Spectacle Jeunes Danseurs, TNOP Garnier, mai 2006

[Audrey]

Beryl de Saint Sauveur fait-elle partie du BOP ?
Il me semblait qu'elle avait ete engagee a la Scala de Milan il y a deux ans.

[sophia]

A l'heure actuelle, elle fait toujours partie des effectifs de la Scala, mais si leur site est aussi à jour que celui de l'Opéra...
En tout cas, cette saison, elle a été distribuée à l'Opéra en tant que surnuméraire sur La Petite Danseuse de Degas et La Bayadère.
Je doute que l'on puisse cumuler un contrat de titulaire dans le corps de ballet d'une compagnie et celui de surnuméraire dans une autre. Si quelqu'un peut nous éclairer....

edit: en fait, elle a aussi le statut de surnuméraire à la Scala.

[geneviève]

Elle était aussi distribuée dans Forsythe.....

[Pami]

Petite question y a-t-il des chances de trouver des places pour le jeudi soir (25) au guichet?

[dumbo]

Maintenant ça risque d'être proche du complet. Il reste les places de dernière minute aussi.

Savez-vous s'il s'agit de la Coppélia de Patrice Bart ou de la Coppélia traditionnelle?

Je me permets de confirmer Sophia : Béryl de Saint-Sauveur est surnuméraire à la Scala.

[haydn]

C'est de la version de Patrice Bart dont il s'agit, pour l'extrait présenté lors de la soirée Jeunes Danseurs.

[Aurélie]

[haydn]

Aurélie a raison, et cela vaut toujours la peine de tenter sa chance.

Il faut aussi savoir qu'il y a des contingents de places différents pour la vente par internet, par téléphone, par correspondance, par l'intermédiaire d'agences (Fnac etc...) et aux guichets. S'il n'y a plus de places réservables par internet, il peut parfois en rester par téléphone, et inversement. De plus, comme le dit Aurélie, tout le contingent de places disponibles n'est pas forcément mis en vente d'un coup, surtout pour des spectacles très demandés, et des billets peuvent êtres remis sur le marché quelques jours ou quelques semaines après l'ouverture de la location. Pensez-donc à jeter un coup d'oeil sur le site web de l'Opéra de temps en temps.

[sophia]

En tout cas, il reste toujours des places sur le site internet (certes à 63€) pour le mercredi 24 et le jeudi 25. Et il me semble que cela fait plusieurs jours que je les vois là, inchangées ou presque.
Sans vouloir trop m'avancer, je crois qu'on devrait pouvoir trouver des places sans problème au guichet pour ce spectacle.

Pour ma part, j'ai vraiment hâte d'y assister: une petite parenthèse de répertoire classique en cette fin de saison parisienne..., en attendant le mois de décembre!

[haydn]

Juste pour vous donner envie d'y aller, la répétition générale avait lieu ce lundi soir. Avis aux fans de Mathilde Froustey : précipitez-vous sur les places qui restent, ça m'étonnerait que vous soyez déçus...

Et pour tout savoir, il faudra comme toujours attendre demain...

[haydn]

Comme je vous le laissais espérer, nous avons eu droit à une Mathilde Froustey formidable dans Delibes-Suite, qu'elle dansait avec son partenaire des débuts, Josuah Hoffalt, un couple - à la scène évidemment - porte-bonheur, puisque la même année, en 2004, les deux artistes avaient ramené respectivement une médaille d'or et une d'argent du concours de Varna. Mathilde Froustey était vive, pétillante, avec juste ce qu'il faut de sécheresse dans les ports de bras, conférant au mouvement la nervosité souhaitée sans jamais atteindre à la dureté. De plus, Mathilde Froustey a su se garder d'un de ses péchés mignons, les levers de jambe qui mettent parfois en évidence de manière un peu trop spectaculaire son hyper-laxité naturelle. Un très très beau moment.


Autre souvenir mémorable de ce spectacle, la fantastique performance de Laura Hecquet dans Diamants, dont la réalisation technique était du niveau des meilleures danseuses de la compagnie. Pas un équilibre incertain, pas une réception mal assurée, pas la plus petite imprécision dans la gestuelle. Une mécanique implacable, rôdée à la perfection. Un résultat à couper le souffle. La comparaison est certes facile, mais Mlle Hecquet était vraiment une gemme qui brillait du plus splendide éclat.

En attendant de revenir plus en détail sur ce spectacle, au cours desquels se sont également illustrés - comme cela en était l'objectif initial - les plus jeunes danseurs de la compagnie, avec notamment Eléonore Guérineau, Marc Moreau, Aubane Philbert et Mathias Heymann, quelques souvenirs en images :





Paquita : Pas de Trois et Grand Pas




Cynthia Siliberto



Charline Giezendanner



Sarah Kora Dayanova



Sabrina Mallem



Sabrina Mallem



Sabrina Mallem



Corps de ballet



Claire Bevalet (?)



Marina Guizien (?) / (Sophie Parczen) / Claire Bevalet
Yong Geol Kim / Sabrina Mallem



Sophie Parczen / Claire Bevalet / Pauline Verdusen
Sabrina Mallem / Yong Géol Kim




Ninon Raux
Sophie Parczen
Marina Guizien
Claire Bevalet
Charline Giezendanner
Sarah Kora Dayanova
Yong Geol Kim
Sabrina Mallem




Ninon Raux
Marina Guizien
Sophie Parczen
Claire Bevalet
Pauline Verdusen
Charline Giezendanner
Julie Martel
Yong Geol Kim
Sabrina Mallem



Sabrina Mallem
(Yong Géol Kim)



Yong Geol Kim / Sabrina Mallem



Yong Geol Kim / Sabrina Mallem



Sabrina Mallem / Yong Geol Kim



Sabrina Mallem / Yong Geol Kim / Corps de Ballet



Sabrina Mallem / Yong Geol Kim



Sophie Parczen / Claire Bevalet
Yong Geol Kim / Sabrina Mallem



Sophie Parczen / Claire Bevalet / Charline Giezendanner
(Yong Geol Kim) / Sabrina Mallem



Laurène Lévy / Grégory Gaillard / Ludmila Pagliero



Ludmila Pagliero



Laurène Lévy (?)



Laurène Lévy



Grégory Gaillard



Ludmila Pagliero / Grégory Gaillard / Laurène Lévy



Yong Geol Kim



Yong Geol Kim



Sabrina Mallem



Sabrina Mallem



Sabrina Mallem



Sabrina Mallem



Marine Ganio / Béryl de Saint-Sauveur / Fanny Gorse / Cynthia Siliberto
Charline Giezendanner / Julie Martel



Corps de Ballet / Sabrina Mallem / Yong Geol Kim

[haydn]

La Belle au bois dormant : l'Oiseau bleu




Aubane Philbert



Mathias Heymann / Aubane Philbert



Mathias Heymann / Aubane Philbert



Mathias Heymann / Aubane Philbert



Mathias Heymann / Aubane Philbert



Aubane Philbert
Mathias Heymann



Mathias Heymann / Aubane Philbert



Aubane Philbert
Mathias Heymann



Aubane Philbert
Mathias Heymann



Mathias Heymann
Aubane Philbert



Mathias Heymann



Aubane Philbert



Aubane Philbert



Mathias Heymann

[haydn]

Coppélia : Epilogue




Christelle Granier / Jean-Philippe Dury



Jean-Philippe Dury / Christelle Granier



Christelle Granier / Jean-Philippe Dury



Jean-Philippe Dury
Christelle Granier



Jean-Philippe Dury / Christelle Granier



Christelle Granier / Jean-Philippe Dury



Christelle Granier
Jean-Philippe Dury



Jean-Philippe Dury / Christelle Granier



Christelle Granier / Jean-Philippe Dury



Christelle Granier / Jean-Philippe Dury



Christelle Granier / Jean-Philippe Dury



[à suivre, demain est un autre jour!]

[paco]

une soirée bien agréable en effet. Pour moi les temps forts ont été l'Oiseau Bleu (je ne connaissais pas Mathias Heymann, j'ai découvert ), la chorégraphie de Mallory Gaudion ("Abel était"), "Delibes Suite" que j'ai trouvé captivant, et l'extrait de Diamants où j'ai moi aussi été scié par la perfection de Laura Hecquet . Les autres pièces m'ont un peu ennuyé, surtout "Bergamasques".
Et je trouve cruel de programmer le pas de trois du Lac des Cygnes dans ce genre de soirée, après la série "étoilée" de décembre à Bastille et les galas annuels du TCE en septembre, où ce "numéro" est régulièrement servi par de fortes personnalités.
Mais ces réserves à part, j'ai passé une très bonne soirée, et j'aimerais bien que l'Opéra confie de nouveau une chorégraphie à Mallory Gaudion

[sophia]

Pour ma part, j'aimerais vraiment que ces soirées "Jeunes Danseurs" soient programmés beaucoup plus souvent! La dernière soirée de ce type remontait à mai 2003... Et le moins que l'on puisse espérer est qu'elles aient lieu au moins une fois par saison! Enfin une occasion donnée aux plus jeunes danseurs ou aux moins gradés d'entre eux d'être sur le devant de la scène (en-dehors du contexte un peu particulier et pas toujours significatif du concours de promotion...) en même temps que la possibilité pour le public de voir s'exprimer pleinement le talent d'autres danseurs que ceux habituellement distribués de par leur grade ou leur ancienneté dans des rôles de soliste. Même si tout n'est pas absolument parfait, ne faisons pas la fine bouche (il y a déjà suffisamment d'occasions de la faire par ailleurs...) ! Ce qui prime, c'est l'enthousiasme susceptible de naître d'un spectacle, une valeur dont il nous semble qu'elle était un peu en perte de vitesse ces derniers temps à l'Opéra... Et considérons la chose comme elle doit être considérée, à savoir comme un spectacle à part entière, un vrai "divertissement", mais aussi comme un exercice, au cours duquel certains vont particulièrement briller ou se révéler...

Je suis dans l'ensemble assez d'accord avec ce qui a été dit plus haut par Paco ou Haydn en ce qui concerne le "best-of" de ce spectacle.
Parmi les talents déjà confirmés, j'ai particulièrement apprécié Mathilde Froustey dans Delibes Suite, une pièce très réussie dans laquelle elle a pu montrer autant sa belle technique que son charme piquant, voire un peu coquin qui sert parfaitement le sens de la dérision et du second degré dont José Martinez a empreint sa chorégraphie. Laura Hecquet a été plus qu'impressionnante dans le merveilleux adage de Diamants, -peut-être ce que Balanchine a fait de plus beau-, et effectivement, son interprétation était tout à fait digne d'une prestation de première danseuse ou d'étoile. Outre la maîtrise technique qu'on lui connaissait déjà, elle a su également faire preuve d'un lyrisme, d'un abandon contrôlé juste comme il faut et d'un extrême raffinement dans le geste qui méritent véritablement des éloges sans réserve. Toutes deux en ont d'ailleurs un peu éclipsé leurs partenaires respectifs, même s'il est vrai que dans ce passage de Diamants, l'homme joue un peu le rôle du faire-valoir de la femme...
Au chapitre des révélations, tout le monde s'accordera, je pense, pour célébrer le grand talent de Matthias Heymann, magnifique Oiseau bleu aux côtés d'Aubane Philbert, dont le charme, la personnalité rayonnante et la passion communicative nous font oublier les quelques petites imperfections techniques lisibles ça et là. D'un physique et d'un style tout autres, Eléonore Guérineau possède déjà une assurance et une maîtrise certaines dans la chorégraphie très balanchinienne de Jean-Guillaume Bart, Bergamasques.
A part ça, même si j'ai trouvé très ennuyeuse la chorégraphie de Coppélia version Patrice Bart (déjà une sorte de Petite Danseuse de Degas ), j'en ai bien aimé les interprètes (Jean-Philippe Dury, Christelle Granier, Samuel Murez) qui, en dépit de quelques portés un peu approximatifs, montraient une belle présence et semblaient vraiment habités par leurs personnages. Je dirais un peu la même chose de Abel était: la chorégraphie, honnête et au service d'un propos cohérent, ne m'a pas passionnée, mais elle fut très bien interprétée par Cyril Chockroun et Grégory Dominiak.
Côté déceptions: Paquita, que j'étais tout de même très contente de revoir (même si ce ne sont que des extraits du Grand Pas, il n'y pas notamment les variations pour les quatre solistes féminines) et le pas de trois du Cygne Noir du Lac des Cygnes. Dans Paquita, le corps de ballet est parfois un peu brouillon, avec des bras pas toujours justes chez certaines, cela manque de style et d'unité, difficile de le passer sous silence... Sabrina Mallem, en soliste principale, douée d'une belle présence, se sort néanmoins correctement de ses différentes variations et Yong-Géol Kim s'est montré particulièrement brillant dans les sauts et les manèges.
Le pas de trois du Cygne Noir passe selon moi très mal sans décor, le plateau nimbé d'une lumière saumon. Le trio semble perdu sur cette scène immense, et indéniablement il manque quelque chose pour faire exister ces personnages. Alice Renavand parvient tout de même à faire passer un peu du côté vénéneux d'Odile et sa prestation, sans être extraordinaire, m'a semblé dans l'ensemble plutôt réussie. En revanche, ses deux partenaires ne m'ont guère convaincue ni par leur jeu ni par leur danse, mais bon, il y a des jours avec et des jours sans, comme on dit...