friday
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 164
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Posté le: Lun Déc 12, 2005 3:23 pm Sujet du message: Un nouveau "Songe" par les Ballets de Monte-Carlo |
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-ean-Christophe Maillot signe une nouvelle chorégraphie pour ses Ballets de Monte-Carlo, qui fêtent cette saison leurs 20 ans : "Le songe" d'après "Le songe d'une nuit d'été" de Shakespeare, sur des musiques de Mendelssohn, Daniel Terruggi et Bertrand Maillot. Quatre représentations sont prévues du 27 au 31 décembre au Grimaldi forum (à Monaco) avec des décors du peintre Ernest Pignon-Ernest. La saison d'hiver de la compagnie comportera un deuxième programme Balanchine, Kylian et Béjart qui sera à l'affiche du Grimaldi forum les 3, 4 et 5 janvier.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22164
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Posté le: Lun Déc 19, 2005 3:49 pm Sujet du message: |
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Une intéressante interview, réalisée par Raphaël de Gubernatis dans "Le Nouvel Obs" de jeudi dernier, de Nicolas Lormeau, de la Comédie-Française, qui a été chargé par Jean-Christophe Maillot, de former les danseurs à l'art théâtral dans le cadre de sa nouvelle version du "Songe d'une nuit d'été".
Leçon de théâtre
Citation: |
Le Nouvel Observateur. - N' y aurait-il pas antinomie entre le travail théâtral du comédien et celui du danseur ?
Nicolas Lormeau. -Nullement. Ce sont, certes, des modes d'expression différents, mais où l'essentiel est que passe la vérité.Et s'il n'y a pas 50 000 vérités, il y a plusieurs façons de l'exprimer. Au théâtre, on n'irait évidemment pas jouer une scène de folie comme le font les danseuses dans « Giselle ». Mais à l'« énormité » des moyens d'expression, à ce paroxysme qui voit une ballerine échevelée parcourir la scène en proie au délire et à la douleur, il faut savoir répondre par l'« énormité » des intentions. En un mot, si on en fait des tonnes sur scène, il faut y apporter des tonnes de sentiments. C'est à ce prix seulement que le jeu théâtral sonnera vrai. Or, bien souvent, les danseurs sont livrés à eux-mêmes, comme l'étaient jadis les acteurs avant l'ère des metteurs en scène. Seuls certains y parviennent d'instinct. Au contraire du comédien, un danseur à l'esprit vide peut toujours sauver les apparences. Mais si on lui enseigne à prendre en compte cette dimension de la pensée, si on lui fait comprendre que la seule chose intéressante au théâtre n'est pas de reproduire des gestes mais de les vivre, il réalisera que cela peut tout changer, que son personnage sera alors transfiguré, et que sa technique, aussi brillante soit-elle, en sera elle-même sublimée. |
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