Le Lac des Cygnes [ONP Bastille 16/02/2019-19/03/2019]

[Ombeline]

Les places partent très très vite, surtout les moins chères. Le temps que le mail soit reçu il y a effectivement un décalage, il vaut mieux sans cesse rafraîchir la page et être très rapide pour mettre la place dans son panier, quand on a la chance de pouvoir le faire... Même chose sur le site de l'opéra qui remet parfois en vente des places au compte-goutte. N'hésitez pas à tenter votre chance à la billetterie de Bastille aussi ! Au moins ils pourront vous renseigner.

[Katharine Kanter]

Have just looked at the little clips someone has put onto the Youtube of the pas de trois with Fr. Mura.

That fellow is going places. Leaving aside charisma - which he has in spades from the instant he rushes from the wings – Yippee! On Stage !– here one has a scientific dancer.

https://www.youtube.com/watch?v=R4YUolnGogs

Look at the chassé after the jeté entrelacé at about 0.08 seconds – he goes right back into the opposition, using the full body weight in the chassé, reaching well behind to let the opposition itself flip the cabriole.

This sharply differentiates the three moments of the passage, rather than forcing all into one big spectacular blob.

In the first section of the pas de trois,

https://www.youtube.com/watch?v=JnM2p_olyIw

he “pins” the jeté entrelacé in a precise direction at its highest point in the air on the fouetté side, thereby extending the arabesque line. So the spectator will see the “pin” holding the fouetté as a mental image an instant longer in the air. Definition of plastique! Overall, he uses the “pin” very consciously to raise the body “far above” himself.

When the dancer consciously focuses on these various planes, the spectator too will sense them as though dancing himself.

Whoever is teaching this fellow should give himself a richly-deserved pat on the back!

Fr. Mura dances in his back and in the oppositions, rather than allowing energy to dissipate into the foot, which is one of our main flaws at Paris (B. Scudamore, are you listening?). Keep this fellow well away from all excessive stretching and leg-waving, so as to develop the strength and sustained energy for difficult classical work. And avoid injury. M. Heymann is a significant artist, battling injury non-stop. We must stop doing this to people.

Footnotes to history for the ladies: our menées (pas courrus, or whatever you wish to call it) are smudgy compared to the Russians. We take them too turned out and we are too far over the shoe rather than pulled out. The point about menées whether forwards backwards or sideways, is that one shouldn’t see the feet at all. They should be so fast as to blur (take a look at E. Krysanova’s menées …!!!). Impossible to blur anything when too turned out.

At the end of the day, though, the ladies’ variations in this pas de trois are unsalvageable through no fault of their own. The music is for the dancing of the man. There is no way a woman can deliver to that music.

[Katharine Kanter]

BTW, I find it quite unbelievable, that with a ballerina on the level of Dorothée Gilbert - and she is most certainly amongst the five or six leading female artists worldwide - there is virtually no commercially-available film being made of her at the very height of her career. Now that she has the stagecraft and dramatic ability to back her extremely elegant technique.

It's all very well for little old fogeys like myself to go on and on, and on, endlessly, about Margot Fonteyn and so forth, but, as someone who has actually seen Fonteyn, and Sibley, and Seymour on stage, I would say that Gilbert is our Fonteyn. (And Ould-Braham, our Sibley.)

In some respects, I would venture to suggest that Gilbert has a slight edge on Fonteyn in this: she can sometimes throw it all away. Fonteyn never did. She always held something back, something that had to do with her off-stage, very upper-class persona - a very, very slight shade of "Don't Go there."

Anyway, we should have filmed the Gilbert-Marchand cast in The Swan Lake, and the Heymann-Ould-Braham cast on the previous round. Pray that someone has been making pirate film, which will turn up sometime, somewhere.

(As for Lynn Seymour, a genius of that sort comes about but rarely. They broke the mould when they made her.)

[paco]

[Mel D]

[rail45]

Bonjour.
Mille mercis à Joëlle.
Elle a spontanément pris le temps de regarder pour moi (ce que j'aurai eu du mal à faire en conduisant mon bus, cela n'aurait pas été très sécuritaire). Et après de longues recherches elle m'a trouvé une place pour samedi soir.
Je serai donc au parterre au 7ème rang, tout à droite en regardant la scène.
C'est le siège tout au bout de l'allée et si le plan du site de l'Opéra est bien fait, je n'aurai personne devant moi.
Bon mon compte en banque va faire la tête et je vais manger quelques patates jusqu'à la fin du mois.
Mais ce n'est pas grave.
Après tout c'est mon premier "Lac" et avec un peu de chance, il y aura peut-être une bonne nouvelle en ce qui concerne l'éventuelle nomination de Paul Marque en tant que danseur-étoile.
Je n'ose penser au budget des plus "mordus" qui vont voir plusieurs représentations.
La semaine dernière, sur le 91, une charmante voyageuse de mon bus, lectrice de Dansomanie, m'a dit qu'elle y était déjà allée trois fois !
Et j'ai eu l'impression quelle n'avait pas l'intention de s'arrêter là !
Sinon, en ce qui me concerne, ce sera la deuxième fois, après La Fille mal gardée l'année dernière, que je verrai Myriam Ould-Braham sur scène.
Par ailleurs, si certains d'entre vous se rendent à Bastille samedi, cela pourrait être sympathique de se retrouver, par exemple une demi-heure avant le spectacle, pour faire connaissance.
Qu'en pensez-vous ?
Amitiés.
Pierre

[Kao]

J'arrive au lendemain de mon 5e lac ! Peut-être est-ce un peu trop, parce que tout le monde a l'air ravi de sa soirée d'hier... Moi un peu moins.

J'avais commencé avec les 3 prises de rôle Marchand/Gilbert/Docquir. Et malgré le stress palpable à l'acte 3, c'était une matinée magnifique. Dorothee Gilbert a un cygne blanc naturel, pur et expressif avec des équilibres sublimes. Hugo Marchand est un prince et il a une amplitude folle, il finit toutes ses diagonales dans les coulisses, il est magnifique. Thomas Docquir a une belle présence et on peut juste lui reprocher un Rothbart un peu monodimension, mais ça passe bien.
Le pas de 3 JLQ/Ida V/Fanny G était très beau et avec une joie de danser agréable, et ils semblaient complices, comme s'ils essayaient de raconter leur petite histoire dans la grande histoire.

Ensuite, j'ai poursuivi avec la soirée catastrophique du 22 février. Je ne reviendrai pas sur la prestation de M. Baulac, juste pour défendre ses intentions, elle veut jouer, notamment son cygne noir est intéressant dans sa relation avec Rothbart. Mais G. Louvet malgré son beau physique et ses facilités techniques n'essaie pas de jouer, il ne s'engage pas autrement que physiquement, du coup on n'y croit pas. Et du coup, quand il desaxe sur ses pirouettes, on ne voit que ça. Le pas de 3 était le même que dimanche, grosse performance de JLQ.
Même le Rothbart de François Alu n'a pas sauvé la soirée. Nous avions amené des novices en ballet, et leurs remarques ont été "je ne ressens aucune émotion, c'est normal ?" et "quand même, le prince... Ça n'allait pas ?"

Donc, après une pause bienvenue, je repars pour la soirée prise de rôle de Paul Marque avec mob et Axel Magliano.
Jusqu'à aujourd'hui, ça a été la plus belle soirée. Paul Marque est ultra sensible, son prince est gentil, triste et doux. Sa danse est magnifique, sa variation lente était magique. Mob est un cygne blanc sublime, la pureté même, très expressive. Ils tombent instantanément amoureux, un vrai amour de conte de fée. Axel Magliano m'a étonné, il compense son jeune âge par un surjeu, il est vil, tout en sourire sardonique et petits regards moqueurs. Il fait un beau binôme avec Paul Marque. Il n'a pas à rougir de sa variation, et il pourra devenir un beau danseur en gagnant en maturité. Pas de 3 jeune et déjà très bon, F. Mura est très beau et a une élévation impressionnante et est heureux d'être sur scène ! B. Scudamore illumine tout de sa présence, elle a la chance d'avoir un charisme naturel mais ne semble pas s'en contenter et a dansé une belle variation. Très jolie présence de À. PHILBERT.

Et dès le lendemain, on enchaîne sur Amandine Albisson et F. Magnenet sans F Alu, mais avec T. Docquir. Je pense que le monde balletomane a une dent contre F Magnenet et part perdant en allant le voir. J'ai beaucoup apprécié sa prestation. Son Siegfried est plutôt le héros d'un ballet d'initiation, il est un prince gâté, il s'ennuie trop, n'a pas de prudence face à l'autorité en envoyant durement paître son précepteur qui est amoureux de lui (Thomas Docquir était génial, en grand progrès ! À la fin de l'acte 1 il lui tend son arbalète en semblant lui dire "tu ne veux pas de moi, OK tu vas voir"). Quand Siegfried est en forêt, il est heureux et semble se réjouir à l'idée de tuer quelques oiseaux pour se défouler après cette soirée bien pourrie. Quand il rencontré le cygne, il est électrisé mais aimerait bien qu'elle se laisse toucher un peu plus (femme pure, OK mais quand même je suis un homme) . Et à l'acte 3, il est odieux avec les prétendantes, avec un regard qui semble signifier "quelles greluches" et fait ce qu'il peut pour garder son calme (type une grande inspiration face au public puis il se retourne pour faire bonne figure) et a l'air enfin heureux d'avoir la femme rêvée : belle et sensuelle. Côté danse, il a des difficultés dans les sauts (notamment les tours en l'air) mais il est très élégant, propre et bon partenaire. Il n'a pas à rougir surtout en prise de rôle à 38 ans sur un grand classique. Je l'ai trouvé plus en forme que Mathieu Ganio notamment, même si il n'a pas sa grâce naturelle.
Amandine Albisson est un très beau cygne, elle semblait par contre épuisée, son acte 4 était de toute beauté.
Pas de trois encore plus jeune, mais Axel Magliano et Nais Dubosq étaient magnifiques.

Et enfin, la dernière hier, avec Ganio/Park/Quer
Et je ne sais pas pourquoi, mais je suis restée totalement en dehors de l'histoire. JL Quer est resté superficiel, sans un jeu précis, M. Ganio passait du rire aux larmes sans qu'on comprenne pourquoi et Sae Eun Park est une danseuse sublime mais quand on n'est pas dans l'ambiance... Le pas de 3 était, ce jour, un beau désordre mais les variations individuelles étaient belles. L'acte 3 était le plus beau, belle coda avec des fouettés dingues. Et des danses de caractère avec des danseurs heureux d'être là. Notamment la belle Napolitaine Vigliotti/Ganio et le couple Scudamore/Docquir qui fait des étincelles.


Et dans tous les cas : les cygnes sont superbes, les petits cygnes font la tête tout le temps, les grands cygnes sont beaux et le corps de ballet des bals rigolent bien ! Grands sourire pendant les danses de groupes, des jeunes qui semblent heureux (G Diop, S Bray....) et des anciens qui cabotinent presque (À. Bodet, Y. Chailloux, H. Vigliotti)

[sophia]

Bonjour et bienvenue Kao.

J'ai assisté hier à mon premier Lac de la saison parisienne (j'irai encore voir MOB et Marque et ce sera tout) et je vous rejoins en partie - en partie seulement, je vais expliquer pourquoi. Quant à ce que le monde balletomane en a pensé, je l'ignore à vrai dire et préfère ne pas me fier à "ce qui se dit".

De mon point de vue, je dirais que dans l'ensemble, ce n'était pas une soirée bien mémorable. Le plus mémorable, sans nul doute, ce sont en effet les Cygnes, "rangés" comme on les a rarement vus ces dernières saisons, avec ce côté tragique plus que foncièrement poétique qui caractérise la version Noureev (enfin, peut-être). Bien qu'il y ait eu un petit problème de placement au dernier acte, l'impression était très belle - glaçante, oui, aussi. Je ne vais pas gloser sur cette version du Lac, qui n'est pas ma tasse de thé préférée, mais ce dernier acte est magnifique quand il est si bien interprété. J'ai en outre particulièrement apprécié grands et petits cygnes au second acte.

Sur les héros de la soirée, je serais plus réservée. J'ai notamment trouvé Mathieu Ganio très extérieur à l'histoire, comme en "pilote automatique". Il ne semblait pas non plus particulièrement en forme sur le plan technique, avec des réceptions moyennes à l'acte III. La variation lente manquait de legato et de ces moments de suspension lyrique qui la rendent parfois savoureuse. Je dois avouer que j'ai alors beaucoup pensé à Mathias Heymann qui manque énormément à cette série. Concernant Sae Eun Park, c'est un peu différent. Il n'y a rien à redire, ou pas grand-chose, sur la technique, magnifiquement maîtrisée (et elle montrait beaucoup plus d'assurance que lors de sa prise de rôle il y a quelques années) : de beaux équilibres tenus, de l'amplitude dans la danse, du brio en Cygne noir, où elle me séduit plus en vérité qu'en Cygne blanc, trop éthéré et fantomatique à mon sens (on veut voir là une reine, souveraine et éplorée, plus qu'une créature surnaturelle sortie des bois). Son Odile est toutefois un peu monocorde à mes yeux : il manque des accents et ce sens de l'attaque qui pimentent le rôle, comme, à l'inverse il manque l'abandon en Odette. Tout est bien en place mais une forme distinctive fait encore un peu défaut à son personnage. J'ai un peu de mal aussi, il est vrai, avec ses bras et son haut du corps, finalement assez raides - les ondulations paraissant surtout venir des avant-bras, des poignets et des mains. Peu d'alchimie au demeurant entre le Prince et son cygne, même s'ils s'accordent bien physiquement. Du trio principal, c'est finalement le Rothbart de Jérémy-Loup Quer que j'ai préféré : il n'est peut-être pas le Rothbart le plus sombre et machiavélique qu'on puisse imaginer, mais son autorité finit par s'imposer, la variation du troisième acte est ample et tranchante comme un couperet, et l'effet de double avec Mathieu Ganio est juste et intéressant.
Pour le reste, le pas de trois était sans grand éclat et les danses de caractère inégales : une belle Espagnole, mais une Mazurka très fouillis et une Napolitaine, avec pourtant le couple Ganio/Vigliotti, décevante, qui souffrait d'un problème manifeste de partenariat.

[Kao]

Je suis d'accord concernant le couple principal. Mathieu Ganio ne semble pas en forme, et ses variations des 2 premiers actes souffraient d'un manque d'intensité. Il s'est bien réveillé sur l'acte 3 et reste un des danseurs les plus élégants que je connaisse. Mais ça n'a pas suffit. Peut être qu'il est temps pour lui de passer à autre chose, car j'ai aimé sa Dame aux Camelias par exemple.

Je suis aussi d'accord sur Sae Eun Park qui est un beau cygne noir mais un cygne blanc pas assez expressif pour moi (surtout à côté d'une MOB qui est vraiment parfaite), mais elle a une technique tellement sûre, que ça donne quelque chose de très beau à regarder.

JLQ est aussi un beau danseur, mais par rapport aux prises de rôles des jeunes que personne n'attendait, je pense qu'il ne s' est pas assez impliqué. Belle variation il est vrai. Mais ça ne rattrape pas ce premier acte de passivité.

Concernant la Napolitaine, il devait y avoir beaucoup de stress pour ces 2 danseurs peu habitués à être sur le devant de la scène (Vigliotti à eu des rôles de solistes mais plutôt en solo sur de la comédie (Puck, assistant producteur .)), et on le voyait se décomposer à mesure que la danse arrivait.
Je ne suis pas objective le concernant, car j'aime particulièrement ce danseur, qui est un superbe artiste dès qu'on lui donne un peu de place.

[sophia]

Très beau danseur et c'est aussi pour ça qu'on l'attendait. Néanmoins, on a surtout l'habitude de voir en solo (concours, galas, Puck...).

Concernant Sae Eun Park, elle a en effet une telle maîtrise technique (et c'est rare à l'Opéra, où, sauf exception type Dorothée Gilbert, il y a souvent un truc qui, sur la durée, cloche quelque part) qu'elle va sans doute pouvoir "se lâcher", respirer et/ou s'exprimer davantage dans ses prochains spectacles. Maintenant, elle n'est pas une "actrice" à proprement parler - ce que je n'attends d'ailleurs pas dans ce type de ballet - et c'est son corps, je crois, qui parle avant tout.

[colette]

Concernant la soirée du 5 mars, je rejoins en grande partie ce qui a été dit avant moi.
Mathieu Ganio était effectivement en "pilote automatique", j'ai pensé exactement à ces mots hier soir. Il n'est pas en forme, un peu approximatif techniquement. Ca pourrait passer car il est très beau et élégant, mais ce qui m'a le plus gênée, c'est qu'il m'a donné l'impression de n'avoir aucune envie d'être là pour sa énième reprise de ce rôle. Peut être qu'à ce stade de sa carrière, il n'a plus envie de ce type de ballets ou peut être que mon impression était fausse et que c'était une soirée juste où il n'était pas bien.

Avec lui, Sae Eun Park, une danseuse à la technique bluffante, sans doute l'une des meilleures de l'Opéra. Mais elle aurait eu besoin d'un partenaire présent pour pouvoir interpréter son cygne. Dans les mouvements, je l'ai trouvée juste, belle en cygne blanc. mais le visage à l'acte 1 n'a presque rien exprimé, hormis à la fin quand elle se fait reprendre par Rothbart. A partir de là, son cygne noir était bien là, souriant, qui pourra gagner en nuance et attaques dans les prochaines représentations. Elle se libère plus dans l'acte 4 son visage passant plus facilement d'une émotion à l'autre.
J'ai l'impression que la première passée, elle va encore prendre de l'assurance sur les deux prochaines.

JL Quer : il est très beau, grand, a tout pour faire un très bon Rothbart.
Il a été correct, mais j'ai trouvé aussi qu'il manquait d'engagement, surtout en première partie. Il nous a un peu fait le service minimum.
Le concernant, je pense aussi que ça ira mieux les prochaines représentations.

Mon impression de la soirée est donc mitigée, surtout par les deux hommes. C'est un peu comme avoir les meilleurs ingrédients sans réussir sa recette.

Pour le reste de la soirée, c'est bien de changer un peu le cast des danses folkloriques. Bianca Scudamore et Thomas Docquir ensemble, c'est un bonheur.
J'ai moi même beaucoup parlé des cygnes mais il faut aussi rendre hommage à l'ensemble du corps de ballet des actes 1 et 3 qui malgré les multiples représentations font toujours le travail avec entrain (je pense notamment à Yann Chailloux, Adrien Bodet, Maxime Thomas, Guillaume Diop, Matthieu Botto, Antonio Conforti, Sabrina Mallem entre autres)

Pour revenir sur Florian Magnenet, j'ai eu beaucoup plus de plaisir à le voir en Siegfried que Mathieu Ganio dimanche dernier en particulier. Pour lui, une prise de rôle, trois représentations, j'en ai vu deux et il n'a pas proposé la même chose, moi j'ai eu le sentiment que sur la dernière il s'éclatait.

[SVASVA]

Je me demande quel est le ratio des gens avertis dans la salle… je suis allée avec une amie voir Le Lac avec M. Ganio, Sae Eun Park / J.-Loup Quer, il faut préciser que c’était son premier ballet, une fois le spectacle fini elle m’a demandé comment s’abonner… le Ballet de l’Opéra de Paris fait rêver … et hier soir moi j’en ai rêvé aussi…

[haydn]

Je reviendrai sur la représentation d'hier, où j'ai, curieusement, mieux apprécié Sae Eun Park en Cygne noir qu'en Odette, alors que je m'attendais à l'inverse. J'ai été agréablement surpris par Jérémy-Loup Quer en Rohtbart. Il avait de l'allure et de la prestance, et on sentait une personnalité dès son entrée sur scène.


Ce soir, j'ai revu la distribution Ould-Braham / Marque. Les actes blancs étaient toujours dansés avec autant de poésie. J'avais émis quelques réserves sur le troisième acte, celui du Cygne noir, réserves qui n'ont plus lieu d'être ce soir. A part des tours-attitudes un peu retors pour Myriam Ould-Braham, tout était parfait. Pareil pour Paul Marque, et même pour Axel Magliano (Rothbart), qui a bien progressé techniquement entre les deux représentations, même s'il manque encore de présence et que la construction de son personnage doit encore être travaillée. Ce soir, une nomination n'aurait pas été incongrue, et il est difficile d'imaginer que, sur le plan de la danse, la représentation de samedi prochain puisse être supérieure à celle de ce soir. Les solistes principaux ont vraiment paru être au maximum de leurs possibilités.

Un seul regret, l'orchestre, franchement mauvais ce soir. Tchaïkovski en a pris pour son grade, surtout dans l'acte III d'ailleurs.

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[sophia]

Ce soir, ce n'est plus Paris qui est maaaaaaagique, mais Paul et Myriam...

[rail45]

On va voir cela samedi soir.
Et pour la nomination de Paul Marque ?
Quel est le pourcentage de chances qu'elle ait lieu samedi ?
(Je suis à peine intéressé... ).
Car je crois qu'il danse encore une fois Le Lac des Cygnes la semaine prochaine ?
Donc si nomination il y a il ne reste plus que deux possibilités.
(Pourvu que ce soit samedi ).