l’Ecole du Ballet de l’Opéra de Rome est fortement sollicitée dans cette production).

A l’inverse, Pech a choisi d’ajouter, dans le tableau des appartements de Gamzatti, un « pas du carillon » (la presse dit que c’est extrait de Paquita, personnellement je n’en ai pas reconnu la musique) : pourquoi pas même si musicalement la sonorité soudaine du « carillon » détonne par rapport à l’univers sonore qui précède. Mais ce qui est frustrant, c’est qu’à l’inverse la variation que danse Nikiya dans ce tableau de la version Noureev passe à la trappe (comme dans la version Makharova). De fait, ici comme à Londres, ce tableau est assez frustrant d’un point de vue narratif : on n’y sent pas la montée en tension dramatique alors que c’est censé être un des moments forts de l’œuvre.

Autre innovation, que j’ai trouvée intéressante et bien amenée – mais dont je me doute qu’elle a pu provoquer des sentiments mitigés- : l’acte des Ombres ne se déroule pas dans une forêt tropicale imaginaire, mais dans le Palais du Radjah. J’ai trouvé l’idée astucieuse, car elle permet d’enchaîner ce tableau avec le solo de Solor, dont les effets de l’opium transforment progressivement la pièce en un monde surréel, où les pavots atteignent des dimensions démesurées, un peu à l’image des tableaux d’Alice au pays des merveilles. La descente des Ombres se déroule en ombres chinoises, celles-ci ne se trouvant éclairées qu’une fois parvenues sur le plancher du plateau. Ceux qui rattachent cet acte au romantisme des scènes de forêt du Lac des cygnes, de Giselle ou de la Belle au bois dormant, n’y trouveront pas leur compte. J’ai cependant trouvé l’idée très bien conduite, féérique et convaincante.

D’un point de vue purement chorégraphique, on alterne le très bon et très classique, ce qui est majoritairement le cas, et des moments moins bienvenus (figures parfois trop difficiles pour le niveau actuel de la compagnie, surtout au premier acte). Certains reprocheront sans doute que Pech fasse souvent danser le corps de ballet en mélangeant hommes et femmes, ce qui ne cadre pas avec l’Inde des castes et la vision que l’Occident avait de l’Inde à cette époque. Personnellement je ne m’en étais même pas aperçu si une amie ne m’en avait pas fait la remarque à l’entracte – et j’ai déjà lu deux articles de blogs qui le mentionnent ...-.

Le travail effectué par Benjamin Pech et Isabelle Guérin est par ailleurs richement documenté dans le programme de salle (plus de 100 pages !), avec beaucoup d’articles sur l’histoire de cette œuvre, et une iconographie passionnante de photos de productions de la fin du XIXe siècle.

Visuellement, compte tenu du budget dont dispose l’Opéra de Rome c’est pas mal du tout. Evidemment il ne faut pas y attendre l’opulence du décor de l’ONP, du Mariinsky ou du Royal Ballet. Mais l’approche stylisée est bien réalisée et constitue un écrin agréable et efficace. Pour la scène du mariage, le décorateur espagnol Ignasi Monreal opte pour un style naïf, proche du conte d’enfants, avec son éléphant et son tigre en papier, permettant de ne pas esquiver le côté « grand spectacle » de ce tableau tout en assumant ce qu’il est possible de faire avec les moyens du bord ...

Les costumes sont très classiques, mais auraient mérité plus de soin à la finition : entre les jupes trop courtes des fakirs, la robe d’une danseuse du corps de ballet qui se déchire, il y a besoin de quelques retouches d’ici la fin du cycle de représentations ... Il m’a également semblé que la matière choisie pour le costume de Nikyia au premier tableau était glissante et permettait peu d’appui pour Solor, ce qui a pu expliquer l’incident lors du porté dont je reparlerai plus loin.

Concernant la qualité de la danse, bien évidemment il n’est pas question de comparer une compagnie comme celle de l’Opéra de Rome avec le Royal Ballet ou l’ONP : les moyens budgétaires ne sont pas les mêmes (le prix des places non plus d’ailleurs, c’est deux fois moins cher à Rome qu’à Londres), l’historique de la compagnie non plus, et il est évident que le travail entamé par Eleonora Abbagnato pour rehausser le niveau prendra encore quelques années avant d’aboutir à un résultat lui permettant de se classer parmi les grandes compagnies internationales...

Néanmoins, force est de saluer un niveau d’ensemble très correct, avec beaucoup d’engagement et un plaisir de danser évident. Les danses des fakirs sont très bien assurées (bravo à l’excellent travail réalisé par le répétiteur Allister Madin !), et la descente des Ombres (24 danseuses) fut une réelle bonne surprise, vraiment bien. En revanche, une fois arrivées sur le plateau, ces mêmes Ombres ont eu le plus grand mal à rester stables lors des longs et difficiles équilibres sur une jambe : tremblements, grimaces de douleurs, « tombera - tombera pas » ... Bon, il y a encore du travail ...

De façon générale, j’ai vu à Rome le même problème qu’à la Scala : individuellement on sent que la troupe recèle quantité de grands talents et excellents danseurs. Mais ils n’arrivent pas à danser ensemble : ce n’est pas aligné, cela manque de synchronisation, c’est un peu chacun pour soi. Souvent, quand je suis sidéré par la précision d’orfèvre des ensembles au Royal Ballet, je finis par penser que la clé se trouve dans le nombre et la qualité des répétiteurs (j’ai pensé la même chose en voyant la perfection de la Giselle de l’ONP) : au Royal Ballet il y a une kyrielle de répétiteurs, coaches, experts pour la plupart issus d’anciennes générations de Principals et Premiers Danseurs. C’est peut-être ce qu’il manque à des institutions comme la Scala ou Rome : à en juger par le programme de salle, pour cette Bayadère il n’y avait que Allister Madin comme répétiteur. C’est trop peu et cela se sent. En même temps le budget de Rome n’est pas celui du Royal Ballet...

Cette réserve mise à part, le plateau de solistes « maison » était de bonne tenue : d’abord la Gamzatti de l’Etoile Susanna Salvi : forte personnalité, une vraie Gamzatti pleine de fureur et de jalousie, sans pour autant surjouer. Belle danse, fouettés impeccables. En Idole dorée, Alessio Rezza (autre Etoile) recueille la plus grande ovation de la soirée. J’avais repéré ce danseur l’été dernier, aux Arène de Vérone, dans le ballet du 2e acte d’Aida, où il m’avait impressionné par sa technique. En Idole dorée j’ai retrouvé sa puissance, la précision de ses manèges, la propreté de ses sauts (et retombés). Incontestablement un nom à suivre (il danse Solor certains soirs de la série). Enfin, parmi les Ombres Marta Marigliani a exécuté une première variation de toute beauté : précise, agile, pleine de poésie. Ressenti plus mitigé pour les deux autres.

Pour le couple Nikiya-Solor, quatre distributions alternent. A vrai dire, depuis le début des répétitions les différents comptes Instagram diffusaient surtout Maia Makhateli et Victor Caixeta, au point que je me demandais si Olga Smirnova et Jacopo Tissi avaient répété ... Le programme de salle regorgeant de photos de ces derniers en répétition, je fus rassuré avant le lever de rideau... mais hélas pas une fois le rideau levé : ils m’ont vraiment donné l’impression de manquer de préparation.

Individuellement, évidemment tous deux cristallisent l’attention et fascinent dès leur entrée en scène : Olga Smirnova évolue en Nikiya avec la force expressive d’une actrice de film muet. Elle est probablement la Nikiya la plus émouvante et la plus humaine qu’il soit. Elle exprime son amour et les différentes facettes de sa relation avec Solor en femme qui assume avec détermination ses sentiments. Au point, dans la scène du mariage, de saisir elle-même, volontairement, le serpent dans le bouquet de fleurs et de l’approcher sciemment de son visage pour se faire mordre, en regardant fixement Solor : « tu vois, puisque tu me renies, je préfère mourir ». La danse est magnifique, avec ce travail du dos qui confère à chacun de ses mouvements une ampleur expressive et lyrique.

Jacopo Tissi, de son côté, confirme qu’il est un danseur exceptionnel : les sauts sont non seulement impressionnants, mais surtout gracieux et ils retombent avec l’agilité, la douceur et le silence d’un félin. De par sa taille et son port, dès son entrée en scène il capte l’attention et magnétise le public. Toute sa danse est très musicale, raffinée et touchante. En revanche, plus que Solor nous avons vu Tissi : sourire charmeur tout au long de la soirée, prince élégant : lui manque, à ce stade de son interprétation du rôle, le côté guerrier du personnage. Solor n’est pas Désiré ...

Chacun dans sa variation respective fut excellent (tout particulièrement celle de la scène du mariage pour Nikiya). Mais ensemble, aïe ça coince ... Cela a commencé par un porté mal négocié lors du Pas de Deux du premier acte, où à peine soulevée Smirnova tremblant de déséquilibre a fait signe à Tissi de la faire redescendre, on est passé très près de l’accident. A partir de là on a senti dans tous leurs duos qu’ils n’étaient plus ensemble. D’une part cela a créé une certaine tension d’inconfort ressenti de la salle, d’autre part le Pas du ruban s’en est trouvé handicapé : ruban tenu trop proche par Tissi, au point que finalement Smirnova l’a brusquement tiré vers elle, pour terminer ses figures en force, sans aucune délicatesse, en mode « yen a marre de ce ruban ». Là, je préfère garder le souvenir d’Osipova dans cette même variation au Royal Ballet, c’était autre chose ...

Ces incidents sont peut-être révélateurs du statut de Jacopo Tissi : plus d’une fois sur Dansomanie nous avons débattu de la possibilité, pour un jeune danseur superlatif, de développer une carrière en free lance : on voit bien les évolutions contrastées entre les génies rattachés à une compagnie (Osipova, Smirnova ...), et les génies free lance (Polunin par exemple). Peut-être Tissi a-t-il atteint, avec les incidents de cette Première, les limites du statut de free lance et aurait-il intérêt à rejoindre la Scala en tant que membre à plein temps de la compagnie et pas seulement en tant que « Guest Principal ». J’ai senti, lors de cette Bayadère, des hésitations de partenariat auxquelles je ne m’attendais pas pour un tandem aussi prestigieux : l’absence de compagnie de rattachement pour l’un en est peut-être la raison.

Ceci étant, le spectacle dans son ensemble est une réussite, enflammé en outre par une direction musicale très dynamique de Kevin Rhodes, à la tête de l’excellent Orchestre de l’Opéra de Rome, aussi étoffé en effectifs que pour une symphonie post-romantique (soli de cordes à se pâmer !) ...

Gros succès aux saluts, d’une salle pleine. Toute la série affiche complet et c’est un peu l’événement « voir et être vu » à Rome cet hiver ... Il y avait aussi beaucoup de français dans la salle ... En tous cas, bravo à Eleonora Abbagnato (et Benjamin Pech) d’avoir l’ambition et le courage de renouveler le répertoire classique de la compagnie. D’autres institutions plus prestigieuses feraient bien de s’en inspirer ...


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chien en peluche



Inscrit le: 29 Oct 2011
Messages: 1873

MessagePosté le: Lun Fév 27, 2023 3:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mille remerciements, paco, pour ce compte-rendu très détaillé Very Happy
J'aimerais le relire demain plus consciencieusement, car il est presque minuit chez nous...
Bonne nuit à toutes et à tous Wink


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Gimi



Inscrit le: 09 Mar 2014
Messages: 1900

MessagePosté le: Lun Fév 27, 2023 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

paco a écrit:
D’autres institutions plus prestigieuses feraient bien de s’en inspirer ...
    Des noms ..., et surtout, merci ce pour ce petit compte-rendu d'anthologie Very Happy.


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Guido



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Messages: 42
Localisation: Italie, Ravenna

MessagePosté le: Lun Fév 27, 2023 5:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Paco, J'y étais aussi. Je suis entièrement d'accord avec Votre compte rendu. La musique du carillon de la variation de Gamzatti est bien tirée de Paquita, mais en origine etait composée par Nicolai Tcherepnin comme une des variations du pas de trois du Pavillon d'Armide (seul extrait conservé par Neumeier dans sa version du ballet, qu'on verra a La Scala l'automne prochain).


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Lun Fév 27, 2023 10:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de cette précision Guido. C'est une drôle d'idée d'avoir introduit cette variation au milieu de l'acte de Gamzatti. Mais pas gênant en soi.


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sophia



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Messages: 22085

MessagePosté le: Ven Avr 28, 2023 3:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une répétition de Blake Works V (?) de William Forsythe, en direct de la Scala, sera diffusée demain (journée de la danse) à 11h30 : https://www.youtube.com/watch?v=tHzs8zA0aHw


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Jeu Mai 04, 2023 7:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Stéphane Lissner menacé de limogeage au San Carlo : https://www.podcastjournal.net/Un-decret-bientot-publie-pour-remplacer-Stephane-Lissner-a-la-tete-du-Theatre-San-Carlo_a29010.html


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Estelle



Inscrit le: 17 Juin 2009
Messages: 198
Localisation: Lyon

MessagePosté le: Ven Mai 05, 2023 6:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Stéphane Lissner menacé de limogeage au San Carlo : https://www.podcastjournal.net/Un-decret-bientot-publie-pour-remplacer-Stephane-Lissner-a-la-tete-du-Theatre-San-Carlo_a29010.html


L'article mentionne aussi Dominique Meyer: il est question d'un décret pour imposer un départ à la retraite à 70 ans pour les directeurs de théâtre étrangers.

L'affaire a surtout l'air très politique et assez confuse... Et le Secrétaire d'état à la Culture italien, Vittorio Sgarbi, a l'air d'être un drôle de numéro (avec un
nombre de condamnations par la justice assez impressionnant).

Si Dominique Meyer quitte la Scala, je me demande ce que fera Manuel Legris (qui l'avait suivi de Vienne à Milan).
Et y aura-t-il aussi à l'avenir des décrets dirigés contre les directeurs de ballet étrangers ?




Dernière édition par Estelle le Sam Mai 06, 2023 10:42 am; édité 1 fois
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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Ven Mai 05, 2023 8:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce décret vise tous les directeurs de théâtres lyriques, même si on peut le voir comme un prétexte pour évincer les deux Français (surtout Lissner semble-t-il), qui sont, de fait, les plus vieux.
https://www.marianne.net/monde/europe/lissner-meyer-meloni-met-les-directeurs-francais-a-la-porte-des-operas-italiens


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