Nouvelles du Ballet de l'Opéra de Bordeaux

[haydn]

Charles Jude, le directeur du ballet, suspendu de ses fonctions (Sud-Ouest) :

La direction de l’Opéra national de Bordeaux a décidé ce vendredi après-midi, lors de son conseil d’administration, de suspendre Charles Jude, directeur de la danse. Le fait est que le torchon brûlait depuis longtemps entre Charles Jude d’un côté et Marc Minkowski et Olivier Lombardie, administrateur général de l’Opéra, de l’autre.

Dans une lettre adressée au personnel, la présidente de la régie, l’élue bordelaise Laurence Dessertine, explique que "l’Opéra tire, aujourd’hui, les conclusions de la posture globale de refus de collaborer, voire de dénigrement adoptée depuis plusieurs mois par le directeur du Ballet. Cette posture, qui trouve son origine dans le désaccord qui l’oppose à la Direction Générale depuis mai 2016 autour de demandes personnelles, ne garantit pas une gestion optimale du Ballet".

Ce que l'histoire ne dit pas, c'est si Charles Jude a été limogé pour avoir trop ou pas assez défendu ses danseurs...

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[sophia]

Reportage de France 3 Aquitaine sur le limogeage de Charles Jude. Rien de neuf par rapport à l'article de Sud-Ouest, on en saura peut-être plus lundi.

[Alexis29]

Pourquoi est-ce que Marc Minkowski n'a pas nommé un nouveau directeur de la danse lorsqu'il est arrivé ?

Il me semble pourtant évident, depuis quelque temps maintenant, que la compagnie a besoin d'un nouveau souffle.

[paco]

[haydn]

Sur Twitter, le critique chorégraphique des Échos, Philippe Noisette, a lancé le nom de Nicolas Le Riche comme possible successeur de Charles Jude. Si c'est effectivement lui qui est retenu, il va se retrouver au milieu d'un véritable champ de mines, et son poste ne sera pas forcément enviable.

Le nom d'Anne Teresa de Kersmaeker a aussi été évoqué, toujours sur Twitter. Là, cela signifierait la liquidation pure et simple de la plus ancienne compagnie de ballet française après l'Opéra de Paris. Il suffit de voir le champ de ruines qu'elle a laissé à la Monnaie, à Bruxelles, où elle a imposé les danseurs de sa propre troupe (Rosas) et banni toute forme de danse académique.

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[mirage]

Pauvres danseurs bordelais!!!! J'espère pour eux que la compagnie ne tournera pas en une troupe contemporaine.. mais en effet, ça coûte moins cher en effectif, costumes, pointes, etc.
Je pensais également à Nicolas Leriche qui semble souvent dans les parages.
Si c'est le cas, gros challenge pour lui. Et pour les danseurs, même si il est étoile de l'Opéra, je l'imagine plus remonter ou chorégraphier des pièces plus contemporaines que classiques. Je ne vais pas parler trop vite, voyons déjà ce qu'il en est lundi.
Courage aux danseurs, qui eux ne doivent pas perdre espoir et continuer d'assurer leurs répétitions et futures représentations. Pas facile !!!

[sophia]

Nicolas Le Riche est à Bordeaux parce qu'il monte une pièce (Sur la grève) pour le programme "4 Tendances" (première le 30 mars).

Quoi qu'on pense de Le Riche directeur et/ou chorégraphe, une nomination contribuerait à mettre en vedette, même provisoirement, le ballet, et je ne suis pas sûre que ce soit la tendance recherchée...

[Ballerina]

Les temps sont durs pour le classique en France
Ce n'est pas nouveau mais je trouve que la tendance s'accélère.

[Alexis29]

Mais c'est aussi à cause de la manière dont les compagnies sont dirigées ! Allons voir du côté de l'Enb ou du Ballet de Zurich pour voir comment on peut programmer de manière artistique...

[Lammermoor]

Pétition/

https://www.change.org/p/direction-de-l-op%C3%A9ra-national-de-bordeaux-soutien-au-ballet-classique-%C3%A0-bordeaux-support-the-classical-ballet-in-bordeaux

[haydn]

L'édition bordelaise de Rue 89, filiale (moribonde) de l'Observateur, prend, une fois n'est pas coutume, fait et cause pour cet art "bourgeois et réactionnaire qu'est le ballet classique". Manifestement, la rémunération du nouveau directeur du Grand Théâtre, Marc Minkowski, a du mal à passer, même si la municipalité estime qu'elle n'a rien d'anormal :

Les artistes de l’Opéra de Bordeaux craignent un coup de balai, par Simon Barthélémy (Rue 89 Bordeaux)


Le contrat du directeur général prévoit en effet un montant plafonné à 85 000 euros par an pour un minimum de sept directions d’orchestre, qui s’ajoute à son salaire mensuel de 14000 euros brut – à titre de comparaison, un danseur étoile peut gagner à Bordeaux jusqu’à 3500 euros en fin de carrière.

« Il ne touche pas un euro de plus que son prédécesseur, rétorque Olivier Lombardie. Et comme tout salarié de l’opéra qui a à la fois des fonctions de management et des fonctions artistiques, le directeur général est normalement payé pour les prestations exceptionnelles. »

L'une des causes des difficultés actuelles tient aussi apparemment au fait que Marc Minkowski, lors du choix des candidats à la succession de Thierry Fouquet, avait assuré être en mesure, grâce à sa notoriété, de rameuter un grand nombre de sponsors pour compenser les baisses de crédits publics, et que lesdits sponsors - et les sous afférents - se font toujours attendre.

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[ptite.danseuz]

Quelle tristesse de voir cette compagnie menacée...

[sophia]

Sud-Ouest fait état de la pétition et révèle "les noms qui circulent" pour la succession de Charles Jude (qui "devrait s’exprimer dans les prochaines heures" - il serait temps en effet!).

"Beaucoup de noms circulent depuis plusieurs jours : les anciens danseurs étoiles de l’Opéra de Paris Nicolas Le Riche, Laurent Hilaire (sic) et Benjamin Pech, la chorégraphe contemporaine Anne Teresa De Keersmaeker, la chorégraphe baroque Béatrice Massin. Tout cela est évidemment à prendre avec prudence…"

[haydn]

La liste de Sud-Ouest parait tout de même assez bizarroïde, pour ne pas dire farfelue.

Si le nom de Nicolas Le Riche a été avancé par Philippe Noisette, généralement bien informé - mais qui peut aussi prêcher le faux pour savoir le vrai - et si celui d'ATDK circule sur des comptes Twitter de danseurs, pour le reste, on peut être sceptique : Laurent Hilaire quitterait le Stanislavsky, où il vient d'arriver, pour une compagnie à l'effectif sensiblement inférieur, avec laquelle il ne pourrait plus monter les grands classiques dans les mêmes conditions? Pour en plus se retrouver en terrain miné? Difficile à croire. Benjamin Pech, certes, ne cachait pas sa volonté de diriger une compagnie (sa candidature avait été rejetée au Ballet de Marseille), mais maintenant, il est le Maître de ballet principal d'Eleonora Abbagnato à l'Opéra de Rome, et tout comme Laurent Hilaire, il risque de ne pas être tenté de quitter une situation stable pour un guêpier. Quand à Béatrice Massin, elle serait sans doute en phase avec le profil "baroqueux" de Minkowski, mais d'une part elle n'a aucune expérience de la direction d'une compagnie classique, et d'autre part, elle est âgée de 64 ans, ce qui ne lui laisserait qu'à peine une saison avant de devoir prendre sa retraite...

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[sophia]

L'effectif du Stanislavsky doit, à vue de nez, largement dépasser les 100 danseurs, il n'a rien à voir avec celui du Ballet de Bordeaux.