Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
|
Posté le: Sam Jan 06, 2018 7:49 pm Sujet du message: |
|
|
Je reviens - un peu tard - sur la représentation de samedi dernier (30 décembre)... J'ai longuement hésité au vu des réactions très enthousiastes lues ici, qu'hélas je ne partage pas vraiment. Le positif d'abord : M. Heymann bien sûr, absolument extraordinaire - indépendamment de la barbe . Je ne l'avais pas vu dans un grand rôle classique depuis bien longtemps, et me rappelant ce par quoi il était passé (graves ennuis de santé), sa prestation faisait chaud au cœur. Le partenariat avec M. Ould-Braham fonctionne fort bien, ces deux-là dansaient vraiment ensemble, se regardaient, communiquaient... ça a l'air évident, mais c'est hélas loin d'être systématique à l'ONP. L'un des points noirs en revanche, c'est M. Ould-Braham seule. Je ne parle pas de son jeu, dans les pantomimes notamment, elle était très juste. Je parle de toutes les variations. Oh bien sûr pas de "cassage de figure", pas de perte de contrôle trop manifeste. Mais ça manquait terriblement de panache. C'était particulièrement flagrant dans la variation de Kitri de la fin de l'acte 1 (avec les matadors), qui ressemblait à une diagonale ordinaire alors que j'en attendais un feu d'artifice. J'étais assez près de la scène pour voir le désaxage dans les fouettés, la crispation du visage avant les équilibres et la main qui se cramponne désespérément à celle de son partenaire... Je ne sais plus qui disait "si on voit la difficulté, c'est que c'est raté"; or ce soir-là c'est hélas essentiellement ce que j'ai vu. J'en suis absolument navrée, d'autant que j'ai beaucoup de sympathie pour cette danseuse. Par le passé, en Bayadère elle m'avait vraiment épatée alors que je l'imaginais pas dans ce rôle ; mais en Kitri... elle n'est tout simplement pas le personnage.
Pour les seconds rôles et le corps de ballet, impressions mitigées. Le manque d'alignement des ensembles - surtout les matadors - a énormément incommodé ma voisine (peu habituée à l'univers du ballet, sans être totalement novice) : "pour l'Opéra de Paris, c'est gênant", a-t-elle remarqué. A l'inverse la troupe des gitans, toujours aussi fougueuse, produit son effet. H. Bourdon a étincelé dans son petit rôle de demoiselle d'honneur (j'avoue avoir eu une pensée émue pour elle quand j'ai appris la nomination de V. Colasante... bref). Les rôles "comiques" ont été crânement assurés. Les amies de Kitri n'étaient pas toujours très ensemble non plus, mais ne manquaient pas de charme. Le cupidon de Lydie Vareilhes était d'une légèreté et d'une espièglerie admirables. Et H. O'Neill a réveillé tout le monde avec sa danseuse de rue enflammée.
Je m'arrête ici pour aller (enfin !!!) applaudir A. Renavand. Je lirai bien sûr avec plaisir le compte-rendu de Blaesm, mais d'après les premiers retours sur twitter, elle a été absolument fantastique, y compris techniquement (mais oui ), en revanche le partenariat avec son nouveau Basilio n'a pas vraiment fonctionné. J'espère qu'ils auront réussi à régler cela pour ce soir !!
|
|
Revenir en haut |
|
JulietteA
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 275
|
Posté le: Sam Jan 06, 2018 10:11 pm Sujet du message: |
|
|
Je reviens sur la représentation du 4 janvier, éclipsée me semble-t-il, par la nomination de Valentine Colasante le lendemain.
Et bien qui a dit qu’Alice Renavand était à la peine ? Radieuse et heureuse de danser, elle a été magnifique tout au long de la représentation du 4 janvier. Ce rôle lui convient parfaitement. Je ne détaillerai pas les différentes variations mais je l’ai trouvée très assurée dès son entrée avec beaucoup d’énergie et de très beaux sauts. Le must pour moi a été la variation des castagnettes et la coda du 3ème acte. Mais nous avons eu droit également à de beaux équilibres et une vraie diagonale de ballonnés dans la variation de Dulcinée ainsi qu’à de magnifiques grands jetés. Une interprétation moins évidente dans la variation de l'acte III me semble-t-il.
Très déçue par contre par la prestation d'Isaac Hernandez: pas de problèmes techniques bien sur (mais des difficultés éludées cependant...) mais surtout aucune interprétation, aucun jeu, et vraiment peu de charisme. Sans doute est-ce en partie dû au manque de répétitions avec la troupe (?). Ce doit être surement mieux ce soir.
Cependant je regrette beaucoup l'absence de Josua Hoffalt. Ce rôle lui correspond bien et cela aurait pu être très intéressant avec Alice, ils m'avaient emballée dans Brahms Shönberg Quartet, une énergie et un humour enthousiasmants.
|
|
Revenir en haut |
|
Dimago
Inscrit le: 08 Juin 2013 Messages: 42
|
Posté le: Dim Jan 07, 2018 12:17 am Sujet du message: |
|
|
Bonsoir JulietteA,
J'hésite à poster après avoir lu votre appréciation de la soirée du 4 janvier.
Car j'ai été pour ma part absolument scotché par Issac Hernandez. Je l'ai trouvé très investi dans son rôle, très attentif à sa partenaire. Sa prestation dans la scène du mariage m'a donné le frisson.
J'ai été plus déçu par la prestation d'Alice R. J'ai senti une certaine fébrilité au début, et des mouvements un peu brouillons, pas très "propres" si j'ose m'exprimer ainsi
J'ai beaucoup apprécié l'engagement et le tonus du corps de ballet.
L'Espada d'Arthus Raveau était magnifique, non seulement techniquement, mais il avait cette morgue du Toréador qui se sait "au-dessus" du lot.
Le Gamache de Grégory Gaillard était sympathique, il n'en a pas fait des tonnes, il faut dire que le costume est déjà une anthologie à lui seul.
Très surpris du Sancho Pança d'Erwan Leroux, qui pour le coup en fait des tonnes, et ça passe super bien.
Une mention toute spéciale à la scène des dryades qui fut un pur moment de rêve
J'ai également bien apprécié le gitan d'Antonio Conforti.
Une très belle soirée, même si effectivement, elle a été éclipsée par la nomination de Valentine C.
|
|
Revenir en haut |
|
JulietteA
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 275
|
|
Revenir en haut |
|
Dimago
Inscrit le: 08 Juin 2013 Messages: 42
|
|
Revenir en haut |
|
Jarno-*
Inscrit le: 21 Déc 2013 Messages: 12
|
Posté le: Lun Jan 08, 2018 6:33 pm Sujet du message: |
|
|
Je comprends à vous lire que la prestation d'Isaac Hernandez a été diversement appréciée. Pour ma part, après l'avoir vu danser samedi 6, je l'ai trouvé d'abord un peu décevant, puis éclatant notamment dans le troisième acte, en solo.
Ne pensez-vous pas possible qu'il ait été très contracté par l'enjeu, dansant pour la toute première fois de sa jeune carrière le Don Quichotte de Noureev, invité pour la première fois à l'Opéra de Paris, en ayant en tout et pour tout cinq heures de répétitions avec sa partenaire ?
C'est l'impression qu'il m'a donnée en tout cas, d'être concentré au point de ne pas exprimer grand'chose, de brider son talent tant le risque de commettre une erreur devait le hanter au vu de l'enjeu.
Mais sa prestation a été néanmoins d'un très haut niveau, et on a eu un aperçu des raisons qui ont poussé Aurélie Dupont à faire appel à lui, notamment en fin de troisième acte, où ses sauts étaient très d'une belle amplitude, avec des réceptions remarquablement assurées, malgré la fatigue accumulée.
Ne pas oublier aussi qu'après avoir dansé son premier Don Quichotte jeudi 4 à Paris, il est rentré à Londres où il dansait la Sylphide vendredi 5, avant de refaire le trajet pour danser son second DQ samedi 6.
Dans ces circonstances, je trouve qu'il a été tout à fait remarquable et j'ai hâte de le revoir.
Alice Renavand incarne à merveille une Kitri ravageuse, espiègle, séductrice, boudeuse ou romantique selon les scènes, mais toujours magnifique et expressive, tout en ne laissant jamais transparaître les difficultés techniques de son rôle, qu'elle semble effacer avec facilité.
Les remplacements successifs de partenaires (comme il y a cinq ans d'ailleurs) n'ont en rien transpiré dans l'interprétation d'Alice Renavand et, si je n'ai pas la compétence de nombre d'entre vous pour apprécier les détails de sa technique, j'ai été très impressionné par son abattage tout au long de cette épreuve physique, y compris dans les fameux fouettés du 3è acte, qu'elle a enchaînés avec un brio et une fougue qui ont enthousiasmé la salle pleine à craquer.
Valentine Colasante m'a semblée un peu éteinte en danseuse de rue, peut-être à cause de sa toute récente nomination. Je ne la connais pas assez pour en juger.
En revanche, Hannah O'Neill a été superbe en Reine des Dryades et j'ai été heureux de pouvoir la féliciter puisqu'elle a croisé mon chemin en sortant des loges juste quand je me dirigeais vers le parking.
J'ai découvert Arthus Raveau (Espada) que je n'avais jamais vu dans un grand rôle, et je l'ai trouvé formidable, de même que Julien Meyzindi qui incarne par sa posture et son jeu de scène un Don Quichotte tout à fait conforme à l'image que j'en avais.
Mon seul regret est de ne pouvoir me délecter davantage de toutes les petites scènes qui se déroulent sur scène, en marge de l'action principale.
Ce Don Quichotte est vraiment un ballet merveilleux et je ne le manquerai sous aucun prétexte la prochaine fois qu'il sera au programme de la compagnie.
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
|
Posté le: Lun Jan 08, 2018 7:04 pm Sujet du message: |
|
|
Merci Jarno-* d'avoir pris la peine de poster vos impressions en dépit des difficultés de fonctionnement que rencontre le site depuis le début de l'après-midi, et que notre hébergeur n'a toujours pas résolues. |
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
|
Posté le: Lun Jan 08, 2018 8:15 pm Sujet du message: |
|
|
Merci Jarno-*.
Concernant Isaac Hernandez, ce n'est pas la première fois qu'il est invité à l'Opéra de Paris, il avait dansé le rôle de Solor dans La Bayadère il y a deux ans, aux côtés, me semble-t-il, d'Héloïse Bourdon. Bon danseur, bon partenaire, personnalité attachante, mais pas non plus, loin de là, du même niveau qu'un Kim, invité lors de la même série.
C'est une invitation de dernière minute, et il est probable qu'il soit arrivé la veille et ait très peu répété avec sa partenaire, ne parlons même pas du corps de ballet. Comme vous le précisez, il était pris en même temps par la première londonienne de La Sylphide / Le Jeune homme et la mort. Mais surtout, je ne pense pas qu'il connaissait auparavant la version de Noureev, qui comporte, tout au moins pour le rôle de Basilio, des variations inédites et très différentes des versions traditionnelles. Il y a là tout un style et toute une technique qui ne s'improvisent pas en deux jours. J'imagine mal de la même façon Heymann, tellement admirable, voire "insurpassable", dans la chorégraphie de Noureev, dans celle du Bolchoï...
|
|
Revenir en haut |
|
Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1476 Localisation: Paris
|
Posté le: Lun Jan 08, 2018 11:57 pm Sujet du message: Alice Renavand |
|
|
If one might be allowed to "plussoie" those who protest at seeing Mlle Renavand ONLY TOO RARELY in classical roles ...
Someone has put up a compare / and / contrast clip up on Youtube:
https://www.youtube.com/watch?v=XtTvG8HugpM
which bears out the above thesis.
It's Renavand, across the board.
When Renavand brings DOWN the battement développé, the KEY MOMENT for doing this right, she cuts across sharply (0.15 secs.) to « whip » in another clearly-held position, and then holds another clearly-held position squarely "de dos". When she comes back round, she holds the attitude FIRMLY en face, before sending out the battement dévéloppé, because if that battement be not perfectly-placed, the leg will come down WRONG, and there will be no power to send round the turn.
And the only way to "store inertia" for the turn is to hold those fleeting positions, FIRMLY.
(To be fair, Bourdon has a more difficult if, er, « attractive » physique : her ligaments are much finer, and her legs far longer than Renavand’s in proportion to the torso and consequently harder to control in a tour de force like this.)
Renavand also has more explosive heel action - the heel leaves the floor strongly and swiftly, whereas Bourdon's heel is always slightly behind the moment when she would need to be up there on pointe to hold the position securely. The advantage of the Italian jump-technique (sbalzo) onto pointe especially for someone delicate like Bourdon, is evident here.
At the time these steps were developed in the 19th Century, the Italians were STICKLERS for clearly-held positions – they’d place a tiny little STOP between each position. There's a documentary made in the 30’s at Milan, where you see this with Nicola GUERRA teaching.
In these steps, which for the woman, are a tour de force, one perceives how useful it is to have the bodily strength to hold such positions firmly I repeat, FIRMLY, for a nano-second.
Renavand has that strength.
Now, strength comes at what today would be called "too high a price" - a figure like Valentine Colasante.
We are unlikely to see Renavand dancing a Giselle or Sylphide, which based on what she is manifestly more than capable of, is probably a design-flaw in the casting. And bearing in mind that in the 19th Century, the leads were danced, and well danced, by people who today would be denounced as Tubby the Tuba. Renavand would scarcely qualify as a Tubby Tuba BTW.
Be that as it may, Renavand knows her stuff. Her dancing also happens to be tasteful and free of mannerisms, which is rather more than one would venture to say for the unfortunate Smirnova ( https://www.youtube.com/watch?v=BS3cls30x9o&list=RDUlucXsrGEzI&index=4 Does it get much worse than this ?).
|
|
Revenir en haut |
|
paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
|
Posté le: Mar Jan 09, 2018 12:24 am Sujet du message: |
|
|
sophia a écrit: |
Merci Jarno-*.
Concernant Isaac Hernandez, ce n'est pas la première fois qu'il est invité à l'Opéra de Paris, il avait dansé le rôle de Solor dans La Bayadère il y a deux ans, aux côtés, me semble-t-il, d'Héloïse Bourdon. Bon danseur, bon partenaire, personnalité attachante, mais pas non plus, loin de là, du même niveau qu'un Kim, invité lors de la même série.
C'est une invitation de dernière minute, et il est probable qu'il soit arrivé la veille et ait très peu répété avec sa partenaire, ne parlons même pas du corps de ballet. Comme vous le précisez, il était pris en même temps par la première londonienne de La Sylphide / Le Jeune homme et la mort. Mais surtout, je ne pense pas qu'il connaissait auparavant la version de Noureev, qui comporte, tout au moins pour le rôle de Basilio, des variations inédites et très différentes des versions traditionnelles. Il y a là tout un style et toute une technique qui ne s'improvisent pas en deux jours. J'imagine mal de la même façon Heymann, tellement admirable, voire "insurpassable", dans la chorégraphie de Noureev, dans celle du Bolchoï... |
Par rapport à son Solor parisien, Isaac Hernandez a énormément progressé (je me base sur ce que je vois de lui à l'ENB, n'ayant pas vu son Basilio parisien). A tous points de vue : sens de l'interprétation, assurance technique, capacité à dégager du charisme... Il n'est certes pas encore du niveau d'un Shklyarov ou d'un Tsvirko, ni même d'un Heymann en grande forme, mais il est nettement au-dessus de ce que vous avez vu de lui en Solor il y a quelques années.
En revanche je pense comme vous qu'il était absurde de lui faire danser cette série de Basilio entre deux représentations de la Sylphide à l'ENB (et des répétitions du Jeune Homme et la Mort); sans compter l'absence de connaissance de la chorégraphie de Noureev et de sa partenaire. Une erreur de casting à mon sens.
|
|
Revenir en haut |
|
Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
|
Posté le: Mar Jan 09, 2018 1:04 am Sujet du message: |
|
|
Il n'y avait peut-être personne d'autre.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
|
Posté le: Mar Jan 09, 2018 8:52 am Sujet du message: |
|
|
Quoi qu'il en soit, Isaac Hernandez ne semblait pas le plus disponible, mais j'imagine qu'un pro comme lui ne refuse pas une invitation à l'Opéra.
Il y a un certain nombre de danseurs de par le monde qui connaissent déjà la version Noureev - Sarafanov, qui ne paraît pas surmené au Mikhailovsky, les danseurs du Ballet de Vienne, de la Scala... Chudin, invité par Manuel Legris à Vienne dans Le Lac, tout comme Shklyarov, n'attendraient que ça et, à coup sûr, cela aurait eu une autre g...
On pouvait aussi simplement redonner une représentation à l'un ou l'autre Basilio de la série - la distribution d'Alu, pour ceux qui n'auraient pas compris, étant de toute façon hors de question.
Pour moi, il y a un gros problème de gestion interne et d'anticipation - fallait-il être grand clerc pour penser que Josua Hoffalt, arrêté depuis des mois, allait danser pour de bon? Soyons sérieux.
|
|
Revenir en haut |
|
paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
|
Posté le: Mar Jan 09, 2018 10:57 am Sujet du message: |
|
|
sophia a écrit: |
Pour moi, il y a un gros problème de gestion interne et d'anticipation - |
Tout à fait, la gestion des distributions est devenue un peu n'importe quoi à l'ONP - c'est d'ailleurs ce qui m'a éloigné de cette institution cette saison-.
|
|
Revenir en haut |
|
Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
|
Posté le: Mar Jan 09, 2018 11:11 am Sujet du message: |
|
|
J'ai la triste impression que les danseurs ne sont plus que des pions, des numéros.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
|
Posté le: Mar Jan 09, 2018 11:31 am Sujet du message: |
|
|
ça, ce n'est pas nouveau, mais il y a manière et manière de les avancer, si je puis dire.
|
|
Revenir en haut |
|
|