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Prix de Lausanne 2017 (30 janvier-4 février 2017)
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marc



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MessagePosté le: Lun Fév 06, 2017 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
C'était effectivement un peu étrange d'autant que les téléspectateurs et internautes n'avaient pas forcément la liste des candidats donnant les correspondances noms - numéros de dossard sous la main. mais à mon avis c'est parfaitement involontaire, on a dû donner à Deborah Bull une liste sortie de l'ordinateur qu'elle a lue telle que, sans pouvoir faire autre chose (comme elle est arrivée juste avant la finale, elle n'a certainement pas eu le temps de mémoriser les noms des candidats).


Certes, mais l'ordinateur aurait pu mettre les noms au regard des numéros, c'est un élémentaire de l'informatique. Oui, c'est bizarre que les résultats n'aient été annoncés que sous forme de "dossards".


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haydn
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MessagePosté le: Lun Fév 06, 2017 3:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    En coulisses :


























































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haydn
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MessagePosté le: Lun Fév 06, 2017 4:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    Autour de la remise des prix :






























































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Alexis29



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MessagePosté le: Lun Fév 06, 2017 8:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Très jolies ces photos des coulisses ! de la concurrence pour Gregory Batardon Wink


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haydn
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MessagePosté le: Lun Fév 06, 2017 9:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Heu, Grégory n'a pas trop de souci à se faire Wink



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sophia



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MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 10:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sélections – 3 février

Un forfait en cours de compétition, une blessée de dernière minute, les sélections réunissaient cette année soixante-six candidats sur la scène du Théâtre de Beaulieu. Le principe en demeure toujours identique. Répartis en deux groupes d'âge (les 15/16 ans concourent le matin et les 16/17 ans l'après-midi), les candidats présentent chacun une variation classique et une variation contemporaine. Les guillemets s'imposent toutefois cette année en ce qui concerne la variation dite contemporaine. Pour marquer le 45e anniversaire de la compétition, le Prix de Lausanne a en effet voulu rendre hommage à John Neumeier, compagnon de route de longue date du concours, qui s'est vu attribuer, lors de l'intermède de la finale, une énième récompense officielle, à savoir un « Lifetime Achievement Award » - premier du nom à Lausanne. Dans cette perspective, le Prix a redonné vie aux variations du maître, déjà programmées lors des éditions 2008 et 2009, lesquelles relèvent davantage du registre néo-classique que du pur contemporain. Par-delà les querelles terminologiques, ces variations – diverses et de grande qualité, cela va sans dire – se prêtent bien, dans la forme comme dans l'esprit, à de jeunes danseurs, pas tous égaux, loin de là, dans leurs formations respectives, devant « le contemporain ». Si certaines, comme Yondering, parlent plus immédiatement à l'adolescence, toutes exigent une direction et un travail d'interprétation, qui permettent in fine de faire la différence.


Groupe A (15/16 ans) - Filles

Ce groupe de dix-neuf candidates m'a semblé, de manière générale, plutôt « vert », avec des lacunes techniques pour certaines, de style pour d'autres, et des prestations inégales – le contemporain restant souvent très en-deçà du classique. Les potentiels sont perceptibles, prêts pour une finale, mais en tant que spectateur, on ne peut se retenir parfois d'une certaine frustration. L'Australienne d'Alegria, Jessi Seymour (107), jolie comme un cœur, offre une variation de Cupidon piquante et précise qui lui va bien, malgré un tempo bien trop lent à mon goût, et laisse voir par ailleurs une certaine maturité dans Requiem, variation pas facile à habiter pourtant. Côté Japonaises, Saki Takeda (110) séduit par ses qualités dynamiques et sa prise du risque dans la variation du pas de trois de Paquita, tout comme Mayu Nishizawa (113), à la saltation brillante, et Ayano Yoshino (115), qui fait montre d'une belle coordination en Odalisque et d'un dynamisme, d'un élan même, appréciables dans Vaslaw. La Coréenne Lee Sunmin (111) se distingue quant à elle, outre par sa technique policée, par sa présentation et son élégance en scène dans la variation de la Fée des Lilas (dansée dans une version chorégraphique quelque peu déroutante avec des grands sauts, mais qu'importe). Elle est aussi l'une des rares à à raconter une histoire et à parvenir à instiller différentes émotions dans Nocturnes. La Chinoise Chen Hai Yi (116) propose une troisième Ombre formellement parfaite, presque trop au regard de sa Cendrillon, qui manque en revanche de lisibilité et de personnalité. Sans pour autant s'imposer pour une place en finale, on apprécie le travail soigné de Tyla Steinbach (118) dans la variation du pas de trois du Lac des cygnes (en revanche, son Bach Suite manque de contrôle et de précision) et la personnalité vive d'Ana Torrequebrada (119), perceptible, malgré les imperfections, en classique comme en contemporain. Dernière à passer, la Roumaine de Zurich, Diana Georgia Ionescu (120), est la candidate qui se distingue le plus nettement au sein du groupe. Sa maturité est même telle qu'on la verrait presque dans le groupe B. Dans la variation du pas de trois de Paquita, elle se montre d'une classe impressionnante pour son âge et déploie une grande expressivité dans Nocturnes, variation « sans risque » et quelque peu rebattue.

Jessi Seymour (107), Lee Sunmin (111) et Diana Georgia Ionescu (120) sont fort logiquement sélectionnées pour la finale. Pour les autres, j'avoue que je n'avais pas particulièrement remarqué Lauren Hunter (102) et Rafaela Henrique (114), qui m'avaient semblé en-deçà techniquement parlant. En revanche, la toute petite Japonaise Yuika Fujimota (104) - un vrai tempérament! - montre dynamisme et vélocité en première Ombre et se signale par son expressivité en Cendrillon.


Groupe A (15/16 ans) - Garçons

Le groupe des garçons – treize candidats - s'est montré plus intéressant et le niveau d'ensemble m'a également paru, sur le plan technique, meilleur que chez les filles. Tous ou presque ont semblé avoir quelque chose à dire, même si, parfois, dans un style un peu bourru. Le plus jeune garçon de la compétition, Koyo Yamamoto (201), de l'école Acri Horimoto de Saitama, toujours présente à Lausanne, apparaît d'emblée comme un candidat évident pour le podium : de belles lignes, une danse très propre et une personnalité rayonnante et généreuse. Son camarade, Ryonosuke Ujihara (208), n'a pas les mêmes qualités physiques, mais offre lui aussi des variations léchées dans Harlequinade et Vaslaw. Jônatas Soares (204) et Denilson Almeida (205), les deux Brésiliens de l'école Petite Danse de Rio de Janeiro, qui a jadis formé Mayara Magri et Leticia Dias, se démarquent par leur personnalité scénique et leurs qualités techniques : le premier se révèle un vrai showman dans Wrong Note Rag, tandis que le second donne à voir, dans la variation de Frantz, une danse ample, avec de beaux sauts et des tours parfaits. L'Australien Joshua Jack Price (210) livre, dans un style plus conventionnel, deux prestations impeccables, tant dans La Fille mal gardée que dans Vaslaw. Le Coréen Cho Eunsu (211) séduit davantage, ne serait-ce que par son choix de variation classique, Napoli de Bournonville – bien trop rare – qu'il assume plutôt bien, et un Wrong Note Rag félin, aux antipodes de celui, tout en énergie, de Jônatas Soares (204). L'élégant Chinois Xu Jingkun (212), à la danse ample, montre de son côté de belles qualités de saut dans La Sylphide.

Les résultats n'ont rien de scandaleux, même s'ils révèlent peut-être quelques surprises. J'ai personnellement beaucoup apprécié le Portugais Frederico Loureiro (209) (les candidats portugais ont toujours quelque chose de spécial dans cette compétition), grand oublié de ces sélections, qui se distingue par son travail et ses épaulements soignés dans La Fille mal gardée et une belle énergie dans Le Sacre. Les qualifications d'Edoardo Sartori (203), qui a chuté à la fin de la variation du pas de deux des Paysans, et d'Alessandro Frola (213), dont la danse manque encore de contrôle et de coordination, ne me paraissent pas marquées du sceau de l'évidence, mais il faut reconnaître que l'un et l'autre dégagent quelque chose sur scène, le second, notamment, possède, malgré sa verdeur, un naturel appréciable et des qualités comiques, qui le rendent assez irrésistible dans Harlequinade.

(à suivre)


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sophia



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MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 3:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

.../...

Filles - Groupe B (16/17 ans)

Dans le groupe B, tout comme dans le groupe A, les filles – treize au total - m'ont dans l'ensemble paru un peu moins intéressantes que les garçons. Il est vrai aussi que deux candidates dominent assez nettement le groupe : la Brésilienne Marina Fernandes Da Costa Duarte (306) et la Chinoise Li Fang Qi (312). La Brésilienne, taillée à tous égards pour remporter le Prix, possède une présence lumineuse, qui s'imposait déjà en répétition. En Kitri, elle est outrageusement séduisante et sa variation est riche de petits détails délicieux et évocateurs - des regards enjôleurs aux épaulements sensuels, en passant par les petits coups d'éventail inattendus. Un excès d'enthousiasme la conduit à savonner sa diagonale de déboulés, mais elle a tant d'autorité, tant de charme piquant qu'on lui pardonne tout. Préludes CV - pas la plus simple des variations (mais ce fut celle que choisit, seule, Hannah O'Neill lorsqu'elle remporta le Prix) - la montre ensuite sous un jour très différent : sa prestation, d'une grande sensualité, est étonnamment habitée, d'une maturité certaine en tout cas. La Chinoise se distingue quant à elle tout autant, mais dans un registre opposé : elle brille avant tout par son lyrisme, un sens fascinant de l'adage, et des ports de bras, il faut bien le dire, exceptionnels. Tout au plus pourrait-on lui reprocher d'avoir choisi deux variations – Paquita et Nocturnes - dans la même veine. Le reste du groupe est assez homogène. Les Coréennes, nombreuses, séduisent, à des degrés divers, par leurs qualités physiques et une certaine élégance dans la présentation, mais aucune, cette année, ne se détache franchement sur le plan technique ou par une personnalité plus saillante. Kwon Ji Min (303) fait montre d'une belle expressivité en Kitri et en Cendrillon, Lee A Man (307) est d'une grande sérénité en Reine des Dryades et possède de surcroît une belle saltation, Jung EunJi ((313) révèle de son côté de magnifiques ports de bras, associés à une danse très propre, dans la variation de Paquita, mais cela ne suffit sans doute pas, au moins pour ces deux dernières, à en faire des finalistes potentielles. Les deux Françaises sont quant à elles résolument aux antipodes : Louise Coquillard (302) donne notamment à voir de jolis ports de bras dans Raymonda, mais demeure un peu sur la réserve ; Hannaë Miquel (305) a une danse moins policée, mais rayonne dans Bach Suite II.

Peu d'élues dans ce groupe – seulement trois -, mais le choix en paraît absolument justifié.


Garçons - Groupe B (16/17 ans)

Difficile de faire un choix au sein de ce groupe de vingt-et-un candidats, le plus intéressant de la journée à mon sens, bien que certaines prestations ne soient pas toujours exemptes de fautes de goût (je ne suis toujours pas remise de la six o'clock que nous a servi l'un des Solor de la sélection...). Les prestations débutent avec un jeune Philippin, Benidict Sabularse (401), désavantagé par sa petite taille peut-être, mais extrêmement charismatique. Il se montre un interprète encore un peu vert dans Vaslaw, mais son Corsaire, lumineux et juste, occupe fort bien l'espace. Le Coréen Lim Sunu (406) frôle la perfection dans la variation d'Albrecht, avec des cabrioles superbes, des réceptions millimétrées et, de manière générale, une aisance magnifique dans le mouvement. L'Américain Bret Coppa (407), déjà candidat en 2015 - et même finaliste -, a une danse nette et efficace, qui s'est vraisemblablement affermie en deux ans, mais l'ensemble reste à mes yeux un peu terne. Le Français Younès Attoum (408) laisse quant à lui voir beaucoup trop de tension dans sa danse, que ce soit en classique ou en contemporain. Bien dommage, car on sent que ce garçon a de l'école. L'Italien de Zurich, Michele Esposito (410), assure avec superbe sa sélection, d'abord en Solor, puis dans Nijinsky. Son interprétation manque peut-être un tantinet de tension, mais il a une véritable direction et force est de constater que cette variation de Neumeier impressionne toujours. Le Chinois Guan Chongzheng (416) offre un Yondering joyeux et d'une grande poésie après un Corsaire un peu en demi-teinte. Les candidats japonais arrivent quant à eux hyper-préparés et rivalisent de brio : Yuki Nonaka (414) est un Basilio à la bravoure enthousiasmante, quoiqu'il abuse sérieusement des poses (un détail pas vraiment fait pour plaire au jury lausannois), Taisuke Nakao (415), de son côté, allie élégance et panache dans la variation de Siegfried, mais c'est toutefois Riku Ota (420), élève de la John Cranko Schule de Stuttgart, qui impressionne le plus, notamment par son allure et son panache dans la variation de Solor, terminée par un manège brillantissime. Le Portugais Diogo De Oliveira (421) (dont le tableau d'affichage dit qu'il est passé par l'école de l'Opéra de Paris) se distingue lui aussi par ses tours et ses qualités de saut dans la variation de Basilio, son Nijinsky manque en revanche un peu de violence. Stanislaw Wegrzyn (423), le Polonais de Munich, apparaît, lors de ces sélections, un peu en-deçà de ce qu'il avait pu montrer en répétition, mais son élégance et sa danse impeccable en font néanmoins une valeur sûre et un candidat évident pour la finale.

Comme pour les filles du groupe B, aucune surprise : ce sont clairement les candidats les plus brillants et les plus complets qui ont été sélectionnés pour la finale.

(à suivre)




Dernière édition par sophia le Mer Fév 08, 2017 2:49 pm; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 8:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviendrai moi-même demain sur la finale, et notamment sur les différents lauréats. En attendant, le point de vue de Jean-Pierre Pastori dans 24 Heures.


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marc



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2017 10:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit mot avant que Sophia ne publie son texte sur la finale et que je sois suffisamment intimidé pour y ajouter quoi que ce soit.

Le premier danseur à m’avoir impressionné dans cette finale a été Nakao Taisuke (le N° 415) avec sa variation de Siegfried du « Lac des Cygnes ». L’élan de ses sauts, le moelleux de ses réceptions, la fluidité de ses enchaînements, la perfection de ses gestes, notamment de ses arabesques, son assurance, j’ai trouvé sa prestation remarquable et Nakao Taisuke a été mon favori pendant très longtemps. J’ai également grandement apprécié la prestation de son compatriote Ota Riku (le N° 420) dans la variation de Solor de « La Bayadère » pour des raisons similaires : Élan, envolées, maîtrise technique, fluidité, assurance. Il y a eu aussi Michele Esposito (le N°410) qui m’a fait forte impression dans la même variation, mais moins que Ota Riku : de la classe, certes, de la présence, oui, mais des réceptions plus dures et des attitudes moins assurées que son concurrent japonais. Et puis est arrivée Marina Fernandes Da Costa Duarte (la N°306). Quand je l’ai vue entrer sur scène à travers ma paire de jumelles (j’étais assez loin de la scène, heureusement que j’avais pensé à les prendre !), quand j’ai vu son regard, la noblesse de son attitude, la petite pointe d’arrogance fière qui émanait d’elle, je me suis dit : « Oh, une danseuse étoile ! » Ce qui a suivi m’a conforté complètement dans cette impression : sa variation de Kitri de Don Quichotte a été épatante, tout y était, la vivacité, l’énergie, la maîtrise, la provocation dans l’attitude donnant l’indispensable piment au personnage, c’était parfait, j’ai été enthousiasmé, et pas que moi, tout le public ! A l’issue de ces variations classiques, mon impression était que le prix de Lausanne se jouerait entre Nakao Taisuke (415), Ota Riku (420), Marina Fernandes Da Costa Duarte (306) et que la médaille d’or ne pourrait pas échapper à cette dernière qui était une vraie révélation pour moi.

Les variations contemporaines n’ont pas changé mes impressions jusqu’à l’arrivée sur scène de Michele Esposito (le N°410) avec son « Nijinsky » de John Neumeier. Alors là, il nous a scotché, nous le public, avec l’intensité dramatique de son « Nijinsky » ! J’ai senti autour de moi de l’électricité dans l’air, l’attention de mes voisins qui était galvanisée tout autant que la mienne par ce qu’accomplissait ce jeune homme sur scène, si bien que nous l’avons gratifié d’une salve d’applaudissements enthousiastes quand il a finalement été terrassé par la folie de son personnage à l’issue de sa variation. Un grand moment, et ce jeune homme a rejoint mes favoris pour la médaille d’or, faisant partie des 4 numéros que j’avais écrit sur le forum pendant le délibéré du jury.

Une petite réflexion par rapport aux variations contemporaines : J’ai trouvé que les filles étaient un peu désavantagées par rapport aux garçons avec leurs variations contemporaines d’inspiration très néo-classique qui tranchaient peu par rapport à la première partie. Les garçons, par contre, avaient une nouvelle palette de leur talent à montrer avec leurs propres variations contemporaines, jusqu’à la très radicale variation de « Nijinsky » qui a assuré le triomphe de Michele Esposito.

J’ai trouvé cette finale du prix de Lausanne d’un très haut niveau artistique et technique et les variations étaient suffisamment différentes pour qu’on ait plus l’impression d’assister à un gala qu’à un concours, comme l’a fort justement signalé un intervenant ici. J’ai trouvé aussi la présentation très professionnelle, plus que l’année dernière, et la cerise sur le gâteau a été la présence du grand John Neumeier, himself !, pour rendre ces moments inoubliables.




Dernière édition par marc le Mer Fév 08, 2017 2:31 pm; édité 1 fois
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sophia



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2017 1:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de quoi être intimidé, marc! Rolling Eyes


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sophia



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2017 1:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Finale – 4 février

Les résultats plutôt consensuels des sélections ont donné lieu cette année à une finale enthousiasmante et, ce qui n'est pas toujours absolument le cas, d'un excellent niveau d'ensemble. Tous les candidats sont en effet apparus à leur place, et les plus verts, ou les moins accomplis d'entre eux - ceux-qu'on-n'avait-pas-forcément-remarqués-lors-des-sélections -, ont su élever leur niveau et montrer qu'ils avaient mérité, à un titre ou à un autre, leur sélection.
En prélude au spectacle – car c'en était un -, le public a pu apprécier un petit film, agréable et très bien monté, sur le travail mené par les candidats durant la semaine. L'intermède a en revanche quelque peu traîné en longueur avec le fort pompeux John's Dream, interprété par le Bundesjugendballett de John Neumeier et la remise de prix qui a suivi (et il y a aussi plus drôles, soit dit en passant, que Lauren Cuthbertson et Alexander Jones dans le Grand Pas de Spuck). Mais passons.
Pour la finale – car cela reste une compétition -, les compteurs sont remis à zéro et c'est en théorie la performance du jour qui détermine le choix des lauréats. Le classement aurait sans doute pu être différent avec un autre jury, et certaines places peuvent, comme toujours, se discuter, mais aucune bourse ne paraît en soi usurpée. Le jury a récompensé de beaux danseurs, mais aussi de vraies personnalités. Le seul oubli notable, pour le coup difficilement compréhensible, concerne la Chinoise Li Fang Qi (312), aux sublimes ports de bras, qui se comporte déjà en interprète et possède toutes les qualités d'une soliste.

Petite revue subjective du classement final :

Bourse n°1 (Adveq) / Prix Contemporain / Prix du Meilleur Suisse
Michele Esposito (410) – 17/5 – Italie - Tanz Akademie Zürich, Suisse

Le gagnant de l'édition 2017 du Prix de Lausanne est un beau danseur, qui a su choisir et assumer deux variations aussi spectaculaires que périlleuses. La variation de Solor, et plus encore Nijinsky, peu choisi – et pour cause! -, payent incontestablement auprès du public comme auprès du jury. Il possède effectivement tout ce qu'il faut de fougue et de panache pour faire un beau Solor, et il a su y ajouter, le jour de la finale, une prise de risque qui lui a réussi et a peut-être fait la différence. Pour ma part, je préfère, dans cette variation, le style du Japonais Riku Ota (420), plus félin dans son élan, moins anguleux dans ses gestes, moins sec dans ses réceptions. Sa prestation dans Nijinsky lui garantissait presque automatiquement le Prix Contemporain, et même s'il s'y est montré excellent, il n'efface pas dans mon esprit le souvenir d'Irlan Silva ou Dylan Tedaldi (Lausanne 2008).

Bourse n°2 (Oak Foundation) / Prix du public
Marina Fernandes Da Costa Duarte (306) – 17/8 – Brésil - Académie Princesse Grace, Monaco

C'est à elle que j'aurais personnellement attribué le premier Prix. Elle a cette « star quality », comme disent les Anglo-Saxons, que l'on remarque immédiatement et qui ne s'invente pas. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si elle a aussi obtenu le Prix du public. Si elle a un peu souffert, le jour des sélections, dans la variation de Kitri, lors de la finale, elle s'y est montrée véritablement éblouissante. Comme Michele Esposito, elle semble être une danseuse assez polyvalente, mais les variations qu'elle avait choisies ont davantage montré son potentiel d'interprète selon moi.

Bourse n°3 (Beau-Rivage Palace)
Taisuke Nakao (415) – 17/11 – Japon – Akademie des Tanzes, Mannheim, Allemagne

Récompenser le potentiel, c'est bien, mais c'est encore mieux de voir récompensé aussi, parfois, un danseur juste parfait. Certains pourront sans doute lui reprocher un côté un peu lisse, un peu trop formel ou classique... Vains ergotages! Vu en répétition, lors des sélections, puis en finale, je n'ai pas réussi à lui trouver le moindre défaut.

Bourse n°4 (Jeune Espoir)
Koyo Yamamoto (201) – 15/7 – Japon - Acri Horimoto Ballet Academy, Japon

Le Prix Jeune Espoir lui va bien. C'est un candidat que j'avais tout de suite remarqué et dont j'étais persuadée qu'il serait sur le podium. Sa danse est d'une très grande propreté, les lignes sont impeccables, et il a, en plus, cette jeunesse, ce sourire, cette générosité en scène qui plaisent tout autant au public qu'au jury lausannois.

Bourse n°5 (Émile Chouriet)
Lauren Hunter (102) – 15/4 - États-Unis – Peninsula School of Performing Arts, Etats-Unis

Ce n'est pas une candidate qui m'avait impressionnée lors des sélections et je dirais même qu'elle m'avait paru un peu juste. Mais l'âge importe énormément à Lausanne. J'avoue donc que je l'ai découverte lors de la finale. Son Odalisque est dynamique, musicale, propre – des qualités qu'on retrouve dans Bach Suite II. A cela vient s'ajouter un petit air insolent qui vous pose une lauréate. Dans le genre vif et piquant, et dans la même tranche d'âge, j'ai tout de même une préférence pour la minuscule Japonaise Yuika Fujimoto (104), une vraie guerrière sur scène, d'une formidable énergie en Cendrillon, ou pour la radieuse Jessi Seymour (107), qui a montré, en Cupidon et dans Requiem, deux visages très différents.

Bourse n°6 ( Harlequin)
Stanislaw Wegrzyn (423) – 18/4 – Pologne - Ballet-Akademie Hochschule für Musik und Theater München, Allemagne

Voilà un lauréat que l'on remarquait immédiatement durant la semaine, mais qui apparaît sans doute moins formaté « concours » que d'autres, en tout cas sans les tics inhérents à l'exercice, qu'on finit par repérer, avec le temps, comme le nez au milieu de la figure. Ses prestations, en Albrecht ou dans Vaslaw, sont de ce point de vue tout à fait policées, mais ni particulièrement spectaculaires ni spécialement impressionnantes. Il s'impose avant tout par son élégance, un peu lointaine, et une sorte de rayonnement naturel, des qualités qui en font déjà bien plus qu'un « potentiel ». Il semble être assez ouvert et polyvalent, et il sera intéressant, je pense, de suivre son parcours professionnel.

Bourse n°7 ( Fondation Albert Amon)
Diana Georgia Ionescu (120) – 16/11 – Roumanie - Tanz Akademie Zürich, Suisse

Cette candidate, qui dominait nettement le groupe A lors des sélections, frappe avant tout par son allure et sa grand maturité scénique. Elle a aussi ce quelque chose de mystérieux qui attire le regard et fascine. Elle est ainsi parvenue à habiter jusqu'au bout son Nocturnes, mission délicate pour les plus jeunes candidates (et même au-delà). En tout cas, avec la première bourse de Michele Esposito, cette récompense constitue un nouveau succès (mérité) pour la Tanz Akademie de Zürich et pour ses directeurs et professeurs, Oliver Matz et Steffi Scherzer, qui ne sont jamais présents à Lausanne par hasard.

Bourse n°8 (Fondation Coromandel)
Sunu Lim (406) – 17/2 – Corée du Sud - Sunhwa Arts School, Corée du Sud

J'ai trouvé les deux prestations de ce candidat d'une beauté incroyable. Le petit plus, par rapport à cette espèce de perfection formelle asiatique qu'il représente avec Taisuke Nakao (415) dans ce palmarès, est qu'il a su montrer deux facettes très différentes de sa personnalité, avec, d'un côté, la variation d'Albrecht, interprétée avec beaucoup de noblesse, et de l'autre, un Wrong Note Rag d'une grande sérénité, donnant à voir une danse relâchée, à la fois très pure et très nuancée dans sa dynamique.

Bourse de la Fondation Noureev
Denilson Almeida (205) – 16/4 – Brésil – Petite Danse School of Dance, Brésil

Il me semble que cette bourse s'adresse avant tout à un jeune espoir. Ce n'était pas forcément mon candidat préféré - un peu trop conventionnel à mon goût -, et j'aurais bien aimé un prix d'encouragement pour Yuika Fujimoto (104) ou Jessi Seymour (107), mais pourquoi pas?




Dernière édition par sophia le Mer Fév 08, 2017 6:12 pm; édité 2 fois
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marc



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2017 2:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ces commentaires, Sophia, qui comme d'habitude sont particulièrement pertinents.

Juste un détail : Peut être une coquille s'est elle glissée sous votre clavier, mais je crois que la variation contemporaine de Michele Esposito était "Nijinsky".

Autrement, je retrouve effectivement sous votre plume, en parfaitement formulé, des ressentis que j'ai pu avoir devant les lauréats. Merci encore !


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sophia



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2017 2:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, pardon! J'ai fait deux fois l'erreur en plus. Embarassed
Le Sacre et Nijinsky sont les deux variations spectaculaires et sidérantes, tout s'est emmêlé.


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haydn
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MessagePosté le: Ven Fév 10, 2017 4:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A l'issue de la finale, nous avons rencontré Oliver Matz, ancien soliste principal du Staatsballett de Berlin, qui est, depuis de nombreuses années déjà, le directeur de la Tanzakademie de Zurich. Il est par ailleurs le professeur du héros de l'édition 2017 du Prix de Lausanne, Michele Esposito. A ses côtés, son épouse, Steffi Scherzer, comme lui ancienne soliste à Berlin et maintenant enseignante à Zurich, nous a également parlé des trois candidats présentés par la célèbre école de danse suisse au Prix de Lausanne : Michele Esposito, donc, ainsi que Diana Ionescu, originaire de Roumanie, qui a obtenu en finale le Prix de la fondation Albert Amon et la Serbe Natalija Miljevic qui s'est malheureusement blessée avant le début des épreuves et n'a pas pu défendre ses chances :





    Dansomanie : Comment avez-vous sélectionné Michele Esposito ? L’aviez-vous déjà repéré à l’école ? Lui avez-vous dit « tu devrais aller à Lausanne, tu aurais une chance » ?

    Oliver Matz : Oui, Michele est arrivé à la Tanzakademie à l’âge de onze ans, il y a suivi l’intégralité du cursus de formation. Il s’y est déjà fait remarquer très jeune. Et pas seulement en raison de ses capacités physiques. Ce qui m’a tout de suite frappé, c’est sa ténacité exceptionnelle, et bien sûr son talent. Quand il a eu douze-treize ans, il était devenu évident pour nous que si ce jeune homme persévérait, il aurait un bel avenir [dans la danse]. Au fil des ans, il s’est développé, et j’ai pris en main sa formation professionnelle. Depuis trois ans, je suis son professeur attitré. Michele a continué de progresser, et nous nous sommes rapidement dit qu’il fallait le préparer à des concours. Avant Lausanne, il avait déjà remporté une médaille d’argent au Tanzolymp de Berlin. Il a aussi décroché une récompense à Milan, lorsqu’il avait quinze ans. Nous savions dès lors qu’il était armé pour décrocher un très bon poste dans une compagnie.

    Néanmoins, nous n’allons pas à Lausanne dans le seul but de gagner des prix. Si nous en obtenons, tant mieux. Toutefois, ce que nous apprécions particulièrement à Lausanne, c’est que les jeunes sont pris en main pendant une semaine par des répétiteurs internationaux, et qu’ils sont confrontés à d’autres danseurs talentueux. Cela leur permet de progresser, de se perfectionner encore.

    Nous avons voulu donner à Michele, Diana et Natalija [Diana Ionescu et Natalija Miljevic, autres candidates du Prix de Lausanne 2017 présentées par la Tanzakademie de Zurich, ndlr] cette chance-là. Mais nous n’avions pas imaginé que cela se solderait par un si beau succès pour la Tanzakademie, bien que certains nous l’aient prédit. Nous n’y croyions pas.

    Steffi Scherzer : Bien évidemment, les deux – ou plutôt les trois – ont un talent remarquable. Mais, être confronté à la scène du Théâtre de Beaulieu – inclinée de surcroît, alors que celle de Zurich est horizontale -, c’est une autre affaire.

    Oliver Matz : Ce qui est remarquable chez Diana et Michele, c’est leur talent d’interprète. Ils ne sont pas que la symbiose d’une bonne technique, d’un beau visage et de jolies jambes. Il s’agit avant tout d’une alchimie entre la danse et l'interprétation. C’est d’ailleurs notre credo à la Tanzakademie : nous ne formons pas seulement des techniciens habiles, nous voulons donner à nos élèves les bases d’un développement personnel complet. C’est cela qui est le plus important pour nous.


    Dansomanie : Vous ne redoutez pas que ces si bons éléments quittent la Tanzakademie maintenant?

    Oliver Matz : Non, bien au contraire, c’est justement ce que nous espérons ! Michele est en sixième année, sa formation est pratiquement achevée, et à Lausanne, il vient de toucher le jackpot. Il a l’embarras du choix pour se trouver une compagnie. Que demander de plus?





    Dansomanie : Et Diana, elle reste encore à Zurich, ou elle s’en va aussi?

    Steffi Scherzer : Même si elle est encore très jeune, je pense qu’elle est mûre pour intégrer une compagnie, ou du moins un « junior ballet ». Certes, elle va seulement sur ses dix-sept ans, mais elle est à mon avis prête pour se lancer dans la vie professionnelle.


    Dansomanie : Comment est-elle venue de Roumanie en Suisse ? Vous l’avez découverte là-bas?

    Steffi Scherzer : Non, je l’avais vu au Youth America Grand Prix [YAGP], puis au Tanzolymp. A cette occasion, je lui ai proposé de venir à Zurich. Cette jeune fille m’a plu au premier regard, elle avait quelque chose de spécial. C’est une danseuse née. Sur scène, elle se comporte en véritable artiste. C’est très important pour Oliver et pour moi. C’est une très bonne interprète aussi. Je m’en étais déjà rendue compte à l’époque, alors qu’elle avait à peine treize ans. Voilà, c’est ainsi qu’elle est venue en Suisse. Je lui ai fait une offre, et elle l’a acceptée.


    Dansomanie : Comment expliquez-vous qu’il y ait en Suisse une école de réputation internationale, la Tanzakademie de Zurich, et qu’en même temps, il n’y ait que très peu de grands danseurs helvétiques?

    Oliver Matz : Je suis obligé de vous contredire. Nous avons eu récemment Laura Fernandez, Lou Spichtig et Benoît Fabre. Pour un petit pays comme la Suisse, ce n’est pas mal du tout. Regardez l’Allemagne [Oliver Matz et Steffie Scherzer sont de nationalité allemande, ndlr], qui est presque dix fois plus grande que la Suisse, eh bien, elle ne produit plus de grands danseurs allemands. Et je peux vous dire que nous avons encore d’autres jeunes très prometteurs à la Tanzakademie.


    Dansomanie : A propos, qu’est devenu Benoît Fabre [Prix de Lausanne 2011 ndlr]?

    Oliver Matz : Il est au Ballet de Zurich pour le moment, mais je crois savoir que la saison prochaine, il fera ses débuts à Helsinki, au Ballet National de Finlande. Mais pour en revenir à votre question précédente, si nous avons des talents assez nombreux en Suisse, nous ne les produisons pas non plus à la chaîne, et on ne peut avoir chaque année un vainqueur au Prix de Lausanne Cela prend du temps. Et puis, tous les danseurs talentueux que nous avons ne sont pas faits pour concourir à Lausanne.


    Dansomanie : Les candidats que vous présentez au Prix de Lausanne doivent avoir un profil particulier?

    Steffi Scherzer : Oui, absolument. Il y a, comme évoqué, le problème de l’adaptabilité à la scène inclinée du Théâtre de Beaulieu [elle possède une pente à 5%, comme au Palais Garnier, à Paris, ndlr]. Et il faut que ces adolescents sachent réagir promptement à toutes les sollicitations. Ils doivent aussi être capables de gérer un stress nerveux qui est très important durant la compétition. C’est ainsi. Tous ne peuvent pas résister à cela, et nous y sommes très attentifs avant d’envoyer un candidat à Lausanne. Par ailleurs, tous ceux qui veulent faire carrière dans la danse n’ont pas besoin de gagner un concours. On peut devenir un très bon danseur sans avoir réussi de concours.

    Oliver Matz : Je pourrais vous donner de nombreux exemples à ce sujet : Alessandra Ferri, notamment, n’a jamais passé un seul concours. Cela n’empêche pas de faire une grande carrière. Et inversement, ce n’est pas parce qu’on a gagné un concours qu’on fera automatiquement une grande carrière.







    Quatre questions à Michele Esposito :


    Dansomanie : Comment êtes-vous venu à la danse?

    Michele Esposito : Je suis originaire de Teverona, près de Naples. J’ai commencé la danse très jeune, alors que je n’avais que trois ans, à Aversa. C’est également proche de Naples. Comme j’avais l’air doué, mon professeur en Italie a pensé qu’il était bon que j’aille me perfectionner ailleurs, et m’a suggéré de passer des auditions. Zurich, c’était ce qu’il y avait de plus proche, et j’ai été admis à la Tanzakademie.


    Dansomanie : Lausanne, c’est votre premier concours?

    Michele Esposito : Non, en fait, c’est mon troisième. D’abord, il y a eu le Tanzolymp, à Berlin, où j’ai obtenu une médaille d’argent. Ensuite, il y a eu le Premio MAB, à Milan, où j’ai reçu le « prix special », et enfin Lausanne.


    Dansomanie : Et maintenant, où voudriez-vous aller?

    Michele Esposito : J’aimerais vraiment intégrer le Het Nationale Ballet – la compagnie junior, tout d’abord, puis la troupe principale, si mon travail est apprécié.


    Dansomanie : Y a-t-il des rôles dont vous rêvez?

    Michele Esposito : Non, pas vraiment. En fait, je suis assez versatile, et je suis vraiment ouvert à tout. Je saisirai les opportunités qui se présenteront à moi.





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Alexis29



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MessagePosté le: Ven Fév 10, 2017 4:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alessandra Ferri a été lauréate du Prix de Lausanne en 1980


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