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dancing gal
Inscrit le: 28 Avr 2015 Messages: 51
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Mar Fév 14, 2017 2:06 am Sujet du message: |
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Très bonne nouvelle! Superbe compagnie.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Fév 14, 2017 10:47 am Sujet du message: |
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Sans doute, mais cela devient franchement embarrassant que les Étés de la danse n'invitent plus que des compagnies américaines.
Je doute, en plus, qu'ils viennent avec les ballets auxquels a collaboré Doug Fullington.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3560
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26521
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Posté le: Mar Fév 14, 2017 1:30 pm Sujet du message: |
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Même si leurs finances n'étaient pas forcément au mieux ces dernières années, je pense que la surreprésentation massive (pour ne pas dire quasi-exclusive, le Ballet de Vienne ayant été la seule exception ces dernières années) des compagnies US n'est pas due uniquement à des considérations pécuniaires. D'autres motivations sont certainement au moins aussi importantes. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Fév 14, 2017 1:41 pm Sujet du message: |
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Les Étés de la danse sont bien tenus, financièrement au moins, par les American Friends.
"In recognition of the festival’s close ties to the American dance community, The American Friends of Les Etés de la Danse (AFLED), a U.S. based, tax-exempt organization, was established in 2012 to provide support for the festival’s presentation of American companies and artists" (source : American Center France)
Au moins les choses sont claires... mais alors il faudrait songer à changer de nom.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3560
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Posté le: Mar Fév 14, 2017 3:43 pm Sujet du message: |
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Ah d'accord, j'ignorais cette évolution. Les choses sont claires en effet...
Mais tant qu'à inviter des compagnies américaines, il est dommage que ce soit à l'exclusion du classique (la Belle de l'ABT a été invitée... à l'ONP et non aux Etés)
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Mar Fév 14, 2017 3:59 pm Sujet du message: |
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L'ABT est une compagnie internationale qui danse d'abord le grand répertoire classique, pas une compagnie (néo-)balanchinienne, et La Belle avec laquelle ils sont venus est quand même une production très particulière, unique en son genre. Je ne pense pas qu'on ait jamais eu l'idée de les faire venir avec leur Lac des cygnes. L'acte des Ombres de La Bayadère, donné en 2006 au Châtelet, s'était par exemple heurté à des attentes européennes quelque peu... différentes.
Il est normal que ces compagnies se montrent à l'extérieur avec ce qu'ils font le mieux, donc avec un répertoire néo-classique, plus spécifiquement "américain". Maintenant, cela tourne fatalement un peu en rond.
Le PNB, en revanche, possède une Giselle "reconstruite" - là, il y a de la matière pour donner à voir "autre chose".
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26521
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Posté le: Ven Fév 17, 2017 7:08 am Sujet du message: |
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Certains ont taxé, avec pas mal de mauvaise foi, la Belle au bois dormant de l'ABT remontée par Ratmansky de "kitscherie". Que n'auraient-ils dit de l'effroyable version de Peter Martins pour l'ABT, que je viens de découvrir à l'occasion d'un déplacement à New York...
Tout d'abord quelques détails pratiques pour ceux qui seraient tentés par l'aventure américaine.
Les places au Koch Theater (Lincoln Center) sont de prime abord assez chères. Les sièges les moins onéreux (15 dollars, soit 15 euros, les deux monnaies étant actuellement à exacte parité), au cinquième balcon, ne sont mis en vente que si tous les autres billets sont vendus.
Je me suis donc rabattu sur ce qu'il y avait encore de meilleur marché, le second balcon, à 30 dollars. A ce tarif là, on a une place de 3/4 de face, avec une visibilité parfaite (le dénivelé entre les rangs est important donc même si on a une personne de grande taille devant soi, on n'est pas gêné), et un espace confortable pour étendre les jambes. En comparaison, une place vendue 35 euros à l'Opéra de Paris est bien moins bonne, surtout à Garnier. Mélomanes, attention, l'acoustique du David Koch Theater est déplorable. En l'occurence, pour cette Belle au bois dormant, cela n'avait guère d'importance, nous verrons pourquoi un peu plus loin.
La production de Peter Martins pour le New York City Ballet est un épouvantable salmigondis genre Walt Disney, mais en bien pire. Costumes aussi laids que flashy, décor à l'avenant et chorégraphie la plupart du temps indigente. Seule note originale, l'incorporation, dans le second tableau, de La Danse des guirlandes, créée par Balanchine en 1981. Mr. B., malheureusement pour le NYCB, n'aura jamais eu l'occasion de monter une Belle dans son intégralité.
Martins a redécoupé le livret d'une manière qui se veut sans doute "pédagogique", mais qui tient surtout le public pour un ramassis de crétins auxquels il faut tout expliquer avec le didactisme le plus outrageux, des fois que l'intrigue du conte de Perrault soit trop complexe à appréhender. L'acte I est ainsi découpé en trois tableaux intitulés "The Christening" ("Le Baptème"), "The Spell" ("Le Sortilège") et "The Vision". Au second acte se succèdent "The Awakening" ("Le Réveil") et "The Wedding" (Le Mariage).
Bien que le programme (distribué gratuitement!) n'en fasse aucune mention, la musique de Tchaïkovsky a été méchamment bricolée par un tâcheron dont on comprend qu'il tienne à l'anonymat. Ré-orchestration partielle dans un style sirupeux à souhait, ajout d'une maladroite variation pour un trio de Bouffons totalement incongru à l'acte 2, transitions bizarres entre les différentes scènes... Le pauvre Piotr Ilitch en mourrait une seconde fois. Cela dit, l'orchestre du New York City Ballet, placé sous la direction d'Andrew Sill, aurait suffit à lui seul à occasionner un infarctus fatal au compositeur russe. On en viendrait à regretter les Colonne de la grande époque, avec les Connelly et autre Coleman à la baguette. Les cordes et les cuivres (constamment décalés), se sont livré à une véritable compétition de pains ; les cors, qui devaient avoir un compte à régler avec le chef d'orchestre, étaient soit deux temps en avance, soit un temps en retard, mais jamais en mesure. Une telle fanfare a davantage sa place dans un bastringue de Coney Island qu'au David Koch Theater, dont l'acoustique défectueuse ne revêt dès lors plus qu'une importance très secondaire (cf. ce que nous disions plus haut).
Passons maintenant à la danse. L'intérêt majeur de la soirée était l'Aurore de Lauren Lovette, qui dansait le rôle féminin principal pour la première fois. Mission accomplie pour cette ballerine pleine de charme et de vivacité, qui a sauvé à elle toute seule une représentation prête à sombrer dans le chaos. Les fées rivalisaient de médiocrité et de vulgarité, le fond ayant été atteint par la Fairy of Vivacity ("Fée Canari") et la Fairy of Courage ("Fée Violente"), qui a achevé sa variation étendue à plat-ventre. Et il ne s'agissait pas d'un accident malheureux, mais de la conclusion logique d'une affaire mal emmanchée dès le début.
Le corps de ballet féminin est tout d'abord apparu très désorganisé, sans style et d'une grande agressivité. Les mouvements n'étaient jamais exécutés correctement ensemble - il faut dire que l'accompagnement musical aléatoire qui émanait de la fosse ne facilitait pas les choses aux danseurs - et l'on avait l'impression que tout était plus ou moins improvisé. Ces dames se sont heureusement ressaisies dans la scène de la Vision, et l'acte II lui, a été exécuté à peu près correctement, du moins en ce qui concerne ledit corps de ballet.
Dans la scène du mariage, les Pierres précieuses sont un clin d'oeil à Balanchine : Diamant, Rubis, Emeraude, plus l'Or confié à un interprète masculin. L'affaire fut largement dominée par l'excellente Unity Phelan (Emeraude). Ses comparses n'ont que peu éveillé d'intérêt, mais il faut dire là aussi que seule la chorégraphie dévolue à l'Emeraude était réussie.
La petite Zoe Feigelson, élève de la School of American Ballet, a beaucoup amusé le public par son aplomb et son espièglerie dans le rôle du Petit Chaperon rouge. Le duo Florine / l'Oiseau bleu était luxueusement distribué, mais ni Megan Fairchild ni Spartak Hoxha n'ont vraiment déchaîné l'enthousiasme.
Parmi les contes, le pire fut néanmoins celui - indéterminé et pour cause! - des trois bouffons, qui paraissaient échappés de la Danse chinoise de Casse-Noisette, et dont les acrobaties circassiennes étaient totalement hors de propos.
Le Prince Désiré, lui, était essentiellement confiné dans un rôle de portefaix, mais ses portés-poisson instables de la fin de l'acte II ont dû causer quelques frayeurs à Lauren Lovette, seule vraie rescapée de l'aventure. |
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Ballerina
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sophia
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haydn Site Admin
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Posté le: Ven Fév 17, 2017 2:40 pm Sujet du message: |
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Je n'ai sans doute pas vu le NYCB dans ce qu'il fallait voir, mais c'était le seul programme à l'affiche durant mon séjour. Pas de Balanchine malheureusement. En tout cas, cette Belle calamiteuse n'a, comme l'a rappelé Sophia, rien à voir avec celle, à mon avis injustement décriée par la presse française, de Ratmansky pour l'ABT, que la compagnie US avait présentée en tournée à Bastille en début de saison.
Là, rien n'allait. Certes, je n'attendais pas grand chose de la version de Peter Martins, dont les talents de chorégraphe m'ont toujours laissé assez dubitatif. Le problème, c'est qu'en plus, la compagnie est apparue ici d'une affligeante médiocrité, en tous cas bien en-dessous de troupes telles le Ballet de Bordeaux ou le Capitole de Toulouse (cocorico!). Et l'ENB ou le Wiener Staatsballett, en comparaison, c'est carrément le Mariinsky.
Enfin, le public a été content, mais ne venez pas dire que ce sont les Américains qui ont des goûts discutables : la salle était remplie de... Français, et ce sont eux qui ont le plus bruyament applaudi le spectacle. On se croyait davantage dans le 9ème arrondissement de Paris qu'à Manhattan. |
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Ballerina
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sophia
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