Signes - Carolyn Carlson

[Alex]

Ce passeport nous a permis de découvrir la manière de travailler de Carolyn Carlson. Chorégraphe complètement investie dans sa passion, la danse. Un engagement complet à tel point qu'elle ne transmet quasiment pas ses consignes aux danseurs par des mots, tout ou presque passe par les mouvements du corps ... Les danseurs de l'Opéra s'adaptent avec plus ou moins de facilité à ce mode de travail mais en tous cas Carolyn Carlson transmet sa joie de danser ...

[haydn]

La biographie complète de Carolyn Carlson sur le site de L'Atelier de Paris -Carloyn Carlson

Et une vidéo avec l'interview de Carolyn Carlson ainsi que Marie-Claude Pietragalla et Kader Belarbi dans Signes lors de la création, sur le site du reporter Loïc Belland.


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[haydn]

Toutes les représentations de Signes seront assurées par Marie-Agnès Gillot et Kader Belarbi, sauf celle du 27 mars, où ce seront Stéphanie Romberg, et toujours Kader Belarbi.

[haydn]

Et pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur Carolyn Carlson :




Informations complémentaires

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Carlson Carolyn. - Le soi et le rien, Arles, Actes Sud, 2001.

Informations complémentaires

[haydn]

Le compte-rendu de la première représentation de Signes à l'Opéra Bastille est en ligne sur www.dansomanie.net, rubrique "critiques".

Lien direct : http://perso.wanadoo.fr/dansomanie/critique0011.htm

[haydn]

Et pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le compositeur de la musique, René Aubry, la page qui lui est consacrée sur le site web de son éditeur :

http://www.hopimesa.com/aubry.html

[unplugged75]

Haydn, je suis moins enthousiaste que vous... J'ai vu la générale hier, je n'avais jamais vu ce ballet avant et l'ai trouvé un peu ennuyeux parfois, un peu trop long...
Il y a tout de même de très beaux moments, des passages amusants aussi, mais pour moi la sauce n'a pas pris !

Je partage vos coups de coeur, Martin Chaix étant aussi à mes yeux l'un des espoirs du ballet les plus réjouissants !
Hervé Courtain était saisissant, et sa traversée de scène mérite le déplacement dans la salle de Bastille !!

Les toiles sont magnifiques, chapeau aussi aux techniciens de la lumière...

Bref, il faut y aller quand même !

[haydn]

Je ne suis pas aussi enthousiaste que cela... J'attendais plus de Marie-Agnès Gillot, et surtout, la musique de René Aubry est pour moi exécrable, très complaisante, et accumule les poncifs et les redites. Mais bon. Vous avez tout à fait raison de souligner le très beau travail fait sur les éclairages, honte à moi de l'avoir oublié. On va un peu voir Signes comme on irait visiter un musée de peinture, mais c'est vrai qu'il manque quelque chose pour que ce soit vraiment un grand chef-d'oeuvre.

[haydn]

Et j'aimerais voir aussi Isabelle Ciaravola dans le rôle principal... Je suis sûr qu'elle y serait très bien. Et maintenant qu'elle est première danseuse, elle peut légitimement y prétendre...

[haydn]

La dépêche de l'AFP sur Yahoo :



L'Opéra de Paris reprend pour la 3e fois "Signes" du tandem Carlson-Debré

[shylock]

SIGNES - Carolyn CARLSON, Olivier DEBRE, René AUBRY OPERA-BASTILLE - Matinée du Dimanche 21 mars 2004

En exergue de ce petit "papier" rédigé à chaud de retour de Bastille, je mentionne d'emblée le nom du compositeur, généralement oublié dans les comptes-rendus, car la singularité de ce ballet est de réaliser un accord total entre danse, décors, et musique.

Ce ballet présente en effet la particularité d'avoir été conçu à partir d'une oeuvre picturale préexistante, celle du peintre Olivier DEBRE (il a également réalisé les costumes). Carolyn CARLSON a sélectionné sept grands décors et s'est efforcée de les mettre en animation, la concordance décors-costumes étant primordiale. En outres, elle a sollicité le musicien René AUBRY pour composer de la musique "au millimètre" pour animer une chorégraphie déjà au point. La musique est douce, non aggressive, variée, chaque tableau a son ton propre.
Visuellement, le résultat est trés beau. Les couleurs chaudes des toiles peintes sont renforcées par de trés beaux éclairages et il serait injuste de ne pas mentionner le travail de l'éclairagiste Patrice BESOMBES. Les tableaux se succèdent sans interruption, les scènes "chaudes" (rouge et jaune vif) alternant avec des scènes "froides" (blanc et bleu).
SIGNES est un ballet dépourvu de tout contenu narratif. Il n'y a pas d'histoire, pas de héros, pas de personnages, pas d'intrigue, ce qui ne signifie pas qu'il n'y ait pas de message. La chorégraphie met en jeu un nombre limité de danseurs, la liaison entre chaque tableau étant assurée par un couple mystérieux(GILLOT - BELHARBI). La chorégraphie de Carolyn CARLSON, que je ne connaisais pas, est singulière: elle participe à la fois de l'expression corporelle et de la gestique. Le résultat est trés vivant, animé, et il vaut mieux être bien placé si on ne veut rien manquer du spectacle.
Alors, quel est le sens de tous ces signes échangés au cours du
spectacle? Une représentation unique ne m'a pas permis d'apporter une réponse à cette question mais m'a peut-être fourni quelques pistes. L'alternance de mouvement fluides et de mouvements robotiques, mécaniques, tout au long de l'oeuvre, n'est sûrement pas le fait du hasard et nous renvoie à nos propre interogations sur notre relation avec nous-même et avec le monde.

A mon avis, SIGNES n'est pas un grand rôle. Il est donc étonnant que Marie-Agnès ait été promue à l'issue de la première de ce spectacle. Cette interrogation sur la politique de nomination est recurrente et a déjà été largement commentée ici ou ailleurs... Lapsus peut-être révélateur, d'après le programme mis en vente à l'entrée de Bastille, Marie-Agnès est toujours première danseuse...

[haydn]

En ce qui concerne Signes, je ne suis pas persuadé non plus qu'il s'agisse vraiment d'un grand rôle, encore que Marie-Agnès Gillot l'ait vaillament déféndu - mais pouvait-elle faire autrement? - dans l'interview qu'elle a accordé à LCI. L'ouvrage restera néanmoins dans l'Histoire je pense, mais uniquement à cause des décors d'Olivier Debré, qui sont bien supérieurs à ce qu'on nous sert d'ordinaire au ballet (ce n'est d'ailleurs pas forcément en raison de l'incompétence des décorateurs, mais plutôt en raison de la modestie des budgets, qui n'ont rien à voir avec ceux octroyés aux productions lyriques...). Mais en ce qui concerne la musique, là, Shylock, je ne partage pas votre opinion (beaucoup de gens, y compris au Corps de Ballet sont cependant d'accord avec vous), et je trouve la "partition" de René Aubry totalement dépourvue d'inspiration et d'intérêt. Donnez un synthétiseur à n'importe quel élève de fin d'études dans une classe de compostion d'un conservatoire, et il fera quelque chose de mieux que cela. On est très loin des Strawinsky, Honegger et autres Prokofiev qui ont fait les heures de gloire de la danse contemporaine en leur temps...