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Nouvelles du Royal Ballet / News from the Royal Ballet
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chien en peluche



Inscrit le: 29 Oct 2011
Messages: 1873

MessagePosté le: Mer Nov 07, 2018 4:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, paco, de votre compte-rendu.
La retransmission en différé du ROH commencera au Japon par Mayerling à partir du 7 décembre. Mais malheureusement, je ne serai pas au Japon pour cette première retransmission de la saison 2018-2019 Crying or Very sad


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céline



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MessagePosté le: Mer Nov 07, 2018 4:19 pm    Sujet du message: Nouvelles du Royal ballet Répondre en citant

Je n'ai pas encore vu la version Makarova, ça ne saurait tarder. La Bayadère est un ballet qui m'interpelle. Qui est Nikiya? Ses variations et PPdD sont en contradiction avec le récit et la pantomime (pour ce que j'en connais). Douce et désespérée ou passionnée, charnelle, emportée et "jusqu'au boutiste"?
Pareil pour Gamzatti, froide femme de pouvoir ou amoureuse découvrant que les affinités ne se monnaient pas?
Les possibilités d'interprétation proviennent de son récit tarabiscoté tout en les empêchant presque. Des rôles féminins difficiles à faire siens, il me semble.
Si les connaisseurs ont une grande Nikiya à me faire partager (dans leur coeur ou en DVD), je suis preneuse.
Smile


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haydn
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Messages: 26499

MessagePosté le: Mer Nov 07, 2018 5:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème c'est que les interprètes (quand ce ne sont pas carrément les chorégraphes) se méprennent sur le caractère des deux héroïnes. On fait souvent dans le simplisme, avec la gentille et douce Nikiya (issue du "prolétariat", c'était une servante) et la méchante et brutale Gamzatti (une princesse, de l’aristocratie). Mais la garce, au départ, c'est quand même Nikiya, qui "vole" Solor à Gamzatti à la veille de son mariage, d'où la réaction violente de cette dernière et le dégainage de couteau...



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sophia



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MessagePosté le: Mer Nov 07, 2018 6:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'aime pas non plus cette explication manichéenne (la gentille ou la douce vs. la méchante ou la garce), souvent entendue et/ou entretenue à l'Opéra de Paris (ces dernières années en tout cas), qui ne me semble pas vraiment correspondre aux intentions du livret. Gamzatti est d'abord et avant tout une princesse à l'honneur bafoué, c'est un rôle noble, pas un rôle de "soubrette" un tantinet vulgaire. Nikiya est une danseuse sacrée amoureuse d'un noble guerrier, donc une héroïne qui transgresse son statut social. Je la vois plus comme une héroïne forte et passionnée (voire un peu rebelle), au lyrisme teinté de sensualité (n'oublions pas que ce ballet est un fantasme d'Inde), que comme un ange de douceur, style Vierge Marie version Mater Dolorosa. Évidemment, le troisième acte est plus abstrait et académique.
Pour les interprètes du rôle de Nikiya, je dirais, spontanément, Lopatkina, Lopatkina et Lopatkina. Laughing Bien sûr, Olga Smirnova aujourd'hui.
Mais il y en a beaucoup d'autres très bien aussi. Il faudrait songer à faire des listes d'interprètes idéaux pour chaque rôle.


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CatherineS



Inscrit le: 09 Mai 2015
Messages: 1487

MessagePosté le: Mer Nov 07, 2018 7:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Le problème c'est que les interprètes (quand ce ne sont pas carrément les chorégraphes) se méprennent sur le caractère des deux héroïnes. On fait souvent dans le simplisme, avec la gentille et douce Nikiya (issue du "prolétariat", c'était une servante) et la méchante et brutale Gamzatti (une princesse, de l’aristocratie). Mais la garce, au départ, c'est quand même Nikiya, qui "vole" Solor à Gamzatti à la veille de son mariage, d'où la réaction violente de cette dernière et le dégainage de couteau...


En réalité, comme dans tous les ballets à histoire "romantique", le salaud c'est lui !!! Ce n'est encore qu'une nième histoire de trahison !!!
Nikiya tombe amoureuse de Solor et cet amour est réciproque. Il n'est aucunement fiancé au départ. C'est quand il arrive au palais du rajah que celui-ci lui dit qu'il doit épouser sa fille. Il ne veut pas au départ pensant à Nikiya, tombe complètement sous le charme de Gamzatti et ne voit que sa beauté au point d'oublier Nikiya. Il ne faut pas oublier que dans la scène des fiançailles, elle interprète uniquement sa danse sacrée, avant de penser que le panier de fleurs est, comme lui fait remarquer la servante de Gamzatti, une offrande de Solor qui d'ailleurs dans cette scène fuit tout le temps son regard. Comme dans Giselle et sa folie, c'est cette scène qui montrera les réels sentiments de Solor envers Nikiya. Ce qui rend "garce" le personnage de Gamzatti est ce fameux serpent !!!


Gamzatti et Nikiya sont en réalité victimes toutes les deux de Solor ! Elles ont toutes les deux le même caractère de femme amoureuse sanguine, emportée, mais l'une est princesse et a des armes que l'autre n'a pas, car elle n'est effectivement qu'une simple danseuse sacrée, ce que n'oublie pas de lui rappeler Gamzatti dans la fameuse scène de confrontation entre les deux héroïnes.
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paco



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Messages: 3548

MessagePosté le: Mer Nov 07, 2018 9:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

S'il y a bien une chose que j'ai aimée dans les deux interprétations de Nikyia par Nunez et Osipova, c'est qu'aucune des deux n'en fait une "gentille", une douce héroïne romantique. Toutes deux donnent plutôt l'impression de se battre pour "posséder" Solor.

Et pour ce qui est de Gamzatti, ce que vous dites est la raison pour laquelle selon moi Nunez est l'interprète absolue de ce rôle aujourd'hui : elle en fait un personnage très complexe, follement amoureuse, tout sauf une garce.
Osipova y est passionnante mais plus "classique", plus autoritaire, moins complexe.


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céline



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Messages: 404
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MessagePosté le: Ven Nov 09, 2018 6:08 am    Sujet du message: Nouvelles du Royal ballet Répondre en citant

Votre distribution favorite fait envie, c'est sûr. En général c'est celle que j'ai envie de voir également mais elle n'arrive pas sur nos écrans. Ceci dit, je ne m'ennuie jamais avec cette compagnie.


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céline



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MessagePosté le: Ven Nov 09, 2018 6:55 am    Sujet du message: Nouvelles du Royal ballet Répondre en citant

Dans ce ballet l'action ne progresse que part l'immobilisme de Solor, pour moi plus lâche (le vaillant guerrier!) que traître ou immature. Un homme objet prétexte à dévoiler la nature passionnée des deux héroïnes.
Heureusement qu'il a fière allure Laughing


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sophia



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Messages: 22085

MessagePosté le: Ven Nov 16, 2018 7:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une répétition de Casse-noisette sera diffusée en direct le 21 novembre :
https://www.youtube.com/watch?v=tpUkp2OQCVM


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Alexis29



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MessagePosté le: Ven Nov 16, 2018 11:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

https://www.roh.org.uk/news/watch-live-the-royal-ballet-rehearse-infra-on-15-november-2018

Et il y a eu une répétition d'Infra (Wayne McGregor) l'autre jour !


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Katharine Kanter



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Messages: 1412
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Nov 18, 2018 2:45 pm    Sujet du message: What a Faker. Répondre en citant

This McGregor fellow is such a faker.

(People get sued for saying the coffee's lousy these days. However, I haven't yet come across case law indicating that either I myself, or M. Haydn the Webmaster, could be sued for calling a choreographer a faker. DO correct me if I'm wrong)

All that interests McGregor - who's drawing a nice little fee - is the fact that classical dancers are turned-out, and can therefore do the stuff .... which interests HIM.

Of rather less interest to the rest of the world.

How ludicrous that a faker of that magnifitude (Mini-tude?) ever have been named resident choreographer at Covent Garden.

And that anyone could, ever, take this seriously.

Needless to say, it would never cross McGregor's er, "mind" (he would doubtless say "the reptilian part of the brain"), to use dance-step vocabulary.

No doubt because it doesn't interest HIM.

Delightful little exchange over the agreeable modest, demure poses at 1.04 to 1.05 ... (For which there is another name, BTW. Family Website etc.)

McGregor doesn't find what Mlle. Magri does .... sufficiently, er, expressive.

Sort of fellow one would hesitate even to send into Outer Space. He'd probably find some way to do damage out there.


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Alexis29



Inscrit le: 22 Avr 2014
Messages: 1243

MessagePosté le: Mer Nov 28, 2018 10:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Intéressantes (et longues) interviews qui ont été mises online il y a peu de temps :

Steven McRae

https://www.youtube.com/watch?v=zl5FU3cRvAU

Mayara Magri

https://www.youtube.com/watch?v=E9X1qNfblps

Sarah Lamb

https://www.youtube.com/watch?v=hBRIsYIK08o&t=1826s


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paco



Inscrit le: 28 Oct 2005
Messages: 3548

MessagePosté le: Ven Nov 30, 2018 9:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Entre la Bayadère et le Nutcracker de Noël, le Royal Ballet a programmé un Mixed Bill regroupant « The Unknown soldier », une création d’Alastair Marriott (Principal Character au RB) sur une musique de Dario Marianelli (auteur "Award-Winning" de la musique du film Pride & Prejudice, un gros succès au box office du début des années 2000), la reprise de Infra de Mc Gregor, et la reprise de Symphony in C de Balanchine, cette dernière permettant de voir, au sein du quatuor féminin, Osipova-Lamb un soir et Cuthbertson-Nunez l’autre soir. Le spectateur du RB qui ne peut se payer qu’une représentation a des dilemmes de riche… 😉

La création de Marriott est consacrée au conflit mondial 1914-1918. Sur le même mode que le film Titanic de Cameron, une quasi centenaire se remémore à l’écran ses amours avec un jeune homme rencontré au cours d’un bal, qui mourra quelques semaines plus tard dans les tranchées avant même qu’ils aient eu le temps de se fiancer. L’histoire qui a inspiré cette œuvre est réelle, tout comme l’interview vidéo de la quasi-centenaire. Sur une partition « hollywoodienne » aux accents tragiques extrêmement efficaces, la chorégraphie se caractérise malheureusement par une grande pauvreté d’inspiration, sorte de post-Robbins assez ennuyeux où n’affleure absolument aucune trouvaille, aucune surprise. Le vide absolu. Théâtralement non plus il ne se passe rien, aucun développement dramatique, plus des 2/3 des 30 minutes de cette œuvre étant consacrés à la scène du bal, où se succèdent des ensembles swingués comme on peut en voir des dizaines similaires à Broadway tous les soirs. S’enchaînent ensuite rapidement l’annonce de la mort du jeune homme par un facteur, et une scène conclusive onirique, à vrai dire une très belle image (les soldats quasi nus – rassurez-vous ils portent tous un sous-vêtement couleur chair- errant dans une sorte de no man’s land dans une lumière orange voilée). On est loin, dans cette pièce, de l’originalité de ce que Scarlett et Khan avaient imaginé pour « Lest we forget » de l’ENB, et l’on regrette que Marriott ne soit pas, pour l’occasion, allé chercher du côté des chefs d’œuvre de Wilfred Owen et George Butterworth pour commémorer le centenaire de 1918 de façon plus profonde que cette tentative très creuse d’un remake de Titanic. Les deux solistes qui alternent, William Bracewell et Matthew Ball, sont parfaitement idiomatiques dans le rôle du jeune soldat, Bracewell plein de candeur et Ball dessinant un personnage plus dramatique. Et l’on admire le lyrisme des mouvements de Anna Rose O’Sullivan, dont le partenariat avec Bracewell fonctionne très bien, tout comme celui entre Naghdi et Ball.

Suit la reprise d’Infra de McGregor, une œuvre qui m’avait bien plu à sa création (oui, désolé Katharine Kanter 😉), mais qui m’a aujourd’hui semblé un peu faible au regard du formidable tournant d’inspiration dont Mc Gregor a fait preuve récemment avec Woolf Works. Si l’ambiance de la pièce reste fascinante (et n’est pas sans rappeler la froideur de l’Orfeo de Buzzati ou les premières scènes de Playtime de Tati), l’abus de mouvements de stretching finit par lasser. Après le pensum de l’Unknown soldier, on parvient ainsi au deuxième entracte avec la mâchoire qui menace de crampes à force de bâiller d’ennui…

Mais vient alors le miracle : une Symphony in C absolument magique, enivrante, chargée de vie et d’émotion, véritablement fantastique ! J’avoue ne pas être fan de Balanchine, dont les œuvres me laissent le plus souvent indifférent, mais dansée par le Royal Ballet cette Symphony in C est tout simplement une expérience inoubliable. S’il était besoin de rappeler à quel point le corps de ballet a aujourd’hui atteint un niveau superlatif comme il ne l’a jamais connu, plus encore que dans le Lac et la Bayadère de ces derniers mois (déjà remarquables) cette Symphony est venue nous le prouver. Car au-delà de la parfaite synchronisation des mouvements, de la propreté de l’exécution des diverses difficultés techniques (je pense notamment au final, pris ici par le chef Emmanuel Plasson à un tempo tourbillonnant), de la capacité des ensembles à paraître légers, légers comme des bulles, ce qui émane de leur prestation est une explosion de vie, de peps, de joie de danser, de dentelle finement ciselée où chaque petit mouvement est un concentré de raffinement et d’élixir de jouvence. Ce que le corps de ballet a réalisé les deux soirs où j’ai assisté à ce spectacle est absolument exceptionnel. Une Symphony in C est réussie quand on n’a pas envie que cela s’arrête, quand on est tellement enivré que l’on espère que le tourbillon continue éternellement : ce fut le cas les deux soirs, et l’immense ovation spontanée qui a ponctué le dernier accord de l’orchestre a parfaitement illustré cette réussite.

Les deux distributions réunies pour l’occasion sont aussi passionnantes l’une que l’autre. Dans le premier mouvement, Lauren Cuthbertson illumine le plateau de sa présence radieuse, pétillante (mais associer le verbe « illuminer » à cette immense artiste est déjà en soi un pléonasme). Elle explose de vie, communique sa joie de danser avec élan et passion, là où Natalia Osipova conçoit ce mouvement de façon plus classique, comme une exposition symphonique sobre, académique. Les deux interprétations, pourtant diamétralement opposées, convainquent car elles sont conduites avec brio et une cohérence totale à tous les niveaux de détails.

Dans le deuxième mouvement, quelles que soient les qualités musicales de Marianela Nunez, superbe de sobriété et de beauté des mouvements, je dois avouer que j’ai eu une nette préférence pour Sarah Lamb, dont la prestation fut un véritable choc émotionnel. D’emblée son entrée en scène provoque une chape de spleen, « il se passe quelque chose », on accroche tout de suite à un personnage mélancolique, étrange de tristesse, comme si la Giselle du 2e acte ou la Dame aux Camélias (celle de Verdi, composée deux ans plus tôt que cette symphonie de Bizet) s’invitaient dans ce ballet... Les divers mouvements qui suivront, notamment au niveau des bras, l’abandon général, la langueur des gestes, la couleur quasi morbide qui émane de chaque enchaînement, viendront sans cesse en prolongement parfait de ce que l’on entend à l’orchestre à cet instant. A travers son interprétation, Lamb construit une ambiance pleine de mélancolie, à laquelle ne manque que le parfum de naphtaline des étoffes des salons surchargés de la fin du Second Empire. Une vision très originale de ce mouvement, marquante, mémorable, qui rappelle s’il en était besoin à quel point Sarah Lamb est une très grande artiste ! A vrai dire, c’est la première fois que j’ai eu les yeux rougis au milieu d’un ballet de Balanchine…

Ce qui caractérise les différences d’interprétations entre ces quatre « stars » du RB, c’est que là où Osipova et Nunez enracinent leur interprétation dans un académisme très sobre, probablement très proche de l’esprit originel de Balanchine, Cuthbertson et Lamb semblent être allées puiser leur inspiration davantage du côté de Bizet et de l’ambiance de la France du milieu du XIXe siècle, mélange de vie insouciante (mouvement 1) et de mélancolie (mouvement 2).

Les deux autres mouvements, vifs et pris dans un tempo énergique par le chef (orchestre impeccable ce soir, qui nous change des piteuses prestations de la Bayadère et du Lac, …), ont surtout permis à Marcelino Sambé d’attirer tous les regards par un ballon et des entrechats pétillants de légèreté dans le 3e mouvement. Dans la première distribution, Akane Takada a délivré une prestation magnifique de précision, faisant preuve par ailleurs d’un charisme certain.

Ce Mixed bill était également, en ce qui me concerne, dans les deux distributions l’occasion de voir pour la première fois William Bracewell sollicité dans des rôles de plus grand poids que les variations de divertissement des grands classiques. On se doute que, en « débauchant » ce physique de Prince au Birmingham Ballet, Kevin O’Hare a cherché à étoffer ses choix possibles pour distribuer les grands classiques au cours des prochaines saisons… A vrai dire je suis ressorti conquis par sa prestation, même si on sent, notamment dans le Balanchine, qu’il faudra l’accoutumance aux grands rôles pour que ce jeune danseur (quoique déjà 27 ans) soit plus naturel dans les difficultés techniques : son partenariat avec Osipova était impeccable, très propre, mais on sentait sur son visage tous les calculs et la tension pour que « tout se passe bien » … Ceci étant on est frappé par le charisme naturel de cet artiste, dès son entrée en scène, ses dons réels d’acteur – notamment dans le Marriott, où la fraîcheur quasi naïve du jeune soldat était particulièrement bien rendue, avec naturel-, une virtuosité énergique, même si on est encore loin du brio naturel qu’avaient McRae et Bonelli au même stade de la carrière.

Ont également particulièrement brillé dans ce Mixed Bill : Mayara Magri, qui a littéralement brûlé les planches dans le McGregor, avec une personnalité de feu qui n’est pas sans rappeler la jeune Pietragalla à ses débuts ; et Joseph Sissens (que j’avoue avoir confondu avec Sambé dans un premier temps, ce qui est un compliment…), qui a fait preuve de beaucoup de brio et de précision dans le rôle du facteur dans la pièce de Marriott. Ceci étant, Teo Dubreuil, que j’ai découvert en soliste pour la première fois (dans le rôle du facteur lui aussi), m’a également impressionné par la puissance des sauts et la précision des mouvements.

Le Royal Ballet entre maintenant dans un long tunnel de 6 semaines de Nutcracker, ce ballet affichant complet tous les ans quelque soit le nombre de représentations (ceci dit quelques places viennent d’être remises en vente pour janvier), et il en est de même à l’ENB… En ce qui me concerne cette année je passe mon tour 😉


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haydn
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Messages: 26499

MessagePosté le: Ven Nov 30, 2018 10:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci paco, et je note que Mayara Magri, qui avait fait des étincelles au Prix de Lausanne, semble faire une très belle carrière à Londres.



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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Sam Déc 01, 2018 10:15 am    Sujet du message: très belle critique de M. Paco! Répondre en citant

Très beau texte ci-dessus de M. Paco. Les danseurs s'en souviendront.


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