Soirée Yvette Chauviré - 22 avril 2017

[sophia]

Dans le cadre d'un compte rendu de spectacle, la comparaison me semble souvent vaine et peu constructive, mais dans l'absolu, sur ce thème des "galas en hommage à", je pense qu'elle aurait tout son sens avec la Russie, car les points communs avec la France sont aussi nombreux que les différences. Les grands théâtres russes, tels le Bolchoï ou le Mariinsky, ont, en partage avec l'Opéra, un caractère académique, institutionnel, une longue histoire, des figures marquantes, qui ont participé à la transmission de quelque chose... Il y a - il y aurait - dès lors, dans tous ces endroits, occasion, fréquente, de rendre hommage. Le gala est prétexte à "réunion de famille", résurrection de pièces oubliées... C'est sympathique et cela ne coûte pas cher (peu ou pas de décors, répétitions minimales...).
Mais bon, l'Opéra, ce n'est pas une nouveauté, n'aime guère regarder son passé (il suffit de voir son rapport au répertoire) et semble répugner au format "hommage", dont raffolent les Russes (le seul, je pense, auquel on ait rendu hommage ces dernières années, c'est Noureev - avec du reste un déclin notable entre le gala des dix ans et celui des vingt ans -, ce qui est un choix très significatif).

[céline]

Oui, je vous suis, mais Haydn m'a convaincu que nos "pouvoirs publics" contrairement à d'autres souhaitaient que l'on mise sur le futur, quoi que cela recouvre. La danse semble en liberté surveillée à Paris.

[Florestiano]

[sophia]

Oui, bien sûr. J'y étais d'ailleurs.

Si on fouille dans les programmes, il y a eu quelques autres "galas" entre les années 90 et le début des années 2000 (le gala Chauviré de 1998, une soirée en hommage à Kochno...), mais sans ce côté "opération de prestige pour VIP" que je trouve insupportable et auquel on ne peut échapper désormais.

[Florestiano]

Nous sommes bien d'accord ; plus que le côté VIP - qui ne me gêne pas plus que ça et qui est désormais considéré comme une poche de financement assez significative -, c'est surtout le manque de réflexion et d'introspection de l'Institution dont me semblent désormais dépourvues ces soirées.

[céline]

Oui, une soirée de danse homéopathique, prétexte au dîner pour happy few et sans doute une collecte d'argent indispensable. Comparons ce qui est comparable, les dotations étaient très différentes à l'époque de Claude Bessy et une réputation était à préserver.
Stéphane Lissner n'est jamais remis en cause, il semble pourtant que sa direction soit forte et plus orientée sur le lyrique (ce qui permettra, j'espère, la venue de nouveaux mécènes).
@Gimi
Je pensais ce changement dû à AD, meilleure connaisseuse du public parisien, BM étant parti depuis longtemps.

[Ritournelle]

Eh bien je viens de recevoir une enquête de satisfaction générale de la part de l'ONP dans ma boîte mail. Ca tombe à pic après ce gala!

[Constance]

Ouh la la! Si on ne peut plus râler!
Pour ma part, je ne réclame aucune tête, aucune destitution -encore moins celle de MOB, que j'apprécie énormément- !N'étant une aficionada inconditionnelle ni des russes -et oui...- ni des américains, ni du passé, contrairement à certains, je ne prétends pas que cela aurait été forcément mieux ailleurs, avant ou avec d'autres; je ne tire non plus aucune conclusion définitive sur l'état de l'institution, de la société, du pays ou de la planète;
Non, je dis juste qu'ayant payé ma place- fort cher, c'est mon choix bien sûr et je le pouvais mais tout de même-, et parce que j'aime le ballet de l'Opéra de Paris, je suis restée assez sidérée et désappointée de la faiblesse du programme -pas des artistes- et de la préparation de la soirée; je crois, Delly, que cela s'est justement fait au détriment du spectateur "lambda" qui ne vient pas pour être entre Happy Few, mais pour voir de la danse, et qui en a vu très peu. Vous n'auriez pas préféré voir un acte entier des Ombres? Suite en Blanc en entier? l'ONP a les moyens techniques, artistiques, et même financiers pour faire beaucoup mieux que cela. C'est tout.

[haydn]

[Danseur en bleu]

Je ne voulais pas rajouter mon grain de sel à chaud. Mais, n'ayant pourtant pas de souvenir (mon intérêt pour la danse est trop récent) des galas de la belle époque que vous évoquez pour la plupart, j'ai néanmoins pu me rendre compte de l'indécence de ce gala. Si c'est un gala pour mécénat comme à l'ouverture de saison, que ce soit dit clairement, tant mieux. Si c'est un prétendu hommage, je trouve cela déplacé pour l'artiste décédée, et pour le public à qui on a fait de la publicité (pas loin d'être mensongère).

Un billet de gala pour deux variations: le cygne de D. Gilbert et la flûte de E. Baulac. Total: moins de dix minutes. Non pas qu'il faille fermer les yeux sur tout le reste (et il n'en reste pas beaucoup), mais c'est ce qui m'avait le plus plu et qui a été le plus applaudi aussi, me semble-t-il.
Je pense que le film n'a pas été applaudi plus chaleureusement, autant pour l'absence de l'idée de la personne derrière le mythe que pour sanctionner une vidéo qui laissait apercevoir ce qui aurait pu constituer une belle soirée d'hommage.

Comme Joelle, j'avais commencé par vouloir convaincre des amis pour une soirée exceptionnelle, ou au moins une belle soirée. J'ai de la chance de ne pas y avoir mis assez de conviction, cela m'a évité de devoir me confondre en excuses après.
En tout cas, spectateur plutôt assidu des dernières saisons, ce gala aura eu le mérite de me faire me poser bien des questions quant à l'institution...

[Delly]

[paco]

[CatherineS]

Pour l'hommage à Bessy, finalement le pas de deux de la fille mal gardée avait été dansé par Mathilde Froustey et, Josua Hoffalt.
Et par rapport à la générale, les variations ont été supprimées, le gala étant trop long ! Quant à Yondering, avait aussi été dansée la danse des hommes. Et pour le Lac on avait naturellement invité Guillem !

Mais c'était un gala prestigieux, comme ceux qu'il y avait à cette époque-là ! Des galas pour amateurs de danse et pas des galas pour attirer juste le mécène sur un nom. C'était des soirées de fête destinées au public. On y avait invité des danseurs style Raphaelle Delaunay, Eric Vu An ou Patrick Dupond (dont la prestation en Salomé avait été fort triste), mais bon c'était ce qu'on appelle un gala, finalement un véritable gala "à la russe" ou "à l'américaine", où on rend vraiment hommage à un ancien.
Il est vrai que souvent ces galas sont donnés du vivant des interprètes, mais bon !

Pour le 1er gala Noureev, avaient été invitées les étoiles anciennes. Je sais bien qu'il était difficile de faire danser des Labis et autre Atanassoff, mais on aurait très bien pu faire danser les variations montrées dans "Une étoile pour l'exemple" par la jeune génération ! Il y avait plein de choses à faire pour rendre hommage à Yvette Chauviré. Quand on pense qu'au gala pour ses 80 ou 90 ans, on avait le droit à une soirée exceptionnelle avec Giselle, Istar et le Grand pas classique, le tout avec Défilé, cela laisse songeur, et on voit bien désormais que le gala est organisé pour se donner bonne conscience et donner un semblant de culture aux "donateurs".

Pour cet hommage à Chauviré, on n'a même pas essayé de faire danser tout le monde. On s'est contenté des étoiles "aptes" au classique et celles-ci n'ont même pas tenu leur rang !

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https://dansespluriel.soforums.com/index.php
https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/defense-repertoire-tradition-opera-paris/38922

[Gimi]

[Delph']

Je n'ajouterai rien aux commentaires, car tout a été dit et j'avoue que tout cela m'en fait perdre le goût d'écrire... Comme malheureusement plusieurs dernières représentations !

J'ai juste envie de dire aux balletomanes de ce blog que ce "gala" ne vaut pas la peine de nous crêper le chignon!

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