Le Lac des Cygnes [ONP Bastille 16/02/2019-19/03/2019]

[rail45]

Sinon Sophia, j'ai cru comprendre que Paris n'a pas été franchement magique ce soir, bien au contraire...

[sophia]

Oui, et c'est bien pour ça que je faisais ce "commentaire" d'une finesse toute relative... (mais je le pense néanmoins, cela n'avait rien à voir avec la veille)

[colette]

Un superbe Lac des cygnes ce soir avec Mathieu Ganio, Sae Eun Park et Jérémy -Loup Quer.
Peut être que j'ai été plus réceptive, mais pour moi rien à voir avec le 5.
Mathieu Ganio était un prince noble, intelligent, décidé, rien ne pouvant le faire passer pour "niais". Ce soir interprétation magnifique, très belle variation lente pleine de sens, les tours de la coda. Mathieu Ganio est le prince que j'attendais
Sae Eun Park toujours impressionnante, cygne blanc impérial mais touchant, cygne noir joueur, moqueur et très fort (les fouettés sont tellement assurés que le public n'applaudit pas les derniers).
JL Quer pour moi bien plus là aussi ce soir, sobre dans le jeu mais grande présence.

Je suis ressortie enchantée de cette soirée!

[fandorine]

[haydn]

Apparemment il y a une une grande différence entre la soirée du mardi 5 mars, à laquelle j'ai assisté, et celle du vendredi 8. Celle de mardi était surtout dominée par le Rohtbart de Jérémy-Loup Quer. Sae-Eun park avait été un bon Cygne noir, mais un cygne blanc plus anodin, qui ne rivalisait pas en poésie et en lyrisme avec celui de Myriam Ould-Braham. Et surtout, Mathieu Ganio semblait très distant, pas vraiment "dans" la représentation. Comme quoi...

Il y a eu d'ailleurs une évolution similaire avec la paire Ould-Braham / Marque entre le samedi 2 et le mercredi 6 mars. Si les actes blancs étaient déjà très réussis le 2, en revanche, le Pas de trois du cygne noir n'était pas totalement convaincant, ni pour Odile, ni pour Siegfried. Le 6, la plupart des défauts avaient disparu et l'acte III était à la hauteur du reste.

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[rail45]

Bonjour.
Donc, si nos danseurs, comme le bon vin, se bonifient avec le temps, alors ce soir cela va être grandiose !
Avec en prime la nomination de Paul Marque en tant que danseur étoile ?

[fandorine]

[rail45]

Pour la nomination de Paul Marque, ce n'était pas ce soir.
Pour mes impressions sur la soirée je dois maintenant rentrer sur Orléans et j'ai un peu de route à faire, donc cela ca attendre demain.
Mais je peux vous dire que les danseurs ont été très applaudis.
Bonne nuit.

[Brienne]

[haydn]

Etrange soirée, hier. Tout semblait prêt pour... les VIP et les journalistes étaient rentrés de Courchevel, les flûtes à champagne déjà disposées, le fan club installé dans les rangs 31-32 du parterre pour assurer l'ambiance au cas où, l'orchestre qui attend sagement dans la fosse plutôt que de plier bagage à peine la première courbette du chef achevée, les rappels insistants, et ... rien. La représentation était pourtant de très bon niveau, avec un Paul Marque peut être très légèrement en-deçà de sa performance de mercredi dernier, mais bon, c'est histoire de chipoter, et une Myriam Ould-Braham encore meilleure, qui avait enfin réglé ses comptes avec les tours-attitude sournois de l'acte III.

L'orchestre, défaillant depuis le début de la semaine, s'est appliqué, et on sentait que le violon solo voulait à tout prix faire bonne impression dans l'adage du Pas de trois du Cygne noir.

Bref, alignement parfait des planètes, et pour finir, le rappel aux réalités : l'astrologie n'est pas une science exacte.

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[chien en peluche]

Donc, pas de nomination. Mais je ne doute pas que Mlle Ould-Braham ait enchanté rail45

[rail45]

Bonsoir.
Voici donc mon compte-rendu de ma soirée de samedi soir.
Commençons par l'Opéra-Bastille en lui-même.
Jusqu'à présent je n'étais jamais entré à l'intérieur.
Que dire ?
L'extérieur est moche, ça, je ne vous apprends rien.
A l'intérieur, c'est résolument moderne.
La salle est immense (on n'a pas trop le vertige tout en haut ?).
C'est assez fonctionnel, bien qu'il y ait eu quelques embouteillages à la fin du spectacle pour sortir de la salle, ce qui n'était pas le cas l'an passé à Garnier quand j'étais allé voir La Fille mal gardée qui affichait pourtant également complet.
Il y a beaucoup plus de places offrant une bonne visibilité sur la scène qu'à Garnier.
Personnellement, grâce à Joëlle qui m'a trouvé une place en dernière minute, j'étais au parterre, tout devant (7ème rang), mais sur la place la plus à droite. Il me manquait juste un bout de la scène sur mon côté. Mais j'étais vraiment très proche des danseurs.
Je voyais juste parfois quelques têtes devant moi car en bas du parterre, il n'y a pas de grandes différences de niveaux entre chaque rang.
Sinon, les sièges m'ont semblé moins confortables qu'à Garnier, bien que c'est à relativiser car l'an passé j'étais dans une loge, au premier rang, avec de vrais fauteuils.
En conclusion, je dirais que la salle Bastille est certes fonctionnelle, l'acoustique est excellente, mais contrairement à Garnier, il lui manque une âme.

[rail45]

Parlons maintenant un peu des spectateurs.
Samedi soir j'ai trouvé l'ambiance assez "guindée" et "bourgeoise".
Les belles robes et les costumes étaient de sortie et on se serait cru dans une soirée mondaine.
Etant venu juste après le travail, je dénotais un peu avec ma tenue verte de conducteur de bus RATP.
On était loin de l'ambiance plutôt familiale de l'été dernier pour La Fille mal gardée. D'ailleurs hier, j'ai remarqué qu'il y avait très peu d'enfants, contrairement à l'an dernier où on était en plein dans les vacances scolaires.

[rail45]

Passons au ballet en lui-même.
C'était donc la première fois que j'allais voir le Lac des Cygnes, qui est sans doute le plus mythique et le plus connu des ballets.
J'avoue que j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire, surtout lors les deux premiers actes.
On a du mal à comprendre de quoi il en retourne, même en ayant pris soin avant le spectacle de se renseigner un peu sur le synopsis du ballet.
Dans la salle, ma jeune voisine m'a d'ailleurs dit à l'entracte qu'elle n'avait pas tout compris non plus. Et de son côté elle voyait plutôt cela comme une succession de beaux tableaux parfaitement chorégraphiés et en conséquence, pour elle l'intrigue passait au second plan.
Cela fut un grand changement par rapport à La Fille mal gardée où l'on comprends très vite et très bien de quoi il en retourne.
Autre surprise pour moi, l'air le plus connu est au tout début du spectacle et est dansé par le corps de ballet. N'ayant jamais vu auparavant Le Lac des Cygnes, j'avais toujours pensé que l'on verrai sur cette célèbre musique les personnages principaux de l'histoire et donc forcément notre cygne Odette/Odile.
Je sais, je vais passer pour un inculte, mais n'oubliez pas que mes connaissances en matière de ballet sont très limitées.
De même, je me suis un peu perdu dans les différents tableaux.
Pas de problème pour le Pas de Trois dans le premier acte.
Par contre, je n'ai pas vu de différence notable entre les quatre petits cygnes et les quatre grands cygnes.
Et à l'acte trois, si je n'ai pas eu de problème à identifier la danse espagnole grâce aux éventails, je n'ai pas du tout percuté que celle-ci était précédée d'une "czardas" et qu'elle était suivie par une danse napolitaine et une mazurka.
Inculture, quand tu nous tiens...

[rail45]

Et nos danseurs ?
Commençons par notre célèbre cygne, Odile/Odette. Il n'y a pas de contestation possible, Myriam Ould-Braham est vraiment magnifique. En ce qui me concerne, c'est surtout quand elle est en cygne noir, à l'acte trois, qu'elle m'a le plus impressionné. Elle a enchaîné une série de pirouettes (fouettés ?) assez époustouflante et après cette performance elle a d'ailleurs été beaucoup applaudie. J'ai aussi constaté qu'elle est parfois restée plus d' 1 min et 20 s sur les pointes, enchaînant ainsi les pas à une vitesse vertigineuse.
Je ne sais pas comment elle fait, mais chapeau bas.
Et sinon la grâce de ses mouvements est absolument parfaite.
En ce qui concerne Paul Marque (Siegfried) et Axel Magliano (Rothbart), tous les deux sont d'excellents danseurs et Paul Marque méritera très certainement son titre de danseur-étoile le moment venu. Il m'a donné l'impression de rentrer peu à peu dans la peau de son personnage et c'est surtout à partir de l'acte trois qu'il s'est véritablement "lâché". C'est d'ailleurs à partir de ce moment-là qu'il a été le plus applaudi, tandis que les "bravos" fusaient régulièrement dans la salle.
Mais j'avoue avoir eu un faible pour notre méchant Rothbart. Axel Magliano avait une attitude vraiment maléfique et on y croyait vraiment. Il m'a toutefois fait peur sur la réception d'un saut juste devant moi et l'espace d'un instant, j'ai cru que déséquilibré, il allait tomber. Mais il s'est tout de suite très bien rattrapé.
Ce qui m'a aussi fortement impressionné, c'est le corps de ballet, qui a été impeccable. Tout au long de la soirée, il a fait preuve d'une rigueur vraiment sans défaut. Tout était parfait, les alignements et la synchronisation des différents danseurs étant d'une précision quasi-millimétrée.
Sinon, ayant constaté sur la fiche qui nous a été remise avant le début du spectacle que Sophia Parcen interprétait l'un des cygnes, j'espérai pouvoir la reconnaître. Mais, bien qu'étant assis près de la scène, je n'ai malheureusement pas réussi à l'identifier. Cette jeune femme a déjà voyagé à bord de mon bus et j'en ai gardé un excellent souvenir, d'autant plus qu'elle avait fait preuve d'une extrême gentillesse, répondant avec le sourire au flot ininterrompu de questions dont elle fut bombardée par deux mamies qui voulaient tout savoir sur la vie d'une danseuse de l'Opéra.