Maria Callas, création G. Mancini, Tokyo 27/07/19

[haydn]

Maria Callas - La voce che danza

Nouvelle création de Giorgio Mancini

Sollicité par le producteur japonais TBS, le chorégraphe Giorgio Mancini a conçu une nouvelle création qui sera présentée le 27 juillet 2019 en première mondiale à Tokyo. Cette fois-ci, le chorégraphe a voulu rendre hommage à Maria Callas et a imaginé un ballet pour 8 danseurs qui célèbre la voix de la célébrissime "Diva Assoluta". Une voix qui, non seulement témoigne d'une incroyable maîtrise du chant mais qui aussi, par sa puissance évocatrice, nous entraîne sur les ailes de la Danse.

Cette pièce n'est pas une narration chronologique de la vie de Maria Callas mais plutôt un récit chorégraphique inspiré des émotions que la voix de la diva a suggérées au chorégraphe lors du processus de création, des émotions que sauront admirablement transcrire et transmettre les danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris avec qui Giorgio Mancini aime travailler et créer: les Etoiles Amandine Albissson, Dorothée Gilbert, Léonore Baulac, Mathieu Ganio, Germain Louvet et Hugo Marchand, la Première Danseuse Hannah O'Neil et le Premier Danseur Audric Bézard.

Giorgio Mancini a ainsi imaginé une succession de pas de deux autour des grands airs qu’elle a interprétés, le jalonnant de références aux moments clefs de sa carrière, à sa vie privée, à l’icône de la Jet Set internationale qu’elle fut pendant ses années Onassis jusqu'à la femme recluse pendant 10 ans dans son appartement parisien de l'avenue Georges Mandel. Le ballet se terminera d'ailleurs par quelques images d'archives montrant la Diva dans son quotidien, loin des lumières de la scène.

Mais avant tout, à travers tous les rôles qu'elle a marqués, Norma, Armida, Tosca, Orphée et Eurydice, Médée, Carmen, etc., le fil conducteur de ce spectacle de près d'une heure sera la solitude de la Callas, sa soif d'amour et de présence, le sentiment d'abandon qui l'a hanté toute sa vie et l'a emprisonné au plus profond de son âme.

Au terme d’une brillante carrière de danseur au Ballet du XXe siècle et au Béjart Ballet Lausanne, Giorgio Mancini a dirigé le Ballet du Grand Théâtre de Genève pendant neuf ans avant de prendre la direction de la compagnie MaggioDanza à Florence jusqu’en 2007. Depuis, il est chorégraphe indépendant et créée de nouveaux ballets pour des compagnies de danse à travers le monde ainsi que pour des étoiles internationales. Depuis 2011, Giorgio Mancini a également créé sa propre compagnie de danse, le GM Ballet, pour amener la danse dans des lieux inattendus et faire découvrir la danse au plus grand nombre.

C'est la deuxième fois qu'il est invité au Japon pour y présenter une création, la précédente étant un ballet conçu autour des Wesendonck Lieder et de Tristan und Isolde de Wagner. Il avait également fait appel aux Etoiles de l'Opéra de Paris.

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[chien en peluche]

Voici les détails sur la nouvelle production de Giorgio Mancini, lesquels le site officiel du "Grand Gala 2019" avait déjà publiés il y a à peu près trois semaines (malheureusement, en japonais uniquement) :
Maria Callas - la Voix qui danse
Giuseppe Verdi, La traviata, Prélude (L'acte I) - Tous les danseurs
L'Abandonnée*
Vincenzo Bellini, La sonnambula "Ah! non credia mirarti" (L'acte II, la scène IX**) - Amandine Albisson et Mathieu Ganio
La Jeunesse et la fraîcheur
Vincenzo Bellini, I puritani "Son vergin vezzosa" (L'acte I, la scène III) - Léonore Baulac et Germain Louvet
La Solitude
Christoph Willibald Gluck, Orfeo ed Euridice (Orphée et Eurydice) "Che faro senza Euridice " ("J'ai perdu mon Eurydice") (L'acte III, la scène I) - Hannah O'Neill et Audric Bezard
La Force
Georges Bizet, Carmen, Chanson bohème : Les tringles des sistres tintaient (L'acte II, N°12) - Dorothée Gilbert, Amandine Albisson, Léonore Baulac et Hannah O'Neill
Une lettre de Maria Callas
Giuseppe Verdi, La traviata, Prélude (L'acte III)
La voix enregistrée de Maria Callas
Alfredo Catalani, La Wally "Ebben? Ne andaro lontana" (L'acte I) - Mathieu Ganio, Germain Louvet, Hugo Marchand et Audric Bezard
Giuseppe Verdi, Il trovatore (Le Trouvère) "Timore di me?... D'amor sull'ale rosse" ("Brisée d'amour fidèle") (L'acte IV, la scène I) - Dorothée Gilbert et Hugo Marchand
Finale
Vincenzo Bellini, Norma "Casta diva!" (L'acte I, la scène I)
Giuseppe Verdi, La traviata "Addio del passato bei sogni ridenti" ***(L'acte III) - Dorothée Gilbert et tous les autres danseurs
*J'ai corrigé quelques fautes apparentes du français sur le site officiel du "Grand Gala".
**Il est écrit en japonais que le chant dont il s'agit est, si je le traduis littéralement, "Je n'y croirai pas" ou "Je n'y crois pas." (Le temps d'un verbe est très ambigu dans la grammaire japonaise. Mais l'expression n'est pas mise au passé.). Donc je pense que c'est l'air final d'Amina dans la dernière scène. Mais sur le site officiel du "Grand Gala", l'air concerné est tiré de la scène II de l'acte II. Or, d'après L'Avant-scène opéra, La Somnambule que j'ai, il n'y a pas d'air d'Amina dans la scène II de l'acte II.
***J'ai corrigé, d'après le programme du spectacle, l'air dont il s'agit. On ne peut pas laisser cette méprise pour mieux concevoir l'image de la fin de l'œuvre chorégraphiée par Mancini.
Je ne suis ni mélomane ni forte en italien. Si, donc, je me trompe, je vous en demande pardon

[chien en peluche]

Je suis allée ce soir à la représentation d'Osaka (le Festival Hall) du Grand Gala, gala par huit danseurs de l'ONP. Mais on a donné à Osaka le programme à peu près identique au Programme A de Tokyo, ctdr., ce n'est pas la création de Giorgio Mancini. Je n'avais pu me déplacer à Tokyo pour la voir, c'est vraiment dommage.
Voici les détails du programme d'Osaka (dans l'ordre de la représentation) :
Le grand pas de deux tiré de l'Acte III de La Belle au bois dormant - Hannah O'Neill et Germain Louvet
Un des pas de deux des "Eméraudes" tiré des Joyaux - Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio*
"La Prisonnière" tirée de Proust ou les intermittences du coeur - Amandine Albisson et Audric Bezard
Le Grand adagio de l'Acte II tiré du Lac des cygnes - Léonore Baulac et Germain Louvet
Herman Schmerman - Hannah O'Neill et Hugo Marchand
"Morel et Saint-Loup" tirés de Proust et les intermittences du coeur- Mathieu Ganio et Audric Bezard
Entracte (20 minutes)
La variation de la claque tirée de Raymonda - Dorothée Gilbert
Closure (Chorégraphie : Juliano Nunes / Musique : Franz Schubert) - Léonore Baulac et Mathieu Ganio
"L'Abandon" tiré du Parc - Amandine Albisson et Aurdic Bezard
Le grand pas de deux tiré de La Esméralda (Chorégraphie : Marius Petipa / Musique : Cesare Pugni)**
La Finale - Tous les danseurs (Musique : Il brindisi de La traviata. Cela va sans dire que l'on utilise l'enregistrement de Callas)
* C'est le pas de deux de la chambre de Manon que l'on avait donné à Tokyo.
**Le Tchaikovsky pas de deux est initialement prévu. Ni le site officiel du Grand Gala ni celui du Festival Hall n'avait pas publié d'avance ce changement. Comme je l'ai dit, je n'étais pas allée à Tokyo. Je ne sais donc ce que l'on avait donné dans le programme A pour les représentations de Tokyo. Ce soir, on l'a annoncé par une affiche déjà avant l'ouverture de la salle. Mais à l'entrée, on ne nous a pas donné la feuille de distributions. J'en ai donc demandé une à une ouvreuse, mais elle m'a dit qu'il n'y en avait pas, et elle m'a conseillé de regarder les affiches dans le foyer, parce que ce changement était celui de dernières minutes. Je n'ai pas de mobile, il m'a ainsi fallu à copier avec un stylo la distribution ainsi que le changement de spectacle. Je ne sais rien de ce qui s'était passé dans les coulisses. Mais si on a finalement choisi pour clôturer ce gala--(La représentation d'Osaka a été la dernière de la tournée.)---La Esméralda, est-ce parce que la cathédrale de Notre-Dame avait été brûlée?
Franchement parlant, mon impression était plutôt mitigée pendant la soirée. Mais quand le dernier pas de deux a commencé (donc, celui de La Esméralda), je me suis rappelé subitement l'incendie fatale de votre cathédrale. Je sais que ce fut à Londres que l'on donna pour la première fois l'œuvre de Perrot en 1844. Mais il est aussi vrai que, vous le savez bien, vous connaisseurs, cette œuvre fut inspiré par le roman de Hugo. Je ne suis pas chrétienne, mais j'ai un certain attachement pour votre cathédrale ainsi que pour l'œuvre du grand poète. Le couple Gilbert / Marchand était magnifique dans ce pas de deux. J'ai ainsi quitté la salle très émue.
p.s. J'ai corrigé et ajouté les renseignements sur la création de Mancini dans mon dernier message suivant ce qui est écrit dans le programme que j'ai acheté ce soir.