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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Jeu Fév 21, 2019 8:26 pm Sujet du message: |
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Les soirées mixtes peinent à remplir, ce n'est pas nouveau. Mais il me semble que dans leurs programmations traditionnellement très sages, les Hochhauser concédaient toujours une petite "nouveauté" ou un spectacle un peu moins dans les clous.
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rail45
Inscrit le: 02 Déc 2016 Messages: 321
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Jeu Fév 21, 2019 10:56 pm Sujet du message: |
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Les ballets programmés à Londres, mis à part Don Quichotte, dans lequel on aurait bien aimé la voir, ne font pas partie de son répertoire au Bolchoï.
Malheureusement, j'ai l'impression depuis longtemps qu'en-dehors des ballets où elle est spécifiquement voulue par des chorégraphes vivants (Lacotte, Ratmanski, les Cranko boys, Neumeier), elle est presque aussi mal traitée au Bolchoï - le titre en plus - qu'au Mariinski.
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rail45
Inscrit le: 02 Déc 2016 Messages: 321
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Posté le: Jeu Fév 21, 2019 11:09 pm Sujet du message: |
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Merci Sophia pour votre réponse.
Snif !😭
C'est bien dommage.
Sinon une question bête car je n'ai rien trouvé sur internet à ce sujet :
Est-ce que l'un d'entre vous peut m'éclairer sur l'argument de Spartacus ?
Merci d'avance et bonne soirée.
Pierre
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3560
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Posté le: Ven Fév 22, 2019 12:32 pm Sujet du message: |
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rail45 a écrit: |
Est-ce que l'un d'entre vous peut m'éclairer sur l'argument de Spartacus? |
Le résumé le plus détaillé que j'aie trouvé est celui-ci :
https://www.bolshoirussia.com/performance/spartacus/
C'est en anglais, mais le résumé sur Wikipedia francophone est quasiment vide.
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rail45
Inscrit le: 02 Déc 2016 Messages: 321
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Posté le: Ven Fév 22, 2019 12:51 pm Sujet du message: |
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Merci beaucoup Paco.
Je n'ai pas de soucis avec l'anglais et sinon, même ceux qui ont quelques problèmes avec la langue de Shakespeare devraient tout de même comprendre de quoi il en retourne.
Bonne journée à vous.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Dim Mar 24, 2019 6:40 pm Sujet du message: |
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Le Mariinsky sera cet été à Peralada - en Catalogne.
Il ouvrira le festival de danse annuel, avec deux programmes :
- le 4 juillet : Les Quatre Saisons (Max Richter / Ilya Zhivoi), avec Ekaterina Kondaurova et Roman Belyakov
- le 5 juillet : Chopiniana (Michel Fokine), avec Maria Shirinkina, Xander Parish, Xenia Fateeva, Yana Selina ; In The Night (Jerome Robbins), avec Maria Shirinkina, Vladimir Shklyarov, Kristina Shapran, Evguéni Ivanchenko, Ekaterina Kondaurova, Youri Smekalov ; Marguerite et Armand (Frederick Ashton), avec Kristina Shapran, Timour Askerov.
https://www.festivalperalada.com/fr/programacio/
Le festival reçoit aussi Acosta Danza et le Ballet Sodre.
https://www.lasemaineduroussillon.com/2019/03/22/festival-le-ballet-du-mariinsky-en-ouverture-de-peralada/
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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keriluamox
Inscrit le: 24 Aoû 2017 Messages: 179
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Posté le: Ven Juil 12, 2019 8:05 pm Sujet du message: |
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Elle va peut-être se battre en duel avec Cupidon…
Est-ce que quelqu’un a déjà vu le Ruisseau limpide ? Ça vaut le coup ? (Plus précisément, est-ce que ça vaut le coup de tenter un record du monde pour arriver ensuite à l’Albert Hall à temps pour un late night Prom…)
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Ven Juil 12, 2019 11:10 pm Sujet du message: |
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Ah oui le clair ruisseau fait passer un excellent moment!
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1883
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Posté le: Sam Juil 13, 2019 4:47 pm Sujet du message: |
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Je suis allée voir cette matinée Anna Karenina du Ballet d'Eifman au Biwako Hall, situé près d'Ostu, ville voisine de Kyoto (au Japon). C'est le Japan Arts qui a invité la compagnie chez nous, et ils organiseront aussi la tournée du Bolshoï en 2020. J'en ai ainsi trouvé dans le programme du spectacle d'aujourd'hui la publicité, suivant laquelle la tournée du Bolshoï sera programmée à partir du jeudi 26 novembre 2020 jusqu'au dimanche 6 décembre pour les représentations de Tokyo. Il est possible qu'il y aura des spectacles dans d'autres villes qu'à Tokyo, mais ce n'est pas encore certain. On va en publier les détails en janvier 2020. Ce qui m'a étonnée, c'est que l'ouverture de la location au public sera en mars, ctdr., plus de six mois avant le commencement de la tournée
Je ne sais s'ils publieront les distributions avant la location.
J'ajoute que le Bolshoï avait déjà donné Le Claire ruisseau à la même salle du Biwako Hall (où je suis allée cet après-midi) le 24 novembre 2008, mais j'avais malheureusement raté cette occasion.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3560
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Posté le: Mer Juil 31, 2019 6:51 pm Sujet du message: |
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La résidence du Bolshoi à Covent Garden a débuté. J’ai assisté à la deuxième représentation de Spartacus, tenant impérativement à voir Igor Tsvirko, dont les différents Instagram et Youtube dans ce rôle m’ont toujours fait penser qu’il était probablement actuellement le titulaire à ne manquer sous aucun prétexte. Autant dire que mon intuition ne fut pas déçue…
Dans l’histoire du ballet, du théâtre, de l’opéra, il est des rencontres entre un artiste et un personnage où, dès les premiers instants, l’évidence est criante : c’est par exemple le cas entre Giselle et Natalia Osipova, c’était le cas entre l’Otello de Verdi et Jon Vickers (au point que Margaret Price/ Desdemona avait dit qu’à Garnier elle avait été réellement terrifiée au 4e acte, ne sachant plus où se trouvait la frontière entre théâtre et réalité), et tous ceux qui l’ont vu ont relaté que c’était le cas entre le Prince de Hombourg et Gérard Philipe. Eh bien hier soir, très clairement on ne savait plus si nous assistions au danseur Igor Tsvirko interprétant Spartacus ou si une machine à remonter le temps venait de faire ressusciter sur scène le personnage de Spartacus lui-même, tant l’osmose entre l’artiste et l’épopée qu’il incarne est évidente, limpide, sans appel.
Après tant d’années à mûrir le rôle, Mr Tsvirko l’a fait sien. Dès les premiers pas, à son entrée en scène, il est dans le personnage : sa première diagonale de sauts, pour impressionnante qu’elle soit, est avant tout l’entrée en matière du gladiateur à la destinée héroïque : tout dans ses gestes, son regard, son aura, raconte déjà une histoire, il nous invite à le suivre dans son aventure. Car c’est cela qui, tout au long de la soirée, distingue le Spartacus d’Igor Tsvirko de ses illustres prédécesseurs : il nous prend par la main, nous raconte son combat, nous entraîne comme si nous, spectateurs, faisions partie de ce qui se déroule sur scène. La représentation de Spartacus à laquelle nous avons assisté hier soir n’était pas de celles où les « oooh », les « aaaah », les « wouahou » surgissent du public sous le coup des diverses pirouettes virtuoses : rapidement la technique s’est effacée au profit d’un récit excitant. Vasiliev était avant tout démonstration de brio, Carlos Acosta avait été le premier à faire ressortir toute la sensibilité du personnage. Dans la lignée d’Acosta, Tsvirko va plus loin : il fait ressortir de ce péplum kitsch une grandeur tragique inattendue.
Entendons-nous bien : il est évident que, sur le plan technique, Igor Tsvirko est ébouriffant, de ce point de vue l’expérience « live » dépasse encore tout ce que l’on peut voir à travers ses Instagram : puissance stratosphérique des sauts, énergie irrésistible, précision diabolique des toupies parfaitement axées au centimètre près, portés à une main (le pas de deux du 3e acte) ne trahissant aucun effort, …
Mais le Spartacus de Tsvirko c’est autre chose : c’est une fusion totale entre l’artiste et le personnage qu’il interprète. A aucun moment on ne sent la démonstration de virtuosité, chaque geste est inscrit dans une dramaturgie, chaque prouesse technique disparaît dans une progression narrative captivante. Tsvirko est aussi, plus encore qu’Acosta, étonnamment touchant, émouvant. Sans doute son gabarit, moins impressionnant que celui de ses prédécesseurs malgré une musculature spectaculaire, y est-il pour quelque chose : il émane presque une forme de fragilité du personnage qu’il incarne, dont il se dégage beaucoup d’énergie, mais comme une énergie du désespoir. C’est particulièrement vrai, par exemple, de ces diagonales qui reviennent fréquemment, où il traverse la scène en quatre sauts, jambes à 180 degrés : entre le premier et le quatrième saut le visage et la posture changent, les sauts ne sont pas toujours ceux d’un guerrier mais expriment aussi le cri de celui qui sait son combat perdu, le saut devient alors un geste de rage désespérée.
A côté d’une prestation aussi charismatique et riche de détails interprétatifs, il est difficile d’exister… Au sein d’une distribution évidemment de haut niveau, Bolshoi oblige, seule Olga Smirnova réussit à s’imposer face au volcan Tsvirko : après un premier acte un peu sage et un deuxième acte d’une grande propreté technique mais sans réel impact dramatique, c’est surtout au troisième acte qu’elle fait enfin sienne le personnage d’Aegina, électrisant le plateau en faisant ressortir toutes les facettes machiavéliques du personnage, dégageant elle aussi un charisme ravageur dans une danse à l’énergie irrésistible. Pour la première fois, Aegina m’est apparue comme le miroir féminin de Spartacus : leader elle aussi, capable d’entraîner les foules, mais de l’autre côté de la barrière. Avec l’électricité qui se dégage de Smirnova et Tsvirko, on assiste à une sorte de combat entre deux chefs politiques (bien qu’ils ne se rencontrent quasiment pas tout au long des trois actes), une dimension qui ne m’était jamais apparue dans cette œuvre.
Les deux autres protagonistes, de bonne facture, sont toutefois plus en retrait : le Crassus d’Artem Ovcharenko est techniquement superlatif et bien engagé dramatiquement, mais plus conventionnel par son jeu expressionniste et un peu monocolore, contrastant avec la modernité de ce que font Tsvirko et Smirnova. Quant à la Phrygia de Maria Vingradova, elle est impeccable techniquement (des six o’clock d’une facilité déconcertante…), stylistiquement parfaite dans ce rôle, … mais sans que l’on sache pourquoi, l’émotion n’est pas au rendez-vous : c’est beau, propre, très bien dansé, mais glacé comme un iceberg.
Les divers rôles secondaires, notamment les bergers, sont évidemment excellemment tenus. Le corps de ballet quant à lui fait preuve de belle fougue, est techniquement superlatif, mais cela part un peu dans tous les sens à plusieurs reprises, c’est parfois un peu fouillis. Par exemple, les lances ne sont jamais alignées proprement lorsqu’elles sont pointées vers le haut, pareil pour certains mouvements d’ensemble parfois confus. Je me suis demandé si c’était juste un besoin de s’acclimater au plateau de Covent Garden, ce qui est tout à fait normal en début de tournée, ou si c’est juste que le Royal Ballet nous a habitués depuis deux ou trois saisons à un tel niveau de précision et de perfection des ensembles que, du coup, ces petites imperfections çà et là sautent aux yeux et que je ne suis plus aussi impressionné par le corps de ballet du Bolshoi que je le fus lors de la dernière tournée.
En revanche, ce qui fait plaisir, c’est d’entendre la partition de Khachaturian interprétée par l’Orchestre du Bolshoi : un écrin sublime, tout particulièrement pour le Pas de Deux du 3e acte avec ces cordes de velours. Tout juste pourrait-on regretter un manque de variété des couleurs, le chef Pavel Klinichev ayant tendance à trop lancer le turbo fortissimo du début à la fin de l’œuvre (au bout de 2h20 de musique nos tympans saturent franchement …) alors que la partition recèle plus de contrastes qu’il ne le laisse transparaitre. Par exemple, à plusieurs reprises j’ai trouvé que dans leurs solos les clarinettes, hautbois et bassons étaient poussés à faire « hurler » leur instrument, faute de réelle diminution du son de la part du reste de l’orchestre. Mais je pinaille, car très franchement un orchestre de cette qualité pour un ballet, c’est rarissime et un vrai luxe !!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26521
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Posté le: Jeu Aoû 01, 2019 10:41 am Sujet du message: |
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Merci beaucoup Paco de vous être donné la peine de rédiger ce compte-rendu si détaillé. |
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