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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Sam Nov 23, 2019 7:05 pm Sujet du message: |
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Merci pour ce long compte-rendu paco. Heureux de lire que Mayara Magri, ancienne lauréate du Prix de Lausanne, fait une belle carrière à Londres. |
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karineguille
Inscrit le: 03 Nov 2011 Messages: 178
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Posté le: Sam Nov 30, 2019 8:25 pm Sujet du message: |
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Je viens de jeter un oeil aux distributions de la Belle au ROH et je constate que toutes les représentations sont sold out sauf une... pour laquelle il reste 2 places... incroyable ce succés !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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Posté le: Jeu Déc 05, 2019 7:29 pm Sujet du message: |
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James Hay finalement souffrant pour la première Aurore de Anna-Rose O'Sullivan, remplacé par Matthew Ball au pied levé. Croisons les doigts pour le rétablissement de Hay pour la représentation du 12 ...
En attendant un retour plus détaillé sur la représentation du 12, quelques mots sur les débuts d'O'Sullivan hier : cela fait un moment que je considère cette danseuse comme une future "grande" du RB, et hier elle a démontré que tous les espoirs peuvent être permis : son Aurore, pour une première, est déjà rayonnante, d'un charme ravageur. De facture très classique (bien plus, évidemment que l'Aurore atypique - mais ô combien passionnante- d'Osipova le mois dernier), la Princesse de Ms O'Sullivan illumine le plateau avec une énergie juvénile qui capte l'attention à chaque instant. Sa danse est précise, fluide, extrêmement musicale (son adage du 2e acte - la scène de la forêt- a de ce point de vue atteint un sommet assez proche de l'émotion ressentie avec Osipova).
A ses côtés, pour un remplacement au pied levé, Matthew Ball a fait preuve d'une maîtrise remarquable compte tenu des circonstances. Ce danseur très charismatique n'a jamais eu une danse techniquement spectaculaire, mais force est de constater qu'il est un partenaire fiable, attentionné, solide. Son Prince est du reste assez touchant, presque nostalgique. Certes j'étais venu principalement pour James Hay, mais néanmoins je n'ai pas boudé mon plaisir avec le Prince très intéressant de Ball.
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé un corps de ballet en très grande forme (ce qui fut la cas aussi pour la première représentation de Coppélia à laquelle j'ai assisté et sur laquelle je reviendrai plus tard), ce qui m'a rassuré comparé à la prestation assez terne du mois dernier. L'Oiseau Bleu de Cesar Corrales a évidemment tout le panache que l'on en attend (mais une tendance à "claquer" le sol lorsqu'il retombe). Et je suis assez bluffé de l'engagement de Leo Dixon, qui cumule divers rôles de cette SB (hier la variation des chats) avec le rôle très engageant de Tadzio dans Death in Venice de Britten donné simultanément au ROH, sans donner le moindre signe de fatigue.
Globalement une très belle représentation.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Mar Déc 10, 2019 9:31 am Sujet du message: |
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Une très intéressante interview de Natalia Ossipova, réalisée à l'occasion de sa venue, en novembre, à Saint-Pétersbourg, où elle s'est produite dans le programme Pure Dance (Sadler's Wells) à l'occasion du festival Diaghilev : https://www.lapersonne.com/en/post/natalja-osipova/
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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Posté le: Ven Déc 13, 2019 11:45 pm Sujet du message: |
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Petit compte-rendu de Coppélia au Royal Ballet. Je découvre, pour ma part, cette production qui n’avait pas été reprise depuis 2006. J’en ai vu deux distributions (Hayward-Campbell, Nunez-Muntagirov), et j’en verrai deux autres à la fin du mois (O’Sullivan-Sambé, Naghdi-Ball).
N’ayant, de façon générale, pas revu ce ballet depuis plus d’une décennie, j’en ai redécouvert avant tout la splendide partition de Delibes, superbement interprétée par un Orchestre du ROH en grande forme, dirigé par un Barry Wordsworth qui sait faire ressortir toute la densité de cette musique, avec ses cordes veloutées, ses rythmes irrésistibles et ses mélodies envoûtantes, dénuées de toute mièvrerie.
La production en elle-même est bien ancrée dans l’ADN de la compagnie : une explosion de vie, riche d’humour (la farandole des filles entrant dans la maison de Coppélius ...), plus proche, dans son esprit, du second degré britannique que du conte d’Hoffmann. A ce titre, Coppélius est ici un personnage entièrement comique (remarquable Gary Avis, devenu au RB un pilier de ces rôles de composition), là où j’ai souvenir que dans la production de Patrice Bart à l’ONP il est plus inquiétant, plus sombre, plus « Hoffmannien ».
Derrière moi à l’Amphi un couple de français critiquait le style du corps de ballet, parlant « d’épaulements » qui ne seraient apparemment pas comme il faut pour ce type d’oeuvre (je n’y connais rien et ne comprenais pas bien de quoi ils parlaient). Mais il est clair pour moi que quand on vient voir Coppélia au RB, on s’attend à y trouver l’identité artistique de cette compagnie et non un copier/ coller de la tradition de l’Opéra. C’est d’ailleurs ce qui fait la force du Royal Ballet : il s’est désormais forgé une identité propre, un style reconnaissable. Cette Coppélia est donc une ébullition permanente, un geyser qui ne s’épuise jamais. Les danses de caractère sont vives, pleines d’énergie, joyeuses, puissantes souvent. Les alignements sont impeccables et chaque danseur des ensembles joue un rôle qui lui est propre, on a devant soi une mosaïque de personnages qui vivent.
S’il devait y avoir un défaut à souligner à cette production, ce serait la configuration du décor, qui rétrécit trop l’espace alloué à la danse notamment au premier acte, contraignant les ensembles à exécuter les Czardas et autres danses de caractère en étant un peu les uns sur les autres.
Les deux tandems principaux se situent à un niveau superlatif, toutefois je ne peux m’empêcher de distinguer le véritable choc que fut la variation de Franz au III par Vadim Muntagirov : une précision indescriptible, ahurissante, comme des ciseaux découpant en un millième de seconde une feuille ultra fine (que ce soit l’exactitude des toupies, la netteté et douceur des retombées), une puissance, une virtuosité vertigineuse des tours, ... le tout avec une élégance magnifique ... Je pense qu’ici, on peut parler réellement de moment d’anthologie sans galvauder le mot, et dès que le DVD sortira je conseille à tous de se précipiter pour le visionner : jamais vu cette variation exécutée ainsi ! Stratosphérique !!! Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé, explosant dans une immense ovation dès la fin de la variation.
Ceci ne doit évidemment pas masquer la formidable prestation des autres interprètes : les deux Swanilda sont fantastiques chacune à sa façon : Francesca Hayward irrésistiblement rayonnante, illuminant le plateau à chacune de ses apparitions, Marianela Nunez sidérante de précision et de virtuosité du pied (très sollicité dans la chorégraphie de Ninette de Valois, chaque croche et double croche de la partition étant illustrée par un pas dédié), tout en prenant visiblement beaucoup de plaisir à jouer des tours à Coppélius ... Et, alternant donc avec Muntagirov, le formidable Franz d’Alexander Campbell. S’il n’a certes pas la même facilité en termes de virtuosité, ses dons superlatifs d’acteur en font un Franz très drôle et particulièrement attachant, et le partenariat avec Hayward fonctionne à merveille.
Au global, on sort de ces deux représentations plein de joie et d’excitation, on se surprend à fredonner les différents morceaux de la partition, et on attend avec impatience les autres distributions. C’est de façon générale la fête ce mois-ci à Londres : outre cette Coppélia, le Mixed Bill d’octobre est repris avec cette fois Cuthbertson et Bonelli pour Raymonda, puis à l’ENB il y aura pendant les fêtes Casse-Noisette avec rien moins qu’Alina Cojocaru. Joyeuses fêtes !!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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LB
Inscrit le: 23 Juil 2010 Messages: 60 Localisation: Paris
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Mar Déc 17, 2019 2:25 pm Sujet du message: |
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Oui, et aussi l'Escurial Panorama (bd de Port-Royal) le 17 janvier.
(si les transports remarchent...)
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1929
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Posté le: Mar Déc 17, 2019 3:39 pm Sujet du message: |
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Anna-Rose O'Sullivan sera invité pour deux représentations de Alice aux pays des merveilles (de Wheeldon) du Ballet du Théâtre national de Tokyo. Son Jacques sera Takafoumi Watanabe, récemment promu danseur principal de la compagnie après la dernière de Roméo et Juliette de MacMillan en octobre dernier. Voici les détails de ces représentations :
Le vendredi 12 juin 2020(13:00)
Le dimanche 14 juin 2020 (14:00)
J'ai malheureusement raté Roméo de Takafoumi Watanabe en octobre (J'ai réservé des places pour trois distributions, mais j'ai dû renoncé aux deuxième et troisième représentations pour des obligations familiales immédiates à cause d'un énorme typhon du 12 octobre qui avait touché une maison d'un des membres de ma famille. Heureusement, les dégâts étaient minimums.).
Revenons à la danse. Je ne connais pas encore Alice aux pays des merveilles. Avec O'Sullivan, ça vaut la peine de me déplacer à Tokyo? Pour les tarifs, les spectacles du Ballet du Théâtre national de Tokyo sont tout à fait raisonnables. Merci par avance.
Dernière édition par chien en peluche le Mar Déc 17, 2019 6:23 pm; édité 3 fois |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1929
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Mer Déc 18, 2019 7:47 pm Sujet du message: |
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Un autre extrait de Coppélia - l'adage du pas de deux de l'acte III : https://youtu.be/7dYUHfcM-Sg
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Adagio
Inscrit le: 21 Fév 2019 Messages: 172
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Posté le: Jeu Déc 19, 2019 8:42 am Sujet du message: |
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Merci Sophia. Ce PDD est sublime et Marianela Nuñez est comme toujours magnifique. Je suis impressionnée notamment par la beauté de ses arabesques. Un jour il faudra vraiment que je traverse la Manche pour aller applaudir le RB.
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