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Sarra
Inscrit le: 29 Sep 2009 Messages: 263
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Posté le: Dim Jan 12, 2020 1:11 am Sujet du message: |
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[Voir la communication indiquée page précédente par Katsu, lien donné par Sophia.]
Et pour corroborer la note 1 de J. Laillier par des exemples supplémentaires du rapport nb danseurs / nb ballerines d'autres grandes compagnies de ballet (en janvier 2020, d'après leur site internet) :
Bolchoï (en comptant les artistes sous contrat): 111 danseurs / 120 ballerines, soit 48% de danseurs.
Mariinsky : 98 danseurs / 115 ballerines, soit 46% de danseurs.
Ballet de Vienne (en comptant le cdb du Volksoper) : 47 danseurs / 58 ballerines, soit 44,8% de danseurs.
Ballet national de Finlande : 36 danseurs / 39 ballerines, soit 48% de danseurs.
Ballet national de Cuba : 31 danseurs / 40 ballerines, soit 43,6% de danseurs.
Het Nationale Ballet : 30 danseurs / 39 ballerines, soit 43,5% de danseurs.
Ballet de Stuttgart (en comptant les "apprentices") : 31 danseurs / 36 ballerines, soit 46,2% de danseurs.
Ballet de Hambourg (en comptant les "apprentices") : 32 danseurs / 28 ballerines, soit 53,3% de danseurs.
Ballets de Monte-Carlo : 25 danseurs / 24 ballerines, soit 51% de danseurs.
Ces exemples sont à peu près conformes aux quelques-uns que l'auteur donne. (Et, à moins que telle épreuve statistique non-paramétrique n'en indique une, il ne semble pas y avoir de différence significative sur ce point entre les compagnies). Cependant, s'il est vrai que les compagnies sont composées "quasiment à parts égales d'hommes et de femmes", on ne peut affirmer que "chaque compagnie comprend un peu moins de danseurs que de danseuses" (affirmation qui demanderait en fait un comptage exhaustif...), puisque le Ballet de Hamburg est -en janvier 2020- composé d'un peu plus de danseurs que de danseuses, la parité étant presque parfaite aux Ballets de Monte-Carlo.
Il faut noter que ces proportions sont évidemment fluctuantes dans le temps, mais elles ne le sont que de peu, et cela ne modifie pas la très légère dominante féminine des compagnies -aux exceptions près signalées ci-dessus.
Ainsi, entre 2014 (année de l'étude de J. Laillier) et ce que l'on peut constater en janvier 2020, les valeurs données pour les quatre compagnies indiquées par l'auteur ont évolué soit en très légère hausse (Royal Ballet : + 2% de garçons, Ballet de l'OnP : + 2%), soit en légère baisse (San Francisco Ballet : -2%) ; seul le NYCB présente une baisse apparemment plus sensible de la proportion des danseurs : presque -5% (actuellement : 40 garçons pour un effectif total de 94, soit 42,5%). Mais la faiblesse des effectifs ne donne que très peu de sens à ces variations : un point de pourcentage ne représentant en réalité qu'à peine un danseur/une ballerine -une fraction de danseur/de ballerine étant par ailleurs assez difficile à concevoir, sauf à imaginer des chaussons, des justaucorps, des tutus dansant seuls...
Ce n'était rien qu'un début d'insomnie... Bon. Maintenant je vais compter le rapport béliers/brebis dans les estives, tant qu'ils/qu'elles n'y sont plus et que l'ours n'y est pas...
Dernière édition par Sarra le Lun Jan 13, 2020 1:12 am; édité 2 fois |
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céline
Inscrit le: 21 Oct 2016 Messages: 404 Localisation: province
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Posté le: Dim Jan 12, 2020 1:51 pm Sujet du message: la danse dans la presse |
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Pratiqués à un haut niveau, les cours d'adage (ou comment les appelle-t-on?) balaient ces inquiétudes, non?
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Stefania
Inscrit le: 15 Fév 2015 Messages: 106
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Posté le: Lun Jan 13, 2020 6:48 pm Sujet du message: Re: la danse dans la presse |
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céline a écrit: |
Pratiqués à un haut niveau, les cours d'adage (ou comment les appelle-t-on?) balaient ces inquiétudes, non? |
Dans un documentaire, Wilfried Romoli racontait justement combien c'était grisant dans les premiers cours d'adage de se découvrir capable de soulever sa partenaire au-dessus de sa tête. Certainement de quoi se sentir tout à fait viril, quelle que soit son orientation par ailleurs.
La persistance de ces préjugés m'étonne toujours un peu : s'il y a bien une activité où fréquenter des filles, c'est justement le cours de danse classique !
Je me rappelle avoir lu (peut-être sur ce forum) l'expérience d'un(e) balletomane qui racontait comment des proches trouvaient humiliant pour les danseurs de devoir porter des collants. Alors qu'aujourd'hui, même des athlètes portent des tenues très moulantes qui ne m'en paraissent pas très éloignées.
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Lun Jan 13, 2020 7:36 pm Sujet du message: |
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Oh on a le même préjugé en patinage artistique. Un homme en collant, c'est (selon mes interlocuteurs patineurs ou parents de patineurs) : humiliant, moche, indécent, vulgaire et c'est très choquant pour les enfants.
La route est longue...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mar Mar 31, 2020 4:24 pm Sujet du message: |
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A lire sur le site de France Culture, cette interview de Hugo Marchand, confiné à ... Biarritz :
Vu son âge, le danseur étoile n'a pas connu les joies du service militaire, mais maintenant, il se rattrape, sans adjudant qui lui crie dessus tout de même :
Citation: |
Le jour où nous l'interrogeons, il rentre d’un jogging de quarante minutes, nous parle aussi d’abdominaux et de pompes, “j'en suis à trois séries de quinze par jour” et ne compte pas en rester là : “Chaque jour, on fait un peu plus pour essayer toujours d'avoir un objectif, de l’atteindre, d'en être content, d'en être fier et d'avoir un nouvel objectif pour le lendemain. Moi, c'est ça qui me rassure (…) Ça libère aussi des hormones positives et c'est une manière de garder la pêche, de garder un état d'esprit combatif et fort (…) Se dire qu'à la fin de ce confinement je vais avoir compris d'autres choses sur mon corps. Continuer à le faire travailler. C’est rassurant”. |
https://www.franceculture.fr/emissions/confinement-votre/hugo-marchand-rester-en-forme-cest-ma-responsabilite |
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Stefania
Inscrit le: 15 Fév 2015 Messages: 106
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Dim Avr 05, 2020 7:33 pm Sujet du message: |
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Quelque chose m'interpelle :
"un statut particulier nous empêche, lorsque l’on a acquis un certain niveau, d’être rétrogradées."
C'est la première fois que je lis cela. Quelqu'un pourrait-il en dire plus?
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1244
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Posté le: Dim Avr 05, 2020 7:53 pm Sujet du message: |
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Je voulais poser la même question.
Est-ce que l'on a un exemple ? 🤔
J'ai beau chercher mais je ne vois pas, est-ce qu'elle veut parler du licenciement de cette danseuse du Ballet de Lyon ?
Mais quelqu'un de rétrogradé ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Dim Avr 05, 2020 8:30 pm Sujet du message: |
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Au Mariinski, je sais qu'il y a eu quelques cas de danseuses (ou de danseurs) rétrogradées, mais pas forcément pour cette raison (et pas des étoiles du reste).
Peut-être qu'elle voulait simplement dire "placardées" (encore que, cela arrive).
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Dim Avr 05, 2020 9:47 pm Sujet du message: |
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Placardées ce n'est pas la même chose que rétrogradées. Qu'on ne distribue plus une danseuse parce que son niveau a baissé ou/et qu'elle a pris 5 kg ne me surprend pas, mais rétrograder? Une sujet (par exemple) redescendre coryphée?
Et une fois que la danseuse a retrouvé tous ses moyens?
Officiellement, j'ai du mal à y croire.
Et officieusement, on en a placardées pour moins que ça, mais naturellement on ne va pas le dire.
Et chez les danseurs c'est bien évidemment la même chose.
Et où commence "un certain niveau"? Soliste j'imagine.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Dim Avr 05, 2020 10:08 pm Sujet du message: |
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La formulation est très bizarre :
Citation: |
Etre enceinte pendant sa carrière à l’Opéra de Paris n’est pas banal. Comment l’avez-vous vécu ?
Dorothée Gilbert - Ce n’est plus si rare aujourd’hui. Depuis la génération d’Aurélie Dupont et de Clairemarie Osta, c’est entré dans les mœurs de l’Opéra. Nous sommes même privilégiées par rapport à d’autres compagnies, car un statut particulier nous empêche, lorsque l’on a acquis un certain niveau, d’être rétrogradées. Ces conditions permettent de vivre sa maternité sereinement et de mettre sa carrière entre parenthèses pendant un an en sachant que l’on retrouvera son poste en revenant. |
En fait que vous soyez danseuse étoile à l'Opéra de Paris ou caissière chez Franprix, il est formellement interdit par le code du travail de sanctionner une employée qui rentre de congé de maternité, même de manière déguisée (changement de poste, baisse de rémunération, mise à temps partiel forcée), et passer outre peut conduire l'employeur tout droit au tribunal.
Un licenciement ou une rétrogradation sont toujours possibles même à l'Opéra de Paris, en cas de faute lourde, quel que soit le grade. Mais là, les procédures sont tellement complexes qu'il faut quasiment se rendre coupable d'un délit pénal pour faire l'objet d'une telle sanction (pareil pour les musiciens de l'orchestre). De ce point de vue les personnels administratifs et techniques sont moins bien protégés. |
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Katsu
Inscrit le: 21 Déc 2019 Messages: 1326
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Posté le: Dim Avr 05, 2020 10:34 pm Sujet du message: |
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Il était écrit, je ne sais plus où, que la direction pouvait revenir sur les décisions du jury du concours, en empêchant la promotion d'un danseur dans la classe supérieure ou en la lui retirant. Dorothée Gilbert fait peut-être référence à ce supposé pouvoir de faire machine machine arrière, inutilisé en pratique.
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1244
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Posté le: Lun Avr 06, 2020 11:38 am Sujet du message: |
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Mais elle parle de ce qui se passe ailleurs, pas à l'Opéra de Paris.
Ceci dit c'est assez souvent mal vu qu'un artiste demande à relire un article avant parution.
Et c'est bien dommage car, de nombreuses fois, des inexactitudes pourraient être corrigées...
Peut-être n'est-ce tout simplement pas ce qu'elle a voulu dire ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Lun Avr 06, 2020 12:21 pm Sujet du message: |
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Oui, c'est ce que je voulais suggérer.
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Estelle
Inscrit le: 17 Juin 2009 Messages: 204 Localisation: Lyon
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Posté le: Ven Avr 10, 2020 12:43 am Sujet du message: |
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Ou peut-être fait-elle allusion à des compagnies dans d'autres pays, où le droit du travail n'est peut-être pas le même, et où les danseurs ont des contrats plus courts et moins protecteurs ?
Par ailleurs, je trouve un peu surprenant qu'elle dise que "Depuis la génération d’Aurélie Dupont et de Clairemarie Osta, c’est entré dans les mœurs de l’Opéra" alors qu'il y a tout de même pas mal d'exemples de danseuses des générations précédentes qui ont eu des enfants (par exemple Christiane Vlassi, Claire Motte, Noëlla Pontois, Wilfride Piollet, Florence Clerc, Claude de Vulpian, Monique Loudières, Françoise Legrée, Isabelle Guérin, Carole Arbo, Elisabeth Maurin...)
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