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Ecole de Danse de l'Opéra de Paris
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Katharine Kanter



Inscrit le: 19 Jan 2004
Messages: 1412
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 1:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La notion de ce qu’est la danse dite « classique » n’est peut-être pas la même chez tout le monde qui contribue à ce forum.

Pour certains, la danse « classique » signifie une danse pratiquée excessivement en-dehors, en chaussons de pointes pour les dames et par des gens trèsgrandstrèsmincesetbeaux et (très) légèrement vêtus. A partir de là, on adopte The Flavour of the Month chorégraphique imposé par celui qui manie mieux le merlin et la massue.

Comme le dit si bien Wayne McGregor « People have NO IDEA how well-connected I am ».

Quite.

Pour d’autres, la danse « classique » signifie une pratique qui remonte à la nuit des temps, plongeant ses racines dans des danses extrêmement anciennes voire même précédant l’écriture, et qui respecte les lois naturelles. Sans élaborer ici, on peut dire au minimum que le « classique » écarte d’emblée toute méthode qui contredise la nature en mutilant l’être humain censé la pratiquer.

L’Ecole de l’Opéra de Paris n’a pas vocation d’enseigner « Lap Dancing in Pointe Shoes ». Raison pour laquelle elle ne l’enseigne pas.

La mode actuelle est à l’hyperextension, l’hyper-en-dehors, l’hyperlaxité, l’exhibitionisme et toute leur suite démoniaque : les blessures tant physiques que psychiques.

Or, la mode par définition se démode. Et rira bien qui rira dernier.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 2:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci JMJ. Je n'ai donc pas complètement rêvé.

rothbart a écrit:
Est ce que quelqu'un serait capable de nous trouver les maquettes des décors de la version d'origine? Moi, je n'ai pas trouvé.

Les maquettes des décors n'ont pas l'air de figurer sur Gallica, mais il y a quelques illustrations de presse qui, à l'instar des costumes (considérablement affadis depuis en effet), montrent un ballet à la couleur orientale beaucoup plus nette. On pense à Namouna (devenu Suite en blanc), ballet de la même époque.
A noter qu'à la création, le rôle de Pepio était un rôle en travesti.
La troisième illustration date de la reprise de 1912.







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Idamante



Inscrit le: 29 Nov 2015
Messages: 60

MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 4:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut voir et revoir la leçon d’Yvette Chauviré donnée à la jeune Marie-Claude Pietragalla sur le caractère du personnage de Djali , la tzigane des « Deux pigeons » ( moins jeune cependant que sur la vidéo du spectacle de l‘Ecole de danse proposée par JMJ. D' ailleurs, une question: se peut-il que ce spectacle ait été donné ailleurs qu’à l’Opéra de Paris ? Sous réserves que l’article du Monde « L' étoile vagabonde "du 12/04/1990 dise vrai, on lit que Claude Bessy avait emmené une Sylvie Guilhem de 14 ans au Japon où elle avait déjà ébloui le public )

L’extrait commence à 38.13 et se poursuit une dizaine de minutes ( https://www.youtube.com/watch?v=c384JXcxtH0 ) .Yvette Chauviré évoque l’inspiration trouvée dans un cabaret russe, d’un jeu de scène génial et fort ( à mon humble avis) conjuguant simplicité et expressivité , au travers des regards, de la ligne du cou et des épaules . Et dès qu’elle marque les pas, nous sommes en scène. Bien que vêtue d’un jersey souple très XX° siècle, elle est totalement le personnage fier, enjoué, narquois, séducteur et joueur - dont nous apprenons que c’est son premier succès, en 1941.

Quant à André Messager, même la réduction au piano permet de lui rendre hommage , tant dans son invention rythmique que dans son orchestration élégante et précise , les deux lignes jouant sur des couleurs différentes pour mieux se joindre dans un fondu jouissif ! Il y manque cette caractéristique qui fait son charme si français, cette propension à choisir un instrument de l’orchestre - différent pour chaque pièce mais … à vent de préférence, festival de clarinette, de flûtes, de basson, de trombone etc … - et en faire un concerto miniature, suprêmement mélodique et raffiné ( Quand l’orchestre veut bien nous le jouer comme il faut, léger et … presque swinguant - ce pourquoi ce vieux Monsieur restait en vogue dans les années 30 avec Sacha Guitry, dans ces effluves de jazz qui parcouraient l’époque … )


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rothbart



Inscrit le: 09 Avr 2008
Messages: 412

MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 6:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Sophia pour ces articles.


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CatherineS



Inscrit le: 09 Mai 2015
Messages: 1487

MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 7:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Idamante a écrit:
Sous réserves que l’article du Monde « L' étoile vagabonde "du 12/04/1990 dise vrai, on lit que Claude Bessy avait emmené une Sylvie Guilhem de 14 ans au Japon où elle avait déjà ébloui le public ))


Le spectacle comprenait aussi Mouvements et concerto en Ré. Il a été filmé par la télévision japonaise avec donc Sylvie Guillem dans le rôle de Gourouli.
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rail45



Inscrit le: 02 Déc 2016
Messages: 321

MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 8:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quand je suis allé voir Le Lac des Cygnes récemment, j'ai discuté quelques instants avec la vendeuse de programmes pendant l'entracte.
Elle m'a alors dit que lorsqu'il y avait des ballets classiques, tels que Le Lac des Cygnes ce soir-là, la salle était toujours pleine à craquer.
Mais dès que l'on propose du contemporain, la salle a bien du mal à se remplir et il reste souvent pas mal de places disponibles.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22085

MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 9:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais... ces dernières années peut-être, car "l'offre" parisienne en classique s'est considérablement restreinte, mais ça n'a pas toujours été le cas. J'ai vu des Don Quichotte, Fille mal gardée et autres Raymonda dans des salles à moitié, disons au quart, vides. Il y a aussi un public balletomane toujours très prompt à décréter ce que "le public" veut - comme s'il était un à Paris. Après, il est certain que le contemporain à Bastille ne va pas remplir, ils le savent très bien et savent aussi qu'ils peuvent se le permettre. Les gens, surtout avec la touristification massive de l'institution, viennent aussi pour l'Opéra Garnier, indépendamment du spectacle proposé.
Quoi qu'il en soit, l'Opéra n'est pas là pour penser uniquement en termes de "ce qui remplit les caisses" (Ekman remplit, au passage).




Dernière édition par sophia le Mer Avr 03, 2019 10:01 pm; édité 5 fois
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haydn
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MessagePosté le: Mer Avr 03, 2019 9:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ça dépend de ce qu'on appelle "contemporain". A l'Opéra de Paris, Béjart ou Petit remplissent toujours les salles. La Dame aux camélias, que je n'aime personnellement pas beaucoup, est presque systématiquement un succès commercial, c'est d'ailleurs bien pour cela que l'Opéra accepte de payer des droits élevés pour l'avoir à son répertoire ; il est quasi-certain de rentabiliser son investissement.



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haydn
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Messages: 26499

MessagePosté le: Jeu Avr 04, 2019 9:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Message pour Idamante, comme cela concernait l'école de danse : je n'ai malheureusement lu votre mail que ce soir et j'en suis désolé. J'ai réglé votre problème de messagerie.



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Idamante



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MessagePosté le: Jeu Avr 04, 2019 10:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Haydn. Les places n'ont pas été perdues. Je les ai données à deux jeunes filles qui, stoïques, s'apprétaient à attendre leur amie élève de l'école de danse à la sortie du spectacle. C'est joyeux de jouer les magiciens dans ces conditions Smile

Merci à CatherineS de ces informations détaillées Smile


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Idamante



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Messages: 60

MessagePosté le: Sam Avr 06, 2019 8:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un joli programme, à la fois émouvant et touchant la sensibilité du spectateur .que je suis. Quelques impressions :

« D’ores et déjà » . Tout est là, tradition baroque et pas contemporains. On sait d’où l’on vient et on va ailleurs , beau résumé de la mission de l’Ecole ! Une chorégraphie très contrôlée qui donne l’impression de laisser place à l’aléatoire. Une chorégraphie intelligente, pas et mouvements adaptés aux différents niveaux des élèves garçons. La fougue des plus jeunes - une troupe de jeunes poulains - une plus grande complexité pour les aînés qui découvrent l’autre côté du miroir . On ne s’arrête pas sur les maladresses et on découvre ça ou là, un élève dont la musicalité permet d’aller au bout du bout du mouvement, accompagnant en cela la musique du divin Rameau - donnée ici dans des sonorités un peu stridentes. Certain(s) dégage(nt) déjà une présence forte, même immobile(s) appuyé(s) sur l’ immense cadre doré et chantourné , ou dans les grands jetés derrière le cadre. Décor sobre, imposant, et mystérieux ce qu’il faut - le franchir , oui, mais qui et quand ? Le velours rose ou grenat des costumes ajoute couleur et chaleur à l’ensemble.

« Conservatoire » . L’oeuvre de Degas décrochée des murs du Musée d’Orsay. L’acte des filles. Les plus jeunes sont à la fête et nous font craquer. Les tutus blancs , les rubans pastels sont ravissants . Là aussi des maladresses techniques - Bournonville n’est pas dans l’ADN de l’école et ça se voit. S’élever - et retomber - avec légèreté demande une technique que la plupart découvrent à ( la) peine. Mais là aussi certaines jeunes danseuses se démarquent , une fois le stress oublié. Je me demande toujours si les tempi exagérément lents aident tant les danseurs que cela . On a l’impression quelquefois de gros plans volontaires sur des erreurs.. Surtout chez les jeunes en apprentissage. Mais l’une des trois solistes révèlait déjà de beaux équilibres avec une vraie qualité de plié qui la rendait stable malgré le tempo qui s’étirait.

« Les deux pigeons » . La salle est acquise, bien sûr, mais il y avait de la joie dans mon 3° étages au moment des applaudissements . Qui tenait autant à la découverte de l’oeuvre que la célébration des ami(e)s et des fratries. D’ici, le spectacle ressemble à un timbre poste , mais ce qu’on perd en précision des mouvements ou des expressions des jeunes artistes , on le gagne en ressenti du collectif. Ressenti de la joie des élèves à danser mazurkas et autres csardas . Oui Messager est bien fidèle à Delibes, aussi inventif rythmiquement que transparent, coloré, entraînant sans aucune mièvrerie ni vulgarité. Et les passages legato mettent en avant, cette fois-ci, ce que notre école sait bien faire . Il me semble que, loin du commentaire du soir de la Première ( stress oblige ?), les danseurs se glissaient avec aise dans un ballet dont la transmission se fait en s’enrichissant. Le corps de ballet est aussi concerné que les solistes . On danse « ensemble », et le spectacle est homogène malgré les niveaux différents . Un merveilleux exercice de style qui met en valeur ce que les élèves apprennent . Une Gourouli musicale, pleine de promesses . Une gitane à forte présence . Un beau chef des gitans jouant le rôle à fond. Et dans le rôle du Pigeon un prototype « Opera de Paris » … La simplicité ( pour ne pas dire la mièvrerie du livret ) s’estompe derrière l’essence joyeuse, une forme de réhabilitation de la comédie simple , que la mode depuis les années 70 méprise un peu comme un sous genre ( n’est-ce pas ô metteurs en scène et chorégraphes contemporains ?). Les jeunes, spontanément, nous montrent peut-être que les temps changent . Un souffle d’air pur dans nos temps moroses.


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chien en peluche



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Messages: 1873

MessagePosté le: Sam Avr 06, 2019 5:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, Idamante, pour votre compte-rendu.
D'après les archives du Tokyo Bounka Kaïkan (uniquement en japonais), c'est en juillet 1981 que l'Ecole de danse de l'ONP a donné Les Deux pigeons au Japon. Malheureusement, pour cette tournée, on n'a pas de distributions sur le site de cette salle de spectacle d'Ouëno (Tokyo).


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Idamante



Inscrit le: 29 Nov 2015
Messages: 60

MessagePosté le: Dim Avr 07, 2019 8:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, chien en peluche, de ces précisions.
Et Merci de cette opportunité de regarder des images de ce quartier d’ Ouéno, si pittoresque .
Découverte de la grande salle du Tokyo Bunka Kaikan. https://www.japantimes.co.jp/places/stage-guide/tokyo-area/ueno-area/tokyo-bunka-kaikan/#.XKk64GVGd-U Rien qu’à la voir on devine le soin porté à l’acoustique !


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Jonquille



Inscrit le: 22 Avr 2005
Messages: 1786

MessagePosté le: Dim Avr 07, 2019 10:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Qui a dansé les rôles principaux des Deux pigeons pour les 4 représentations ? J'ai l'impression que les distributions étaient souvent les mêmes.


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Delph'



Inscrit le: 21 Déc 2015
Messages: 108
Localisation: PARIS

MessagePosté le: Dim Avr 07, 2019 11:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

il y avait 2 distribution pour les 4 dates.
Moi j'ai vu la première distribution, Ines McIntosh et Apolline Anquetil. Je dois avoir une feuille des distribution, je la posterai si j'ai le temps.
Je ne connais pas la deuxième distribution.


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