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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 4:56 pm Sujet du message: |
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C'est un peu caricatural. Je pense qu'il y a quelques solistes/étoiles qui sont, avec leur style, tout à fait dignes de l'école, de la compagnie et de la "concurrence" internationale. Il faut certes cibler le jour où ils dansent. Ma déception vient actuellement plutôt du corps de ballet, qui devrait être, indépendamment des solistes du jour (des distribs C ou D, on en voit aussi ailleurs), la fierté d'une compagnie d'école comme l'Opéra, et du fait qu'il devient quasiment impossible d'aligner un cast absolument irréprochable sur une représentation (ou alors je ne suis jamais là le bon soir, mais bon..).
Dernière édition par sophia le Mer Fév 07, 2018 5:42 pm; édité 3 fois |
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1415 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 5:26 pm Sujet du message: |
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What has France to do with the Cultural Revolution in China?
Owing to the stilted nature of the French language, non-verbal forms of communication are key to unleashing creativity in the French population.
France’s classical dancers are the repository of a tradition that goes back, not three hundred, but several thousand years.
Here in the Western World, we do not, for the time being, officially declare a Cultural Revolution and knock off everyone who wears specs. We have Other Ways of going about it. More especially, electronic means of “entertainment”, which act on cognition the way chemical castration does on (…).
Giggling and screeching Maenads.
This whole business with « écriture inclusive », pick-axe wielding feminism, prosecuting or firing people from their jobs for Thought Crime or Inappropriate Language or Dirty Jokes or whatever – What does it all boil down to? The Chinese Cultural Revolution, in sheep’s clothing. Very shortly, take my word for it, “écriture inclusive” or similar forms of anti-historical, ignorant, intrusive tomfoolery, will be made compulsory. Just as the Chinese writing system was at that time, “simplified” to prevent the youth from consulting pre-reform texts.
Here, today, in the West, Mount Olympus intends to invade the privacy of mind, to violate one’s thought processes, one’s sense of Mankind, of the power and beauty of thousands of years of history.
(Anyone for Womankind- Shekind – HeKind – SheWomanHeMankind?).
Exactly the sort of violation of the mind that the likes of Jérôme Bel have been getting up to for decades now.
Enter Mitterrand, his financier-cronies and the Centre chorégraphiques nationaux.
Expelling classical dance from France’s stages, and foisting off illiterate, tax-funded gibberish on a Like It or Lump It basis, is all Part and Parcel of the Cultural Revolution.
Classical dance is a language. It may be non-verbal, but it is a language, a perfectly literate form of speech. Except that it’s much harder to learn – takes at least a decade just to grasp the basics. Consequently, all new choreography presented on stage by a classical troupe must be in that language, failing which, the art form will flop over and die. If “choreographers” cannot be bothered to study it, pack’em off. They will undoubtedly find a fan club, and the large cheque that goes with it, elsewhere.
I repeat: the Paris Opera Ballet has no business presenting modern dance. 99% of all “dance” on stage in this country, has, since the 1980s and the Mitterrand clique, become “modern” or “contemporary”. Whatever those terms may mean (and within the teeming pit, there are of course a few watchable dancers and choreographers), it certainly does not require devoting a decade of one’s youth to conquering extreme difficulty.
The upcoming season is outright Consumer Fraud, and should be cancelled.
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Constance
Inscrit le: 13 Juin 2016 Messages: 87 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 6:18 pm Sujet du message: |
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Ballerina a écrit: |
J'avoue que je n'irai pas à l'opéra pour voir danser "plus ou moins bien" le classique. D'autres compagnies ont un niveau largement supérieur et sont heureuses de danser, alors voir des fonctionnaires au sens péjoratif du terme, très peu pour moi.
Et c'est ça qui me dérange:des danseurs ayant des conditions de travail de rêve et la sécurité de l'emploi pour nous montrer quoi? De l'à peu près bien? |
Je ne crois pas que l'on puisse dire que les danseurs de l'Opéra de Paris ont des conditions de travail de rêve, ou bien comparées à celles de qui? Peut-être est-ce le mot "fonctionnaire" qui pour vous évoque immanquablement "des conditions de travail de rêve et la sécurité de l'emploi"... les a priori ne sont pas loin. Quant à la sécurité, certes, ces danseurs ont la sécurité du salaire -ce qui n'est pas rien, bien sûr- mais certainement pas celle de pouvoir réellement exercer leur métier et passion! Combien voudraient danser davantage, ou des rôles plus intéressants? Certain(e)s sont carrément au placard, d'autres espèrent encore quelque chose, dans le stress et l'angoisse. Et beaucoup font très bien leur métier, n'exagérons rien.
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 6:42 pm Sujet du message: |
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Constance a écrit: |
Ballerina a écrit: |
J'avoue que je n'irai pas à l'opéra pour voir danser "plus ou moins bien" le classique. D'autres compagnies ont un niveau largement supérieur et sont heureuses de danser, alors voir des fonctionnaires au sens péjoratif du terme, très peu pour moi.
Et c'est ça qui me dérange:des danseurs ayant des conditions de travail de rêve et la sécurité de l'emploi pour nous montrer quoi? De l'à peu près bien? |
Je ne crois pas que l'on puisse dire que les danseurs de l'Opéra de Paris ont des conditions de travail de rêve, ou bien comparées à celles de qui? Peut-être est-ce le mot "fonctionnaire" qui pour vous évoque immanquablement "des conditions de travail de rêve et la sécurité de l'emploi"... les a priori ne sont pas loin. Quant à la sécurité, certes, ces danseurs ont la sécurité du salaire -ce qui n'est pas rien, bien sûr- mais certainement pas celle de pouvoir réellement exercer leur métier et passion! Combien voudraient danser davantage, ou des rôles plus intéressants? Certain(e)s sont carrément au placard, d'autres espèrent encore quelque chose, dans le stress et l'angoisse. Et beaucoup font très bien leur métier, n'exagérons rien. |
Les danseurs de l'Opéra ont quand même des conditions de travail privilégiées par rapport à quasiment tous les danseurs qui ne sont pas en CDI, ils ont le droit à une retraite, peuvent mener de front vie de famille et vie artistique...
Alors certes, il y a les aléas d'un métier artistique, les goûts d'un directeur par rapport à un autre que ce soit en programmation pure ou en distribution. Mais ça, ça n'est pas nouveau. Et c'est évident que mettre au placard un artiste lui fait perdre ses qualités et sa motivation. Mais bon de tout temps, ça a été le cas. Chaque directeur a ses chouchous, même Noureev a eu ses victimes : Averty qui est restée mais n'a jamais été nommée, ceux qui sont partis comme Goubé, Olivieri, naturellement Vu An. Je me de suis toujours demandée quelle aurait été sa carrière sans le scandale Béjart... Dupond avait ses chouchous, Lefèvre aussi... Ne parlons pas de Millepied...
Naturellement et heureusement qu'il y a des danseurs qui font très bien leur boulot, mais chez beaucoup, il n'y a plus cette flamme qui animait les artistes par le passé. Ils ont tous une vie de famille, des enfants... Ils ne vivent plus pour la danse et c'est peut-être cela qui manque chez beaucoup d'étoiles, cette passion qui les animait vraiment.
Quand on lit les interviews on voit bien qu'ils ne pensent pas que danse, ils pensent cinéma, sortie, ils ne sont plus dévoués à leur art comme par le passé. Maintenant c'est une mentalité typique des jeunes d'aujourd'hui, mais je ne pense pas que le danseur de l'Opéra soit à plaindre. |
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Marie-A
Inscrit le: 29 Déc 2016 Messages: 104
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 6:48 pm Sujet du message: |
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Citation: |
mais certainement pas celle de pouvoir réellement exercer leur métier et passion! Combien voudraient danser davantage, ou des rôles plus intéressants? Certain(e)s sont carrément au placard, d'autres espèrent encore quelque chose, dans le stress et l'angoisse. |
Il ne faut quand même pas exagérer ces problèmes sont récurrents dans toutes les compagnies du monde (et j'irais même jusqu'à dire dans tous les emplois). Je pense que tous les danseurs de corps de ballet peu importe la compagnie rêveraient d'être solistes comme la plupart des gens aimeraient recevoir une promotion dans leur travail. Quant aux danseurs qui sont aux placards, ils peuvent remercier le fait que l'opéra fonctionne sur un mode de CDI. Dans d'autres compagnies, leur contrat ne serait tout simplement pas renouvelé l'année d'après.
Réduire la sécurité de l'emploi à un élément annexe me paraît assez incongru à une époque où les dotations publiques diminuent à tout va et où la logique de la rentabilité prime. Surtout qu'en plus le salaire des danseurs est quand même dans la partie haute de l'échelle de salaire des fonctionnaires. On ne va pas idéaliser la vie de danseur comme étant un océan de bonheur perpétuel mais des problèmes de boulots tout le monde en rencontre et dans un métier aussi hasardeux que celui de danseur, être quadrille à l'opéra de Paris c'est déjà une grande réussite!
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Constance
Inscrit le: 13 Juin 2016 Messages: 87 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 7:00 pm Sujet du message: |
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Marie-A a écrit: |
Citation: |
mais certainement pas celle de pouvoir réellement exercer leur métier et passion! Combien voudraient danser davantage, ou des rôles plus intéressants? Certain(e)s sont carrément au placard, d'autres espèrent encore quelque chose, dans le stress et l'angoisse. |
Il ne faut quand même pas exagérer ces problèmes sont récurrents dans toutes les compagnies du monde (et j'irais même jusqu'à dire dans tous les emplois). Je pense que tous les danseurs de corps de ballet peu importe la compagnie rêveraient d'être solistes comme la plupart des gens aimeraient recevoir une promotion dans leur travail. Quant aux danseurs qui sont aux placards, ils peuvent remercier le fait que l'opéra fonctionne sur un mode de CDI. Dans d'autres compagnies, leur contrat ne serait tout simplement pas renouvelé l'année d'après.
Réduire la sécurité de l'emploi à un élément annexe me paraît assez incongru à une époque où les dotations publiques diminuent à tout va et où la logique de la rentabilité prime. Surtout qu'en plus le salaire des danseurs est quand même dans la partie haute de l'échelle de salaire des fonctionnaires. On ne va pas idéaliser la vie de danseur comme étant un océan de bonheur perpétuel mais des problèmes de boulots tout le monde en rencontre et dans un métier aussi hazardeux que celui de danseur, être quadrille à l'opéra de Paris c'est déjà une grande réussite! |
Certes, mais de là à parler de conditions de travail de rêve, non. Ce discours que l'on entend partout sur les fonctionnaires est, justement, dangereux car il est généralement la partie émergée de l'iceberg "transférons au privé ce qui n'est pas régalien, etc...".
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 7:03 pm Sujet du message: |
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Oui, Sophia, cela peut paraître caricatural, mais un ballet classique, ce n'est pas que les étoiles.
Les seconds rôles, les "petits rôles", les "purges" sont importants et le corps de ballet également.
C'est ce tout qui fait un ballet (en plus des costumes, musique etc... mais nous parlons des danseurs) sinon voir de bons solistes, d'excellents solistes, oui, on trouve, à l'ONP comme ailleurs.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 7:10 pm Sujet du message: |
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Katharine Kanter a écrit: |
I repeat: the Paris Opera Ballet has no business presenting modern dance. 99% of all “dance” on stage in this country, has, since the 1980s and the Mitterrand clique, become “modern” or “contemporary”. Whatever those terms may mean (and within the teeming pit, there are of course a few watchable dancers and choreographers), it certainly does not require devoting a decade of one’s youth to conquering extreme difficulty.
The upcoming season is outright Consumer Fraud, and should be cancelled. |
Il faut quand même raison garder. La constitution des CCN répondait à un vœu de nombreux chorégraphes et directeurs de compagnie, de s'émanciper de la tutelle des théâtres. On peut penser que ce fut une erreur, en tout cas cela a fait, en grande partie, disparaître le répertoire classique des scènes de province, puisqu'il n'y avait plus les gens qualifiés pour le danser. Mais le gouvernement de l'époque n'a fait qu'abonder dans le sens d'une large partie des professionnels de la danse.
En ce qui concerne l'Opéra de Paris, regardez un peu les saisons de l'époque Descombey, 1962-1968... La programmation d'aujourd'hui vous semblera étrangement classique... |
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1586
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 7:11 pm Sujet du message: |
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Et pourtant Constance, je maintiens "conditions de travail de rêve".
Je ne compare pas à d'autres métiers, mais bien du métier de danseur.
Car il y a peu, bien peu de compagnies qui offrent les conditions opéra.
Alors y rentrer, c'est une réussite.
Et le quitter représente un saut dans l'inconnu que tous ne souhaitent ou ne peuvent faire.
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 7:13 pm Sujet du message: |
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CatherineS a écrit: |
Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi à la Comédie Française on continue à jouer tous les auteurs du 17e siècle |
Je ne suis pas sûre que la comparaison avec le théâtre soit très pertinente : on "dit" le même texte, certes (quoique parfois avec de toutes petites adaptations de vocabulaire), mais tout le reste change, à commencer par la mise en scène, le rythme, les intentions - et accessoirement les décors et costumes... Faire jouer Roméo et Juliette par des acteurs "âgés", interpréter "L'Ecole des Femmes" comme une tragédie, etc., sont autant de liberté que l'on se donne au théâtre tout en respectant "LE texte du 17e". Ca me semble beaucoup moins évident dans le ballet, où le respect de la chorégraphie impose aussi le respect de la musique (donc d'un certain rythme - je ne parle pas du "tempo"), de la mise en scène etc.
Je ne dis pas ça pour justifier quoique ce soit de la politique actuelle de l'ONP (je précise avant de me faire taxer de "bobo parisienne", insulte suprême sur ce forum )
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 7:34 pm Sujet du message: |
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Les danseurs de l'Opéra sont membres d'un Opéra national - autrement dit d'une compagnie d’État. Qu'ils aient notamment la sécurité de l'emploi et des salaires décents (pas non plus monstrueux au regard de leur formation et de leur savoir-faire) me semble tout à fait normal. Je trouve aussi un peu suspect le discours qui tend à assimiler "perte de flamme" ou "manque d'envie" à "statut pépère" (sous-entendu "de fonctionnaire") et, quelque part, à leur en vouloir pour ça (en gros, de quoi se plaignent-ils?). Les représentations routinières, on en voit partout. Le problème actuel est, pour moi, ailleurs.
Quant aux conditions de travail, je ne m'aventurerai pas sur le terrain glissant des ressources humaines, mais pour ce qui est de la santé, je suis pas sûre qu'ils soient très privilégiés par rapport à d'autres grandes compagnies, même s'il y a eu, semble-t-il, quelques progrès sous Millepied.
Dernière édition par sophia le Mer Fév 07, 2018 8:53 pm; édité 1 fois |
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1487
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Posté le: Mer Fév 07, 2018 8:04 pm Sujet du message: |
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LucyOnTheMoon a écrit: |
CatherineS a écrit: |
Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi à la Comédie Française on continue à jouer tous les auteurs du 17e siècle |
Je ne suis pas sûre que la comparaison avec le théâtre soit très pertinente : on "dit" le même texte, certes (quoique parfois avec de toutes petites adaptations de vocabulaire), mais tout le reste change, à commencer par la mise en scène, le rythme, les intentions - et accessoirement les décors et costumes... Faire jouer Roméo et Juliette par des acteurs "âgés", interpréter "L'Ecole des Femmes" comme une tragédie, etc., sont autant de liberté que l'on se donne au théâtre tout en respectant "LE texte du 17e". Ca me semble beaucoup moins évident dans le ballet, où le respect de la chorégraphie impose aussi le respect de la musique (donc d'un certain rythme - je ne parle pas du "tempo"), de la mise en scène etc.
Je ne dis pas ça pour justifier quoique ce soit de la politique actuelle de l'ONP (je précise avant de me faire taxer de "bobo parisienne", insulte suprême sur ce forum ) |
Mais justement le texte des danseurs c'est la chorégraphie et la musique aussi. Et je compare la mission de maintien du répertoire. Rien n'empêche la comédie française de ne produire que des textes récents et non ils continuent à garder leur répertoire et organisent des activités annexes sur leur tradition justement !
De plus à la comédie française, il y a un maintien de mise en scène classique et de mise en scène plus moderne sur les mêmes textes.
Les danseurs ne semblent pas s'intéresser qu'à la danse, ils veulent toucher à tout.
Mais je crois que le problème ce ne sont pas les danseurs qui se plaignent sauf ceux qui ont du talent et aimeraient être plus distribués (et ça c'est la même chose dans toutes les compagnies), mais le public d'habitué qui n'arrive plus à trouver cette vie qu'il y avait avant. Mais qu'est-ce qui a changé, le manque d'émulation !
Sous Noureev ou Dupond le jeune talentueux était mis en valeur. aux côtés de l'ancien C'est quand Mortier a décidé qu'il fallait valoriser les "anciens" que l'Opéra a commencé sa longue descente, on a privilégié des danseurs plus âgés, et on n'a pas distribué les jeunes on n'a pas assuré la relève. Ce qui fait la grandeur d'une troupe c'est la confrontation des étoiles confirmées et des jeunes pousses. C'est ne pas vouloir faire plaisir qu'aux étoiles.
Benjamin Millepied avait essayé justement de rendre l'Opéra aux talentueux, mais visiblement les étoiles n'ont pas supporté de perdre leurs privilèges. Et le fameux "papier peint" n'a été qu'un prétexte, surtout qu'il avait totalement raison sur le fond, sans âme, la descente des ombres est un long pensum !
Pour en revenir à la sécurité de l'emploi, pourquoi tant de danseurs hésitent à quitter l'Opéra ou ne le quittent pas pour faire carrière ailleurs, c'est bien parce que justement ils n'ont justement pas cette sécurité, cette retraite... |
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 180 Localisation: Valence - France
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vincentledanseur
Inscrit le: 01 Fév 2018 Messages: 35 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Fév 09, 2018 11:15 am Sujet du message: |
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CatherineS a écrit: |
LucyOnTheMoon a écrit: |
CatherineS a écrit: |
Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi à la Comédie Française on continue à jouer tous les auteurs du 17e siècle |
Je ne suis pas sûre que la comparaison avec le théâtre soit très pertinente : on "dit" le même texte, certes (quoique parfois avec de toutes petites adaptations de vocabulaire), mais tout le reste change, à commencer par la mise en scène, le rythme, les intentions - et accessoirement les décors et costumes... Faire jouer Roméo et Juliette par des acteurs "âgés", interpréter "L'Ecole des Femmes" comme une tragédie, etc., sont autant de liberté que l'on se donne au théâtre tout en respectant "LE texte du 17e". Ca me semble beaucoup moins évident dans le ballet, où le respect de la chorégraphie impose aussi le respect de la musique (donc d'un certain rythme - je ne parle pas du "tempo"), de la mise en scène etc.
Je ne dis pas ça pour justifier quoique ce soit de la politique actuelle de l'ONP (je précise avant de me faire taxer de "bobo parisienne", insulte suprême sur ce forum ) |
Mais justement le texte des danseurs c'est la chorégraphie et la musique aussi. Et je compare la mission de maintien du répertoire. Rien n'empêche la comédie française de ne produire que des textes récents et non ils continuent à garder leur répertoire et organisent des activités annexes sur leur tradition justement !
De plus à la comédie française, il y a un maintien de mise en scène classique et de mise en scène plus moderne sur les mêmes textes.
Les danseurs ne semblent pas s'intéresser qu'à la danse, ils veulent toucher à tout.
Mais je crois que le problème ce ne sont pas les danseurs qui se plaignent sauf ceux qui ont du talent et aimeraient être plus distribués (et ça c'est la même chose dans toutes les compagnies), mais le public d'habitué qui n'arrive plus à trouver cette vie qu'il y avait avant. Mais qu'est-ce qui a changé, le manque d'émulation !
Sous Noureev ou Dupond le jeune talentueux était mis en valeur. aux côtés de l'ancien C'est quand Mortier a décidé qu'il fallait valoriser les "anciens" que l'Opéra a commencé sa longue descente, on a privilégié des danseurs plus âgés, et on n'a pas distribué les jeunes on n'a pas assuré la relève. Ce qui fait la grandeur d'une troupe c'est la confrontation des étoiles confirmées et des jeunes pousses. C'est ne pas vouloir faire plaisir qu'aux étoiles.
Benjamin Millepied avait essayé justement de rendre l'Opéra aux talentueux, mais visiblement les étoiles n'ont pas supporté de perdre leurs privilèges. Et le fameux "papier peint" n'a été qu'un prétexte, surtout qu'il avait totalement raison sur le fond, sans âme, la descente des ombres est un long pensum !
Pour en revenir à la sécurité de l'emploi, pourquoi tant de danseurs hésitent à quitter l'Opéra ou ne le quittent pas pour faire carrière ailleurs, c'est bien parce que justement ils n'ont justement pas cette sécurité, cette retraite... |
En parlant de préserver le répertoire, je me demandais quel est ce répertoire digne d'être préservé.
Lorsque je regarde les démonstrations de l'école de danse, j'ai toujours l'impression que l'Ecole va dénicher des petites perles, qui me sont toujours inconnues et qui sont un plaisir à regarder.
Il me semble un peu dommage que ce soit l'Ecole qui les interprète et non le Corps de Ballet.
N'hésitez pas à être exhaustif, j'ai envie de découvrir de jolies choses, et à défaut de les voir en France, j'essaierai de voyager pour les découvrir et/ou j'irai sur youtoube...
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1245
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