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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Sam Juin 15, 2019 1:02 pm Sujet du message: Sugimoto / Forsythe [ONP Garnier 19/09-15/10/2019] |
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Premières indications de distribution, sans aucune garantie :
At the Hawk's Well (Hiroshi Sugimoto)
Albisson, Pagliero, Catonnet, Dayanova, Ganio, Giezendanner, Stojanov, De Bellefon, Dilhac, Chiarcosso, Devignes, Drouy, Kang, Rosolini
Louvet, Marchand, Bezard, Carbone, Bittencourt, Lorieux, Magliano, De Busserolles, Docquir, Aveque, Chokroun, Conforti, Gasztowtt, Murez, Vantaggio
Blake Works I (William Forsythe)
Baulac, Barbeau, Gorse, Saint-Martin, Philbert, Scudamore, Bon, Boucaud, Duboscq, Hasboun, Visocchi, Battistoni, Drion, Gross, Joannais, Joanidès, Jocqueviel, Rivière, Yun
Louvet, Marchand, Marque, Kirscher, Legasa, Mitilian, Mura, Quer, Révillion, Contat, Melac, Sarri, Thomas, Bisson, Boccara, Diop, Gay, Lam, Lopès-Gomes, Tudorin |
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1244
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Posté le: Lun Sep 16, 2019 6:48 pm Sujet du message: |
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Germain Louvet a disparu de ces distributions. Première cette semaine.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Mel D
Inscrit le: 05 Oct 2018 Messages: 29
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1915
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Posté le: Mer Sep 18, 2019 3:45 pm Sujet du message: |
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Mel D a écrit: |
Est-ce le même couple qui danse les deux pas de deux initialement dansés par Baulac/Alu et Pagliero/Louvet ?? (ça avait l'air d'être le cas lors de la tournée)
Et où sont passés Marion Barbeau et Florent Mélac qu'on a vus en photos dansant ces pas de deux sur les réseaux sociaux de l'opéra ? Seulement remplaçants ? (Oui je sais ça fait beaucoup de questions... ) |
Hier soir, le Pas de Deux final Forever, originellement dansé par Ludmila PAGLIERO et Germain LOUVET, avait pour interprètes Marion BARBEAU et Florent MELAC; Color in anything, initialement confié à Léonore BAULAC et François ALU (blessé à l’époque), était dansé par Léonore BAULAC et Florent MELAC (plus sollicité que le créateur blessé).
A noter que le Pas de Trois Put that away, créé par Marion GAUTIER de CHARNACÉ, Caroline OSMONT et Pablo LEGASA, était assuré par Marion BARBEAU, Camille BON et Pablo LEGASA (ce dernier moins chevelu)
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Lun Sep 23, 2019 10:35 am Sujet du message: |
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Après l'annulation de La Traviata de demain, un autre préavis de grève a été déposé pour la période du 25 au 27 septembre. Difficile de dire s'il aura une incidence sur les représentations. |
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1791
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Posté le: Lun Sep 23, 2019 1:24 pm Sujet du message: |
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Ce préavis concerne les 2 salles, Garnier et Bastille ?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Lun Sep 23, 2019 3:24 pm Sujet du message: |
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Garnier en tous cas. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Lun Sep 23, 2019 7:53 pm Sujet du message: |
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Philippe Noisette, le critique des Echos, y met les formes, mais At the Hawk's Well, d'Hiroshi Sugimoto, l'a manifestement laissé un peu dubitatif :
Citation: |
Au final « At the Hawk's Well », chorégraphié par Alessio Silvestrin, est un rendez-vous manqué. Personne n'est fautif tant le talent abonde dans cette production. Sugimoto signe une scénographie élégante entre plancher de bois et horizon fuyant, Owens détonne comme souvent avec un vestiaire presque punk tandis que Ikeda enveloppe Garnier d'une partition électronique étudiée. Seule la danse semble hors-jeu déroulant des figures pauvres avec un corps de ballet peu discipliné. Pagliero n'a qu'un passage furtif, Machand s'en sort un peu mieux. L'ensemble est étrangement daté. |
https://weekend.lesechos.fr/culture/spectacles/0601922773859-le-ballet-noye-dans-le-no-a-garnier-2293853.php |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Mar Sep 24, 2019 2:01 pm Sujet du message: |
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Pas de grève finalement, juste une AG syndicale (mais la représentation de la Traviata ce soir est bien annulée). |
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 1915
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Posté le: Mer Sep 25, 2019 1:02 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Pas de grève finalement, juste une AG syndicale (mais la représentation de la Traviata ce soir est bien annulée). |
Le site de l’Opéra annonce l’annulation de la Générale payante pour djeun (dite “Avant-Première”) de l’Opéra-"Ballet" Les Indes Galantes du 26 septembre 2019.
Dernière édition par Gimi le Mer Sep 25, 2019 2:09 pm; édité 1 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Mer Sep 25, 2019 1:22 pm Sujet du message: |
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Oui mais c'est une conséquence indirecte de la grève du 24, qui a provoqué un décalage dans les répétitions. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26512
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Posté le: Ven Sep 27, 2019 7:48 pm Sujet du message: |
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Retour sur ce spectacle, qui a reçu un accueil mitigé de la critique, et que j'ai découvert mercredi soir.
L'attraction de la soirée devait être At the Hawk's Well, une adaptation chorégraphique de la pièce éponyme du poète et dramaturge irlandais William Butler Yeats, créée en 1916.
Avec At the Hawk's Well ("Au puits du faucon"), Yeats cherchait à rapprocher les traditions théâtrales occidentale et japonaise.
Le dispositif scénique imaginé par Yeats est de fait inspiré par le Nô, le théâtre impérial japonais : un espace vide, devant un mur contre lequel est posé un paravent à motifs. Un tissu noir brodé d'or est censé symboliser le faucon - une femme solitaire - qui garde un puits - matérialisé par un linge bleu - au fin fond d'un massif montagneux.
Hiroshi Sugimoto reprend l'idée en la "japonisant" davantage encore : cyclorama blanc en fond de scène, ponton japonais en bois s'avançant vers une pièce d'eau imaginaire, la fosse d'orchestre, qui tient lieu de puits. Mais ce qui était novateur et "exotique" en 1916 ne l'est plus un siècle après. Béjart et quelques autres sont passés par là. Il en résulte une furieuse impression de "déjà vu", voire de "trop vu", d'autant que la chorégraphie, aussi minimaliste qu'incompréhensible, ne distille qu'un solide ennui. Son auteur, Alessio Silvestrin, n'est d'ailleurs étrangement pas mis en avant dans le programme, et c'est Hiroshi Sugimoto qui tient le haut de l'affiche.
Les costumes "non genrés" complaisent à l'air du temps, et seule Amandine Albisson, la "femme faucon" - bizarrement traduite par "femme épervier" sur la feuille de distribution (l'équivalent anglais aurait alors été "sparrow" et non "hawk") - émerge vraiment de cette triste uniformité. Sa stature, sa plastique, lui confèrent une présence qui vient heureusement un peu titiller les sens du spectateur assoupi.
Pour l'accompagnement musical de sa pièce, Yeats avait prévu trois instruments japonais : un tambour ("taiko"), un gong et une cithare ("Koto"). La musique japonaise avait été popularisée en Occident grâce aux Expositions universelles de Paris en 1867 et surtout en 1900, où des groupes d'artistes venus de l'Empire du soleil levant avaient remporté un grand succès.
Mais là aussi, les attentes du spectateur de 2019 sont largement déçues. La "bande son" - il est difficile de parler de partition - de Ryoji Ikeda tient davantage du râle d'un transistor à l'agonie que de l'alchimie de timbres d'un ensemble de Gagaku...
Après cela, Blake Works I, créé à l'Opéra de Paris en 2016, semblait presque tenir du chef-d’œuvre. Il ne s'agit pourtant pas du meilleur Forsythe, et les mélodies sucrées de James Blake suscitent rapidement un certain ennui. Mais au moins a-t-on affaire à un vrai chorégraphe, qui sait obtenir ce qu'il veut des danseurs. Petite nouveauté par rapport à la version de juillet 2016, le rôle qui devait alors échoir à François Alu - et qui avait été simplifié à dessein - le danseur étant blessé - nous revient, confié cette fois à Florent Mélac, dans toute la complexité et la virtuosité imaginée par Forsythe. Hugo Marchand s'est lui aussi distingué par son brio et son engagement, et ce mercredi 23 septembre 2019 fut un peu "sa" soirée. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22086
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Posté le: Sam Sep 28, 2019 7:48 pm Sujet du message: |
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On ne pourra pas dire que ce programme de rentrée, d'une brièveté une fois de plus record (seulement deux pièces, l'une de quarante minutes, l'autre de trente minutes, interrompues par un entracte de trente minutes) aura su combler les attentes du spectateur parisien, frustré de nourriture balletique consistante depuis plusieurs mois.
At the Hawk's Well résume d'éloquente façon - si l'on peut dire - certaines tendances, malheureusement bien implantées, de la création contemporaine. Une fois de plus, le fameux - fumeux désormais? - dialogue entre les arts sert à justifier ce qui ne nous apparaît, in fine, que comme une coquille vide, chic et choc, auréolée de quelques noms prestigieux et/ou vendeurs (nous avons là, comme autant de figures attendues et incontournables, le plasticien, le créateur sonore, le créateur de mode - quant au reste...). At the Hawk's Well semble ainsi plus proche d'un défilé extravagant de la Fashion Week (dans le style de ceux qui se tiennent désormais régulièrement dans le Grand Foyer?) que d'un spectacle de danse original et intéressant - à un titre ou à un autre. Le poète irlandais William Butler Yeats et le théâtre Nô sont de belles justifications savantes, hautement respectables, mais en-dehors de la présence active d'un authentique acteur de Nô à la toute fin de la pièce, que reste-t-il de cette inspiration? De manière assez troublante, l’œuvre n'est pas attribuée directement à un chorégraphe, un certain Alessio Silvestrin (dont je doute que beaucoup de spectateurs en aient auparavant entendu parler), mais à un plasticien nippon, Hiroshi Sugimoto, qui semble avoir acquis une notoriété telle dans son domaine qu'il se retrouve invité au Collège de France (personnellement, je n'en avais pas plus entendu parler que du chorégraphe). De fait, l'on ne retient de cette pièce qu'un visuel, sans attrait particulier du reste : des costumes et perruques, pompeux à souhait (pour ne pas dire absolument ridicules), sous lesquels disparaissent complètement les interprètes, et une "mise en espace" - et en lumière - aux airs de "déjà vu". La chorégraphie, aussi pauvre qu'illlisible, reste quant à elle dans la convention, alternant longues poses sculpturales et gestuelle vaguement forsythienne.
Après cette purge, dont les danseurs payent lourdement le prix, Blake Works I apparaîtra forcément comme le "feel good ballet" qu'il est destiné à être, à tout le moins comme un vrai ballet, signé d'un véritable chorégraphe, à défaut d'être un chef d’œuvre impérissable. In The Middle, Artifact Suite, Thom Willems, Jean Sébastien Bach et maintenant James Blake, sirupeux, démagogique à souhait... Comment dire? Je ne suis pas sûre que cette reprise était vraiment nécessaire quand il y a tant de pièces nécessaires, créées du reste pour la compagnie parisienne, de ce même chorégraphe. Indépendamment de ces réserves, déjà émises à la création, reconnaissons que les danseurs savent, pour sûr, y donner le meilleur d'eux-mêmes - les garçons notamment (Paul Marque, Hugo Marchand...) y sont formidables. Pour autant, l'énergie, qui se voulait contagieuse, de la création m'a semblé quelque peu émoussée.
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1882
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Posté le: Sam Fév 15, 2020 5:57 pm Sujet du message: |
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Je viens de regarder un documentaire sur Hiroshi Sugimoto et sur son oeuvre "At The Hawk's Well", créé par la NHK et diffusé ce soir au Japon à la chaîne E télé*. Si je parle franchement, il m'a fallu une grande patience pour suivre jusqu'à la fin ce documentaire qui m'a énormément ennuyée. Ce qui m'a sauvée quand même, c'est le fait que l'on a essayé de retrouver une certaine ressemblance entre la conception de l'œuvre de Sugimoto (le destin humain qui n'échappe jamais à la mort) et la carrière d'Alessio Carbone, qui allait prendre sa retraite un mois après : il disait qu'il était un vieil danseur et il appelait la retraite " la petite mort" pour un danseur.
J'ai éteint la télé à l'image du moment du salut du spectacle au palais Garnier sans attendre la fin de l'émission (On était presque à la fin.), et pour me rafraîchir un peu, j'ai regardé le DVD de Giselle du Mariinsky enregistré en 2010 (donc, Osipova / Sarafanov), notamment le dernier pas de deux et la finale avec une série d'entrechats-six de Sarafanov
*La chaîne E télé, c'est la chaîne consacrée aux émissions culturelles et éducatives.
p.s. Comme j'avais été très occupée aux mois de septembre et d'octobre, je n'avais alors lu ni le commentaire de haydn ni celui de sophia.
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