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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1245
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Bernard45
Inscrit le: 06 Avr 2008 Messages: 498 Localisation: Orléans
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Posté le: Jeu Juin 20, 2019 9:03 pm Sujet du message: |
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Le réalisateur britannique Ralph Fiennes nous propose un biopic centré sur la période qui vit Rudolph Noureev arriver à Paris en mai 1961 et refuser de repartir en URSS à l’issue de la tournée française du Kirov (aujourd’hui Mariinsky) qui dura un mois, alors que le reste de la troupe s’envolait pour Londres. Le long métrage, « Noureev, le corbeau blanc », effectue en fait de nombreux allers-retours dans la vie du danseur, depuis sa naissance dans un train bondé au fin fond de la Sibérie (nous sommes alors en 1938).
Au fil des flash-back, on découvre un personnage exceptionnel, Alexandre Pouchkine, pas l’auteur d’Eugène Onéguine, mais l’autre, le maître de ballet à Leningrad (Ralph Fiennes lui-même incarne magnifiquement un Pouchkine d’un calme olympien), lequel prend sous son aile le jeune danseur pour en faire ce qu’il est devenu, grâce à une pédagogie qui tranche avec la dureté habituelle, et dont l’épouse s’entiche du jeune Rudolph pour en faire son amant.
A Paris, Noureev rencontre une jeune femme (Adèle Exarchopoulos), effondré par la perte récente de son ami, Vincent, fils du Ministre de la Culture de l’époque, et qui au contact du danseur soviétique, va reprendre goût à la vie. Mais leurs rapports en resteront au stade de la camaraderie quand l’homosexualité de Noureev est abordée par sa relation avec un autre danseur de la troupe. Noureev découvre Paris, le musée du Louvre et le « Radeau de la Méduse », les sculptures, les fastes de la capitale française, les nuits dans les bars où l’on chante… Il est ébloui et rentre tôt à l’hôtel au matin. Ce qui ne plaît pas, on s’en douterait.
Et puis, il y a ce qui se passe au Bourget en ce 16 juin 1961, lorsque la police de l’air barre la route aux officiels soviétiques : « On est en France ici ! ». Pierre Lacotte est présent, il fréquente déjà Noureev depuis son arrivée en France, son intervention est décisive. Aujourd’hui, les Russes ne lui tiennent pas rigueur en l’invitant à Moscou, où d’ailleurs il semble plus apprécié qu’à l’ONP où on monte bien rarement ses chorégraphies.
In fine, sur un nouveau flash-back, le jeune Rudy (son diminutif enfant) apprend la danse, il a 7/8 ans : séquence adorable où le jeune enfant fait preuve de beaucoup de spontanéité.
J’avoue que je n’aime guère les biopics. Le film de Ralph Fiennes a le mérite de revenir et d’éclairer les spectateurs sur les raisons de ce que les soviétiques ont nommé « trahison » ou « désertion ». Il nous montre un Noureev réfractaire à toute règle, voulant vivre comme il en a envie sur le moment, désirant découvrir le monde qu’il ne connaît pas, quitte à proférer une insulte à sa meilleure amie en plein restaurant. Mais la danse est la portion congrue du long métrage de deux heures quinze. Les séquences dansées sont plutôt rares, et lorsque l'acteur/danseur est sur une scène, le spectateur ne ressent pas grand-chose. On a le sentiment d’un fossé entre ses prestations et le public convoqué pour applaudir.
Il fallait évidemment quelqu’un qui remplisse trois conditions : être un très bon danseur, être un bon acteur, ressembler physiquement à Noureev à l’âge de 20 ans. C’est Oleg Ivenko, danseur ukrainien au théâtre Tatar de Kazan, qui s’y colle. Si physiquement, c’est assez ressemblant, pour celles et ceux qui ont quelques connaissances chorégraphiques, il est bien loin celui qui sautait comme un cabri, qui tournoyait dans les airs. Ivenko est un très bon danseur classique, mais n’est pas un virtuose. Polounine qui apparaît dans le film aurait été meilleur évidemment question danse, ou quelque étoile du Bolchoï ou du Mariinsky. Et pour ce qui est de l’interprétation, on ne retrouve pas celui qu’on a décrit comme un enfant terrible, imprévisible. Ivenko apparaît bien sage. Mais considérant les trois critères définis plus haut, sans doute ne pouvait-on pas faire mieux.
Un film instructif, bien fait, bien interprété, facile d’accès pour le grand public, mais qui n’apportera rien à ceux qui connaissent la vie de celui qui deviendra Directeur de la Danse à l’Opéra de Paris, et à ceux qui voudraient voir de la danse. Pour ces derniers, passez votre chemin.
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Delph'
Inscrit le: 21 Déc 2015 Messages: 108 Localisation: PARIS
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Posté le: Ven Juil 19, 2019 1:57 pm Sujet du message: |
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j'ai vu Yuli hier et ai trouvé ce film magnifique.
J'ai découvert l'histoire de Carlos Acosta que je ne connaissais que dans les grandes lignes.
Ce film est pour moi un chef d’œuvre tant par son humanisme, que par ses références historiques... La place faite à la danse n'est pas un prétexte au film. Elle est là pour exprimer, accentuer les émotions.
Le scénario est signé Paul Laverty, scénariste de Ken Loach.
Acosta apparait lui même dans le film, presque muet, se vouant à son art.
Courez le voir, ce film mérite le succès, notamment pour rendre hommage à ce grand danseur.
Je serais curieuse d'avoir vos impressions...
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Entrechat 4
Inscrit le: 05 Mai 2009 Messages: 176
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Posté le: Ven Juil 19, 2019 8:10 pm Sujet du message: |
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J'ai également beaucoup aimé ce film. Les acteurs sont très bons, en particulier le père de Carlos.
Le mélange entre l'enfance, l'époque actuelle, la danse, est très bien fait et touchant.
Beaucoup de créativité dans la chorégraphie également.
A voir !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Juil 20, 2019 2:58 pm Sujet du message: |
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Ce biopic m'attire plus, je dois dire, que celui de Ralph Fiennes sur Noureev (que je n'ai toujours pas vu).
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Bernard45
Inscrit le: 06 Avr 2008 Messages: 498 Localisation: Orléans
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Posté le: Jeu Sep 05, 2019 10:42 pm Sujet du message: |
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Une joie secrète
Jérôme Cassou nous offre un documentaire d’une grande beauté : « Une joie secrète » relate les minutes de danse de la chorégraphe Nadia Vadori Gauthier, laquelle depuis le soir de l’attentat à Charlie Hebdo, consacre quotidiennement au moins une minute de danse chaque jour, devant une caméra, dans des lieux les plus divers, sans préparation, sans échauffement, sans invitation.
Elle peut danser devant quelques migrants et leurs tentes, ceux qui fêtaient la victoire de l’équipe de France de football en finale de la Coupe de monde sur les Champs Elysées, devant des CRS lors de manifs parisiennes, dans une station de métro, ou quelque part en forêt de Fontainebleau, à la campagne devant des vaches, avec quelques travailleurs repeignant un espace public… Souvent seule, parfois accompagnée par ses élèves danseurs, elle réussit quelquefois à entraîner tel ou telle dans sa danse, comme la boulangère dans son magasin.
Ce documentaire respire la fraîcheur, la joie de vivre, la richesse des relations humaines. Depuis janvier 2015, pas une journée ne s’est écoulée sans une minute dansée, afin de respecter cette parole de Nietzsche selon lequel « toute journée passée sans danse est une journée perdue ».
Tout ceci a donné lieu à un blog où l’on peut découvrir en cette soirée où j’écris, les 1696 minutes de danse depuis janvier 2015, lesquelles comme elle le dit au final du documentaire, sont chacune « un acte de résistance ». Le film sort sur les écrans le 11 septembre. Je vous le conseille vivement !
http://www.uneminutededanseparjour.com/
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Lun Sep 16, 2019 9:31 pm Sujet du message: |
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Retour du Bolchoï au cinéma le 27 octobre prochain. La saison 2019-2020 s'ouvrira le dimanche 27 octobre avec Raymonda, une nouvelle captation diffusée en direct.
La saison 19/20 du Ballet du Bolchoï au cinéma marque le 10ème anniversaire du programme, qui propose au public du monde entier de découvrir en direct de Moscou une sélection de ballets de la célèbre institution russe. Le rare Raymonda ouvrira le bal dimanche 27 octobre à 16h pour une retransmission par satellite en direct en HD et son 5.1 dans les salles obscures.
UN BALLET D'EXCEPTION
Bijou du répertoire peu représenté dans le monde, Raymonda est un ballet aux accents impériaux qui s'est distingué, dès sa première représentation en 1898, tant par sa modernité que par la virtuosité de sa danse et de sa musique. Située dans une cour de Provence à l'époque médiévale où se croisent des protagonistes de Hongrie ou d'Orient, son intrigue sert surtout de prétexte pour exalter la danse sous sa forme la plus majestueuse.
La partition d'Alexandre Glazounov s'appuie sur le récit pour donner à chaque acte de Raymonda sa couleur musicale, s'inspirant des styles français, oriental et hongrois. Le public aura le plaisir de retrouver ces
diverses influences sur scène à travers la chorégraphie éloquente de Marius Petipa et Alexandre Gorsky, stylisée par Youri Grigorovitch.
Raymonda est un ballet dont le rôle-titre exige de la ballerine une endurance et une expressivité impeccables, mais qui offre également une place de choix aux solistes comme au corps de ballet à travers les nombreuses variations et danses de groupe présentes dans les trois actes. Grâce à son nombre important de danseurs et sa discipline, le Bolchoï donne à voir ce ballet dans toute sa splendeur, comme aucune autre compagnie dans le monde.
Ce programme sera retransmis par satellite en direct de Moscou en HD et son 5.1 dans plus de 160 cinémas Pathé, Gaumont, Kinepolis, Cinéville, Ciné Alpes et de nombreux cinémas indépendants partout en France. Il
sera suivi de six autres ballets, dont certains parmi les plus populaires : Le Corsaire (17 novembre), Casse-Noisette (15 décembre), Giselle (26 janvier), Le Lac des cygnes 23 février), Roméo et Juliette (29 mars) et Joyaux (19 avril).
Musique : A. Glazounov / Chorégraphie : Y.Grigorovitch
Distribution : Les Étoiles, solistes et le corps de ballet du Bolchoï
Synopsis : Raymonda est fiancée au vaillant Jean de Brienne qui s'est engagé à partir en croisade aux côtés du roi de Hongrie. Quand son bien-aimé s'en va, Raymonda se voit approchée par Abderakhman, un chevalier étranger qui menace de la kidnapper lorsqu'elle refuse de lui donner sa main…
(infos : service de presse Pathé Live)
Dimanche 27 octobre à 16h
Billets en vente directement aux caisses et /ou sur les sites internet des cinémas
Liste des cinémas sur https://ballet.liveyourlive.fr/
Bande annonce (en français) :
Raymonda - Le Ballet du Bolchoï au cinéma (Bande-annonce officielle)
Trailer (in English) :
Raymonda - Bolshoi Ballet live in cinemas (Official trailer)
Calendrier / durée / horaire des diffusions :
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Oct 02, 2019 12:19 pm Sujet du message: |
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Stepanova dans la bande-annonce initiale, Smirnova dans la dernière : https://youtu.be/RXqcsx8P9Ew
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 180 Localisation: Valence - France
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Oct 05, 2019 9:03 am Sujet du message: |
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La distribution complète de Raymonda (27 octobre) : https://www.bolshoi.ru/en/performances/63/roles/#20191027180000
A noter, dans le rôle de Béranger et dans le pas de quatre, Ivan Poddubnyak,, diplômé 2019 de l'Académie Vaganova, qui vient d'entrer dans la compagnie.
Et dans la variation du Grand Pas, Elizaveta Kokoreva, diplômée 2019 de l'Académie de Moscou.
Ils ont déjà une page, mais pour l'instant seulement disponible sur la version russe du site.
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Hippolyte Monplaisir
Inscrit le: 06 Aoû 2019 Messages: 36
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Posté le: Sam Oct 12, 2019 11:13 pm Sujet du message: |
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Dernière édition par Hippolyte Monplaisir le Sam Oct 19, 2019 4:53 am; édité 7 fois |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Sam Oct 12, 2019 11:29 pm Sujet du message: |
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Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de risques, surtout pour un ballet comme Raymonda. Dans la salle où je vais, qui est une très grosse salle (le Gaumont Capucines), c'est toujours très correctement rempli, même pour des programmes mineurs, mais il reste toujours des places. Je ne l'ai vue comble, je crois, que pour une Belle au bois dormant.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Lun Oct 28, 2019 9:49 am Sujet du message: |
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Raymonda est encore en ligne sur le site du Bolchoï (dans la rubrique "vidéo"), sans doute pas pour très longtemps.
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